Le 18 février 2023, la République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord) a entendu réagir aux prochaines manoeuvres américano - sud-coréennes Freedom Shield, prévues en mars, en procédant au lancement d'un missile balistique intercontinental (ICBM) Hwasong-15 - suivant un modèle testé pour la première fois en 2017. Le précédent lancement d'un missile ICBM par la RPD de Corée datait du 18 novembre 2022.
Selon l'agence nord-coréenne KCNA, il s'agit d'un exercice - et non d'un essai - mené "sans préavis" pour que la RPD de Corée se tienne prête à "mener un combat en urgence". Effectué sur l'ordre de Kim Jong-un, président de la Commission militaire centrale, le missile, lancé à 17h22, a atteint une altitude maximale de 5 768,5 kilomètres et a parcouru 989 kilomètres. Toujours selon la RPD de Corée, il s'agit de pouvoir faire face à une contre-attaque et de garantir l'effectivité de la dissuasion nucléaire - alors que la dégradation de la situation sécuritaire et la montée des tensions ont été attribuées aux Etats-Unis et à la République de Corée (Corée du Sud) par Kim Yo-jong, membre de la commission des Affaires d'Etat, directrice adjointe du département de la propagande et de l'agitation.
Washington et Séoul - à l'instar de l'ensemble des membres du G7 et de l'Union européenne ont, pour leur part, dénoncé une nouvelle "provocation" de Pyongyang, violant les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies. Sans attendre les manoeuvres militaires prévues début mars, les Etats-Unis et la République de Corée ont réagi en procédant, dès le dimanche 19 février, à des exercices aériens conjoints impliquant des chasseurs sud-coréens F-35A, un bombardier stratégique américain B-1B et des chasseurs américains F-22 et F-35B.
Si la Chine et la Russie n'avaient pas immédiatement réagi, ces deux pays ont refusé par le passé un alourdissement des sanctions contre la RPD de Corée, pointant les responsabilités selon eux des Etats-Unis.
L'Association d'amitié franco-coréenne réaffirme sa conviction que le retour au dialogue constitue la meilleure garantie d'une désescalade alors que la situation actuelle est porteuse de risques de conflit dans la péninsule coréenne, dans un contexte sécuritaire international dégradé qui rend la situation dangereusement volatile.
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