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15 mars 2023 3 15 /03 /mars /2023 20:58

Le samedi 11 mars 2023, à l’initiative de l’association URI Korea, s’est tenu place du Trocadéro un rassemblement pour la paix et l’arrêt définitif des manœuvres militaires conjointes des forces armées américaine et sud-coréenne se déroulant du 13 au 23 mars. À cette occasion, l'Association d'amitié franco-coréenne (AAFC) a réaffirmé son engagement pour le dialogue, la réunification pacifique de la Corée, ainsi que pour la levée des sanctions qui frappent les populations nord-coréennes.

Manifestation parisienne contre la reprise des exercices militaires américano-sud-coréens

Le rassemblement fut ponctué de prises de parole en coréen tout comme en français.

Madame Kim, présidente de URI Korea a ouvert le tour de paroles par un discours empreint d'émotion contre le bellicisme du gouvernement de Séoul et de ses alliés américains, rappelant l’ampleur inégalée depuis 2017 de ces manœuvres, ainsi que la menace diffuse que font peser les médias atlantistes sur l’âme des Coréens.

« Nous avons constaté que les Nord-Coréens n’arrêteront jamais le développement de leurs armes nucléaires ou d’armes encore plus puissantes parce qu’ils savent que quand on est faible, on est anéanti. […] L’intention des manœuvres américano-sud-coréennes est de détruire la Corée du Nord et d’affamer les Nord-Coréens en empêchant leur production d’atteindre le niveau nécessaire à l’autosuffisance. »

Au nom du Mouvement de la Paix, Gérard Halie a rappelé l’exigence du retrait de toute force militaire étrangère de la péninsule coréenne. Il a aussi exprimé le regret du manque de prise de responsabilité de l’État français, lequel, selon lui, devrait activement œuvrer pour le dialogue entre les deux États coréens.

« Nous devons laisser le peuple coréen, qu’il soit en République de Corée ou en République populaire démocratique de Corée, décider librement de son avenir. »

De jeunes Coréens présents ont souligné le caractère autoritaire et militariste du gouvernement sud-coréen actuel, lequel réprime les opposants au régime ou les syndicalistes en lutte en Corée du Sud.

Hugo de Sousa, du comité « Jeunes et étudiants » de l’AAFC, enfin, a pris la parole pour insister sur le rôle déterminant de la jeunesse dans le combat pour la paix en Corée face aux années de luttes qui s’annoncent.

Le rassemblement s’est ensuite déplacé, longeant le jardin de la Tour Eiffel jusqu’au bassin du Champ de Mars. Les manifestants ont alors réitéré leur détermination à faire advenir un climat de paix durable dans la péninsule coréenne, enjeu vital pour la paix du monde.

Photos Dominique de Miscault

Manifestation parisienne contre la reprise des exercices militaires américano-sud-coréens
Manifestation parisienne contre la reprise des exercices militaires américano-sud-coréens
Manifestation parisienne contre la reprise des exercices militaires américano-sud-coréens
Manifestation parisienne contre la reprise des exercices militaires américano-sud-coréens
Manifestation parisienne contre la reprise des exercices militaires américano-sud-coréens
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6 mars 2023 1 06 /03 /mars /2023 11:13

Lors d'une conférence de presse qui s'est tenue le 6 mars 2023, Park Jin, ministre des Affaires étrangères de la République de Corée (Corée du Sud), a annoncé la création prochaine d'une fondation pour indemniser des Coréens victimes de travail forcé pendant l'occupation japonaise de la péninsule (1910-1945). Même si des discussions avaient éte engagées sur le sujet entre les deux parties, cette décision manifestement unilatérale, prise sans contrepartie immédiate du Japon, a été vivement saluée à Tokyo - mais a déjà engendré des critiques parmi des victimes, alors que les stigmates de la colonisation japonaise restent un sujet très sensible dans l'opinion publique coréenne.

Le ministre des Affaires étrangères Park Jin peut avoir le sourire : partisan résolu d'un front renforcé Washington-Tokyo-Séoul contre la Corée du Nord, il a satisfait les deux alliés de la République de Corée au-delà de leurs espérances en annonçant la création d'un fonds d'indemnisation des Coréens victimes du travail forcé pendant la colonisation japonaise

Le ministre des Affaires étrangères Park Jin peut avoir le sourire : partisan résolu d'un front renforcé Washington-Tokyo-Séoul contre la Corée du Nord, il a satisfait les deux alliés de la République de Corée au-delà de leurs espérances en annonçant la création d'un fonds d'indemnisation des Coréens victimes du travail forcé pendant la colonisation japonaise

Alors que des décisions de justice de tribunaux sud-coréens, en 2018, avaient prévu l'indemnisation de victimes coréennes de travail forcé pendant la colonisation japonaise, la question du versement des compensations était devenue un point de désaccord majeur entre Tokyo et Séoul. En effet, pour le Japon, l'accord de 1965 établissant les relations diplomatiques avec la République de Corée a réglé les contentieux historiques - dont l'indemnisation des travailleurs forcés - et ce n'est pas aux entreprises japonaises ni au gouvernement japonais de procéder à des versements décidés par la justice sud-coréenne. Finalement, selon l'annonce faite par le ministre Park Jin ce lundi 6 mars 2023, c'est une tierce partie - aux acteurs japonais et au gouvernement sud-coréen - qui procèdera à l'indemnisation : une fondation spécifiquement mise en place, dont les modalités de mise en place restent à établir.

Plus que les montants en jeu (si 780 000 Coréens ont été victimes de travail forcé, les décisions de justice ne concernent que quelques dizaines de personnes), la symbolique est forte, au moment où les tensions dans la péninsule coréenne imposent, selon Tokyo et Washington, de régler les différends entre alliés pour opposer un front commun face à Pyongyang.

Park Jin a d'ailleurs reconnu que tel était le sens de son annonce : 

La coopération entre la Corée et le Japon est très importante dans tous les domaines de la diplomatie, de l’économie et de la sécurité, dans le contexte actuel de grave situation internationale et de difficile crise mondiale (...) Je crois que le cercle vicieux doit être brisé pour le bien [des] peuples au niveau de l’intérêt national, plutôt que de laisser [nos] relations [ainsi] distendues pendant longtemps.

Séoul espère des excuses du Japon, ainsi qu'une contribution des entreprises nippones. Mais le gouvernement nationaliste japonais estime s'être déjà suffisamment excusé. La Corée du Sud a manifestement cédé sans contrepartie à une demande pressante du Japon - et des milieux d'affaires des deux pays - ainsi que des Etats-Unis, soucieux que les contentieux nippo-sud-coréens soient réglés face à la Corée du Nord et à la Chine. 

La décision prise risque d'être d'autant plus mal acceptée dans l'opinion publique sud-coréenne que le Japon accélère sa remilitarisation, en ayant décidé de porter de 1 % à 2 % la part de son PIB consacrée aux dépenses militaires. Si la création d'une fondation permet à quelques-unes des victimes, toutes très âgées, d'espérer une indemnisation, était-il pertinent de céder aussi facilement à un gouvernement japonais animé de sentiments fortement nationalistes et tenté par le révisionnisme historique ? L'escalade des tensions, qui accroît les risques de guerre, est aussi encouragée par des décisions telles que celle du gouvernement du Président Yoon Seok-yeol, défenseur du resserrement des liens avec le Japon - quoi qu'il en coûte.

Sources :  

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21 février 2023 2 21 /02 /février /2023 22:53

Ayant participé à une conférence sur la blockchain en République populaire démocratique de Corée (Corée du Nord), le Britannique Christopher Emms est lourdement menacé par le FBI. Bien qu'il se soit réfugié en Russie, la nouvelle s'est répandue qu'il aurait été arrêté à son hôtel et placé en détention le mardi 21 février 2023, pour être interrogé par le bureau de Moscou d'Interpol. Mais l'intéressé a démenti lui-même ces rumeurs. Christopher Emms est soumis à un procès politique et doit pleinement bénéficier des garanties offertes aux personnes qui ont fui leur pays et craignent avec raison d'être persécutées en raison de leur race, de leur religion, de leur nationalité, de leur appartenance à un groupe social ou (dans le cas d'espèce) de leurs opinions politiques. A ce titre, Christopher Emms a confirmé qu'il avait engagé la procédure requise pour obtenir l'asile politique en Russie.

PS : article mis à jour le 23 février 2023, à la suite du démenti apporté par Christopher Emms lui-même sur sa détention

URGENT : Christopher Emms nie avoir été placé en détention en Russie et menacé d'extradition

La nouvelle selon laquelle Chistopher Emms aurait été arrêté, à la suite d'une notice rouge d'Interpol, l'aurait exposé à un sort comparable à celui de Virgil Griffith - alors même que, en tant que citoyen britannique, il ne devrait en aucun cas être soumis à la compétence territoriale des tribunaux américains. 

Faut-il également le rappeler, les présomptions d'une violation des sanctions contre la Corée du Nord au regard de sa participation (ancienne) à une conférence à Pyongyang ne reposent sur rien de solide. Comme l'a rappelé Radha Stirling, fondateur de l'ONG Due Process International qui aide à défendre les droits humains face aux gouvernements :

Précisément parce qu'il n'a rien fait de mal : il n'a fourni aucune information à la Corée du Nord qui n'apparaisse déjà clairement sur la première page de Google.

Le démenti de la rumeur de l'arrestation de Christopher Emms ne permet toutefois pas d'identifier la source de la désinformation, manifestement d'origine occidentale.

Source : 

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19 février 2023 7 19 /02 /février /2023 23:33

Le 18 février 2023, la République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord) a entendu réagir aux prochaines manoeuvres américano - sud-coréennes Freedom Shield, prévues en mars, en procédant au lancement d'un missile balistique intercontinental (ICBM) Hwasong-15 - suivant un modèle testé pour la première fois en 2017. Le précédent lancement d'un missile ICBM par la RPD de Corée datait du 18 novembre 2022

Exercices militaires américano-sud-coréens : la Corée du Nord réagit en lançant un ICBM

Selon l'agence nord-coréenne KCNA, il s'agit d'un exercice - et non d'un essai - mené "sans préavis" pour que la RPD de Corée se tienne prête à "mener un combat en urgence". Effectué sur l'ordre de Kim Jong-un, président de la Commission militaire centrale, le missile, lancé à 17h22, a atteint une altitude maximale de 5 768,5 kilomètres et a parcouru 989 kilomètres. Toujours selon la RPD de Corée, il s'agit de pouvoir faire face à une contre-attaque et de garantir l'effectivité de la dissuasion nucléaire - alors que la dégradation de la situation sécuritaire et la montée des tensions ont été attribuées aux Etats-Unis et à la République de Corée (Corée du Sud) par Kim Yo-jong, membre de la commission des Affaires d'Etat, directrice adjointe du département de la propagande et de l'agitation.

Washington et Séoul - à l'instar de l'ensemble des membres du G7 et de l'Union européenne ont, pour leur part, dénoncé une nouvelle "provocation" de Pyongyang, violant les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies. Sans attendre les manoeuvres militaires prévues début mars, les Etats-Unis et la République de Corée ont réagi en procédant, dès le dimanche 19 février, à des exercices aériens conjoints impliquant des chasseurs sud-coréens F-35A, un bombardier stratégique américain B-1B et des chasseurs américains F-22 et F-35B. 

Si la Chine et la Russie n'avaient pas immédiatement réagi, ces deux pays ont refusé par le passé un alourdissement des sanctions contre la RPD de Corée, pointant les responsabilités selon eux des Etats-Unis.

L'Association d'amitié franco-coréenne réaffirme sa conviction que le retour au dialogue constitue la meilleure garantie d'une désescalade alors que la situation actuelle est porteuse de risques de conflit dans la péninsule coréenne, dans un contexte sécuritaire international dégradé qui rend la situation dangereusement volatile.

Sources : 

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1 janvier 2023 7 01 /01 /janvier /2023 16:32

Du 26 au 31 décembre 2022, le huitième Comité central du Parti du travail de Corée (PTC) a tenu sa sixième réunion plénière élargie. Dans une dépêche du 1er janvier 2023, l'agence officielle nord-coréenne KCNA a rendu compte en détail des travaux ainsi menés qui soulignent les priorités données au développement de l'économie et à l'autodéfense pour, selon une formule de l'agence KCNA, "conduire le socialisme à la coréenne vers de nouveaux changements et développements", dans un contexte de montée des tensions dans la péninsule coréenne faisant courir le risque d'un nouveau conflit dévastateur. 

"Conduire le socialisme à la coréenne vers de nouveaux changements et développements"

A l'instar d'autres dirigeants dans le monde, Kim Jong-un, président de la Commission des affaires d'Etat de la République populaire démocratique de Corée (RPDC) et secrétaire général du Parti du travail de Corée (PTC), avait choisi par le passé de s'adresser à la nation dans un discours de Nouvel An pour faire le bilan de l'année passée et tracer les priorités de l'année à venir. Mais la RPDC a choisi, fin 2022, de réunir la plus haute instance plénière du PTC (après le Congrès) pour débattre et adopter des orientations pour 2023 - traduisant ainsi une volonté, constante depuis l'accession au pouvoir du Président Kim Jong-un en 2011, de mettre en avant le rôle moteur du Parti.

"Conduire le socialisme à la coréenne vers de nouveaux changements et développements"

Sur le premier point à l'ordre du jour de la réunion (les politiques menées en 2022 et le plan de travail pour 2023), le rapport présenté par le secrétaire général Kim Jong-un a tout d'abord mis l'accent sur le "développement des capacités de défense", face aux forces ennemies identifiées comme l'impérialisme américain. Avant de revenir plus en détail sur la situation internationale et la politique nationale de défense, le rapport a toutefois développé le bilan économique et social de l'année 2022 - témoignant de la priorité toujours accordée au développement du pays. Ont ainsi été cités, dans le domaine de la construction, l'achèvement de l'aménagement des zones de Hwasong et Ryonpho, projets majeurs pour "l'amélioration du niveau de vie de la population", et la construction de logements modèles dans les zones rurales. Pour l'avenir, dans la poursuite de la réalisation des objectifs du plan quinquennal, le développement de la production en 2023 doit viser à atteindre l'autosuffisance, tout en appelant à combattre une approche étroitement techniciste et scientiste ("la croyance mystique dans la technologie") qui consiste notamment à dépendre des technologies d'autres puissances. Plus précisément, ont été affirmés les objectifs de construire 10 000 logements dans la deuxième phase d'aménagement à Hwasong et 50 000 logements à Pyongyang. L'agriculture a été présentée comme un secteur économique prioritaire. 

"Conduire le socialisme à la coréenne vers de nouveaux changements et développements"

En politique étrangère, le renforcement des capacités de dissuasion nucléaire a été justifié par la pression militaire exercée par les Etats-Unis et leurs alliés : 

En 2022, les États-Unis ont fréquemment déployé divers moyens de frappe nucléaire en Corée du Sud dans un déploiement constant, augmentant au maximum le niveau de pression militaire sur la RPDC. Et, en même temps, ils ont fait avancer la réalisation d'une coopération triangulaire avec le Japon et la Corée du Sud à grande échelle tout en travaillant dur pour établir un nouveau bloc militaire comme la version asiatique de l'OTAN sous le signe d'une "alliance renforcée".

Dans ce contexte, la Corée du Sud n'est pas menacée elle-même (le discours évoque le "prétexte de faire face à toute "menace" ", les guillemets étant employés dans la dépêche de KCNA) et ce sont bien les Etats-Unis qui sont présentés comme l'ennemi de la RPDC - et pas la Corée du Sud.  Mais il est reproché aux autorités sud-coréennes de s'inscrire dans une logique d'escalade militaire et de confrontation.

Toujours selon le rapport, le développement de la puissance militaire de la RPDC a comme objectif de "prévenir la paix et de sauvegarder la paix et la stabilité" - tout en précisant que, en cas d'échec, "la force nucléaire permettra de réaliser sa seconde mission, qui ne sera pas pour la défense". Implicitement, c'est l'idée de contre-attaque préventive qui est suggérée - mais sans être formulée ouvertement, contrairement à certaines doctrines militaires avancées par d'autres puissances, au premier rang desquelles les Etats-Unis, en particulier lors de la "guerre préventive" contre l'Irak en 2003

Dans une logique restant toutefois fondamentalement celle de la dissuasion nucléaire, le système de défense antimissile nord-coréens doit disposer de missiles balistiques intercontinentaux (ICBM) permettant une "contre-attaque nucléaire rapide". Mi-décembre, KCNA avait rendu compte d'un essai souterrain pour que la RPDC dispose d'un moteur de missile balistique à combustible solide. On retrouve ici l'idée,  développée notamment dans la doctrine française de la dissuasion nucléaire, qu'une frappe en second doit prévenir une attaque en premier, dans la logique de dissuasion du faible au fort. En outre, le rapport adopté lors de la réunion du PTC préconise d'augmenter la production de forces nucléaires tactiques et le lancement, dès que possible en 2023, du premier satellite militaire de reconnaissance. 

Sans faire explicitement allusion à la guerre en Ukraine ou d'autres conflits dans le monde, le PTC observe que la structure des relations internationales a évolué vers un système de "nouvelle Guerre froide", impliquant de placer au premier rang la défense de la souveraineté nationale dans la "consolidation" du socialisme à la coréenne.

Les objectifs ainsi définis devront être mis en oeuvre dans les sections du PTC, en particulier lors de réunions de travail de deux jours et de réunions consultatives.

Source principale : 

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29 décembre 2022 4 29 /12 /décembre /2022 10:55

Ces derniers jours ont montré une nouvelle montée des tensions entre les deux Corée : après que la République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord) a révélé des images satellitaires de son voisin du Sud, la République de Corée (Corée du Sud) a rendu publiques des images satellitaires du Nord en arguant que les siennes étaient de bien meilleure qualité... Un vent de panique a ensuite soufflé au Sud quand des drones nord-coréens ont quitté l'espace aérien de la RPDC, Séoul appelant à un important renforcement de ses capacités de défense anti-aériennes. Mais ces événements s'inscrivent essentiellement dans une guerre des nerfs : que les deux Etats coréens se surveillent mutuellement n'est pas un fait nouveau, même si l'imagerie satellitaire et l'usage des drones ont évidemment fait des progrès très significatifs depuis la fin de la guerre froide  - sauf peut-être que sur ce terrain la Corée du Sud est réputée disposer de moyens plus modernes et donc d'une certaine avance technologique qui pourrait être en partie remise en cause. Ce qui en revanche détonne est le discours particulièrement vif du président conservateur sud-coréen Yoon Seok-yeol, en fonctions depuis mai 2022 et élu sur une ligne de fermeté avec la Corée du Nord qui tranche avec les discours de son prédécesseur démocrate Moon Jae-in. Ce dernier, tout en défendant aussi vigoureusement que le président Yoon les intérêts stratégiques de son pays, maintenait également des appels au dialogue avec le Nord, tout en évitant de jeter de l'huile sur le feu d'une situation incandescente.

Les dirigeants nord et sud-coréens : Kim Jong-un et Yoon Seok-yeol
Les dirigeants nord et sud-coréens : Kim Jong-un et Yoon Seok-yeol

Les dirigeants nord et sud-coréens : Kim Jong-un et Yoon Seok-yeol

Le bon usage de la communication nécessite, pour un même acteur, de savoir faire s'exprimer des figures tenant des discours différents mais dont les expressions sont complémentaires : par exemple, dans la guerre en Ukraine, l'ancien président Dmitri Medvedev tient des propos plus haut en couleur que le président russe Vladimir Poutine. 

S'agissant de la Corée du Nord, Kim Yo-jong a habitué l'opinion publique à des mises en garde sévères contre les Etats-Unis et la Corée du Sud - et à ce titre elle s'exprime ès qualité de directrice adjointe du département propagande et agitation du Pari du travail de Corée. Ainsi, le 20 décembre 2022, après le tir d'un missile balistique intercontinental (ICBM) nord-coréen dont la Corée du Sud mettait en doute les performances, elle annonçait le tir prochain d'un nouvel ICBM avec un angle normal qui montrerait pleinement les capacités de Pyongyang à atteindre des cibles éloignées. Ce faisant, elle s'exprimait ainsi, dans des propos retranscrits par l'agence officielle nord-coréenne KCNA (NdA : la traduction est celle de l'agence officielle sud-coréenne Yonhap)

Les voyous des forces marionnettes et les experts marionnettes se sont acharnés à mordre la performance de notre missile balistique intercontinental (ICBM) en disant qu'il n'a pas été certifié et reconnu pour sa technique de rentrée atmosphérique. Mais je vois aujourd'hui que de sales mines se font des soucis qui ne méritent pas.

Yonhap

Mais si l'on veut apprécier en pleine connaissance de cause les risques d'escalade à l'initiative de l'une ou l'autre des deux parties coréennes il convient aussi et d'abord de s'attacher aux propos que tiennent les chefs d'Etat qui exercent les fonctions de commandant en chef.

Dans des propos retranscrits le 28 décembre 2022 par l'agence KCNA, le Président Kim Jong-un a annoncé - en termes laconiques - l'essor en cours et à venir des capacités militaires du pays, tout en soulignant que ce renforcement s'inscrivait dans une logique de "défense autonome" (sous-entendant que le Nord, contrairement au Sud, ne peut pas compter sur de puissants alliés) au regard de "la nouvelle situation difficile survenue dans la péninsule coréenne" :

Kim Jong-un a "défini de nouveaux objectifs-clés pour le renforcement de la capacité de défense autonome, qui sera mis en œuvre en 2023", a indiqué mercredi 28 décembre l'agence officielle nord-coréenne KCNA, sans donner de détails. Face aux responsables du Parti des travailleurs au pouvoir, le dirigeant nord-coréen a annoncé de nouveaux objectifs militaires pour l'an prochain, et a laissé entendre que des tests d'armes continueraient à être réalisés.

France 24

Dans ce même discours, toujours selon KCNA il a mis l'accent sur "l'orientation de la lutte contre l'ennemi à laquelle doit adhérer notre parti". Le dirigeant nord-coréen ne tend certes pas un rameau d'olivier, mais dans la rhétorique nord-coréenne le propos apparaît mesuré - tout en évitant de cibler la Corée du Sud comme l'ennemi, celle-ci ayant été dénoncée par Kim Yo-jong comme suiviste des Etats-Unis ( dont les dirigeants sud-coréens seraient des "marionnettes") pour jeter l'opprobre sur ces derniers. Le Sud n'a pas de telles préventions, la stratégie de défense de la présidence Yoon définissant explicitement le Nord comme l'ennemi de la République de Corée.

Lors d'une visite à l'Agence pour le développement de la défense (ADD), instaurée en 1970 par le Président Park Chung-hee, le Président Yoon Seok-yeol a tenu des propos enflammés après l'incursion au Sud de drones nord-coréens.

Il a mis l'accent sur une riposte qui doit, selon lui, être "écrasante" - ce qui définit très exactement une posture d'escalade des tensions : 

C'est intolérable et il faut faire connaitre le prix sévère pour une provocation.

Yonhap

Il faut une posture écrasante pour une guerre si on souhaite la paix.

Yonhap

Yoon a noté que «la dissuasion contre les actes qui détruisent notre liberté sera possible par des répliques fermes et par la vengeance» en ajoutant que «si elle dispose du nucléaire ou d'armes de destruction massive, il faut donner un message clair à ceux qui font la provocation.»

Yonhap

Fermement attachée à la paix dans la péninsule coréenne, l'Association d'amitié franco-coréenne continuera pour sa part à promouvoir toute action de nature à engager une désescalade des tensions pour parvenir, à terme, à un monde sans armes nucléaires

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1 décembre 2022 4 01 /12 /décembre /2022 22:22

Dans le n° 676 (novembre 2022) de Planète Paix, mensuel du Mouvement de la paix, Kim Junghee, Coréenne et par ailleurs membre du bureau de l'Association d'amitié franco-coréenne (AAFC), signe un article "La Corée est une et indivisible !" où elle plaide pour la paix dans la péninsule coréenne, dans la continuité de ses engagements avec l'AAFC. Comme l'observe le comité de rédaction de Planète Paix, "Kim Junghee, Coréenne, réclame la paix sur la péninsule coréenne alors que les Coréens sont divisés depuis plus de 76 ans. Il nous faut nous réconcilier, surmonter la guerre idéologique et éviter de devenir des victimes des compétitions ou des guerres des pays des grandes puissances, le Nord-Est de l’Asie ne devant pas être un de leurs terrains de jeux". Nous reproduisons ci-après l'article de Kim Junghee in extenso.

Kim Junghee

Kim Junghee

Nous, Coréens occupons de manière continue la péninsule coréenne depuis 5 millénaires. Mais le Japon militaro-impérialiste nous a colonisés pendant 35 ans de 1910 à 1945, le nombre de Japonais présents culminant à 700 000. En 1945, malgré la défaite japonaise nous avons été divisés par les grandes puissances vainqueurs.

La Corée : un trophée de guerre pour les États-Unis et l’URSS

La Corée a été divisée : les Américains au sud du 38e parallèle et les Soviétiques au nord, en méconnaissance de l’avis des Coréens, pourtant les principaux intéressés. Les Coréens ont été interdits de franchir le 38e parallèle – beaucoup ne pouvant plus rentrer chez eux. Puis nous avons subi une guerre fratricide, qui s’est internationalisée avec l’intervention de troupes étrangères, y compris françaises aux côtés du Sud et des Américains.

Cette guerre effroyable de trois années a causé des destructions énormes dans toute la Corée et scellé la division. L’armistice de la guerre de la Corée a été signé d’un côté par la Corée du Nord et la Chine, de l’autre par les troupes de l’ONU sous commandement américain. Le gouvernement sud-coréen a alors refusé de signer l’armistice, en voulant envahir la Corée du Nord pour récupérer la péninsule tout entière.

28 000 militaires américains en Corée du Sud

Ensuite la Corée du Sud a passé un pacte de défense mutuelle avec les Américains, permettant l’installation de bases militaires et d’équipements américains sur son sol – quand pour sa part la Corée du Nord s’est affranchie des troupes étrangères. Les États-Unis ont commencé à installer des armes nucléaires à partir de 1958 : 900 têtes étaient installées avant le retrait de 1991, ayant dissimulé la nucléarisation de la Corée à l’opinion publique pendant des décennies.

La plus grande base militaire des États-Unis en dehors du sol américain se trouve en Corée du Sud, d’une superficie de 1432 ha au camp Humphrey à P’yŏngt’aek - et il y a encore une soixantaine de bases plus petites. 28 000 militaires américains sont en Corée, leurs déplacements depuis les États-Unis comme les acheminements d’armes étant tenus secrets. Les Américains ont dû reconnaître la présence d’armes chimiques et bactériologiques après un scandale lié l’anthrax. Des crimes ont été commis par les troupes américaines, comme le viol de femmes ou le meurtre de jeunes gens écrasés par les véhicules militaires. Le dernier mot sur la sécurité nationale de la Corée du Sud appartient aux États-Unis.

La clé de la réunification

En 2018 le monde a eu les yeux rivés sur les relations entre les États-Unis et la Corée du Nord. Finalement les négociations entre Donald Trump et Kim Jong-un ont échoué après le sommet de février 2019 à Hanoï. La clé de la réunification de la péninsule coréenne est dans la main des États-Unis car les intérêts américains sur le sol sud-coréen sont considérables. Ils y disposent d’infrastructures de guerre, comme les aéroports militaires, des ports accueillant les armadas américaines près de la Chine, les sites de missiles antibalistiques et de nombreux terrains d’entraînement. La docilité des Sud-Coréens est sans équivalent pour les Américains ailleurs dans le monde.

La réalité géopolitique est que la Corée du Nord est encerclée par quatre des plus grandes puissances mondiales : les États-Unis, le Japon, la Russie et la Chine. Le drame des 735 000 Coréens séparés par la division se termine par la mort de la plupart d’entre eux, sans avoir jamais pu revoir les membres de leur famille.

La famille est une source de vie et d’amour, et pour cette seule raison nous devons mobiliser les opinions publiques et agir pour favoriser la réunification de la Corée. En ce sens nous souhaitons que la France normalise ses relations avec la Corée du Nord pour construire un dialogue. L’humanisme doit primer sur les logiques militaires.

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19 novembre 2022 6 19 /11 /novembre /2022 23:19

Le 18 novembre 2022, la République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord) a procédé au lancement d'un nouveau missile balistique intercontinental (ICBM) de type Hwasong-17. Selon l'agence nord-coréenne KCNA, l'engin a parcouru 999,2 kilomètres et est monté à une altitude de 6 040,9 kilomètres, avant "d'atterrir avec précision dans la zone prédéfinie" en mer de l'Est. Ces données, pratiquement équivalentes à celles du tir de missile ICBM effectuée le 24 mars 2022 (le plus puissant effectué par la RPDC), ont confirmé les estimations qu'avaient données la République de Corée (Corée du Sud) et le Japon. 

Le missile sur son pas de tir (photo : KCNA)

Le missile sur son pas de tir (photo : KCNA)

Le tir a été supervisé par le Président Kim Jong-un, qui a été montré pour la première fois en compagnie d'une de ses filles - dans une démonstration de la continuité du pouvoir politique autour de la lignée du Mont Paektu. Pour les autorités nord-coréennes, il s'agissait de renforcer la capacité de dissuasion nucléaire face aux exercices militaires à répétition des Etats-Unis et de leurs alliés sud-coréens et japonais dénoncés comme des préparatifs d'invasion militaire, en répondant "résolument aux armes nucléaires par des armes nucléaires". Dès le lendemain du tir, un bombardier américain B-1B a été déployé dans la péninsule coréenne. Quelques semaines plus tôt, les Américains et les Sud-Coréens avaient mené les plus grands exercices aériens communs de leur histoire.

 

Le 19 novembre, le Conseil de sécurité des Nations unies a annoncé qu'il se réunirait le lundi 21 novembre. Un renforcement des sanctions contre la Corée du Nord apparaît cependant peu probable, compte tenu des divergences entre les Etats-Unis et leurs alliés d'une part, la Chine et la Russie d'autre part. Moscou et Pékin accusent Washington d'attiser les tensions dans la péninsule coréenne, alors que la guerre en Ukraine a rapproché la Chine et la Russie de la Corée du Nord. La question coréenne avait été abordée lors d'une rencontre entre Joe Biden et Xi Jinping le 14 novembre, en marge du sommet du G20 à Bali. Les échanges avaient été qualifiés de "sincères" - ce qui implique des divergences de vues en langage diplomatique.

 

Si l'attention se porte d'abord sur le programme nucléaire nord-coréen, le nouvel essai nucléaire de la RPDC annoncé depuis des mois par les experts n'a toujours pas eu lieu. En fait, comme l'ont observé Rodger Baker et Scott Kardas, experts de la société privée américaine de renseignement Stratfor, dont la société mère est la Rane Corporation, le point saillant de l'escalade en cours est le développement par Pyongyang d'une capacité de dissuasion basée sur des armes conventionnelles - et non plus seulement d'une dissuasion nucléaire - que traduisent les tirs répétés de missiles de courte portée. La Corée du Nord peut ainsi répondre aux manoeuvres militaires de Washington et de ses alliés "en gérant l'escalade". Toujours selon les deux experts, une dissuasion conventionnelle permet à Pyongyang "d'augmenter la pression sur ses adversaires de manière beaucoup moins susceptible de déclencher une guerre totale".  Si le risque que la situation ne dégénère en un conflit ouvert apparaît effectivement moindre, cette course aux manoeuvres militaires n'est toutefois susceptible de s'arrêter que si les deux parties s'accordent sur une désescalade - alors qu'aujourd'hui elles campent sur leurs positions. Le nouveau tir de missile ICBM du 18 novembre traduit en tout cas l'échec manifeste de la stratégie de pression maximale exercée sur la Corée du Nord pour empêcher de nouveaux progrès de ses programmes nucléaires et balistiques, et la forcer à s'engager sur la voie de sa dénucléarisation. 

 

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6 novembre 2022 7 06 /11 /novembre /2022 14:11

Dans notre édition du 28 août 2022 nous dénoncions fermement l'émission d'un mandat d'arrêt par le FBI contre le Britannique Christopher Emms, poursuivi pour avoir participé à une conférence internationale sur la blockchain en République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord) en avril 2019. Cette mesure intervenait après une première condamnation - celle de Virgil Griffith, développeur d'Ethereum. Christopher Emms a finalement pu quitter l'Arabie Saoudite, où il était emprisonné puis retenu contre caution depuis février 2022, et se rendre en Russie - signant l'échec des autorités américaines à obtenir son extradition. Nous nous réjouissons de cet heureux développement pour Christopher Emms, en continuant d'appeler à ce que soit mis fin au mandat d'arrêt émis contre lui pour des motifs inacceptables. Il pourrait alors rejoindre son pays et les siens. 

Photo de Christopher Emms sur son compte Twitter

Photo de Christopher Emms sur son compte Twitter

Christopher Emms a déclaré que "le Royaume-Uni aurait mis un joli petit ruban sur [lui] et l'aurait envoyé dans une prison américaine pendant 20 ans". Dans ce contexte, il a déclaré que la Russie était son "domicile dans un avenir prévisible", en ajoutant que les autorités russes lui avaient proposé de résider en Russie, mais qu'il ne travaillait pas pour le gouvernement russe.

L'intervention en sa faveur du parlementaire Crispin Blunt (conservateur) a manifestement joué pour que les autorités britanniques se soucient (enfin) du sort d'un de leurs ressortissants. La représentante de Christopher Emms, Radha Stirling, de l'ONG Due Process International, a en effet salué le "soutien continu" du gouvernement britannique pour que l'interdiction de voyager de l'informaticien britannique soit levée, en déclarant :

Nous sommes soulagés que les autorités saoudiennes aient finalement rejeté la demande d'extradition américaine, qui n'avait pas de base légale solide ; et nous apprécions fortement l'intervention britannique dans cette affaire, ainsi que la coopération établie avec les Saoudiens.

Mais pour que Christopher Emms, désormais dans un pays sûr, puisse retrouver une vie normale, il faut que la notice rouge d'Interpol le visant soit abrogée. Ses défenseurs vont à présent s'y employer.

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2 novembre 2022 3 02 /11 /novembre /2022 22:58

Le 2 novembre 2022 la République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord) a procédé à un nombre record de tir de 23 missiles en une journée. Elle réagissait ainsi à l'engagement tout aussi exceptionnel de 240 avions de guerre dans le cadre des exercices militaires "Tempête vigilante" menés conjointement entre les Etats-Unis et la République de Corée (Corée du Sud) depuis le 31 octobre. 

Opération "Tempête vigilante"

Opération "Tempête vigilante"

Même si Washington et Séoul prétendent - comme toujours - que leurs manoeuvres militaires conjointes ont un caractère purement défensif, le nom choisi n'est probablement pas des plus heureux : depuis le 31 octobre et jusqu'au 4 novembre l'opération "Tempête vigilante" évoque celle "Tempête du désert" conduite contre l'Irak en janvier-février 1991.  

Alors que le deuil national décrété après la terrible bousculade à Itaewon n'a pas conduit à suspendre ces exercices militaires, leur ampleur est inhabituelle : 1 600 vols doivent être effectués en cinq jours par 240 avions américains et sud-coréens.

Sans surprise, la Corée du Nord a dénoncé une nouvelle fois ces manoeuvres comme une provocation et la préparation d'une invasion de son territoire, arguant de son droit à la légitime défense. En conséquence, 23 missiles ont été tirés par Pyongyang au cours de la seule journée du 2 novembre. Un des missiles ayant atterri de manière inhabituelle (même s'il y a des précédents) à proximité des eaux territoriales sud-coréennes - alors que le tracé de la frontière maritime est un sujet de contentieux, non résolu depuis l'armistice de 1953, entre les deux Etats coréens - le président sud-coréen Yoon Seok-youl a dénoncé une "invasion territoriale de fait". La Corée du Sud a répliqué en tirant trois missiles air-sol.

Si cette escalade n'a heureusement fait aucune victime, la péninsule coréenne semble prise dans un engrenage : d'un côté, Washington et Séoul ne cessent de multiplier les manoeuvres militaires ; de l'autre, Pyongyang réagit par des tirs de missiles de plus en plus nombreux et de plus en plus sophistiqués. Alors que des spécialistes américains s'interrogent sur l'intérêt de changer d'approche sur la question nucléaire nord-coréenne, en renonçant à la position d'une dénucléarisation complète, vérifiable et irréversible, le retour à la table des négociations ne passe pas par des initiatives de plus en plus hardies de part et d'autre - qui comportent toujours le risque de dégénérer, même s'il est improbable que l'une ou l'autre des deux parties souhaite à ce stade déclencher un conflit. Un gel des programmes nucléaire et balistique de la Corée du Nord, en contrepartie d'une levée partielle des sanctions, serait de nature à enclencher un dialogue, sur la voie d'un traité de paix dans la péninsule coréenne.


Sources :  

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