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4 juillet 2014 5 04 /07 /juillet /2014 08:39

En visite en République de Corée (Corée du Sud) les 3 et 4 juillet 2014, le président chinois Xi Jinping a mis l'accent sur le renforcement des liens économiques et diplomatiques traditionnels entre Pékin et Séoul, afin d'enrichir le "partenariat coopératif stratégique" entre les deux pays. L'Association d'amitié franco-coréenne revient sur les principaux résultats de cette visite.

Le Président Xi Jinping à Séoul (source : Le Monde / Reuters)

Le Président Xi Jinping à Séoul (source : Le Monde / Reuters)

Depuis l'établissement des relations diplomatiques entre la République populaire de Chine et la République de Corée (Corée du Sud) en 1992, les deux pays ont noué d'importantes relations économiques et politiques dans le cadre desquelles s'inscrit la visite du numéro un chinois Xi Jinping en Corée du Sud, ces 3 et 4 juillet 2014.

Les relations économiques et commerciales ont figuré au premier plan, avec la tenue d'un forum de coopération économique et commercial bilatéral le 4 juillet. L'un des objectifs affirmés a été de porter le commerce bilatéral à 300 milliards de dollars en 2015, en mettant l'accent sur des domaines tels que les nouvelles énergies, les télécommunications et les systèmes de fabrication intelligents. Les négociations bilatérales sur un accord de libre échange doivent s'accélérer en vue d'une conclusion avant la fin de cette année, la Chine souhaitant en outre établir un système de compensation du yuan. Par ailleurs, des dispenses de visa ont été évoquées par le président chinois afin d'encourager les échanges de personnes, alors que les deux pays doivent s'engager dans le cadre d'années croisées sur le tourisme en 2015 et 2016.

S'agissant des relations internationales, Pékin et Séoul ont insisté sur la nécessité d'une reconnaissance par le Japon du crime commis à l'encontre des "femmes de réconfort" - les anciennes esclaves sexuelles de l'armée nippone pendant la Seconde guerre mondiale. Ils ont par ailleurs dénoncé les déclarations du Premier ministre Shinzo Abe sur la possibilité que le Japon engage des troupes pour aider ses alliés en cas d'attaque comme étant contraire à la Constitution pacifiste japonaise - la position de Tokyo ayant en revanche reçu le soutien des Etats-Unis. L'année prochaine marquera le 70ème anniversaire de la victoire dans la Seconde guerre mondiale, les Chinois et les Coréens ayant été les uns et les autres victimes du militarisme japonais.

Alors que la construction de la base navale dans l'île de Jeju, qui pourra accueillir des équipements américains, apparaît comme implicitement dirigée contre la Chine, les deux pays ont simplement envisagé d'engager des discussions sur leurs frontières maritimes.

Sur la question très attendue du nucléaire, la déclaration conjointe a réaffirmé que les deux pays étaient opposés à la présence d'armes nucléaires dans la péninsule coréenne et que cette question devait être réglée dans le cadre des pourparlers à six, la Chine ayant une "évaluation active" (et pas explicitement un soutien) des "efforts" sud-coréens pour améliorer les relations intercoréennes en vue d'une réunification pacifique de la péninsule. La rédaction employée se réfère à toute la péninsule coréenne (Nord comme Sud), sans mention explicite des armes nucléaires nord-coréennes dans la déclaration conjointe. Les formules utilisées tiennent compte de l'équilibre des relations qu'entretient la Chine avec les deux gouvernements coréens.

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24 juin 2014 2 24 /06 /juin /2014 23:31

A la différence de la Corée, la Chine est un État pluriethnique qui mélange plus d’une cinquantaine de « nationalités » (selon le lexique chinois), dont notamment l’ethnie ultramajoritaire Han qui compose 92% de la population de la République Populaire de Chine. Parmi les autres nationalités, on compte notamment les Ouïghours, les Tibétains, les Zhuang (un groupe vietnamien de Chine), les Hui et… les Coréens. Alors que les premiers, beaucoup plus importants en termes démographiques, disposent tous de régions autonomes de niveau national (respectivement le Xinjiang, le Tibet, le Guangxi, le Ningxia), les Coréens de Chine habitent d’abord la Préfecture Autonome Coréenne de Yanbian, située dans la province chinoise du Jilin et frontalière de la République Populaire et Démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord). A l’occasion d’un séjour en RPDC courant mai, un adhérent de l’Association d’amitié franco-coréenne (AAFC) a eu l’opportunité de séjourner dans la capitale de la préfecture autonome coréenne de Chine, Yanji, à la rencontre des Chaoxianju (Coréens de Chine).

 

Selon diverses estimations, il existe actuellement entre deux et trois millions de Chinois d’ethnie coréenne. Si l’immense majorité d’entre eux réside dans le nord-est chinois (le fameux Dongbei, composé du Liaoning, Jilin, Heilongjiang), ils sont particulièrement concentrés à Yanbian, puisque la préfecture en héberge plus de 800 000. La structuration de la minorité coréenne de Chine est particulièrement complexe puisque les Coréens de Chine sont à la fois issus de vagues d’immigration plus ou moins récentes, mais aussi de la mobilité extrême de la frontière Chine/Corée/Russie au fil des siècles. Rappelons-le, il y a de cela plusieurs siècles, l’actuel territoire coréen a été occupé au moins en partie par plusieurs dynasties « chinoises » (au sens politique plus qu’ethnique, certains empereurs chinois ayant occupé une partie de la péninsule coréenne étant issus de diverses ethnies mongoles – les dynasties Liao et Yuan notamment), d’où un métissage ethnique déjà relativement ancien et des liens culturels très forts : avant l’invention de l’alphabet syllabaire coréen en 1443 (appelé hangeul en Corée du Sud et chosongeul en Corée du Nord), la langue coréenne s’écrivait par exemple à l’aide des sinogrammes. Par ailleurs, comme les lecteurs réguliers du blog de l’AAFC le savent peut-être, parmi les Coréens ayant vécu une partie de leur vie dans le nord-est chinois et l’actuelle Yanbian, on trouve notamment Kim Il-sung (ayant animé en exil la guérilla antijaponaise) et son fils Kim Jong-il, respectivement président de la RPDC et Secrétaire Général du Parti du Travail de Corée.

 

Plus récemment, la frontière sino-(nord)-coréenne a été tracée à la fois à l’occasion des « traités inégaux » opposant la dynastie russe des Romanov à celle, sur le déclin, des Qing chinois (d’ethnie mandchoue), ce qui a eu pour principal effet la perte de la façade maritime chinoise (la ville de Vladivostok redevenant ainsi russe en 1860). Un siècle plus tard, avec l’avènement de la République Populaire de Chine (1949), et l’alliance sino-coréenne forgée dans le feu de la Guerre de Corée (1950-1953), naissait la « zone autonome » puis la « préfecture autonome » de Yanbian. Si la décentralisation importante de pouvoirs politiques à une ethnie n’était pas chose rare en Chine au début des années 1950 (c’est l’époque du fameux accord en 17 points sur la libération pacifique du Tibet), Yanbian revêt très vite un statut tout à fait particulier de par sa localisation stratégique : sas de communication et couloir économique de première importance entre Chine et Corée populaire, l’état-major militaire américain envisagera, au plus fort de la Guerre de Corée, de procéder à des frappes nucléaires sur la zone pour isoler la péninsule du continent (créer une « ceinture de cobalt radioactif » selon le vocable américain). Par ailleurs, l’histoire personnelle du dirigeant chinois Mao Zedong témoigne de l’importance prise par la préfecture de Yanbian : alors qu’est souvent évoqué le destin tragique de Mao Anying, fils de Mao disparu pendant la Guerre de Corée, il est moins connu que son propre neveu fut un temps (en pleine révolution culturelle) à la tête de Yanbian.

 

Un temps « minorité modèle », les Coréens de Yanbian ont subi coup sur coup un certain nombre de revers économiques majeurs, notamment la perte d’attractivité du Dongbei (aujourd’hui cœur industriel en net déclin) après la disparition de l’Union Soviétique, et la concurrence des provinces côtières exportatrices du sud de la Chine (Guangdong, Fujian) après « l’ouverture » menée par Deng Xiaoping dans les années 1980. Frontalière à la fois de la Corée du Nord et de la Russie, Yanbian a connu à la fois un sévère ralentissement économique consécutif à l’implosion soviétique et la « dure marche » en RPDC dans les années 1990. Aujourd’hui, les choses semblent lentement évoluer positivement, grâce notamment à l’investissement sud-coréen (en témoignent les nombreux édifices chrétiens de Yanji) et aux perspectives offertes par la Zone Économique Spéciale nord-coréenne de Rajin-Sonbong située à moins de 50km au sud. Cette dernière offre à Yanbian un débouché sur la mer de l’Est qui permet de désenclaver l’ensemble du nord-est chinois et offre une alternative au port russe de Vladivostok, qui gèle durant l’hiver. La mise en valeur relativement nouvelle de cette situation de carrefour (la ZES de Rason a été ouverte en 1991, mais le projet n’a véritablement pris forme qu’avec l’inspection du dirigeant Kim Jong-il en 2009) n’est pas sans soulever beaucoup d’espoir pour l’ensemble de l’Asie du nord-est, dont l’économie stagne depuis plusieurs années. Certains programmes soutenus par l’ONU (notamment le Greater Tumen Initiative) ont d’ailleurs pour objet de développer les infrastructures nord-coréennes et les liaisons entre Yanbian et la RPDC (ainsi que, dans une moindre mesure, la Russie). En effet, une part importante des investisseurs chinois en RPDC sont d’ethnie coréenne, issus de Yanbian, ce qui explique notamment la présence d’une délégation commerciale de la ZES de Rason dans la capitale de la préfecture, Yanji. Nous avons eu l’occasion de rencontrer des investisseurs chinois (et coréens américains) actifs dans la zone, qui ont pu nous exposer les difficultés mais aussi les perspectives offertes par le commerce transnational.

 

Si les grandes villes de la zone comme Yanji ou Tumen évoquent surtout la tristesse granitique de beaucoup de villes chinoises de cette importance, il ne faut pas s’y tromper : il existe encore de nombreuses traces d’architecture coréenne traditionnelle à découvrir, ainsi que de vibrants quartiers coréens, qui mélangent des Coréens du Nord, du Sud, de Chine ainsi que quelques Coréens américains. Située à trois heures de route de la ZES de Rason, deux heures du mont Paektu (Changbai en chinois) et une demi-heure de la frontière sino-nord-coréenne, il est plus que conseillé aux lecteurs intéressés par l’amitié sino-coréenne de s’attarder dans cette troisième Corée.

Yanbian : bienvenue dans la Corée chinoise
Yanbian : bienvenue dans la Corée chinoise
Yanbian : bienvenue dans la Corée chinoise
Yanbian : bienvenue dans la Corée chinoise

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10 mai 2014 6 10 /05 /mai /2014 21:03

Dans une dépêche en date du 9 mai 2014, l'agence de presse nord-coréenne KCNA indique que Kim Jong-un, dirigeant suprême de la République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord), a répondu aux messages de félicitations que lui ont adressé les dirigeants de partis politiques et les chefs d'Etat étrangers pour sa réélection comme Premier Président de la Commission de la défense nationale de la RPD de Corée, le 9 avril 2014. Si la dépêche ne prétend pas à l'exhaustivité (notamment pour les dirigeants de partis frères du Parti du travail de Corée), elle offre un aperçu des liens diplomatiques privilégiés qu'entretient la RPD de Corée avec des alliés de longue date.

Si la dépêche de l'agence KCNA mentionne (dans cet ordre) les dirigeants de partis et les chefs d'Etat, la particule "et" a un sens cumulatif : il s'agit bien de viser les plus hautes autorités de leur pays, en particulier dans les Etats socialistes où la fonction de dirigeant du Parti est, en pratique, la plus élevée dans l'exercice du pouvoir - même si le chef de l'Etat peut être protocolairement le numéro un, qui ont personnellement félicité le Maréchal Kim Jong-un pour sa réélection comme Premier Président de la Commission de la défense nationale de la RPD de Corée.

La liste, par nature incomplète, donnée par l'agence KCNA présente un autre intérêt - l'ordre de désignation apparaît également révélateur d'une certaine hiérarchie dans les amitiés de la RPD de Corée :

- en premier, la Chine, avec Xi Jinping, secrétaire général du Parti communiste chinois et Président de la République populaire de Chine ; la Chine est traditionnellement l'allié le plus étroit de la RPD de Corée, depuis les combats menés en commun contre l'occupant japonais puis lors de la guerre de Corée ; aujourd'hui, la Chine est - de loin - le premier partenaire économique de la Corée du Nord, à laquelle la lie par ailleurs un traité de coopération et d'assistance mutuelle ; enfin, contrairement à ce qu'escomptaient certains dirigeants occidentaux - américains en tête - Xi Jinping poursuit la longue tradition d'amitié sino-coréenne, exprimée notamment par les rencontres au sommet entre le dirigeant Kim Jong-il et le président Hu Jintao ;

Hu Jintao et Kim Jong-il, août 2010

Hu Jintao et Kim Jong-il, août 2010

- en deuxième, Raul Castro Ruz, premier secrétaire du Comité central du Parti communiste de Cuba, président du Conseil d'Etat et président du Conseil des ministres de Cuba ; si Cuba, compte tenu de son éloignement de la Corée du Nord, n'est pas un de ses partenaires économiques majeurs, la solidarité est étroite et ancienne entre les deux pays socialistes, Cuba faisant partie des Etats ayant toujours choisi, jusqu'à ce jour, de ne pas établir de relations diplomatiques officielles avec la République de Corée (du Sud) ; chacun des deux Etats célèbre les fêtes politiques de l'autre ;

Che Guevara, en visite à Pyongyang en 1965, avec le Président Kim Il-sung

Che Guevara, en visite à Pyongyang en 1965, avec le Président Kim Il-sung

- en troisième, le président népalais Ram Baran Yadav ; il est intéressant de noter que la solidarité de la RPD de Corée avec les autorités népalaises transcende les liens traditionnels avec les principaux partis communistes, le Parti communiste du Népal (maoïste) et le Parti communiste du Népal (marxiste-léniniste unifié), puisque le Président Ram Baran Yadav est issu des rangs du Parti du Congrès ;

Ram Baran Yadav, président de la République démocratique fédérale du Népal

Ram Baran Yadav, président de la République démocratique fédérale du Népal

- en quatrième est mentionné Choummaly Sayasone, secrétaire général du Comité central du Parti révolutionnaire du peuple lao, qui avait été un des tout premiers chefs d'Etat étrangers à rencontrer le futur Maréchal Kim Jong-un, lors de sa visite officielle en RPD de Corée du 21 au 23 septembre 2011 ;

Le président Choummaly Sayasone, à Pyongyang, aux côtés du dirigeant Kim Jong-il et du général Kim Jong-un

Le président Choummaly Sayasone, à Pyongyang, aux côtés du dirigeant Kim Jong-il et du général Kim Jong-un

- en cinquième, Thein Sein, président de Myanmar ; les relations entre la Birmanie, qui avait participé à la guerre de Corée dans le bataillon des Nations Unies, sous commandement américain, avaient ensuite été équilibrées entre les deux Etats coréens avant d'être stoppées vis-à-vis de la RPD de Corée après 1983, puis ont connu un nouvel essor dans les années 2000 ;

- en sixième, le président mongol Tsakhiagiin Elbegdorj ; comme pour le Népal, les relations de coopération traditionnelles entre la Mongolie et la Corée du Nord dépassent les relations partisanes privilégiées du Parti du travail de Corée et des formations qui ont succédé au parti unique mongol, puisque Tsakhiagiin Elbegdorj est issu des rangs du Parti national démocratique ; des rencontres de très haut niveau ont eu lieu à plusieurs reprises entre la Mongolie et la RPD de Corée (notamment avec la visite à Pyongyang, en octobre 2013, du président mongol), et la Mongolie a effectué à plusieurs reprises des missions de bons offices avec les deux Corée pour un système de paix et de sécurité collective en Asie du Nord-Est, où elle partage avec les deux Etats coréens d'être un pays relativement petit entouré de puissants voisins ; les intérêts économiques sont également présents dans la relation bilatérale, notamment au regard de la présence de travailleurs nord-coréens en Mongolie et de la position de débouché maritime privilégié pour la Mongolie que peut constituer le port nord-coréen de Rason ;

- en septième, le roi du Cambodge Norodom Sihamoni ; les liens bilatéraux sont fondés sur la relation d'amitié privilégiée qu'avaient nouée le Président Kim Il-sung et le roi Norodom Sihanouk, qui avait pu trouver refuge au Nord de la péninsule coréenne lorsqu'il avait dû quitter son pays, et avait hautement apprécié la fidélité en amitié de son homologue de RPD de Corée, malgré qu'il n'occupât alors plus le pouvoir ;

Le souverain cambodgien Norodom Sihanouk et le Président Kim Il-sung

Le souverain cambodgien Norodom Sihanouk et le Président Kim Il-sung

- en huitième, Truong Tan Sang, président du Vietnam et président du Conseil de la défense nationale et de la sécurité du Vietnam (cette fonction étant explicitement mentionnée, sans doute par parallélisme avec les fonctions du Maréchal Kim Jong-un comme Premier Président de la Commission de la défense nationale de la RPD de Corée) ; les deux pays socialistes entretiennent traditionnellement de très bonnes relations, des pilotes de la RPD de Corée ayant participé à la guerre du Vietnam aux côtés du Nord, alors que la Corée du Sud avait fourni le deuxième contingent militaire étranger (après les Etats-Unis) au Sud-Vietnam ;

Le Président Ho Chi Minh et le Président Kim Il-sung

Le Président Ho Chi Minh et le Président Kim Il-sung

- en neuvième, Joseph Kabila Kabange, président de la République démocratique du Congo ; comme pour d'autres pays du Tiers Monde, le soutien à la RPD de Corée est, historiquement, largement transpartisan, le Zaïre alors dirigé par le Président Mobutu ayant été un des premiers Etats d'Afrique subsaharienne à ouvrir une ambassade à Pyongyang ;

 

- en dixième, le président angolais Jose Eduardo Dos Santos, et en onzième, le président algérien Abdelaziz Bouteflika, dont les messages de félicitations et les réponses qu'ils ont reçus s'inscrivent dans une longue tradition de soutien de la RPD de Corée aux mouvements de libération nationale, notamment dans ces deux pays - la Corée du Nord ayant ainsi été le premier pays non arabe à reconnaître le gouvernement provisoire algérien.

Sources :

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7 février 2013 4 07 /02 /février /2013 09:38

Dans l'éditorial de son édition du 6 février 2013 en anglais et en chinois, le quotidien public chinois Global Times a évoqué les conséquences qu'aurait un troisième essai nucléaire effectué par la République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord) sur les relations bilatérales avec la République populaire de Chine, en déclarant que Pyongyang devrait payer "un prix élevé". La presse occidentale a donné un large écho à ces déclarations, qu'il faut replacer dans le cadre du débat public en Chine sur les relations avec la Corée du Nord, mais dont le ministère des Affaires étrangères a rappelé qu'elles ne reflétaient pas les positions de la diplomatie chinoise.

 

Selon le Global Times, "si la Corée du Nord insiste sur un troisième essai nucléaire en dépit des tentatives pour l'en dissuader, elle devrait payer un prix élevé. L'assistance qu'elle pourrait recevoir de la Chine pourrait être réduite".

 

Ces déclarations ont fait l'effet d'une bombe chez certains commentateurs de la presse occidentale : la Chine s'apprêterait-elle à abandonner son allié nord-coréen après un troisième essai nucléaire, attendu de manière imminente ? En fait, il n'est pas nouveau que des médias chinois s'interrogent sur l'évolution des relations entre la RPDC, proches comme "les dents et les lèvres" selon le proverbe au regard des liens historiques noués dans les combats communs contre le Japon impérial, puis dans la guerre de Corée, où l'intervention des volontaires chinois a été un facteur décisif du recul des troupes onusiennes sous commandement américain.

 

De même, il n'est pas nouveau que la Chine considère avec les plus grandes réticences la RPDC accéder au statut d'Etat doté de l'arme nucléaire, craignant une escalade des tensions qui conduirait notamment le Japon, dont le nouveau Gouvernement a adopté une posture ultra-nationaliste, à acquérir l'arme nucléaire. La Chine avait déjà participé aux sanctions internationales prises par le Conseil de sécurité des Nations Unies après les deux premiers essais nucléaires en 2006 et 2009, et le commerce bilatéral avec la RPDC - notamment les livraisons de céréales et d'énergie - avaient déjà pâti de la détérioration momentanée des relations entre Pékin et Pyongyang. Toutefois, la RPDC montre également, en renforçant son arsenal nucléaire, qu'elle est une puissance indépendante de la Chine, assurant la défense de ses intérêts nationaux par ses propres moyens.

 

En outre, sur le moyen et le long termes la Chine et la RPD de Corée ont des intérêts stratégiques et économiques convergents, alors que la commerce bilatéral dépassé à présent 5 milliards de dollars par an et que la RPDC fournit la Chine en nombreuses matières premières essentielles à son économie, tout en pouvant représenter un concurrent des plus sérieux pour la Chine dans l'exploitation des terres rares. Fondamentalement, au plan stratégique, la Chine ne souhaite pas d'instabilité au Nord de la péninsule, et encore moins une situation de chaos qui la conduirait à intervenir en cas d'action des troupes américaines bénéficiant des supplétifs sud-coréens, en application du traité d'amitié et de coopération signé en 1961 entre Pékin et Pyongyang.

 

S'il est attendu que la Chine réagisse négativement à un troisième essai nucléaire nord-coréen, comme elle l'a fait en 2006 et en 2009, seules de profondes évolutions des données géopolitiques pourraient conduire la Chine et/ou la RPDC à réviser leurs partenariats actuels. Or rien ne permet aujourd'hui de présager d'un rapprochement intercoréen ou d'un dialogue stratégique entre Washington et Pékin - alors que se profile la menace d'une "OTAN en Asie de l'Est". Seul un dialogue direct et une coopération entre les Etats-Unis et la RPDC pourraient effectivement conduire à réviser la relation d'amitié traditionnelle entre la Chine et la Corée du Nord, comme le craint d'ailleurs l'article du Global Times, mais aujourd'hui il n'existe pas de telle coopération et la Chine serait bien mal inspirée de retirer ses positions au Nord de la péninsule en sacrifiant ainsi des intérêts mutuels avec la Corée du Nord : le destin des deux puissances asiatiques reste profondément lié, quelles que puissent être les vicissitudes dans l'évolution momentanée des relations bilatérales.

 

Sources : AAFC, Times of India.

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16 novembre 2012 5 16 /11 /novembre /2012 00:07

Xi-Jinping.jpgMeilleure alliée de la République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord) dans cette partie du monde, la République populaire de Chine connaît aujourd’hui de grands bouleversements institutionnels, voyant la « tête pensante » du Comité central du Parti Communiste Chinois (PCC), plus grand parti politique du monde avec ses 83 millions de cartes, renouveler ses membres pour une période d’au moins cinq ans. Le Maréchal Kim Jong-un, Premier secrétaire du Parti du travail de Corée (le parti « frère » du PCC) et Commandant suprême du Comité de défense nationale de la RPDC, a été parmi les premiers chefs d’Etat du monde à adresser ses « bons sentiments »  pour « le succès du XVIIIème congrès et  votre élection », dans un communiqué à l’adresse de Xi Jinping, nouveau secrétaire général du PCC.

Forgée dans le feu de la guerre de Corée (1950-1953), quand plusieurs centaines de milliers de volontaires chinois avaient épaulé l’Armée populaire de Corée face aux troupes américaines, l’amitié sino-coréenne est une donnée fondamentale pour qui veut comprendre les rapports de forces en œuvre en Asie du Nord-est. En effet, cette guerre particulièrement meurtrière et destructrice (Pyongyang a souffert de plus de bombes qu’elle n’avait d’habitants et Mao Zedong y a perdu un fils, Mao Anying) est considérée comme étant le creuset des liens forts unissant les deux pays, qui depuis n’ont cessé de se rapprocher pour former une des alliances les plus stables de la planète.  Comme le dit poétiquement Kim Jong-un dans son communiqué repris par l'agence de presse KCNA, « la Chine et la Corée du Nord sont liées par les mêmes montagnes et les mêmes rivières », faisant implicitement référence au mont sacré Paektu (connu pour les Chinois sous le nom de « Changbaishan », le mont des neiges éternelles), véritable foyer identitaire pour la péninsule coréenne dont le lac au sommet est partagé par la frontière sino-coréenne.

ZhangDejiangLa composition de la nouvelle équipe de direction chinoise annonce plutôt de bonnes choses pour la coopération sino-coréenne puisque parmi les sept membres du comité permanent du bureau politique, qui constituent le cœur du pouvoir chinois, on trouve l’ancien étudiant de langue coréenne de la préfecture autonome coréenne de Yanbian, Zhang Dejiang. Ce natif du Shandong, berceau de la « sinité », fut en effet un étudiant de coréen d’abord à Yanbian puis à la prestigieuse université Kim Il-sung de Pyongyang, où il suivit un cursus d’économie. Par ailleurs, sa nomination à la tête de la ville-province de Chongqing (32 millions d’habitants), réputée pour ses valeurs progressistes par rapport au modèle de développement côtier (dit modèle du Guangdong) est un symbole de plus nous permettant de prédire un grand avenir aux relations diplomatiques, économiques et culturelles sino-coréennes, comme le dit de manière explicite la dépêche de l’agence officielle nord-coréenne : « la traditionnelle amitié RPDC-Chine qui existe depuis des générations va continuer de se développer conformément à nos deux peuples. »

Première partenaire économique de la Corée du Nord, la Chine partage avec sa voisine plus que de simples rapports économiques, puisque leurs modèles politiques sont issus du même système idéologique, même si évidemment il existe nombre de différences culturelles et politiques. En effet, la direction collégiale du Parti communiste (ou Parti du travail dans le cas coréen) ainsi que son rôle central dans la conduite des politiques économiques et politiques sont des constantes de chaque côté du fleuve Amnok (fleuve frontalier connu sous le nom de Yalu pour les Chinois), tout comme le rôle central de l’Armée populaire dans la défense des intérêts du peuple (principe politique de priorité à l’armée - Songun - en RPDC, et développement constant de l’Armée populaire de libération en Chine, première armée mondiale en termes d’effectifs et dont le budget augmente de 10 à 20 % chaque année). Enfin, et c’est peut-être le plus important, le rôle idéologique central des classes ouvrière et paysanne dans la vie politique est une donnée fondamentale pour la compréhension du fonctionnement des régimes chinois et nord-coréen, même si ce principe a été nuancé en Chine dans le cadre de la théorie des « Trois représentations » sous la présidence de Jiang Zemin. 

En cette année de renouvellement politique des deux côtés de la frontière, une période de forte continuité s’annonce néanmoins pour l’amitié sino-coréenne, puisque, comme le disait le dirigeant de la RPDC Kim Jong-il, disparu l’année dernière, « les peuples chinois et coréen partagent la même cause, la construction du socialisme et la réunification de la péninsule coréenne ».



Sources : AAFC, KCNA, Le Monde

Photos : Xinhua 

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23 août 2012 4 23 /08 /août /2012 17:58

Le 17 août 2012, le Président chinois Hu Jintao a rencontré à Pékin une délégation de la République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord) conduite par Jang Song-thaek, directeur du département administratif central du Parti du travail de Corée (PTC). Il s'agit de la première rencontre bilatérale de haut niveau depuis l'accession au pouvoir de Kim Jong-un, Premier secrétaire du Parti du travail de Corée.  Elle fait suite à celle intervenue, deux semaines plus tôt à Pyongyang, entre le Premier secrétaire Kim Jong-un et Wang Jiarui, directeur du département des relations internationales du Parti communiste chinois (CNN). Si l'accent a été mis sur la coopération économique lors de la visite en Chine, les relations traditionnelles d'amitié entre la République populaire de Chine (RPC) et la RPD de Corée sont également de nature politique et militaire. S'étant tenues à la veille de nouveaux exercices militaires conjoints américano - sud-coréens qui, au-delà de la RPD de Corée, visent aussi la RP de Chine, ces rencontres de haut niveau sont intervenues après un accord militaire tripartite signé le 4 juin entre Washington, Tokyo et Séoul. Face à ce que les autorités chinoises ont qualifié de préfiguration d'une "OTAN de l'Extrême-Orient", la Chine et la RPD de Corée cherchent aussi à desserrer l'étau d'une nouvelle alliance militaire à direction américaine, dont elles estiment qu'elle ferait peser une menace directe sur leur sécurité.

Le 17 août, lors d'une rencontre à Pékin avec une délégation de la RPD de Corée conduite par Jang Song-thaek, directeur du département administratif central du PTC et vice-président de la commission de la défense nationale de la RPD de Corée, le président chinois Hu Jintao a déclaré, selon l'agence Xinhua, que "la Chine était prête à collaborer avec la République populaire démocratique de Corée (RPDC) pour porter à un nouveau niveau leurs relations d'amitié traditionnelles et de coopération". Il a aussi salué le rôle joué par Jang Song-thaek dans le développement des relations d'amitié entre la Chine et la RPD de Corée.

hu_jintao_jang_song_thaek.jpg

    
La délégation nord-coréenne avait participé à une réunion du comité directeur conjoint (entre la Chine et la RPDC) pour le développement et la gestion de la zone économique et commerciale de Rason et de la zone économique de Hwanggumphyong et des îles Wihwa, toutes deux situées en RPD de Corée. Le président chinois Hu Jintao a exprimé son souhait de voir se poursuivre l'essor rapide des relations économiques entre la Chine et la RPD de Corée, mutuellement profitable à chaque Etat.

De nouveaux accords ont d'ailleurs été signés ou annoncés dans la foulée de la visite de Jang Song-thaek : la compagnie de construction et immobilière Yatai et le comité populaire de Rason se sont accordés sur le développement d'un complexe de matériaux de construction à Rason ; le 17 août 2012, dans un entretien au Quotidien du peuple, le directeur du groupe Ludi (dont les capitaux sont majoritairement publics) Zhang Yuliang a annoncé que son entreprise participerait au développement des infrastructures, notamment en énergie électrique, à Rason.

Avant cette visite, le Premier secrétaire du Parti du travail de Corée Kim Jong-un avait rencontré le 2 août, à Pyongyang, une délégation du département des relations internationales du Parti communiste chinois conduite par son directeur, Wang Jiarui. Les deux parties avaient convenu de renforcer les relations d'amitié traditionnelles entre les deux pays, forgées de génération en génération - depuis l'époque de la lutte commune en Mandchourie, puis dans la guerre de Corée.

 kim_jong_un_wang_jiarui.jpg

 

Comme l'indique le compte rendu par l'agence chinoise Xinhua de la visite de Jang Song-thaek en Chine, les aspects économiques ne sont toutefois qu'une des facettes de l'amitié traditionnelle sino - RPDC. Egalement secrétaire général du Parti communiste chinois (PCC), Hu Jintao a souligné l'amitié "ancestrale" entre les deux pays, "voisins et amis reliés par l'eau et les montagnes", alors que le rôle décisif des volontaires chinois dans la guerre de Corée a encore été souligné récemment par la RPD de Corée dans un concert donné par le groupe Moranbong à l'occasion de la commémoration de la fin du conflit. Toujours selon Xinhua, les relations entre la Chine et la RPDC s'inscrivent, pour le secrétaire général du PCC Hu Jintao, dans "une perspective stratégique et à long terme", afin de développer toujours plus étroitement la coopération dans les affaires internationales et régionales.

Ce message est capital : au moment où les troupes américano - sud-coréennes engagent des exercices de grande envergure Ulji Freedom Guardian, la stratégie américaine consistant à imposer sa suprématie dans le Pacifique se heurte à la vision chinoise de relations harmonieuses et équilibrées dans les relations internationales. Alors que la Chine n'a jamais établi de bases militaires en dehors de son territoire national, le système d'alliance états-unien est d'abord fondé sur le réseau le plus étendu possible de bases militaires : dans le Pacifique, outre la VIIème flotte de l'Océan Pacifique ouest, 35.600 soldats américains sont stationnés au Japon et 25.400 GIs en Corée du Sud, auxquels s'ajoutent les troupes des bases de Guam (3.000 hommes) et de Singapour (122 hommes). Une nouvelle base navale est en construction dans l'île sud-coréenne de Jeju, qui sera susceptible d'accueillir les porte-aéronefs nucléaires de l'US Navy.

Les alliés américains sont également engagés dans une course aux armements. Depuis le début 2012, la Corée du Sud négocie de considérables commandes militaires américaines, composées notamment de chasseurs-bombardiers KF-16 et de missiles de croisière d'une portée de 1.500 kilomètres. Le montant de ces commandes était initialement envisagé à 12 milliards de dollars, soit plusieurs fois l'ensemble des dépenses militaires annuelles nord-coréennes, mais cette évaluation initiale a été dépassée, sans que son montant exact ne soit révélé. Si l'on prend en compte que, en 2010, les dépenses militaires américaines (698 milliards de dollars) étaient près de six fois supérieures à celles de la Chine (119 milliards de dollars), et plus de 100 fois celles de la RPD de Corée, il est clair que l'impressionnante démonstration de force américaine conduite dans le cadre des exercices de guerre Ulji Freedom Guardian a bien comme but de tirer avantage d'une écrasante supériorité des forces, avec pour adversaire implicite la République populaire de Chine.

Une autre menace est la renaissance d'un nationalisme nippon à consonances militaristes, sur fond de velléités japonaises de s'affranchir des dispositions de l'article 9 de sa Constitution pacifiste, qui interdit tout engagement des "forces d'autodéfense" japonaises sur des théâtres d'intervention extérieure. Membre du Parti démocrate (au pouvoir), le maire d'Osaka Toru Hashimoto a pris la tête d'une demande de référendum pour l'abrogation de l'article 9 de la Constitution. Le Japon et la Corée du Sud se sont par ailleurs engagés dans la signature d'un accord militaire visant notamment l'échange de renseignements militaires, contre la Chine et la Corée du Nord, avant que la révélation de ces négociations secrètes dans l'opinion publique sud-coréenne ne fasse capoter l'accord au dernier moment. Dans ce cadre, la récente montée des tensions nippo - sud-coréennes autour des îles Dokdo - puis la demande du Président sud-coréen Lee Myung-bak d'excuses japonaises pour l'esclavage sexuel des femmes de réconfort  pendant la Seconde guerre mondiale - apparaissent à beaucoup d'observateurs comme des manoeuvres de diversion pour faire oublier la désastreuse tentative d'accord secret avec le Japon.

Dans ce contexte tendu, le 15 août des militants de Hong Kong ont débarqué dans des îles revendiquées par la Chine et le Japon, appelées Diaoyu par les Chinois et Senkaku par les Japonais, ces derniers y maintenant une unité de garde-côtes. Après l'expulsion des Hong-Konguais, ce sont 150 nationalistes japonais qui, à l'initiative du groupe Ganbare Nippon, ont débarqué dans les territoires disputés. Le comportement du gouvernement japonais a été vivement critiqué par Pékin et aussi, de manière inhabituelle, par les autorités de Taïwan. 

L'accord militaire signé le 4 juin dernier entre les Etats-Unis, le Japon et la Corée du Sud, dans le cadre duquel s'inscrivait la controversée alliance militaire nippo-sud-coréenne, a ainsi couronné un nouvel édifice militaire dominé par les Etats-Unis dans le Pacifique. Le gouvernement chinois y a dénoncé la préfiguration d'une OTAN de l'Extrême-Orient. Face à la menace d'une nouvelle alliance militaire offensive dirigée contre elles, la Chine et la RPD de Corée n'ont d'autre choix que de renforcer leur coopération traditionnelle.

Sources (dont photos) : AAFC, Hankyoreh, KCNA (dont dépêche du 2 août 2012), Xinhua.

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27 août 2011 6 27 /08 /août /2011 21:27

A son retour de Russie où il a rencontré le président Dmitri Medvedev, Kim Jong-il, secrétaire général du Parti du travail de Corée et président de la commission de la défense nationale de la République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord), a visité le Nord-Est de la Chine. De retour dans la péninsule coréenne le 27 août 2011, il a adressé un message de félicitations à Hu Jintao, secrétaire général du Comité central du Parti communiste chinois et président de la République populaire de Chine.

 

L'agence KCNA de la République populaire démocratique de Corée a annoncé le retour en Corée, le 27 août 2011, du dirigeant Kim Jong-il, qui a visité le Nord-Est de la Chine après son séjour en Sibérie et dans l'Extrême-Orient russe. A son arrivée à la frontière sino-coréenne, il a été accueilli par Kim Jong-un, vice-président de la commission militaire centrale du Parti du travail de Corée, Kim Kyong-hui, membre du Bureau politique et directeur de département du Comité central du Parti du travail de Corée, et d'autres dirigeants du Parti et de l'armée. 

 

Dans son message de félicitations au président chinois Hu Jintao, le secrétaire général Kim Jong-il a exprimé ses remerciements aux dirigeants et au peuple chinois pour leur accueil chaleureux, en soulignant la vigueur de l'amitié traditionnelle entre la Chine et la RPD de Corée :

 

"Je suis heureux que les relations entre la RPDC et la Chine se développent avec énergie dans différents domaines, suivant l'esprit de nos rencontres, convaincu que l'amitié traditionnelle entre la Chine et la RPDC qu'ont portée les révolutionnaires de l'ancienne génération de nos deux pays au prix du sang se renforcera invariablement de génération en génération, conformément aux désirs et aux intérêts mutuels de nos deux peuples". 

 

A son arrivée de Russie, le dirigeant Kim Jong-il a visité Manzhouli, dans la province autonome de Mongolie intérieure.

 

 Puis le dirigeant Kim Jong-il a rencontré le conseiller d'Etat Dai Bingguo. Dai a observé que c'était sa deuxième visite en Chine en l'espace de trois mois, ce qui témoigne selon lui de l'attention que prêtent Kim Jong-il, le Parti du travail de Corée et le gouvernement de la RPDC au développement des liens entre la Chine et la RPDC. La dirigeant Kim Jong-il s'est félicité des marques d'amitié témoignées par le peuple chinois au peuple coréen, en louant le haut niveau d'essor des échanges bilatéraux. Il a réitéré l'engagement de la RPD de Corée à reprendre les pourparlers à six sur la dénucléarisation de la péninsule coréenne sans conditions préalables.

 

 

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Toujours pendant son séjour dans la province de Heilongjiang, Kim jong-il a visité les villes de Qiqihar et Daqing. A Qiqihar, Kim a visité le groupe de machines-outils Qier et l'usine Mengniu de production de produits laitiers. Il s'est également rendu à Daqing, où il s'est intéressé aux questions de logement et d'urbanisme (photo ci-dessous : visite d'un site de construction).



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Il a, enfin, visité Tonghua, dans la province de Jilin, où il a loué les ajustements de la structure industrielle et les transformations du mode de croissance économique.

 

 Sources : KCNA, Xinhua (dont photo).

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28 juin 2011 2 28 /06 /juin /2011 21:55

La République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord) a commémoré le 90ème anniversaire de la fondation du Parti communiste chinois (PCC), en réaffirmant les liens d'amitié traditionnels entre la République populaire de Chine et la RPD de Corée. A cette occasion, une exposition de photos a été inaugurée le 28 juin au Palais de la culture du peuple, à Pyongyang. L'agence officielle nord-coréenne KCNA a rendu compte du vernissage de cette exposition.

 

Dans le cadre des manifestations du 90ème anniversaire de la fondation du Parti communiste chinois, une exposition de photos a été inaugurée le 28 juin 2011 au Palais de la culture du peuple, à Pyongyang. L'exposition rappelle notamment le récent voyage en Chine du dirigeant Kim Jong-il, ainsi que l'histoire du Parti communiste chinois.

 

Le vernissage rassemblait entre autres, parmi les personnalités coréennes, Choe Thae-bok, membre du Bureau Politique et secrétaire du Comité Central du Parti du travail de Corée, Kim Jong-suk, présidente du Comité coréen des relations culturelles avec les pays étrangers, Choe Chang-sik, ministre de la Santé publique, président de l'Association d'amitié RPDC-Chine. Des résidents chinois en RPD de Corée étaient également présents, dont l'ambassadeur Liu Hongcai.

 

Choe Chang-sik a souligné le rôle historique du PCC dans la Révolution chinoise, en déclarant que la RPDC ferait tous les efforts nécessaires pour développer encore les relations d'amitié entre la RPDC et la Chine sous les auspices des Présidents Kim Jong-il et Hu Jintao.

 

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Son Excellence Liu Hongcai a rappelé le récent voyage en Chine du secrétaire général Kim Jong-il. Cette visite avait perpétué la relation d'amitié entre les deux pays. Il a exprimé sa conviction que l'exposition de photos permettrait de mieux connaître l'histoire du PCC et développerait l'amitié entre la Chine et la RPDC scellée dans le sang.

 

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Source : KCNA (dont photos)

 

 

 

 

 

 

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28 mai 2011 6 28 /05 /mai /2011 23:05

Du 20 au 26 mai 2011, Kim Jong-il, secrétaire général du Parti du travail de Corée et président de la Commission de la Défense nationale de la République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord), a visité la République populaire de Chine (RPC) à l'invitation de Hu Jintao, secrétaire général du Parti communiste chinois et président de la RPC. C'était la troisième visite en Chine du dirigeant Kim Jong-il en l'espace d'un an. Avec une rencontre au sommet entre le dirigeant Kim Jong-il et le président Hu Jintao, cette visite a permis de resserrer les liens d'amitié traditionnels entre la RPD de Corée et la RP de Chine, dans un contexte régional marqué par l'intensification de la pression militaire des Etats-Unis et de leurs alliés.

 

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Kim Jong-il et Hu Jintao le 25 mai 2011 à Pékin (source : Xinhua)

 

La délégation coréenne qui accompagnait le dirigeant Kim Jong-il lors de sa visite en Chine du 20 au 26 mai 2011 était composée de Kim Ki-nam et Choe Thae-bok, membres du Bureau politique (BP) et secrétaires du Comité central (CC) du Parti du travail de Corée (PTC) ; Kang Sok-ju, membre du BP du CC du PTC et vice-Premier ministre ; Jang Song-thaek, membre suppléant du BP du CC du PTC et vice-président de la Commission de la défense nationale ; Kim Yong-il, Pak To-chun et Thae Jong-su, membres suppléants du BP et secrétaires du CC du PTC ; Mun Kyong-dok, membre suppléant du BP et secrétaire du CC du PTC, secrétaire en chef du comité de Pyongyang du PTC ; Ju Kyu-chang, membre suppléant du BP et directeur de département du CC du PTC ; Ji Jae-ryong, ambassadeur de la RPDC en Chine.

 

En Chine, le dirigeant coréen a  visité les régions du nord-est et de Huadong (est). A son arrivée, il a été accueilli par Dai Bingguo, conseiller d'Etat. Il s'est ensuite rendu sur les hauts lieux de la lutte antijaponaise conduite par le Président Kim Il-sung, notamment au lac Jingbo, où une unité de l'Armée populaire révolutionnaire de Corée a remporté une victoire sur le Japon en novembre 1934. La lutte menée en commun en Mandchourie par les Coréens et les Chinois contre le Japon impérial est un des fondements traditionnels de l'amitié et de la solidarité entre la RPD de Corée et la RP de Chine, alors que l'année 2011 marque le 50ème anniversaire de la signature du Traité d'amitié, de coopération et d'assistance mutuelle entre les deux pays.

 

Les sites économiques ont occupé une place importante dans la visite de Kim Jong-il en Chine, la troisième en un an. Il a ainsi visité l'usine automobile Jiefang FAW dans la province du Jilin, et, dans la province du Jiangsu, un centre dédié aux nouvelles technologies (notamment les recherches sur l'énergie solaire) à Yangzhou, et l'usine Nanjing Panda Electronics à Nankin. Les nouvelles technologies, mais aussi le secteur agro-industriel, sont apparus comme deux des centres d'intérêts principaux, en vue de favoriser le développement continu des échanges économiques sino-nord-coréens, qui ont atteint un nouveau record en 2010.  

 

Le 25 mai s'est tenue une rencontre entre le dirigeant coréen Kim Jong-il et le président chinois Hu Jintao, ce dernier offrant un banquet à ses hôtes. Dans un discours prononcé lors de ce banquet, le dirigeant Kim Jong-il a remercié le peuple et les dirigeants chinois pour leur accueil chaleureux, rappelant les liens historiques et de solidarité politique entre les deux pays. Il a salué les progrès économiques et le développement social harmonieux accomplis en Chine sous la conduite du Parti communiste chinois, lequel célèbre en 2011 son 90ème anniversaire, alors que commence le 12ème plan quinquennal. Concernant la situation internationale, Kim Jong-il a déclaré que "la Chine contribue à la paix mondiale et à la stabilité par la poursuite d'une politique étrangère souveraine et indépendante, conduite sous la bannière de la paix, du développement et de la coopération". Il a rappelé que "les peuples chinois et coréen partagent la même cause de la construction du socialisme et de la réunification de la péninsule coréenne". En conclusion, le dirigeant Kim Jong-il a déclaré que "l'amitié entre la Chine et la RPDC sera toujours florissante comme les forêts du Mont Paektu, et s'écoulera toujours comme les eaux du fleuve Amnok".

 

Dans son discours, le président Hu Jintao a pleinement soutenu les efforts du peuple coréen pour améliorer le niveau de vie de la population et construire un pays puissant et prospère pour marquer le 100ème anniversaire de la naissance du Président Kim Il-sung. Il a déclaré qu'un accord important avait été conclu pour approfondir l'amitié traditionnelle entre la Chine et la RPD de Corée dans tous les domaines, en précisant que les deux pays partagent des vues communes pour promouvoir la compréhension stratégique mutuelle, et défendre et encourager la paix, la stabilité et la prospérité régionales.

 

Le resserrement des liens sino-nord-coréens a été marqué par une intensification des échanges politiques de haut niveau, notamment signifiée par la place de la délégation chinoise lors de la célébration du 65ème anniversaire du Parti du travail de Corée et la commémoration conjointe de l'entrée en guerre des Volontaires du peuple chinois. Alors que la multiplication récente des exercices militaires conjoints américano - sud-coréens a été condamnée tant par Pékin que par Pyongyang, les deux pays plaident depuis longtemps pour la reprise des pourparlers à six sur la dénucléarisation de la péninsule coréenne, proposition jusqu'à présent rejetée par Washington et Séoul.

 

Source : KCNA (dépêches du 27 mai 2011)

 

 

 

 

Discours prononcé par Hu Jintao le 25 mai 2011

 

 

Respecté camarade Secrétaire général Kim Jong-il,

 

Chers camarades coréens,

 

Camarades et amis,

 

Au nom du Parti, du gouvernement et du peuple chinois, j'aimerais vous souhaiter chaleureusement la bienvenue, camarade Secrétaire général du Parti du travail de Corée et Président de la Commission de la Défense nationale de la RPDC, pour une visite en Chine en cette magnifique saison pleine d'énergie et de vigueur.

 

Votre visite actuelle montre très bien que vous, le Secrétaire général ainsi que le Comité central du PTC, accordez une grande importance au développement de l'amitié entre la Chine et la RPDC. Cette visite contribuera à renforcer l'entente stratégique, à intensifier la coopération au plan pratique et à améliorer l'amitié et la coopération entre les deux pays.

 

Juste auparavant, le camarade Secrétaire général Kim Jong-il et moi-même avons eu un échange de vues approfondi sur les questions d'intérêt commun et nous sommes parvenus à un large accord.

 

Nous partageons les mêmes opinions sur la promotion régulière de l'entente stratégique mutuelle au travers des visites de responsables de haut rang, sur l'intensification des échanges d'expériences dans la construction du Parti et de l'Etat, sur l'extension de la coopération réciproque, sur la stimulation des échanges dans les domaines de la culture, de l'éducation, du sport et autres et des échanges de vues concernant la situation régionale et internationale et d'autres sujets majeurs, ainsi que sur notre action conjointe.

 

Le Parti et le gouvernement chinois ont invariablement maintenu et poussé l'amitié et la coopération entre la Chine et la RPDC de manière prévoyante et à un niveau stratégique. Notre politique inébranlable est de consolider et développer cette amitié traditionnelle.

 

Ensemble avec nos camarades coréens, nous développerons fermement l'amitié et la coopération bilatérales dans l'esprit de la tradition dont nous sommes les héritiers, pour affronter l'avenir, bâtir une amitié entre bons voisins et renforcer la coopération. Ainsi, nous travaillerons beaucoup afin d'accélérer la construction socialiste dans les deux pays, de promouvoir les intérêts communs des deux côtés et de défendre et favoriser la paix, la stabilité et la prospérité de la région.

 

Aujourd'hui, le peuple coréen industrieux et plein de ressources travaille dur pour développer l'économie, améliorer le niveau de vie du peuple et édifier un pays prospère afin de marquer le 100ème anniversaire de la naissance du Président Kim Il-sung.

 

En tant que voisins et amis, des camarades et vrais amis de la Corée, nous souhaitons sincèrement au peuple coréen, sous votre direction, Secrétaire général, d'atteindre ses objectifs dans les divers secteurs, de trouver une voie de développement adapté aux véritables conditions du pays et d'accomplir de nouveaux et plus grands exploits dans la construction d'un pays prospère.

 

  Source : KCNA (traduction : AAFC)

 

 

 

 

Discours prononcé par Kim Jong-il le 25 mai 2011

 

 

Estimé camarade Secrétaire général Hu Jintao,

 

Chers camarades chinois,

 

Je suis très heureux de visiter à nouveau la Chine à votre invitation, respecté camarade Secrétaire général, et d'avoir des rencontres significatives avec vous et d'autres amis chinois.

 

Je voudrais en premier lieu vous exprimer mes profonds remerciements pour nous avoir invités à ce grand banquet, malgré les importantes affaires politiques intérieures et extérieures qui vous occupent beaucoup, et pour le discours amical que vous venez de prononcer.

 

Mes remerciements vont aussi à la direction collective du Parti communiste chinois et aux autres camarades chinois qui nous ont chaleureusement accueillis avec des sentiments de camaraderie et d'amitié tout au long de notre visite, de la province du Heilongjiang, notre première étape, jusqu'à Pékin.

 

En visitant encore la Chine au milieu de cet accueil chaleureux après neuf mois, nous avons une nouvelle fois ressenti les sentiments amicaux du peuple chinois, notre proche voisin partageant une montagne et des fleuves avec nous.

 

Nous avons parcouru le nord-est de la Chine où la traditionnelle amitié entre la RPDC et la Chine a pris racine, la province du Jiangxi où le Président Kim Il-sung est venu lors de sa dernière visite en Chine et d'autres vastes régions chinoises. Pendant ces jours nous avons été très impressionnés par les grands changements et progrès accomplis dans ces régions sous la direction du Parti communiste chinois avec vous comme secrétaire général.

 

Nous nous réjouissons sincèrement des réalisations du peuple chinois comme s'il s'agissait des nôtres.

 

Cette année est très significative pour le peuple chinois qui célèbre le 90ème anniversaire du PCC, alors que commence le 12ème plan quinquennal pour le développement économique et social.

 

Nous espérons sincèrement que le fraternel peuple chinois célébrera de manière significative l'anniversaire du PCC et obtiendra des succès croissants dans son effort visant à adhérer à la conception scientifique du développement, à préserver la stabilité sociale et à construire une société socialiste développée de façon harmonieuse sous la direction du PCC avec vous à sa tête.

 

Le Parti et le gouvernement chinois contribuent beaucoup à rejeter l'autoritarisme et le dominationnisme et à assurer la paix mondiale et la stabilité par la poursuite d'une politique étrangère souveraine et indépendante conduite sous la bannière de la paix, du développement et de la coopération.

 

Leurs succès notables tendent tous à prouver clairement le caractère scientifique et l'invincibilité du socialisme.

 

Nous sommes reconnaissants au Parti et au gouvernement chinois d'accorder de l'importance aux relations entre la RPDC et la Chine, en s'attachant à les développer et en apportant leur soutien au peuple coréen dans son effort pour la construction socialiste et pour la réunification de son pays.

 

Nous sommes également satisfaits d'une bonne entente stratégique entre nos deux Partis et nos deux pays et de la bonne application des accords que nous avons conclus avec la direction collective du PCC dans les domaines politique, économique, culturel et autres.

 

L'amitié traditionnelle entre la RPDC et la Chine, dont la grande vitalité est invariablement démontrée quelle que soit la complexité de la situation internationale, sera davantage consolidée et développée dans le futur, donnant une impulsion puissante au juste combat de nos deux peuples pour la cause commune de la construction du socialisme et de la réunification nationale.

 

Je suis très heureux que notre visite en Chine soit une bonne occasion de donner de l'éperon au développement de l'amitié traditionnelle entre les deux pays, laquelle s'est profondément enracinée dans l'esprit des deux peuples, en surmontant toutes les épreuves à travers l'histoire.

 

Notre Parti et notre gouvernement feront comme toujours tous les efforts possibles pour constamment développer l'amitié bilatérale, un héritage précieux et un trésor commun légués par les révolutionnaires des anciennes générations des deux pays.

 

L'amitié entre la RPDC et la Chine sera toujours florissante comme les forêts du mont Paektu, et s'écoulera toujours comme les eaux du fleuve Amnok.

 

  Source : KCNA (traduction : AAFC)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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26 octobre 2010 2 26 /10 /octobre /2010 23:12

Il y a soixante ans, les Volontaires du peuple chinois s'engageaient aux côtés des Nord-Coréens de l'Armée populaire de Corée dans la guerre de Corée. La fraternité d'armes a forgé l'alliance traditionnelle entre la République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord) et la République populaire de Chine, réaffirmée ces derniers mois dans un contexte d'intensification des manoeuvres militaires américano-sud-coréennes, une délégation chinoise étant notamment présente à la tribune d'honneur pour le défilé ayant marqué le 65ème anniversaire de la fondation du Parti du travail de Corée.

 

russian-built-north-korean-su-76-self-propelled-artillery-p.jpgDes deux côtés du fleuve Yalu (en chinois, Amnok en coréen), la République populaire de Chine et la République populaire démocratique de Corée ont commémoré le 60ème anniversaire de l'entrée dans la guerre de Corée, le 25 octobre 1950, des Volontaires du peuple chinois - parmi lesquels de nombreux Chinois de la minorité coréenne, aujourd'hui forte de plus de 2 millions de membres.

 

A Pyongyang, parmi les nombreuses manifestations organisées, un spectacle de gymnastique de masse s'est tenu spécialement à l'occasion de l'entrée en guerre des combattants chinois. Un rassemblement de masse a eu lieu en présence, notamment, d'une délégation militaire chinoise conduite par le général Guo Boxiong, vice-président de la Commission militaire centrale de la République populaire de Chine, et de vétérans des combattants Volontaires du peuple chinois conduits par Wang Hai, ancien commandant des forces aériennes de l'Armée de libération du peuple chinois. Le vice-maréchal Kim Yong-chun, membre du bureau politique du Parti du travail de Corée, vice-président de la commission de la défense nationale de RPDC et ministre des Forces armées, a salué l'entrée des Volontaires du peuple chinois sur le front coréen comme "un exemple vivant de l'internationalisme prolétarien" dans le combat commun contre l'impérialisme. La tour de l'amitié sino-coréenne, construite en 1959 et agrandie en 1984, haute de 30 mètres, commémore l'entrée en guerre des Volontaires du peuple chinois. Parmi ceux morts en Corée, Mao Anying, fils aîné du Président Mao, est enterré au cimetière des combattants du peuple chinois à Hoechang, en RPD de Corée.

 

hu_jintao_xi_jinping.jpg

 

Des manifestations ont également été organisées à Pékin, en présence des vétérans chinois, rencontrés par le président Hu Jintao, également président de la commission militaire centrale du Parti communiste chinois, et Xi Jinping, vice-président de la République populaire de Chine et récemment nommé aussi vice-président de la commission militaire centrale. Ce dernier a déclaré que l'intervention chinoise “ il y a 60 ans [correspondait à] une guerre juste et grande pour sauvegarder la paix et résister à l'agression”, en saluant "la grande victoire remportée par les forces combattantes unies des civils et des soldats de la Chine et de la RPD de Corée, et une grande victoire dans la poursuite de la paix mondiale et du progrès humain". Toujours selon le vice-président Xi Jinping, “le peuple chinois n'oublierait jamais l'amitié - née sur le champ de bataille - avec le peuple et l'armée de RPDC”. Ce dernier a aussi remercié l'Union soviétique pour le rôle qu'elle avait joué, ainsi que les peuples ayant soutenu les Volontaires chinois.

 

Les volontaires chinois étaient intervenus suite notamment à l'atteinte de la frontière sino-coréenne par les troupes onusiennes sous commandement américain, un an seulement après la proclamation de la République populaire de Chine. Lors des combats de libération en Chine, les communistes coréens avaient été très actifs en Mandchourie, jouant un rôle essentiel aux côtés des communistes chinois. L'intervention des Volontaires du peuple chinois dans la guerre de Corée a ainsi cimenté l'alliance traditionnelle entre la République populaire de Chine et la République populaire démocratique de Corée.

 

Sources :

- AAFC ;

- KCNA, "Mass Meeting Marks 60th of CPV's Entry into Korean Front", 25 octobre 2010 ;

- KCNA, "Tower Symbolic of DPRK-China Friendship", 25 octobre 2010 ;

- Xinhua, "China commemorates 60th anniversary of participation in Korean war", 26 octobre 2010 (dont photo de la rencontre avec les vétérans chinois) ;

- RT Politics, "China marks 60 years since Beijing entered Korean War", 26 octobre 2010 (dont photo des soldats nord-coréens avec un char). 

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