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9 août 2012 4 09 /08 /août /2012 16:55

Si certains des sportifs les plus connus des Jeux olympiques tendent à être des professionnels extrêmement bien payés, notamment en sport d'équipes, dans la plupart des disciplines ce sont encore des amateurs qui concourent. Et leur situation est parfois précaire, comme l'a révélé la déclaration du médaillé d'or sud-coréen en saut de cheval, Yang Hak-seon, lorsqu'il a affirmé que son objectif était à présent de faire construire une maison pour ses parents.

 

Alors qu'il ne fêtera son vingtième anniversaire que le 6 décembre prochain, Yang Hak-seon est d'ores et déjà un des plus grands gymnastes de sa génération : en saut de cheval, il a été vainqueur des Jeux asiatiques de Guangzhou en 2010, avant de remporter les championnats du monde à Tokyo en 2011 et de décrocher l'or aux Jeux olympiques de Londres le 6 août 2012.

 

Yang a obtenu en moyenne 16.533 points lors de ses deux essais, réussissant son premier saut qui porte son nom, « le Yang Hak-seon», et qui lui avait déjà permis de remporter les championnats du monde 2011 à Tokyo. Sur ce saut, le gymnaste a obtenu 16.466 points, effectuant une petite erreur à la réception. Lors du deuxième saut, la réception a été parfaite et Yang Hak-seon a obtenu 16.600 points. Il a devancé le Russe Denis Ablyazin (16.339 points) et l'Ukrainien Igor Radivilov (16.313 points).

 

yang_hak_seon_JO_Londres.jpg

 

Mais la surprise est venue de la découverte des conditions précaires dans lesquelles Yang Hak-seon a vécu jusqu'à présent, lorsqu'il a déclaré après sa victoire qu'il souhaitait à présent construire une maison pour sa famille. En effet, il a vécu avec son père, ancien ouvrier blessé et contraint d'être employé comme travailleur agricole à temps partiel, et sa mère, sous un abri de fortune, dans une zone rurale de la province du Jeolla, qui a failli être emporté par les inondations de l'été 2010 qui avaient touché l'ensemble de la Corée.

 

La situation sociale de Yang Hak-seon était inconnue de son propre entraîneur. Ayant commencé de s'entraîner à l'âge de 9 ans, le champion du monde reversait à ses parents une partie de son modeste revenu de l'Association coréenne de gymnastique.

 

Une fois la situation de Yang Hak-seon connue, les promesses de dons ont afflué, du directeur du groupe LG, qui a déclaré qu'il ferait une donation de 500 millions de won (soit 444.000 dollars américains), de Nongshim, le fabricant des nouilles instantanées préférées du champion olympique, ainsi que du PDG du groupe de construction Samla, qui a annoncé la construction d'une maison pour le champion et sa famille.

 

Si le fabuleux destin de Yang Hak-seon mérite d'être salué, il n'en soulève pas moins des interrogations sur les inégalités de la société sud-coréenne, qui n'indemnise pas convenablement les travailleurs handicapés, et les limites financières des clubs de sports moins médiatiques.

 

Sources :

- "Londres 2012 : le gymnaste Yang Hak-seon décroche l'or au saut de cheval", dépêche de l'agence Yonhap, publiée le 6 août 2012 (dont photo) ;

- KJ Kwon, Alexis Lai, "South Korean gold gymnast vaults from rags to riches", article publié sur le site de CNN le 9 août 2012.

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2 août 2012 4 02 /08 /août /2012 19:01

Les Jeux Olympiques de Londres s'annoncent comme un grand cru pour les athlètes coréens, qu'ils soient originaires du Nord ou du Sud de la péninsule. Le 2 août 2012, la République de Corée (du Sud), avec 7 médailles d'or, a repris la troisième place qu'occupait la France au classement des médailles, tandis que la République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord), avec 4 médailles d'or, a égalisé son record des Jeux olympiques de 1992.

 

Kim-Bo-bae.jpgAu tir à l'arc, Ki Bo-bae (photo à gauche, source AP) est devenue la première athlète coréenne de ces Jeux à décrocher deux médailles d'or : après son succès dans l'équipe féminine le 29 juillet, elle a décroché l'or en individuel le 2 août, en l'emportant en finale contre la Mexicaine Aida Roman - tandis que l'équipe masculine a remporté le bronze.

 

La Corée du Sud a également réussi le doublé en or en judo (pour les hommes, Kim Jae-bum dans la catégorie des moins de 81 kg, et Song Dae-nam dans la catégorie des moins de 90 kg) et au tir au pistolet (pour les hommes, Jin Jong-oh, en 10 m pistolet air comprimé, et pour les femmes Kim Jang-mi pour le tir à 25 m). La septième médaille d'or sud-coréenne est revenue, en escrime, à Kim Ji-hyeon (sabre individuel), qui l'a emporté sur la Russe Sofia Velikaya.

 

Le tableau des médailles de la Corée du Sud est complété par 2 médailles d'argent pour le nageur Park Tae-hwan (200 m et 400 m nage libre) et 5 médailles de bronze (dont 3 en escrime, notamment pour l'équipe féminine qui l'a emporté sur les Françaises sur le score sans appel de 45-32, et 1 en judo).

 

Pour leur part, les athlètes nord-coréens ont réussi la passe de trois en haltérophilie : après Om Yun-chol et Kim Un-guk, Rim Jong-sim a décroché une troisième médaille d'or dans la discipline le 1er août (catégorie des moins de 69 kg), après qu'elle eut soulevé 261 kg (photo ci-dessous, source KCNA). En haltérophilie, une quatrième médaille - en bronze - a été obtenue par Ryang Chun-hwa (pour les femmes, dans la catégorie des moins de 48 kg). En haltérophilie, les Nord-Coréens se classent provisoirement seconds aux Jeux de Londres, après les athlètes chinois.

 

rim_jong_sim.jpg

 

La quatrième médaille d'or de la RPD de Corée a été remportée par la judoka An Kum-ae. Avec 4 médailles d'or, la Corée du Nord égale d'ores et déjà son record enregistré aux Jeux olympiques de 1992.

 

La première rencontre intercoréenne de la compétition a eu lieu en tennis de table. Le Nord-Coréen Kim Hyok-bong l'a emporté sur le Sud-Coréen Joo Sae-hyuk (4 jeux à 2), avant de devoir s'incliner face au Hong-kongais Jiang Tianyi (en bas, à gauche Joo Sae-hyuk et à droite Kim Hyok-bong, source).

 

joo_sae_hyuk_kim_hyok_bong.jpg

 

L'ensemble des athlètes coréens ont déjà obtenu 11 médailles d'or, 2 médailles d'argent et 6 médailles de bronze aux Jeux olympiques de Londres.

 

Principale source : site des JO.

 

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31 juillet 2012 2 31 /07 /juillet /2012 08:09

Le 30 juillet 2012, Kim Un-guk a remporté la seconde médaille d'or de la République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord) en haltérophilie aux Jeux olympiques de Londres, et a également battu le record du monde masculin pour les moins de 62 kilos. Avec trois médailles d'or à l'issue de la journée, la RPD de Corée s'est classée quatrième au tableau provisoire des médailles.

 

Epoustouflant : en l'emportant largement sur tous ses rivaux, le Nord-Coréen Kim Un-guk a non seulement décroché l'or en haltérophilie (- de 62 kg) aux Jeux olympiques de Londres, mais il a également établi un nouveau record du monde.

 

kim_un_guk.jpg

 

Kim Un-guk a soulevé au total 327 kg (153 kg à l'arraché et 174 kg à l'épaulé-jeté), contre 317 kg pour le Colombien Oscar Albeiro Figueroa Mosquera et l'Indonésien Eko Yuli Irawan, respectivement deuxième et troisième. La quatrième place est revenue au Chinois Zhang Jie, champion du monde 2011.

 

Kim Un-guk a dédié sa victoire au dirigeant Kim Jong-un. Interrogé pour savoir si c'était son plus grand succès, Kim Un-guk a déclaré : "Au lieu de penser à nous, nous devons nous concentrer sur notre pays et gagner pour notre pays".

 

Né le 28 octobre 1988, Kim Un-guk a été champion du monde en 2010, et vice-champion du monde en 2011.

 

C'est la deuxième médaille d'or de la RPD de Corée en haltérophilie après celle d'Om Yun-chol dans la catégorie des 56 kg. Les archers sud-coréens ont aussi établi un record du monde dans leur discipline à l'occasion des Jeux de Londres.

 

Sources : Ria Novosti (dont photo), wikipédia.

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29 juillet 2012 7 29 /07 /juillet /2012 23:28

A l'issue des deux premiers jours des Jeux olympiques de Londres, malgré quelques déceptions (nette défaite des Nord-Coréennes face aux Françaises en football féminin le 28 juillet, disqualification du Sud-Coréen Park Tae-hwan en 400 m nage libre, avant finalement sa réintégration pour la finale où il a cependant dû se contenter de l'argent), les résultats des athlètes des deux Corée sont impressionnants : la République populaire démocratique de Corée (du Nord) et la République de Corée (du Sud) ont décroché chacune deux médailles d'or, ce qui les classe respectivement 6ème et 4ème au tableau provisoire des médailles par pays. Si la Corée était un seul Etat, elle serait deuxième.

 

coreenne_an_kum_ae_medaille_d_or_jo_londres.jpgEn seulement deux jours de compétition, la RPD de Corée a déjà obtenu deux médailles d'or aux Jeux olympiques de Londres. En judo féminin, dans la catégorie des moins de 52 kg, An Kum-ae, déjà vice-championne olympique à Pékin en 2008, et que l'AAFC avait rencontrée lors des championnats du monde 2011 de judo à Paris, a pris sa revanche sur la Japonaise Misato Nakamura, médaille d'or 2008 à Pékin et qui avait battu An Kum-ae aux championnats du monde de Paris. Cette fois, An Kum-ae a réalisé un sans-faute, renvoyant au tapis Misato Nakamura et l'emportant en finale sur la Cubaine Yanet Bermoy Acosta. La Française Priscilla Gneto a terminé troisième, après avoir vaincu la Belge Ilse Heylen.

 

A seulement 20 ans, le Nord-Coréen Om Yun-chol (photo ci-dessous) est entré dans l'histoire de l'haltérophilie en obtenant la médaille d'or dans la catégorie des moins de 56 kg après avoir soulevé 293 kg. En effet, Om Yun-chol a rejoint en effet  les Turcs Halil Mutlu et Naim Suleymanoglu, surnommés les "Hercule de poche", dans le club très fermé des haltérophiles ayant soulevé trois fois leur poids. Cinquième des derniers championnats du monde, Om Yun-chol a pris de court le Chinois Wu Jingbiao et l'Azerbaïdjanais Valentin Hristov, qui ont terminé aux deuxième et troisième places du podium. Om Yun-chol a dédié sa victoire au dirigeant Kim Jong-il.

 

Om_Yun_Chol_JO_Londres.jpg

 

Une troisième médaille, en bronze, a été obtenue par la Nord-Coréenne Ryang Chun-hwa, également en haltérophilie, dans la catégorie des moins de 48 kg.

 

Côté sud-coréen, Jin Jong-oh (photo ci-dessous) déjà double médaillé olympique à Pékin en 2008 au tir au pistolet (or en pistolet libre 50 m, argent en pistolet 10 m air comprimé) a récidivé à Londres en obtenant l'or au pistolet 10 m.

 

jin jong oh london games 2012

 

im_dong_hyun_JO_Londres.jpgMais les résultats les plus spectaculaires sont venus du tir à l'arc, confirmant la domination sud-coréenne dans cette discipline. L'équipe féminine - constituée de Lee Sung-jin, Ki Bo-bae et Choi Hyeon-ju, a décroché l'or. Lee Sung-jin faisait déjà partie de l'équipe sud-coréenne qui avait obtenu la médaille d'or aux Jeux olympiques de 2004.

 

Pour sa part, l'équipe masculine a pu compter sur le talent d'Im Dong-hyun, dont le défaut de vision le fait légalement considérer comme aveugle, mais qui a établi un nouveau record mondial en totalisant 699 points en 72 flèches lors des phases de classement, le 27 juin, battant son propre record du monde. Quadruple champion du monde et quadruple champion d'Asie, Im Dong-hyun a aussi permis de battre le record du monde par équipes. L'équipe masculine - également composée de Kim Bub-min et Oh Jin-hyek - n'a toutefois obtenu que le bronze en finale cette année à Londres, alors qu'elle avait été championne olympique en 2008 à Pékin et en 2004 à Athènes.

 

A l'issue des deux premiers jours de compétition, la République de Corée a aussi obtenu une médaille d'argent (avec Park Tae-hwan en 400 mètres nage libre) et une seconde médaille de bronze (avec le judoka Cho Jun-ho, dans la catégorie des moins de 66 kg).

 

Sources :

- Michael Holden, Jean Décotte, "JO : la Nord-Coréenne An Kum Ae s'adjuge l'or en - 52 kg en judo", article publié le 29 juillet 2012 sur le site du Nouvel Observateur ;

- Luke Meredith, "North Korean Om Yun Chol lifts 3 times his body weight to win gold medals at London Games", dépêche d'Associated Press ;

- "L'or pour Om Yun-chol en -56 kg", sur le site d'Eurosport ;

- "L'archer sud-coréen Im Dong-hyun améliore son propre record du monde", dépêche de l'AFP, publiée sur le site de Libération (dont photo) ;

- "Jin Jong-oh wins Olympic 10 m air pistol gold fort South Korea", sur le site de la BBC (dont photo). 

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11 juin 2012 1 11 /06 /juin /2012 23:28

logo_Jeux_Olympiques_Londres_2012.jpgTant les Sud-Coréens de la République de Corée que les Nord-Coréens de la République populaire démocratique de Corée nourrissent des espoirs élevés de médailles pour les prochains Jeux olympiques d'été, qui se dérouleront à Londres du 27 juillet au 12 août 2012. L'AAFC passe en revue les objectifs des deux équipes coréennes, en souhaitant plein succès aux athlètes du pays du Matin calme. Aux Jeux olympiques de Pékin en 2008, les athlètes coréens avaient décroché 37 médailles au total.

 

Pour Lee Ki-heung, président de la Fédération coréenne de natation et vice-président du Comité olympique sud-coréen, l'objectif est clair : obtenir une place parmi les dix premiers au classement des médailles par pays. Si les Sud-Coréens devraient à nouveau obtenir un grand nombre de médailles en Taekwon-Do - seul le Taekwon-Do pratiqué dans le Sud de la péninsule étant une discipline olympique - des médailles d'or sont également visées aux épreuves de tir à l’arc et de natation (avec Park Tae-hwan), ainsi qu'en haltérophilie avec Jang Mi-ran. Lee Ki-heung nourrit également de forts espoirs en football, badminton, escrime, gymnastique, judo et lutte.

 

De son côté, pour les 30e Olympiades d'été, la République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord) présente 49 athlètes (dont 35 femmes et 14 hommes), sélectionnés dans onze disciplines, dont le football féminin, le marathon, le tennis de table, la lutte et l'haltérophilie - les espoirs de médailles étant particulièrement élevés dans ces deux disciplines, ainsi qu'en football féminin. En football féminin, les Nord-Coréennes seront d'ailleurs aux prises avec les Françaises dès le début de la compétition.

 

La RPD de Corée avait décroché deux médailles d'or aux derniers Jeux olympiques, et quatre médailles d'or aux 25e Olympiades. En 2008, un professeur d'économie australien avait placé la RPD de Corée en tête du classement mondial pour le nombre de médailles obtenues compte tenu de son produit intérieur brut.

 

Sources :

- "La Corée vise sa place dans le ‘top 10’ des médailles aux Jeux olympiques de Londres", article publié sur le site visitkorea ;

- "DPRC Hopes for Good Results in 2013 London Olympiad", dépêche de l'agence KCNA, en date du 8 juin 2012.

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28 février 2012 2 28 /02 /février /2012 00:07

nathalie_pechalat_pyongyang_coree_du_nord_2012.jpgDu 13 au 17 février 2012, Nathalie Péchalat, avec Fabian Bourzat, a participé pour la troisième fois au Prix international Paektusan, qui réunit chaque année à Pyongyang les plus grands noms du patinage artistique mondial. Après ses participations au Prix Paektusan en 2009 et en 2011, elle a livré au quotidien sportif L'Equipe ses impressions sur ses séjours en République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord). Nous reproduisons ci-après des extraits de son entretien, publié le 23 février 2012 dans un article intitulé "De l'autre côté de la glace", qui rendent compte de la popularité croissante du patinage en Corée du Nord - où le titre de sportif de l'année 2011 a d'ailleurs été décerné à un jeune patineur, Yun Jin-il.

 

Comme l'observe d'emblée Nathalie Péchalat, en RPD de Corée, "le patinage est l'un des sports les plus appréciés avec le football, le tennis de table et le Taekwon-Do. Faire des galas permet de promouvoir notre sport, d'intéresser le public". D'ailleurs, lors du deuxième des trois galas organisés pour l'édition 2012 du Prix Paektusan, l'entrée était libre.

 

Au-delà des aspects politiques, sur lesquels l'interview de Nathalie Péchalat, à qui il serait absurde de faire le reproche de ne pas être une spécialiste de relations internationales, n'apprendra que peu de choses au lecteur un peu informé - d'autant plus qu'elle commet un certain nombre d'erreurs factuelles (par exemple, contrairement à ce qu'elle affirme, des Américains obtiennent régulièrement des visas pour la Corée du Nord, même si la politique de la RPD de Corée en ce domaine connaît des fluctuations importantes suivant les années ; la kimjongilia est un bégonia, et non un coquelicot ; des Nord-Coréens fréquentent eux aussi les pizzérias qui ont ouvert récemment à Pyongyang) - il est intéressant de noter les changements que relève, sur un ton très direct, la championne d'Europe de danse sur glace, depuis sa première visite dans le pays il y a trois ans : "Nous adorons noter les changements apparents : le nombre de voitures, l'apparition des feux tricolores, l'agrandissement de l'aéroport ou l'évolution de la musique - on est passé des chants nord-coréens à des remix des classiques américains version flûte de pan - ou des programmes de télévision. Cette année, de nouveaux bâtiments sont sortis de terre à vitesse grand V. On nous a expliqué que les Coréens avaient redoublé d'efforts lorsque leur leader était mort le 17 décembre, pour lui faire honneur". De fait, ces observations recoupent celles des autres visiteurs étrangers ayant récemment visité la Corée du Nord, qui témoignent tous d'un boom de la construction et d'une croissance économique réelle, ainsi que d'évolutions sociales dont la culture est le reflet - qu'il s'agisse de la musique et des programmes de télévision (que cite Nathalie Péchalat), ou de la littérature.

 

Se félicitant de la qualité de l'accueil - un souci constant des Coréens, qu'ils soient du Nord ou du Sud de la péninsule, vis-à-vis des étrangers - Nathalie Péchalat ajoute que "cette année, nous avons même un interprète qui parle français : Madame Ri" (dont le nom a été transcrit par erreur "Li", comme au Sud, par L'Equipe). Soulignant la curiosité des Coréens pour la culture occidentale, elle note que l'un des guides a souhaité qu'elle lui apporte, la prochaine fois, "des romans d'amour", concluant : "ça m'a fait sourire parce qu'ils paraissent tous très solides, toujours sous contrôle, mais finalement ils sont comme nous tous !". Réputés être le plus latin des peuples d'Asie, les Coréens sont, de fait, très sentimentaux.

 

Les patineurs français sont devenus une tête d'affiche du gala, qui réunit un plateau très relevé : "Cette année, avec Fabian, nous avons l'honneur d'être dessinés sur l'affiche du gala, organisé lors du festival annuel Paektusan. On s'est reconnu grâce aux costumes et à la posture. Comme toujours, le plateau est très relevé, avec notamment Evgueni Plushenko (champion olympique 2006, triple champion du monde, sept fois champion d'Europe), le couple chinois champion olympique Shen Xue - Zhao Hongbo, la championne d'Europe finlandaise Laura Lepisto ou les anciens danseurs bulgares Albena Denkova et Maxime Staviski".

 

nathalie_pechalat_fabian_bourzat_coree_du_nord_gala_2012.jpg


La partie la plus intéressante de l'interview de Nathalie Péchalat est son témoignage sur l'investissement des Nord-Coréens dans le patinage artistique, alors que les patineurs les plus talentueux, comme Ri Song-chol, champion national à de nombreuses reprises, ont participé aux Jeux olympiques.

Tout d'abord, la patineuse française observe que "lors des répétitions, nous devons faire un changement de partenaires avec le couple de danseurs nord-coréens" - le Prix Paektusan étant une occasion rêvée pour les Nord-Coréens de se frotter aux meilleurs patineurs mondiaux. Nathalie Péchalat estime que, malgré leur travail, les patineurs nord-coréens sont cependant handicapés par un style traditionnel et un certain handicap financier : "Les patineurs nord-coréens ne sont pas dans les mêmes vestiaires que nous, mais on se croise dans les couloirs. Ils sont très contents d'avoir de la visite, sont souriants, assistent à tous nos entraînements. Nous aussi nous regardons ce qu'ils font. On sent qu'ils travaillent beaucoup, mais leur patinage n'est pas vraiment au goût du jour. Comme leur équipement : leurs patins et leurs costumes sont d'une autre époque. Ils doivent sûrement se passer leur matériel d'une génération à l'autre car leurs patins sont très abîmés". De fait, nous pouvons observer que l'embargo occidental sur les produits dits de luxe - même les balles de golf sont interdites d'exportation à Pyongyang ! - handicape grandement le développement du sport de haut niveau, aux équipements coûteux, en RPD de Corée.

 

Enfin, Nathalie Péchalat souligne les échanges touchants avec les Nord-Coréens, et leur demande très forte d'une coopération avec la France, dans des entretiens d'une proximité qu'elle n'avait, elle, pas connue lors de ses précédents séjours : "A la fin du dernier gala, nous avons fait une longue séance photo dans le couloir, avec tous les patineurs locaux. Un moment très sympa et très touchant (...). Pour conclure notre séjour, nous sommes conviés à un petit dîner où pour la première fois Coréens du Nord et Français sont mêlés. Nous sommes assis avec les danseurs sur glace et leurs entraîneurs. Ils veulent connaître notre avis sur leur prestation, nous demandent des conseils, nous questionnent sur des aspects techniques. Beaucoup plus ouverts que les années précédentes, ils nous disent combien ils aimeraient que l'on organise un stage, chez eux bien sûr, pour qu'ils puissent apprendre des étrangers. Et nous racontent aussi comment ils s'entraînent, aux frais du gouvernement, dès leur plus jeune âge".

L'Association d'amitié franco-coréen (AAFC) ne peut que former  elle aussi le voeu que la France réponde aux multiples demandes de coopération des Nord-Coréens dans les domaines du sport et de la culture, par son gouvernement (qui a ouvert un bureau de coopération à Pyongyang en octobre dernier), ou par ses fédérations sportives professionnelles. L'AAFC est prête à apporter son expertise technique et à mettre à disposition ses réseaux de contacts franco - nord-coréens, à toutes celles et tous ceux qui auraient des projets de coopération, en patinage artistique ou dans d'autres disciplines.

 

Pour finir, nous nous permettons d'apporter une correction à la conclusion de l'entretien publié dans L'Equipe : les matériels promis aux patineurs par le dirigeant nord-coréen Kim Jong-il, qui avait assisté à une représentation le 4 décembre 2011, leur ont bien été donnés, comme l'a rapporté l'agence KCNA. En Corée du Nord, toute l'éducation est publique et gratuite - y compris la formation sportive de haut niveau, dont les équipements sont également fournis par l'Etat, à la hauteur bien évidemment des ressources disponibles.

 

Sources : AAFC, L'Equipe, KCNA (pour les photos, dépêche du 17 février 2012) 

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28 janvier 2012 6 28 /01 /janvier /2012 12:58

yun_jin_il.jpgParmi les dix meilleurs sportifs de l'année 2011 en République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord), le premier nommé est le patineur Yun Jin-il. Agé de seulement 20 ans, le jeune prodige avait fait une forte sensation lors d'une représentation à laquelle avait assisté le dirigeant Kim Jong-il, peu avant sa disparition le 17 décembre 2011. Par ailleurs, à l'instar des autres patineurs ayant participé à cette représentation, Yun Jin-il a  reçu, le 21 janvier 2012, un cadeau de l'ancien secrétaire général du Parti du travail de Corée.

Yun Jin-il est un nom à retenir dans le monde du patinage masculin : le jeune Nord-Coréen (20 ans) a été sélectionné comme sportif de l'année 2011 en République populaire démocratique de Corée, suite notamment à une représentation éblouissante lors d'un spectacle donné en décembre 2011. Les sportifs nord-coréens se révèlent souvent à l'occasion des premières compétitions internationales auxquelles ils concourent. Entraîné par Pak Chang-il, Yun Jin-il s'est dit déterminé à défendre avec succès les couleurs de son pays lors des prochaines compétitions internationales.

 

La République populaire démocratique de Corée a une longue tradition dans le domaine du patinage.

 

Organisé chaque année à Pyongyang, le Festival international Paektusan réunit les plus grands noms du patinage international.

 

Une des figures les plus connues du patinage artistique en RPD de Corée est Ri Song-chol, âgé de 26 ans, et qui appartient au club Pyongchol. Quintuple champion national, il a participé à l'épreuve de patinage artistique hommes des Jeux olympiques 2010 de Vancouver, lors d'une compétition où s'est illustrée brillamment une autre Coréenne - du Sud - Kim Yu-na.

Le couple formé de Sung Mi-hyang et Jong Yong-hyok a remporté à de multiples reprises les championnats nationaux de patinage de la République populaire démocratique de Corée. Avec une autre partenaire (Phyo Yong-myong), Jong Yong-hyok a participé aux Jeux d'hiver 2006. Lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux 2006, les athlètes du Nord et du Sud avaient défilé en commun sous le drapeau de la Corée unifiée, et le porte-drapeau pour le Nord était le patineur Han Jong-in, quadruple vainqueur du championnat national, ayant participé deux fois au trophée Lalique, et deuxième du trophée Triglav (saison 2003-2004).

 

Chez les femmes, Kim Yong-suk, sextuple championne nationale, a aussi participé aux Jeux d'hiver 2006. Quatrième au championnat d'Asie en 2003, elle a remporté le trophée Triglav (saison 2004-2005).

Les autres athlètes de l'année 2011 en RPD de Corée sont, dans cet ordre, l'haltérophile Kim Un-guk, la footballeuse Jo Yun-mi, l'haltérophile Jong Chun-mi, le footballeur Pak Nam-chol, l'haltérophile Kim Un-ju, les lutteurs Yang Kyong-il et Yang Chun-song, l'haltérophile O Jong-ae et Jo Yong-suk (tir au pistolet féminin). Parmi les dix sportifs de l'année, on compte autant de femmes que d'hommes. Les cinq femmes sont Jo Yun-mi, Jong Chun-mi, Kim Un-ju, O Jong-ae et Jo Yong-suk.

 

Sources principales : KCNA (dépêches des 24 et 27 janvier 2012, dont photo), wikipédia (principalement, d'après le site de l'Union internationale de patinage, International Skating Union, biographies non mises à jour depuis la saison 2009-2010).

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2 septembre 2011 5 02 /09 /septembre /2011 21:03

ri_jo_won_ssireum.jpgL'été et l'automne sont traditionnellement la saison des tournois de ssireum, la lutte traditionnelle coréenne. Ainsi, avec plus de 100 participants, le 9ème tournoi national pour le grand prix du boeuf s'est tenu sur l'île Rungna, en République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord), du 24 au 26 août 2011 : vainqueur pour la troisième année d'affilée dans sa catégorie, Ri Jo-won a reçu un grand boeuf, une cloche de boeuf en or et un diplôme, un boeuf - un animal de grande valeur dans la société paysanne traditionnelle coréenne - étant la récompense habituelle octroyée au vainqueur (photo KCNA). L'AAFC présente brièvement  l'histoire et les principales règles du ssireum.

 

220px-Goguryeo-Gakjeochong-Ssireumdo-01.jpgLe ssireum, la lutte traditionnelle coréenne, a été pratiquée de très longue date dans la péninsule, étant attestée par des représentations sur des peintures murales des souverains du Koguryo, le plus ancien royaume coréen, au sixième siècle de notre ère (ci-contre, dans une représentation murale Gakjeochong). Ce sport s'est fortement développé sous la dynastie Ri ou Choseon (1392-1910), étant tout particulièrement pratiqué pendant la fête traditionnelle de Dano, qui se tient le cinquième jour du cinquième mois de l'année lunaire. Alliant force et technique, le ssireum oppose deux adversaires et rappelle, dans ses principes, le sumo ou la lutte à la ceinture bretonne. Les ressemblances avec la lutte mongole attestent également de la parenté culturelle entre Mongols et Coréens.

 

Les règles modernes ont été édictées au début du vingtième siècle, une des premières compétitions modernes s'étant tenue au théâtre Dansongsa de Séoul en 1912, le terme même de ssireum s'étant imposé dans les années 1920 en Corée, alors que les Chinois parlent de koguryogi, renvoyant ainsi aux origines historiques de la lutte coréenne attestée à la fin du Koguryo.

 

imagesCADGTT4D_ssireum.jpgLes deux adversaires luttent à l'intérieur d'un cercle de sable, d'un diamètre d'environ 7 mètres. Chacun d'eux porte une culotte (khon) et une ceinture (satba), qu'ils portent à la taille et à la cuisse (image Korea Fans). Au début du match, ils sont agenouillés au sol dans une position de lutte (baro japki). Saisissant la ceinture de leur adversaire, ils doivent essayer de le faire tomber. Un adversaire est vaincu s'il touche le sable avec une autre partie de son corps que ses pieds. Le combat est interrompu et reprend si un adversaire quitte le cercle où est organisé le combat. Toujours à la différence du sumo, les coups de poing, parmi d'autres coups, sont interdits dans le ssireum.

 

Le nom des différentes catégories de poids est celui des principales montagnes de la Corée.

 

Sources : KCNA, wikipedia.

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24 août 2011 3 24 /08 /août /2011 22:25

an kum ae blessee championnats monde 2011Du 23 au 28 août 2011, Paris accueille les championnats du monde de judo. A cette occasion, deux membres du bureau de l'Association d'amitié franco-coréenne (AAFC) - Benoît Quennedey, vice-président chargé des actions de coopération, et Patrick Kuentzmann, secrétaire général - ainsi que Jean-Sébastien Bressy, maître de taekkyon, ont pu  suivre des matchs et rencontrer les judokas de la République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord) qui participaient au championnat, ainsi que plusieurs de leurs entraîneurs et accompagnateurs, notamment Kye Sun-hui, entraîneur des athlètes féminins, et Pak Hak-yong, secrétaire général de l'Association coréenne de judo. Mme Ri Hye-kyong, vice-présidente honoraire de l'Association coréenne de judo, était également présente, ainsi qu'un interprète, Kim Chong-il. Kye Sun-hui est une légende de l'histoire mondiale du judo, très populaire dans l'ensemble de la péninsule coréenne : en 1996, elle était devenue, à 16 ans, la plus jeune championne olympique de judo, en remportant la médaille d'or aux Jeux d'Atlanta dans la catégorie des moins de 48 kg. Quadruple championne du monde (2001, 2003, 2005 et 2007), Kye Sun-hui a aussi été trois fois médaillée olympique. Parmi les judokas présents figuraient, parmi les hommes, Kim Chol-su (moins de 73 kg), Hong ku-hyon (66 kg), Kim Kyong-jin (60 kg) et Song Kang-ho (60 kg) et, pour les femmes Sol Kyong (70 kg), Kim Su-gyong (63 kg), Rim Yun-hui (57 kg), Jo Song-hui (52 kg) et An Kum-ae (52 kg). An Kum-ae (à gauche, en bleu, blessée lors de son combat le 24 août 2011 à Bercy face à la Japonaise Misato Nakamura qui a décroché la médaille d'or) a obtenu une médaille d'or et le prix de la meilleure joueuse aux 5èmes Jeux militaires mondiaux qui se sont tenus au Brésil en juillet 2011, mais la judoka coréenne était éprouvée par cette compétition après n'avoir quitté Pyongyang que le 18 août dernier, peu après son retour du Brésil, sans avoir eu le temps de se reposer. Kim Chol-su a été vice-champion du monde en 2009, et a également décroché l'argent en Coupe du monde. Le 24 août 2011, AAFC a pu interviewer Kye Sun-hui et Pak Hak-yong, qu'elle remercie de leur disponibilité, ainsi que la délégation générale de la République populaire démocratique de Corée en France, pour avoir permis cette rencontre exceptionnelle.

 kyu sun hui paris 2011-copie-1De gauche à droite : Pak Hak-yong, Benoît Quennedey, Kye Sun-hui, Kim Chong-il, Ri Hye-kyong et Jean-Sébastien Bressy

 

Alors que le judo est le quatrième sport en France par le nombre de licenciés, nous sommes très honorés de vous rencontrer, en tenant à encourager et à féliciter les judokas de la République populaire démocratique de Corée. Pouvez-vous nous indiquer comment sont repérés puis formés en Corée les jeunes talents  ?

 

 [Pak Hak-yong] La Corée compte 25 écoles de gymnastique où seront formés les meilleurs judokas, les élèves potentiellement les plus doués étant repérés dès l'âge de 8 ou 9 ans. Diplômés de l'école primaire et secondaire, les élèves suivent un cursus de six ans, divisé en deux cycles, de 11 à 13 ans puis entre 14 et 16 ans. A 16 ans ils peuvent rejoindre des clubs sportifs. 

 

C'est d'ailleurs à cet âge que vous êtes devenue, Kye Sun-hui, la plus jeune championne olympique de l'histoire du judo en remportant l'or au Jeux d'Atlanta...

 

[Kye Sun-hui] En fait, j'étais toujours élève à l'école de gymnastique sans avoir encore rejoint un club.

 

Pourquoi avoir choisi le judo ?

 

[Kye Sun-hui] Au début, je voulais pratiquer le Taekwon-Do, mais compte tenu de mes aptitudes physiques j'étais plus faite pour le judo. Et j'adorais le judo.

   

Monsieur le Secrétaire Général, vous avez aussi pratiqué le judo ? 

 

[Ri Hye-kyong] Pak Hak-yong a été médaillé d'or en 1985 aux Jeux universitaires de Kobe, au Japon.

 

Combien d'années avez-vous pratiqué le judo ?

 

[Pak Hak-yong] Pendant 17 ans, après avoir commencé de pratiquer à l'âge de 11 ans.

 

Et vous avez ensuite été entraîneur...

 

[Pak Hak-yong] Oui, à l'Institut du sport.

 

Permettez-nous de revenir, Kye Sun-hui, sur les Jeux olympiques d'Atlanta. Vous n'étiez alors pas connue, et votre médaille d'or a été un coup de tonnerre dans l'histoire mondiale du judo. Quand avez-vous su que vous pourriez atteindre la plus haute marche du podium ?

 

[Kye Sun-hui] Dès le début du premier match, j'ai pensé que je pouvais gagner la compétition.

 

En ayant été quatre fois championne du monde et trois fois médaillée olympique, vous êtes une légende du judo coréen, sinon mondial. Quelle a été votre plus belle victoire ?

 

[Kye Sun-hui] La première victoire est toujours la plus belle, et c'était aussi ma première compétition internationale et ma première médaille d'or... De plus, c'était une date symbolique, le 27 juillet, le jour de la victoire dans la guerre de Libération de la Corée [PS : date de l'accord d'armistice ayant mis fin à la guerre de Corée, en 1953].

 

Quand vous étiez jeune judoka, aviez-vous un modèle ?

  

[Kye Sun-hui] C'était mon entraîneur, Pak Hak-yong [qui est aujourd'hui le secrétaire général de la fédération de judo de RPDC] !

 

 Pour revenir aux athlètes présents aujourd'hui aux Championnats du monde à Paris Bercy, Sol Kyong, dans la catégorie des moins de 70 kg, a été médaillée d'argent aux derniers championnats d'Asie. Comment voyez-vous la suite de sa carrière?

 

 [Kye Sun-hui] Sol Kyong est une jeune athlète, très prometteuse, qui a devant elle de belles possibilités de progresser encore.

 

Une dernière question : quel a été votre meilleur souvenir à votre retour des Jeux d'Atlanta ?

 

[Kye Sun-hui] Que ma victoire ait touché le coeur du dirigeant Kim Jong-il.

 

 Merci, Kye Sun-hui et Pak Hak-yong.

 

Propos recueillis le 24 août 2011 dans le parc de Bercy (Paris)

 judokas_rpd_coree_championnats_monde_paris_2011.JPGPlusieurs des judokas coréens participant aux Championnats du monde de Paris-Bercy,

avec Benoît Quennedey, vice-président de l'AAFC, et Maître Jean-Sébastien Bressy, le 24 août 2011

 

  Photos Jean-Sébastien Bressy

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7 juillet 2011 4 07 /07 /juillet /2011 10:51

Enfin ! Candidate pour la troisième fois consécutive, la ville sud-coréenne de Pyeongchang a été élue au premier tour par les membres du Comité international olympique (CIO) pour être l'organisatrice des Jeux olympiques d'hiver 2018. L'AAFC partage la joie et la fierté légitimes des Coréens, en espérant que cet événement sera l'occasion de rappeler que la Corée est une, en y associant la République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord).

 

des-supporters-de-la-candidature-de-pyeongchang.jpg

 

Le résultat a été sans appel : le mercredi 7 juillet 2011, la ville sud-coréenne de Pyeongchang a été élue dès le premier tour par les 95 membres du CIO pour être l'organisatrice des Jeux olympiques d'hiver en 2018. La candidature de Pyeongchang a recueilli 63 voix, contre 25 voix pour Munich et 7 voix pour Annecy. Pyeonchang est la troisième ville asiatique à organiser les Jeux olympiques d'hiver, après Sapporo en 1972 et Nagano en 1998.

 

La troisième candidature consécutive de Pyeongchang a donc été la bonne, consacrant la montée en puissance des nations d'Asie aux Jeux olympiques d'hiver, mais aussi la solidité de son dossier avec, par exemple, un budget quatre fois supérieur à celui d'Annecy. N'en déplaise à certains esprits français, mauvais perdants, Annecy n'a pas mis toutes les chances de son côté et la géopolitique n'explique pas tout...

 

Les Coréens ont laissé éclater leur joie après la désignation de Pyeongchang, tandis que des feux d'artifice étaient lancés et que les touristes se mêlaient à la population coréenne.

 

Si cette année la ville sud-coréenne n'avait pas le soutien de la RPD de Corée, contrairement aux candidatures précédentes, en raison du contexte de dégradation des relations intercoréennes après l'accession au pouvoir à Séoul du président conservateur Lee Myung-bak, bien de l'eau aura coulé sous les ponts d'ici 2018. Rien n'empêche donc d'envisager que, en 2018, toute la Corée soit associée à l'organisation des Jeux olympiques - alors que les Jeux olympiques de Séoul, en 1988, avaient constitué une occasion manquée de manifester l'unité de la Corée.

 

Sources : AAFC, Le Monde (dont photo)

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