Dans une dépêche en date du 12 février 2013, l'agence KCNA de la République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord) a annoncé que la RPDC avait procédé avec succès, plus tôt dans la matinée, à son troisième essai nucléaire souterrain. Cette mesure, qui s'inscrit dans le renforcement des capacités de dissuasion nucléaire et d'auto-défense nord-coréennes, intervient dans un contexte d'escalade des tensions en Asie du Nord-Est, suite notamment à l'adoption par le Conseil de sécurité de la résolution 2087 ayant renforcé les sanctions contre la RPDC. L'Association d'amitié franco-coréenne (AAFC) réaffirme son engagement constant en faveur de la paix et du dialogue dans la péninsule coréenne.
Selon les sources nord-coréennes et occidentales, la RPDC a procédé à son troisième essai nucléaire, d'une puissance de 6 à 7 kilotonnes, dans la région de Kilchu à 11h58 heure locale (3h58, heure de Paris) le 12 février 2013. Cet essai intervient quelques heures avant le discours sur l'Etat de l'Union que devait prononcer le président Barack Obama après sa réelection, et qui a dénoncé une "grave menace" sur la "sécurité mondiale". Pour la RPDC, il coïncide surtout avec l'anniversaire de l'ancien dirigeant Kim Jong-il, le 16 février, célébré en RPDC comme la Fête de l'Etoile brillante.
Par rapport aux deux premiers essais de 2006 et 2009, l'agence nord-coréenne KCNA a précisé que ce troisième essai souterrain avait utilisé une bombe A miniaturisée (mais d'une puissance supérieure à l'essai de 2009), et qu'il intervenait en réaction aux mesures hostiles des Etats-Unis, à l'origine des nouvelles sanctions prises par le Conseil de sécurité des Nations Unies - qui doit tenir une réunion d'urgence le même jour. La Corée du Sud a été parmi les premiers pays à condamner l'essai nord-coréen, tandis que les Etats-Unis ont annoncé qu'ils coopèreraient avec Séoul sur ce dossier. La Russie a également exprimé sa condamnation.
Comme lors des deux précédents essais nucléaires nord-coréens en 2006 et en 2009, c'est le même scénario qui se rejoue : un lancement de fusée ou un tir de missile par la RPDC (le 12 décembre 2012, il y a très exactement un mois, la RPDC avait réussi la mise sur orbite du satellite Kwangmyonsong-3), suivie de sanctions accrues du Conseil de sécurité des Nations Unies puis, en réaction, d'un essai nucléaire par la RPDC.
Pour enrayer un engrenage par trop prévisible, l'Association d'amitié franco-coréenne réaffirme son engagement en faveur du dialogue entre toutes les parties impliquées : notre conviction est que les discussions internationales, en vue d'une paix durable dans la péninsule coréenne, sont seules à même d'empêcher que la situation ne dégénère en un nouveau conflit meurtrier pour les populations coréennes, la guerre de 1950-1953 ayant causé trois millions de morts. Tel est le sens des initiatives prises par l'AAFC, qui relaie depuis plus de deux ans une pétition pour un traité de paix en Corée en lieu et place de l'accord d'armistice de 1953 ayant mis fin aux combats de la guerre de Corée, ainsi que plus récemment notre décision d'écrire à l'ambassadeur américain en France pour favoriser le dialogue direct entre Washington et Pyongyang.
En plus de ces essais confirmés, Israël ou l'Afrique du Sud, voire les deux conjointement, auraient effectué un essai le 22 septembre 1979 dans l'océan Indien.
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