Le mercredi 12 décembre 2012, à 9h49 heure locale, la République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord) a procédé au lancement de la seconde version de son satellite artificiel "Kwangmyongsong-3", depuis le centre spatial Sohae. Alors que le précédent lancement de la première version de ce satellite, le 13 avril 2012, avait échoué, le succès de la mise en orbite de la fusée nord-coréenne - annoncé par les médias nord-coréens dès 11h23 - a été reconnu par le Commandement de la défense aérospatiale de l’Amérique du Nord. Si la nouvelle de cette réussite par le ministère américain de la Défense se confirme, ce qui serait une première pour un satellite nord-coréen, cela signifiera un consensus des experts sur l'accession de la RPD de Corée au rang des quelques dix puissances les plus avancées dans le domaine des technologies spatiales, en étant capable de procéder à la mise sur orbite d'un satellite artificiel - un seuil technologique que n'a pas pu franchir, à ce jour, la République de Corée (du Sud).
Si des raisons techniques (un défaut au niveau du circuit de démarrage) avaient conduit la RPD de Corée, le 8 décembre dernier, à élargir la période de lancement initialement envisagée pour le lancement du satellite utilitaire Kwangmyongsong-3, c'est finalement bien dans les délais prévus - à partir du 10 décembre 2012 - qu'il a été procédé à son lancement et sa mise sur orbite, laquelle a réussi selon la radio centrale de télévision de la RPDC Chosun. La nouvelle a été accueillie par des scènes de joie à Pyongyang.
Pour la première fois s'agissant d'un satellite nord-coréen, le succès de la mise sur orbite a été reconnu par le Pentagone américain : selon le Commandement de la défense aérospatiale de l’Amérique du Nord (NORAD), dont le rapport a été cité par l'AFP, les résultats des analyses par le système de surveillance des missiles montrent que la Corée du Nord semble avoir réussi la mise sur orbite du satellite Kwangmyongsong-3.
Le Conseil des sécurité des Nations Unies se réunira à la demande de la Corée du Sud qui, comme les Etats-Unis et leurs alliés, assimilent le lancement d'un satellite artificiel à un tir de missile, en violation des résolutions 1718 et 1874 du Conseil de sécurité. Egalement membre permanent du Conseil de sécurité, la Chine a exprimé ses "regrets" à propos du lancement.
Principales sources : KCNA, Yonhap.
Le lancement de la fusée Unha-3 emportant le satellite Kwangmyongsong-3, le 12 décembre 2012