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12 août 2024 1 12 /08 /août /2024 22:31

A l'issue des Jeux olympiques de Paris, pour lesquels quelque 160 athlètes coréens étaient en lice, les résultats sont appréciables. La République de Corée (Corée du Sud) termine 8e au tableau des médailles (13 médailles d'or, 9 médailles d'argent, 10 médailles de bronze), soit un résultat dans la moyenne de ses dernières participations aux Jeux olympiques malgré une participation moins importante, et nettement au-delà de ses résultats aux Jeux de Tokyo (6 médailles d'or, 16e au classement des médailles). Pour sa part, la République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord), handicapée par son retour tardif aux Jeux olympiques, est loin d'être repartie les mains vides, malgré une absence de médaille d'or qui la fait pointer à la 68e place au classement des médailles : 2 médailles d'argent et 4 médailles de bronze, ou en d'autres termes  la moitié des athlètes nord-coréens présents à Paris ont été médaillés. Un selfie historique des champions olympiques en tennis de table mixte, rassemblant Nord et Sud-Coréens (respectivement médaillés d'argent et médaillés de bronze), a aussi été l'occasion de rappeler que, au-delà des différends politiques, tous les Coréens restent unis par des liens indissolubles.

De gauche à droite : Kim Woo-jin et Lim Si-hyeon ont obtenu chacun trois médailles d'or en tir à l'arc aux Jeux de Paris, en individuel, en mixte et par équipes

De gauche à droite : Kim Woo-jin et Lim Si-hyeon ont obtenu chacun trois médailles d'or en tir à l'arc aux Jeux de Paris, en individuel, en mixte et par équipes

La République de Corée a une fois de plus triomphé en tir à l'arc, en remportant toutes les médailles d'or de la discipline. Une performance qui ne doit rien au hasard, mais s'inscrit dans une triple tradition, historique, de culture de la performance et de préparation des premiers Jeux olympiques coréens, à Séoul en 1988, comme l'a souligné Pierre Sarniguet dans un article pour le site des Jeux olympiques de Paris : 

Dans ce pays de 52 millions d’habitants, le tir à l'arc possède une longue histoire qui s’est profondément enracinée dans l’imaginaire national. Des peintures murales datant d’avant notre ère illustrent déjà la relation homme/arc dans ce territoire qui, au fil des siècles, des écrits et des visuels, a perpétué cette tradition qui fait aujourd’hui de ce pays une référence mondiale dans le domaine. Le Gungsijang et le Hwalssogi (des styles d’arc et de flèches locaux) sont d’ailleurs reconnus comme biens culturels immatériels par l’UNESCO.

De fait, la pratique ancestrale de ce sport correspond tout à fait aux valeurs culturelles sud-coréennes prônant discipline, travail acharné, rigueur et persévérance. Soit les qualités cruciales pour exceller dans les sports de précision.

Pour trouver un deuxième élément de réponse, il faut encore remonter dans le temps, mais moins loin cette fois-ci. En 1981 plus précisément, date à laquelle la République de Corée a reçu l’accord du CIO pour l’organisation des Jeux Olympiques de 1988. Durant ces sept années de préparation, le Comité olympique national et le gouvernement ont œuvré à la création d’un plan de bataille devant mener le Pays du matin frais vers les sommets du classement des médailles. Parmi les disciplines valorisées, le tir à l’arc ! Dès lors, ce sport prend une toute autre envergure en se structurant de A à Z. Les résultats ne tarderont pas à venir avec l’or en individuel femmes, en équipes femmes et hommes et l’argent en individuel hommes lors des Jeux de Séoul en 1988.

Mais les épreuves de tir (3 médailles d'or et 3 médailles d'argent) constituent un autre domaine d'excellence de la République de Corée. Le tableau des médailles d'or est complété par l'escrime (Oh Sang-uk en sabre individuel chez les hommes, ainsi que l'équipe coréenne en sabre masculin), une médaille d'or en badminton (An Se-young, simple femme) et deux médailles d'or en taekwondo : dans le sport national de combat coréen, la République de Corée retrouve le plus haut niveau avec Park Tae-joon (moins de 58 kg, hommes), âgé de seulement 20 ans et déjà champion du monde à Bakou (catégorie 54 kg), et Kim Yu-jin (moins de 57 kg, femmes), dont la victoire est d'autant plus spectaculaire qu'elle n'était classée que 24e mondialement. Dans les autres disciplines, on relèvera les 5 médailles décrochées en judo et des médailles de bronze dans des disciplines aussi diverses que la boxe, la natation ou le pentathlon moderne.

Park Tae-joon

Park Tae-joon

Pour la République populaire démocratique de Corée, nous avions déjà souligné dans un précédent article les deux médailles d'argent, obtenues assez tôt dans la compétition, par les pongistes Ri Jong-sik et Kim Kum-yong qui avaient réussi à faire douter l'invincible (et invaincue) paire chinoise, et par les nageuses Jo Jin-mi et Kim Mi-rae, en haut vol à 10 mètres synchronisé féminin. Double vice-championne du monde, Kim Mi-rae, à seulement 23 ans, reste promise à un bel avenir (ce que signifie son prénom coréen, mirae), ce dont rend compte une deuxième médaille qu'elle a remportée aux Jeux de Paris, en bronze cette fois, en haut vol à 10 mètres, en individuel. Les médailles de bronze obtenues par ailleurs en lutte et en boxe témoignent du potentiel des athlètes nord-coréens, annonciatrices de succès futurs.

Jeux olympiques de Paris : bravo les Coréens !

Liste complète des médaillés coréens aux Jeux olympiques de Paris

République de Corée

13 médailles d’or, 9 médailles d’argent, 10 médailles de bronze : 32 médailles au total 

Badminton (1 médaille d’or, 1 médaille d’argent) 

Simple femmes AN Se-young (Or)

Double mixte KIM Won-ho et JEONG Na-eun (Argent)

Boxe (1 médaille de bronze) 

54 kg – femmes IM Ae-ji (Bronze)

Escrime (2 médailles d’or, 1 médaille d’argent) 

Sabre individuel – hommes OH Sang-uk (Or)

Sabre par équipes – hommes GU Bon-gil, OH Sang-uk, PARK Sang-won et DO Gyeong-dong (Or)

Sabre par équipes – femmes YOON Ji-su, JEON Ha-young, CHOI Se-bin et JEON Eun-hye (Argent)

Haltérophilie (1 médaille d’argent) 

+81 kg - femmes PARK Hye-jeong (Argent)

Judo (2 médailles d’argent, 3 médailles de bronze) 

-57 kg - femmes HUH Mi-mi (Argent)

+100 kg - hommes KIM Min-jong (Argent)

+78 kg - femmes KIM Ha-yun (Bronze)

-81 kg - hommes LEE Joon-hwan (Bronze)

Épreuve par équipes mixtes Corée : HUH Mi-mi, JUNG Ye-rin, LEE Hye-kyeong, KIM Ji-su, KIM Ha-yun, AN Ba-ul, KIM Won-jin, HAN Ju-yeop, LEE Joon-hwan et KIM Min-jong (Bronze)

Natation (1 médaille de bronze) 

400 m nage libre – hommes KIM Woo-min (Bronze)

Pentathlon moderne (1 médaille de bronze) 

Épreuve individuelle – femmes SEONG Seung-min (Bronze)

Taekwondo (2 médailles d’or, 1 médaille de bronze) 

-58 kg – hommes PARK Tae-joon (Or)

-57 kg - femmes KIM Yu-jin (Or)

+67 kg - femmes LEE Da-bin (Bronze)

Tennis de table (2 médailles de bronze) 

Double mixte LIM Jong-hoon et SHIN Yu-bin (Bronze)

Par équipes femmes SHIN Yu-bin, JEON Ji-hee et LEE Eun-hye (Bronze)

Tir (3 médailles d’or et 3 médailles d’argent) 

Carabine à air comprimé 10 m – femmes BAN Hyo-jin (Or

Pistolet à air comprimé 10 m – femmes OH Ye-jin (Or)

25 m pistolet – femmes YANG Ji-in (Or)

Pistolet rapide 25 m – hommes CHO Yeong-jae (Argent)

Pistolet à air comprimé 10 m – femmes KIM Ye-ji (Argent)

Carabine à air comprimé 10 m par équipe mixte Corée : KEUM Ji-hyeon et PARK Ha-jun (Argent)

Tir à l'arc (5 médailles d’or, 1 médaille d’argent, 1 médaille de bronze) 

Épreuve individuelle – hommes KIM Woo-jin (Or)

Épreuve individuelle - femmes LIM Si-hyeon (Or)

Épreuve par équipes – hommes Corée : KIM Je-deok, KIM Woo-jin et LEE Woo-seok (Or)

Épreuve par équipes – femmes Corée : JEON Hun-young, LIM Si-hyeon et NAM Su-hyeon (Or)

Épreuve par équipes – mixte  LIM Si-hyeon et KIM Woo-jin (Or)

Épreuve individuelle – femmes NAM Su-hyeon (Argent)

Épreuve individuelle - hommes LEE Woo-seok (Bronze)

 

République populaire démocratique de Corée

2 médailles d’argent, 4 médailles de bronze : 6 médailles au total 

Boxe (1 médaille de bronze) 

54 kg – femmes PANG Chol-mi (Bronze)

Lutte (2 médailles de bronze) 

Gréco-romaine - hommes 60 kg RI Se-ung (Bronze)

Libre - femmes 53 kg CHOE Hyo-gyong (Bronze)

Plongeon (1 médaille d’argent, 1 médaille de bronze) 

Haut-vol 10m synchronisé – femmes JO Jin-mi et KIM Mi-rae (Argent)

Haut-vol 10m – femmes KIM Mi-rae (Bronze)

Tennis de table (1médaille d’argent) 

Double mixte RI Jong-sik et KIM Kum-yong (Argent)

Sources : 

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12 juillet 2024 5 12 /07 /juillet /2024 19:12

A l'occasion des XXXIIIe Jeux olympiques d'été, qu'accueillera Paris du 26 juillet au 11 août 2024, 160 athlètes coréens devraient être accueillis dans la capitale française : 16 de la République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord) et 144 de la République de Corée (RdC, Corée du Sud). L'AAFC fait le point sur les épreuves où concourront des Coréens et les principales chances de décrocher des médailles. 

Jin, de BTS, est le relais de la flamme olympique à Paris le 14 juillet 2024

Jin, de BTS, est le relais de la flamme olympique à Paris le 14 juillet 2024

C'est le premier retour des Nord-Coréens aux Jeux olympiques d'été depuis 2016 - en effet, pour l'édition de 2020 qui s'était tenue à Tokyo en juillet-août 2021, le Comité olympique de la RPDC avait annoncé que ses athlètes ne participeraient afin de les protéger de la crise sanitaire mondiale provoquée par le Covid-19

La délégation nord-coréenne est moins importante que lors des précédentes éditions des Jeux olympiques d'été. En 2016, aux Jeux de Rio de Janeiro, 31 participants dans 9 sports avaient permis à la RPDC de se classer 34e au classement des médailles (2 médailles d'or, 3 médailles d'argent, 2 médailles de bronze). En 2012 à Londres, 51 Nord-Coréens avaient concouru dans 10 sports ; ils avaient décroché 4 médailles d'or et 3 médailles de bronze, ce qui leur avait permis d'obtenir la 21e place au classement des médailles. En 2008 à Pékin, avec 63 participants dans 11 sports, la RPDC avait glané 2 médailles d'or, 2 médailles d'argent et 2 médailles de bronze, lui ayant permis d'atteindre le 34e rang au classement des médailles. Le meilleur cru pour les Nord-Coréens reste les Jeux olympiques de Barcelone, en 1992 : 64 athlètes nord-coréens avaient permis à la RPDC d'obtenir 4 médailles d'or et 5 médailles de bronze, soit la 16e place au classement des médailles. A plusieurs reprises, la RPDC a obtenu la médaille d'or de l'efficacité - qui met en regard les résultats obtenus avec le produit intérieur brut des Etats. 

Aux Jeux olympiques de Paris, les Nord-Coréens concourent dans 7 sports. Le marathonien Han Il-ryong a été sélectionné en athlétisme. En boxe, deux femmes défendent les couleurs de la RPDC : Pang Chol-mi (catégorie des moins de 54 kg) et Won Un-gyong (moins de 60 kg). En plongeon, deux athlètes concourent en haut-vol plateforme (à partir d'une plateforme fixe de 10 mètres de haut) : Im Yong-myong chez les hommes et Kim Mi-rae chez les femmes. Dans le même sport, Kim Mi-rae participe également à l'épreuve synchronisée avec Jin Mi-jo. Née en 2001, déjà présente aux Jeux de Rio en 2016, Kim Mi-rae a décroché deux fois l'argent pour l'épreuve synchronisée aux championnats du monde, en 2017 à Budapest et en 2024. 

Kim Mi-rae

Kim Mi-rae

La Nord-Coréenne An Chang-ok s'est qualifiée en gymnastique générale. Elle a été double médaillée d'or aux Jeux asiatiques de Hangzhou en 2022, en saut de cheval et aux barres asymétriques. En judo, Mun Song-hui participe chez les femmes (moins de 70 kg). En tennis de table, trois Nord-Coréens ont été qualifiés : Pyon Song-gyong en simple, et en double Ri Jong-sik et Kim Kum-yong. 

C'est en lutte que la RPDC a sélectionné le plus grand nombre d'athlètes, dont quatre femmes en lutte libre : la multi-médaillée Kim Son-hyang (moins de 50 kg), qui a été entre autres médaille de bronze aux championnats du monde de Paris en 2017 (catégorie 48 kg), Choe Hyo-gyong (53 kg), Mun Hyon-gyong (62 kg) et Pak Sol-gum (68 kg). En lutte gréco-romaine, Ri Se-ung (moins de 60 kg) a été médaillé de bronze aux Jeux asiatiques de Hangzhou en 2022.  

Ri Se-ung (2019)

Ri Se-ung (2019)

Pour sa part, la République de Corée envoie à Paris une délégation de 144 athlètes également moins nombreuse que lors des précédentes olympiades. Le meilleur résultat avait été obtenu en 1988, lors des Jeux olympiques de Séoul : avec 12 médailles d'or, 11 médailles d'argent et 10 médailles de bronze, la République de Corée avait compté 401 participants et s'était classée 4e au classement des médailles. Dans la période plus récente, aux Jeux de 2020 à Tokyo les Sud-Coréens (237 athlètes) avaient fait une moisson de 6 médailles d'or, 4 médailles d'argent et 10 médailles de bronze (16e au classement des médailles). Auparavant, en 2016 à Rio, les 204 athlètes de la RdC avaient décroché 9 médailles d'or, 3 médailles d'argent et 9 médailles de bronze (8e au classement des médailles). En 2012 à Londres, la RdC comptait 248 participants et avait fini 5e au classement des médailles (13 médailles d'or, 9 médailles d'argent et 9 médailles de bronze). Aux Jeux de Pékin en 2008, 267 athlètes de la RdC avaient permis au pays du Matin calme de décrocher 13 médailles d'or, 11 médailles d'argent et 8 médailles de bronze, et de se classer 7e

Cette année à Paris, la RdC  envoyé plus de 10 athlètes dans six sports : badminton (12 participants), escrime (14 participants), handball (14 participants), judo (11 participants), tir (16 participants), natation (15 participants). 

Les espoirs de médaille sont particulièrement élevés en escrime, en tir à l'arc, en natation et en taekwondo.

En escrime, on retrouve les médaillés d'or par équipes homme (sabre) Oh Sang-uk (Tokyo 2020, par ailleurs champion du monde individuel en 2019) et Gu Bon-gil (Londres 2012 et Tokyo 2020). Chez les femmes, l'épéiste Song Se-ra a été sacrée championne du monde en individuel (Le Caire, 2022) et par équipes (Milan, 2023). 

En tir à l'arc, Lim Si-hyeon s'affirme comme l'étoile montante de la Corée en individuel, après qu'elle a réalisé un époustouflant triplé au Jeux asiatiques de Hangzhou en 2022, pour sa première participation à un événement international multisports. La République de Corée a été neuf fois championne olympique par équipes femme et elle cherchera à obtenir un dixième sacre.

Pour sa part, Kim Woo-jin, triple champion du monde en individuel (2011, 2015 et 2021), doublé médaillé d'or olympique par équipes (2016 et 2020), tentera de décrocher enfin l'or en individuel aux Jeux olympiques. 

En natation, Kim Woo-min concourt cette années dans trois disciplines (400 m nage libre, 800 m nage libre, marathon 10 km). Champion du monde en titre en 400 m nage libre, doublé médaillé olympique par équipe, il espère décrocher son premier titre de champion olympique en individuel. 

En taekwondo, sport martial de combat coréen, Park Tae-joon (58 kg) et Seo Kun-woo (80 kg) chez les hommes, Lee Da-bin (plus de 67kg) chez les femmes, représentent les principaux espoirs de médaille.

Lim Si-hyeon aux Jeux asiatiques de Hangzhou (2022)

Lim Si-hyeon aux Jeux asiatiques de Hangzhou (2022)

Enfin, la République de Corée espère renouer avec une médaille en athlétisme - alors que les derniers médaillés sont marathoniens, en 1992 et en 1996 - en comptant tout particulièrement sur Woo Sang-hyeok en saut en hauteur. Woo a été champion du monde en salle en 2022 à Belgrade, et deuxième des championnats du monde 2022 à Eugene.

Woo Sang-hyeok, champion du monde à Belgrade (2022)

Woo Sang-hyeok, champion du monde à Belgrade (2022)

Principales sources : 

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3 novembre 2023 5 03 /11 /novembre /2023 13:34

Le 23 octobre 2023, à l'occasion de la 141e assemblée générale du Comité international olympique (CIO) qui s'est tenue à Bombay en Inde, le Nord-Coréen Jang Ung a reçu l'Ordre olympique au titre de sa contribution à avoir renforcé les liens d'amitié et de compréhension par le sport et pour avoir développé le mouvement olympique. De fait, Jang Ung, qui a été membre du CIO de 1996 à 2018, a également présidé la Fédération internationale de Taekwon-Do de 2002 à 2015 et a joué un rôle déterminant pour le rapprochement intercoréen via le sport. Il a été récompensé à une période où les relations entre les deux Etats coréens sont particulièrement dégradées, ce qui doit s'interpréter comme un signal donné par le CIO pour promouvoir la paix dans le monde. 

Jang Ung

Jang Ung

L'histoire du Taekwon-Do, le principal sport martial coréen, rejoint celle de la péninsule : divisée, à l'image également de celle du général Choi Chong-hi, Sud-Coréen considéré comme le fondateur de la discipline et ayant rejoint le Nord. Lors de sa disparition en 2002, c'est Jang Ung qui lui succède à la tête de la Fédération internationale de Taekwon-Do (acronyme anglais : ITF) à l'issue - comme un témoin l'avait alors déclaré à l'auteur de cet article - d'une élection respectant pour une fois "à peu près" les standards démocratiques (ce qui n'empêchera d'ailleurs pas l'éclatement de l'ITF en plusieurs chapelles rivales). 

Jang Ung est né le 5 juillet 1938 à Pyongyang. En 2002, il avait déjà été l'un des artisans du défilé en commun des athlètes nord et sud-coréens lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Sydney en 2000. Lors des Jeux olympiques de Pyeongchang, il plaidera - en vain - pour une organisation conjointe par le Nord et le Sud de la Corée. La présence à cette occasion au Sud, au début de l'année 2018, d'une délégation officielle nord-coréenne constituait toutefois un événement sans précédent dans l'histoire des relations intercoréennes, alors que la République de Corée était dirigée par le président démocrate Moon Jae-in. Jang Ung étant l'un des membres de la délégation nord-coréenne.

Jang Ung a enfin plaidé inlassablement pour un rapprochement avec la Fédération mondiale de taekwondo(*) (acronyme anglais : WTF), proche des autorités sud-coréennes. Là encore, ses efforts ont payé : en 2015 un accord historique entre l'ITF et la WTF a permis désormais aux athlètes affiliés à l'ITF de participer aux compétitions de la WTF, et vice versa. Si l'unification des règles entre les deux branches du Taekwon-Do est encore loin, c'est un premier pas dans cette direction. 

Jang Ung fait partie des hommes qui construisent la paix, en semant les graines du rapprochement entre les peuples. C'est tout cela qu'honore la distinction que lui a remise le CIO : puisse son exemple inspirer toutes celles et tous ceux sincèrement épris de paix, pour mener l'indispensable combat afin de construire la fraternité humaine. 

(*) Selon la graphie du nom du sport utilisée au Sud et par la WTF.

Principales sources : 

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18 juin 2017 7 18 /06 /juin /2017 21:09

Lors d'une audition devant les membres de la commission du renseignement de l'Assemblée nationale de la République de Corée (Corée du Sud) le 15 juin 2017, Suh Hoon, nouveau directeur de l'Agence nationale de renseignement (acronyme anglais : NIS) sud-coréenne, a annoncé que la République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord) enverrait son équipe de démonstration aux Championnats du monde de Taekwondo qui s'ouvriront à Muju, dans la province du Jeolla du Nord, le 24 juin 2017 : une première qui s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre d'un accord conclu en 2015 entre les deux fédérations mondiales de Taekwon-Do (suivant l'orthographe en vigueur au Nord) / Taekwondo (si l'on retient la graphie en usage au Sud).

Suh Hoon, nouveau directeur du NIS nommé par le Président sud-coréen Moon Jae-in

Suh Hoon, nouveau directeur du NIS nommé par le Président sud-coréen Moon Jae-in

La division de la Corée a eu une incidence directe sur le Taekwon-Do, le sport national de combat coréen : alors que le Nord suit l'enseignement du fondateur, le général Choi Hong-hi - d'origine sud-coréenne mais réfugié au Nord - et que ses athlètes appartiennent à la Fédération internationale de Taekwon-Do (acronyme anglais : ITF), le Taekwondo pratiqué au Sud (et relevant de la Fédération mondiale de Taekwondo, acronyme anglais : WTF) a divergé de celui du Nord, et est devenu une discipline olympique sous la forme qu'il a ainsi prise au Sud de la péninsule.

Alors que les deux Corée organisent des compétitions distinctes, des discussions se sont engagées pour que, à défaut de règles unifiées, les athlètes de l'ITF puissent participer aux compétitions de la WTF, et ceux de la WTF à celles de l'ITF, suivant un accord conclu en 2015 entre les fédérations ITF et WTF.

Si aucun athlète nord-coréen n'avait participé, en 2016, aux Jeux olympiques de Rio de Janeiro - marqués par un retour en force des Sud-Coréens - le changement de majorité à Séoul a manifestement favorisé de premiers échanges sur la base de l'accord de 2015 : selon Suh Hoon, chef de l'agence de renseignement sud-coréenne, lors d'une audition parlementaire, ce sont 32 membres de l'équipe de démonstration nord-coréenne qui seront présents aux championnats du monde WTF qui seront organisés à Muju, dans la province sud-coréenne du Jeolla du Nord, du 24 au 30 juin 2017. Il semblerait, bien que ce ne soit pas précisé, qu'il s'agit d'une équipe de démonstration, et non de compétiteurs aux épreuves du championnat. Toujours d'après Suh Hoon, la délégation serait conduite par Jang Ung, président de l'ITF depuis la disparition du général Choi Hong-hi en 2002, et par ailleurs membre du Comité international olympique de la RPD de Corée. Jang Wung est un des hommes-clés du dialogue intercoréen dans le domaine sportif, ce qui permet d'envisager que sa venue en Corée du Sud pourra être l'occasion de discuter d'autres projets communs Nord-Sud.

Source :

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20 août 2016 6 20 /08 /août /2016 14:21

Les Sud-Coréens ont réalisé l'exploit de réussir la passe de quatre en Taekwondo aux Jeux olympiques de Rio : les quatre athlètes qui concouraient sous les couleurs de la République de Corée sont montés sur le podium, récoltant deux médailles d'or et deux médailles de bronze. Ces excellents résultats ont porté le nombre de médailles sud-coréennes à 19 à l'issue du 14e jour de la compétition, le 19 août 2016 : 8 médailles d'or, 3 médailles d'argent et 8 médailles de bronze, plaçant les Sud-Coréens au 11e rang mondial.

Oh Hye-ri

Oh Hye-ri

Le Taekwondo (orthographié Taekwon-Do au Nord, où les formes sont celles définies par le fondateur, le général Choi Hong-hi) est le sport national de combat coréen, dont la pratique au Sud est celle qui a obtenu le statut de sport olympique. Si la discipline a longtemps été marquée par l'écrasante domination des Sud-Coréens, l'internationalisation des pratiques a entraîné le recul relatif des athlètes du pays du Matin calme : aux Jeux olympiques de Londres en 2012 la Corée du Sud n'a décroché qu'une médaille d'or (Hwang Kyung-seon, déjà médaillée olympique en 2008 dans la catégorie poids moyens, moins de 67 kg) et une médaille d'argent (Lee Dae-hoon, battu en finale par l'Espagnol Joel Gonzalez, dans la catégorie poids mouches, moins de 58 kg). La République de Corée n'avait ainsi terminée que troisième ex aequo avec la Turquie au tableau des médailles dans la discipline, étant devancée par l'Espagne et la Chine.

Les Jeux de Rio marquent ainsi le retour des taekwondoïstes sud-coréens, avec un doublé en or chez les femmes.

Le 17 août, Kim So-hui a battu la Serbe Tijana Bogdanovic, sur le score de 7 à 6, dans la catégorie poids mouches (moins de 49 kg). Championne du monde 2011 et 2013, médaillée d'or aux Jeux asiatiques d'Incheon en 2014, la jeune femme revient au plus haut niveau mondial et a déclaré, émue : "J'ai passé des moments si difficiles pour participer aux Jeux olympiques. J'avais promis à mes parents de remporter une médaille d'or et je suis heureuse de pouvoir tenir ma promesse."

Le 19 août, dans la catégorie poids moyens, Oh Hye-ri, qui concourait pour la première fois aux Jeux olympiques, a battu sur le fil la numéro un mondiale, la Française Haby Niaré, sur le score de 13 à 12, à l'Arène Carioca 3, à l'issue d'un match riche en émotions : les trois premiers points ont été marqués par Haby Niaré, avant une nette domination d'Oh Hye-ri (qui a mené sur le score de 10 à 4) puis une remontée de la Française, toutefois insuffisante pour inverser la tendance. 

Kim So-hui

Kim So-hui

Chez les hommes, le bronze a été obtenu par Kim Tae-hun (catégorie poids mouches, moins de 58 kg), champion du monde 2013 et 2015 et médaillé d'or aux Jeux d'Asie à Incheon en 2014, et Lee Dae-hoon (poids légers, moins de 68 kg). Double champion du monde (2011 et 2013, catégorie des moins de 63 kg), Lee Dae-hoon a décroché sa deuxième médaille olympique, après l'argent en 2012 dans la catégorie poids mouches. Le média "7 sur 7" a qualifié Lee Dae-hoon de "plus beau perdant des JO" en soulignant sa "réaction d'humilité et de sportivité rare" :

Lee Daehoon a d'abord applaudi la victoire de son bourreau du jour, avant de lui prendre un bras pour le lever.

Et ce n'est pas tout : les deux athlètes se sont ensuite pris dans les bras de façon très chaleureuse. Une superbe sportivité comme on aimerait en voir plus souvent.

7 sur 7

Lee Dae-hoon, en 2012 aux Jeux de Londres

Lee Dae-hoon, en 2012 aux Jeux de Londres

Après un accord conclu en 2015 entre la Fédération internationale de Taekwon-Do (acronyme anglais : ITF), à laquelle sont affiliés notamment les sportifs nord-coréens, et la Fédération mondiale de Taekwondo (acronyme anglais : WTF), dont relèvent les Sud-Coréens, les athlètes enregistrés auprès de la WTF et de l'ITF ont désormais la possibilité de participer aux événements organisés par l'autre fédération internationale, selon les règles de l'organe hôte - y compris les Jeux olympiques. L'exclusion des athlètes ITF des JO a entraîné des départs vers les fédérations WTF, comme la Britannique Jade Jones, double médaillées d'or olympique (Londres 2012 et Rio 2016) dans la catégorie des moins de 57 kg, qui a commencé par pratiquer le Taekwon-do ITF. Aucun Nord-Coréen ne concourait toutefois aux épreuves de Taekwondo aux Jeux olympiques de Rio de Janeiro.

Principale source :

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15 août 2013 4 15 /08 /août /2013 16:28

Le 14 août 2013, veille de la date anniversaire de la libération de la Corée de l'occupation japonaise, deux championnats de Taekkyon (un féminin et un masculin, sans catégorie de poids) se sont tenus dans les îles Dokdo, où habite un couple de Coréens, qui sont contrôlées par les gardes-côtes sud-coréens mais revendiquées par le Japon - un an après l'inauguration d'une stèle sur ce territoire par le Président sud-coréen Lee Myung-bak.

 

Le Taekkyon est l'un des plus anciens arts martiaux coréens, qui avait pratiquement disparu pendant la colonisation japonaise de la Corée avant de renaître dans le Sud de la péninsule puis d'obtenir en 2011 une reconnaissance de sa valeur patrimoniale par l'Unesco. Dans ce contexte, organiser une compétition de Taekkyon dans les îles Dokdo - les premiers territoires coréens qui avaient été colonisés par le Japon - le 14 août 2013, veille de l'anniversaire de la libération de la Corée, avait une valeur symbolique particulière pour sauvegarder la culture coréenne.

 

Deux championnats annuels (sans catégorie de poids) se sont tenus ce jour-là - le 18e MyeonginJeon (masculin) et le Yeoja Taekkyon GosuJeon 2013 (féminin) - qui regroupent les meilleurs joueurs du moment. Dans la finale féminine, I Ji-su (en bleu) l'a emporté sur Oh Su-yeong grâce à son impressionnant coup de pied sauté (photo ci-dessous).

 

taekkyon_dokdo_2013_championnat-feminin.jpg

  

La compétition a été remportée, chez les hommes, par Suh Seung-ryong qui a fait part de son émotion de participer à cet événement à Dokdo.

 

Selon le président de la Fédération coréenne de Taekkyon, Maître Lee Yong-bok, "Dokdo est clairement un territoire sud-coréen, et même si le Japon poursuit ses provocations au lieu d'argumenter, nous voulons envoyer un message aux Japonais que nous devons coexister en paix et nous soutenir mutuellement en tant que voisins".

 

 

 

 

 

Dans notre pays, le Centre français du Taekkyon a été fondé en 2010. Les cours sont dispensés par Jean-Sébastien Bressy et Guillaume Pinot, auxquels l'AAFC souhaite plein succès dans le développement du Taekkyon en France.

 

Sources : AAFC (dont photomontage), CCTV.

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3 août 2011 3 03 /08 /août /2011 23:16

Le Taekwon-Do ITF - l’art martial d’origine coréenne qui vise à « utiliser scientifiquement son corps dans un but de self-défense contre un ou plusieurs adversaires ». Aperçu sur ce sport avec Pierre Sabbah, membre du comité national de l'Association d'amitié franco-coréenne, instructeur Taekwon-Do.

 

2 Logo ITFLe Taekwon-Do qui peut se traduire littéralement par la voie du pied et du poing (Tae : pied, Kwon : poing, Do : voie) est un Art Martial originaire de Corée fondé en 1955 par le Général Choi Hong-hi. Le Général Choi avait défini cette discipline comme un art qui vise à « utiliser scientifiquement le corps dans un but de self-défense contre un ou plusieurs adversaires ».

 

Le pratiquant de Taekwon-Do va chercher à développer son potentiel physique et mental par un entraînement approprié pour pouvoir parvenir à un certain contrôle de son corps et avoir la capacité de faire face à une agression si cela était nécessaire.

 

Le Taekwon-Do se pratique en « Dobok » (tenue de Taekwon-Do) dans un « Dojang » (salle d’entraînement).

 

Lors des entraînements, le pratiquant s’initie à différents exercices :

* exercices d’assouplissement

* techniques fondamentales (les techniques de bras et de jambes, les déplacements …)

* travail des formes (que l’on appelle « Teul » en Coréen), ce sont des enchaînements de mouvements de défense et d’attaque

* mise en application des techniques fondamentales et des mouvements éxecutés lors des Teuls, sous forme d’assauts avec protections (aux pieds et aux mains)

* conditionnement (par des exercices de renforcement de certaines parties du corps et travail du système cardiovasculaire)

 

Principaux repères chronologiques :

- 1955    création du Taekwon-Do (Séoul, Corée du Sud)

- 1966    Fondation de l’I.T.F, International Taekwon-Do Federation (Séoul, Corée du Sud)

- 1972    Réinstallation du siège de l’I.T.F  à Toronto (Canada)

- 1974   1er Championnat du Monde (Canada)

- 1980    Introduction du Taekwon-Do en Corée du Nord

- 1986    Le siège de la Fédération Internationale est transféré à Vienne (Autriche)

- 2002    Décès du Fondateur du Taekwon-Do à Pyongyang

 

tkd+Corée..

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10 juillet 2011 7 10 /07 /juillet /2011 10:24

Le Taekwon-Do, le principal sport traditionnel de combat coréen, est très populaire dans l'ensemble de la péninsule. Alors que le sport pratiqué au Sud (dont les athlètes sont affiliés à la World Taekwondo Federation, WTF) est devenu une discipline olympique, le Taekwon-Do du Nord (Taekwon-Do de l'International Taekwon-Do Federation, ITF) est fidèle aux règles élaborées par le fondateur,  le général Choi Hong-hi. Ces dernières semaines, l'équipe de démonstration nationale de Taekwon-Do de la République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord) a effectué une tournée aux Etats-Unis. L'AAFC rend compte de cette tournée, en traduisant ci-après une dépêche du 4 juillet 2011 de l'agence nord-coréenne KCNA.

 

Le Taekwon-Do, l'art martial propre à la nation coréenne aujourd'hui largement répandu dans le monde, a encore fait grande sensation aux Etats-Unis.

 

taekwondo DPRK United States 1

Le groupe de démonstration de Taekwon-Do de la RPDC s'est produit aux Etats-Unis à partir du 9 juin. Il a effectué une tournée dans trois villes de la côte Est, dont New York où il est resté pendant une semaine.

 

Il s'agissait de la seconde visite de l'équipe de démonstration depuis 2007. La récente tournée a retenu l'attention du monde à un moment où la RPDC développe les échanges et la coopération à l'échelle internationale, tout en accélérant la construction d'une nation socialiste prospère sous la bannière de l'indépendance, de la paix et de l'amitié.

 

Les médias américains et de nombreux autres pays, dont la Chine, ont rendu compte de la visite aux Etats-Unis avant même le départ de l'équipe de Pyongyang. Ils ont largement couvert sa tournée, depuis son arrivée aux Etats-Unis jusqu'à son retour en Corée.

 

Il y avait de grandes attentes du côté américain à l'occasion de la visite aux Etats-Unis d'une mission sportive de la RPDC, de nature à encourager les sentiments proches des deux peuples en faisant la démonstration de l'esprit du Taekwon-Do, de la fierté de la nation coréenne et de la renommée mondiale de son art martial.

 

Taekwondo Coree Nord Etats Unis 2

Les fans de Taekwon-Do, d'autres citoyens et des Coréens venus des quatre coins des Etats-Unis étaient présents en nombre aux démonstrations de l'équipe coréenne. Le drapeau national de la RPDC a été déployé et des banderoles souhaitaient la bienvenue à l'équipe de démonstration de Taekwon-Do de la RPDC et proclamaient la paix, l'amitié et la réconciliation entre la RPDC et les Etats-Unis.

 

Dès leur première à Boston, dans le Massachussets, les athlètes de Taekwon-Do de la RPDC ont pleinement montré la sagesse et l'esprit élevé de la nation coréenne ainsi que le pouvoir de l'art martial traditionnel coréen. Trois représentations ont été données à Boston, faisant grande impression, alors qu'était joué l'hymne national coréen et que le drapeau de la RPDC était déployé. Les Taekwon-Doïstes ont réalisé avec succès différents numéros, dont des exercices d'entraînement exigeant une grande habilité, sous les acclamations du public.

 

Les spectateurs se sont tous levés en les acclamant à chaque fois qu'ils ont présenté des mouvements très élaborés à couper le souffle et qui ont été autant de démonstrations de puissance, comme la casse de briques, l'atteinte de cibles dos tourné ou des exercices d'auto-défense.

 

Après les bis du public, certains spectateurs ont appelé les joueurs pour les féliciter de leurs succès, prendre des photos avec eux ou recueillir leurs autographes, ne voulant pas quitter les athlètes. 

 

Taekwondo_tournee_USA.jpg

Le public a été unanime à décrire le "Taekwon-Do de la RPDC comme le meilleur des arts martiaux, pourtant méconnu". Ils ont ajouté que les démonstrations leur avaient donné l'occasion de connaître la puissance mentale de la RPDC admirée de par le monde.

 

Des Coréens aux Etats-Unis ont déclaré qu'ils avaient pu voir la force du Taekwon-Do qui reflète l'esprit et l'âme de la nation, en se déclarant fiers d'être, comme Coréens, les héritiers des fondateurs du Taekwon-Do. 

 

Les athlètes de la RPDC ont non seulement montré un esprit invincible et des capacités techniques élevées à l'issue de leurs entraînements quotidiens, mais ils ont aussi fait la démonstration d'une noblesse d'esprit et de qualités morales qui ont su toucher le public.

 

Lors de leurs interviews par les médias qui les félicitaient de leurs succès, ils ont déclaré qu'ils avaient mené leurs démonstrations avec le courage et le cran que leur inspirait le dirigeant Kim Jong-il, ce qui a grandement impressionné les Américains.

 

Beaucoup de ceux qui ont rencontré les athlètes de la RPDC ont d'abord semblé surpris de la confiance totale et de la vénération du peuple coréen pour son dirigeant, avant d'exprimer de la sympathie et de comprendre ensuite que ces sentiments sont à l'origine de la puissance mentale de la RPDC.

 

Pendant son séjour aux Etats-Unis, le groupe de démonstration a donné des cours de Taekwon-Do à des étudiants, ce qui a grandement impressionné les Américains.

 

Un journaliste américain qui les accompagnait a déclaré que le Taekwon-Do devient plus populaire que le karaté, le kung-fu et les autres arts martiaux car c'est un entraînement à la fois physique et mental. Beaucoup de parents aux Etats-Unis font apprendre le Taekwon-Do à leurs enfants car il met l'accent sur la force d'esprit et de caractère plus qu'aucun autre art martial. Ils espèrent que, à travers le Taekwon-Do, leurs enfants apprendront la patience et la concentration, les bonnes manières, le respect des plus âgés, la responsabilité personnelle et s'éloigneront de l'alcool et du tabac.

 

Les médias américains et des pays étrangers ont largement rendu compte chaque jour des performances de l'équipe de démonstration de Taekwon-Do de la RPDC pendant son séjour aux Etats-Unis : non seulement CNN, mais aussi d'autres chaînes de radio et de télévision ainsi que des journaux américains et des Coréens des Etats-Unis, des sites Internet, la télévision centrale chinoise, la chaîne japonaise Nihon TV et des médias sud-coréens comme KBS et MBC.

 

VOA a rendu compte du déplacement de l'équipe de démonstration de Taekwon-Do de la RPDC presque chaque jour.

 

Les médias américains ont observé que les Américains voyaient les Taekwon-Doïstes de la RPDC avec un mélange de curiosité, tout en suivant leurs mouvements. 

 

Des hommes politiques américains ont envoyé des lettres de félicitations à l'équipe de démonstration de la RPDC en soulignant l'importance de sa visite. 

 

Le président de la commission des Affaires étrangères du Sénat américain a déclaré que l'échange culturel de cette année aidait à encourager la réconciliation, l'amitié et la paix entre la RPDC et les Etats-Unis.

 

Un député de l'Etat du New Jersey a estimé que la démonstration de l'équipe de Taekwon-Do aiderait les Américains et les Coréens à établir des relations basées sur la compréhension mutuelle, en ajoutant qu'il saluait de tels échanges.

 

Un maire de l'Etat du New Jersey, dans une lettre de félicitations aux Taekwon-Doïstes pour le succès de leur visite aux Etats-Unis, a relevé que la technique du Taekwon-Do aux Etats-Unis était tout à fait différente de ce qu'il avait vu aux Etats-Unis. Le caractère étonnamment unique des mouvements réalisés par les athlètes de la RPDC distingue le Taekwon-Do comme art martial. Il a souligné que le groupe de démonstration avait contribué au rapprochement des deux peuples.

 

Dans une lettre commune, les Présidents du Sénat et de la Chambre des représentants de l'Etat du New Jersey ont déclaré que les Taekwon-Doïstes de la RPDC sont respectés et admirés par les Américains pour leur habileté innée, leur haut niveau technique et leurs efforts. Ils ont félicité les athlètes pour le succès de leurs représentations.

 

Des citoyens américains ont sollicité l'équipe de démonstration pour visiter d'autres villes des Etats-Unis, en demandant aux joueurs de revenir. Les Taekwon-Doïstes ont répondu qu'ils reviendraient s'il leur était donné de nouvelles occasions d'effectuer des démonstrations aux Etats-Unis.

 

Les représentations des Taekwon-Doïstes de la RPDC ont enthousiasmé les Américains et leur ont laissé une vive impression.

 

Source : dépêche de KCNA (4 juillet 2011) traduite de l'anglais par l'AAFC. Photos KCNA

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17 juin 2009 3 17 /06 /juin /2009 21:59

Il y a 7 ans, le 15 juin 2002, disparaissait le Fondateur du Taekwon-Do, le Général Choi Hong Hi. Né dans la région de Hwa Dae (District de Myong Chun) en République Populaire Démocratique de Corée, le Général Choi avait fait sa carrière militaire en Corée du Sud, tout en poursuivant ses recherches sur l’Art Martial Coréen. Ce dernier voyait le jour en 1955, et c’est en 1966 que la première Fédération unifiée de Taekwon-Do était créée, l’International Taekwon-Do Federation. Le Général Choi ayant souhaité être enterré sur sa terre natale, son corps repose désormais au cimetière des patriotes martyrs à Pyongyang. L'AAFC lui rend hommage.

De haut en bas :
 La tombe du général Choi à Pyongyang (photo P. Sabbah),
  Le général Choi lors d'un séminaire à Fécamp en 2000 (photo J.-P. Riesman)
  Portrait du général Choi (photo ITF).


Articles sur le blog du comité régional Bourgogne de l'AAFC :
- Pratiquer le taekwondo et le hankido à Auxerre
- Reprise des cours de taekwondo à Dijon
- L'AAFC Bourgogne actualise la liste des clubs de Taekwon-Do en Bourgogne
- Bienvenue au blog du taekwondo club avallonnais
- Pratiquer le Hapkido en Bourgogne
- Des clubs de taekwondo en Bourgogne


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10 juillet 2008 4 10 /07 /juillet /2008 17:35


Si le Taekwondo est aujourd'hui le sport national de combat coréen le plus connu et le plus pratiqué en France, l'AAFC souhaite également faire découvrir d'autres sports martiaux coréens, comme le taekkyon et le hapkido. Maître Rémi Mollet nous présente aujourd'hui le Hapkido, art coréen d'autodéfense.

Maître Rémi Mollet, bonjour. Fondateur du cénacle qui porte votre nom et compte aujourd’hui 1.500 membres, vous êtes ceinture noire de Taekwondo (7ème dan de l’école Chung Do Kwan, 7ème dan de la World Mudo Academy, 6ème dan du Kukkiwon - WTF). Mais vous pratiquez également un autre sport martial coréen, le Hapkido. Tout d’abord, quelle est la signification du mot « Hapkido » ?

Même si l’origine des techniques est séculaire, "Hapkido" est une appellation somme toute assez récente.  Ce nom, "Hapkido", est constitué de trois éléments sémantiques : HAP - KI - DO, chacun ayant un sens propre. "HAP" signifie "Harmonie, Union, Coordination". Comme pour beaucoup d'arts martiaux, l'efficacité ne pourra venir que de la symbiose parfaite : Esprit - Technique - Corps. Si l'un de ces trois éléments fait défaut, le pratiquant n'aura pas la fameuse efficacité tant recherchée. De même que dans la nature tout est harmonie, de même la réalisation technique des mouvements de Hapkido passera forcément par une coordination à la fois physique et mentale. "KI" indique que le travail de "l’énergie interne" ne sera pas négligé. "DO" signifie le "Chemin", la "Voie", et indique par là la méthode physique et technique mais surtout le cheminement intellectuel permettant d’avoir une attitude conforme aux préceptes de l’art martial. "HAPKIDO" est donc le moyen de déployer ses énergies d’une façon harmonieuse et équilibrée. Si cette analyse sémantique semble rapprocher le Hapkido de son cousin,  l’Aïkido japonais (ce sont en effet les mêmes caractères chinois), il en est en revanche complètement distinct de par son esprit, ses techniques et ses applications martiales.

 
Vous pratiquiez (et pratiquez toujours !) le Taekwondo… Comment en êtes-vous venu au Hapkido ? Quelle comparaison technique peut-on effectuer entre le Taekwondo et le Hapkido ?

Lorsqu’on s’intéresse à la Corée, inévitablement on en vient à s’intéresser à tous ses aspects : la culture, l’histoire, la cuisine et… les arts martiaux. C’est notamment en allant en Corée il y a 20 ans que j’ai découvert qu’il y avait d’autres arts martiaux que nous ne connaissions pas dans notre hexagone. Contrairement à ce qu’on entend trop souvent, le Hapkido n’est pas la "self-défense" du Taekwondo. Ce sont deux arts martiaux complètement différents avec des maîtres fondateurs différents, une histoire différente et des principes fondamentalement opposés. Le Taekwondo est avant tout un art de percussion (coups de poing, coups de pied) ; s’il comporte lui aussi des techniques de frappe, le Hapkido comporte néanmoins beaucoup de contrôles articulaires, de clés, de projections avec de très nombreuses chutes.

 

En quelques mots, quelle est l’histoire du Hapkido ? Son développement contemporain doit beaucoup à Maître Choi Yong-Soul…

L’histoire du Hapkido tel que nous l'entendons de nos jours commence véritablement avec Maître Choi Yong-Soul (1904-1986). La contribution qu'il a apportée à la genèse du Hapkido est en effet considérable. C’est lui qui introduisit en Corée toutes les techniques de clés, de torsions et luxations. De son enseignement est issue directement ou indirectement la plupart des Grands-Maîtres coréens actuels. Né en 1904 dans la province de Chung Buk, à l’âge de 9 ans, le petit Choi Yong-Soul, devenu orphelin, fut réquisitionné par les troupes japonaises qui occupaient la Corée et fut envoyé au Japon afin d’y exécuter des travaux. Tout petit donc, il passa 4 années dans un temple bouddhiste, au Japon, à être au service du plus haut dignitaire de ce temple. Mais le tempérament bagarreur de Choi, s’il témoignait de qualités innées pour les arts martiaux, montrait surtout qu’il devait être quelque peu canalisé ! Le destin voulut que le haut dignitaire bouddhiste connût bien Me Takeda Sogaku (1860-1943), grand maître du Dai Dong Ryu Soul (Daïto Ryu Aiki Jujitsu). Il demanda donc à son ami, de prendre en main le petit Choi qui fut assigné à son service. Cela se passait en 1913.

La version entretenue en Corée veut que le Daïto Ryu Aiki Jujitsu ait été fondé par le prince Sadazumi (884-916) qui aurait appris des techniques de You Soul de la part de Moines bouddhistes itinérants venus de Corée au Japon. Selon cette version, les techniques de clés proviendraient de Corée et auraient été transmises au Pays du Soleil Levant en même temps que la religion bouddhiste. Il y a 1000 ans de cela, à l'époque ancestrale du royaume de Silla, un Coréen nommé WEON EÏ KWANG serait allé au Japon  et y aurait enseigné les techniques de clés et luxations. Il transmit son art à la famille de Mapu Minamoto et, de génération en génération, les techniques seraient parvenues à la famille Takeda. Vérité ou désinformation ? A chacun de se faire son avis… Toujours est-il qu’il est vrai que le Bouddhisme s’est transmis de la Chine au Japon via la Corée. Des connaissances, des arts ont suivi le même chemin. En a-t-il été de même pour les arts martiaux coréens ? Le mouvement a-t-il été unilatéral ou les influences se sont-elles croisées ? Difficile de le dire dans le détail.


Choi eut également pour co-disciple Morihei Ueshiba  qui s’entraîna pendant sept ans avant de fonder plus tard un système appelé « Aïkido ». Le Hapkido ne provient donc pas de l’Aïkido japonais mais ces deux méthodes ont la même origine : l’école de Me Takeda.


Pendant 30 ans, Choi Yong-Soul s’entraîna donc sous la férule de Me Takeda. La mort de ce dernier en 1943 et l’indépendance de la Corée le 15 août 45 poussèrent Me Choi à rentrer dans son pays, d’autant que, dans un tel contexte, il était bien sûr inconcevable qu’un Coréen pût être à la tête d’une école nipponne de Jiu-Jitsu comme celle de Me Takeda.

Si le rôle qu'a tenu Me Choi Yong-Soul fut loin d'être négligeable dans l'élaboration de ce qui allait devenir le Hapkido, il faut également reconnaître le travail de ses élèves directs qui jouèrent un double rôle : d'une part, ils finalisèrent toutes les techniques et notamment les coups de pied ; d'autre part, ils firent de grands efforts afin de populariser le Hapkido et le faire sortir de son cadre quelque peu confidentiel. C’est notamment le Grand-Maître JI Han-Jae qui peut être considéré comme le père du Hapkido moderne. C’est d’ailleurs lui qui a inventé le vocable "Hapkido". Parallèlement, marquant un grand intérêt pour les techniques de jambes, Maître Ji structura les techniques de jambes, inventa bon nombre de coups de pied, les améliora encore et encore. Plus tard, aux Etats-Unis, il créera le « Sin-Moo Hapkido », stade ultime de ses recherches.

 
On peut donc dire que c’est de cette synthèse faite par Maître Ji Han-Jae fusionnant les techniques de clés du Jiu–Jitsu japonais rapportées par Me Choi Yong-Soul et les coups de pied du Taegkyeon coréen qu’est née l’efficacité du Hapkido.

 

Comment est aujourd’hui structuré le Hapkido au niveau international et en France ?

Le Hapkido n’est absolument pas structuré au niveau mondial. Il y a pléthore de fédérations tant au Pays du Matin Calme qu’aux Etats-Unis. Néanmoins, en Corée, 11 structures fédérales sont reconnues par le gouvernement et ont esquissé des accords. A la différence du Taekwondo, le Hapkido est constitué d’une multitude d’écoles. Cela peut apparemment poser un problème (notamment pour le développement de la discipline) mais c’est en même temps ce qui en fait l’intérêt et la richesse. Un peu comme ce qui se passe pour les styles chinois, chaque école présente un véritable intérêt et une richesse technique bien loin d’un art stéréotypé et standardisé comme peut l’être parfois le Taekwondo. C’est la raison pour laquelle j’ai toujours voulu apprendre conjointement plusieurs systèmes.

 
Pour ce qui est de la France, j’ai structuré il y 12 ans une "Union Fédérale de Hapkido" mais, là encore, la réunion de toutes les écoles semble difficile. Il y a beaucoup trop d’esprit de "clocher". Néanmoins, j’invite tous les gens de bonne volonté à nous rejoindre. Le succès de nos actions et notre reconnaissance tant aux Etats-Unis qu’en Corée prouvent notre sérieux. Je suis d’ailleurs très fier d’avoir été nommé "Instructeur de l'année " par le Hall of Fame en Floride ( U.S.A.) en Sept.98 et à nouveau en Sept. 2004 puis d’avoir reçu en Septembre 2005 le "Silver Life Achievement Award" récompensant plus de 30 ans de pratique dans les arts martiaux.

 
Ceux qui souhaitent apprendre le Hapkido peuvent s’adresser au cénacle Rémi Mollet… Combien de clubs de Hapkido comptez-vous aujourd’hui ?

Tous nos clubs sont à la base des clubs de Taekwondo. Certains ont une section Hapkido : Paris V, Torcy, Bry-sur-Marne, Toulon, etc. Il suffit de se connecter sur notre site pour avoir les infos. Le Hapkido étant techniquement plus difficile que le Taekwondo (près de 3600 techniques !), il faut beaucoup plus de temps pour former des instructeurs.

 
Un dernier mot… quels sont les prochains rendez-vous à ne pas manquer, pour toux ceux qui s’intéressent au Hapkido ?

Nous faisons venir régulièrement des experts coréens pour animer des stages et nous former. Il en sera de même la saison prochaine. Pour l’immédiat, nous nous préparons au stage auquel nous participerons à Séoul en octobre-novembre 2008.

 

Merci, Maître Rémi Mollet.

 

 

Contact :

 Me REMI MOLLET

Adresse courrier :

TAEKWONDO et HAPKIDO - P. Sports, 3 rue du clos Ste Catherine, 94360 Bry/Marne

Tel : 01 49 30 05 15 / Fax : 01 49 30 56 34

remimol@club-internet.fr 
Site internet : http://cenacle.remi.mollet.online.fr

 



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