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10 octobre 2017 2 10 /10 /octobre /2017 20:48

Le 8 octobre 1997, les médias nord-coréens publiaient une "information spéciale" : le Comité central du Parti du travail de Corée (PTC) et la Commission militaire centrale du PTC avaient proclamé l'élection du Dirigeant Kim Jong-il aux fonctions de Secrétaire Général du Parti. Vingt ans plus tard, alors que se tenait une session du Comité central la veille du jour anniversaire, des cérémonies commémoratives ont eu lieu dans tout le pays. Nous reproduisons ci-après des photos des célébrations publiées par le site russe Sputnik.

La Corée du Nord a célébré le 20e anniversaire de l'élection de Kim Jong-il comme Secrétaire Général du Parti du travail de Corée
La Corée du Nord a célébré le 20e anniversaire de l'élection de Kim Jong-il comme Secrétaire Général du Parti du travail de Corée
La Corée du Nord a célébré le 20e anniversaire de l'élection de Kim Jong-il comme Secrétaire Général du Parti du travail de Corée
La Corée du Nord a célébré le 20e anniversaire de l'élection de Kim Jong-il comme Secrétaire Général du Parti du travail de Corée
La Corée du Nord a célébré le 20e anniversaire de l'élection de Kim Jong-il comme Secrétaire Général du Parti du travail de Corée

Source : 

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8 octobre 2017 7 08 /10 /octobre /2017 10:49

Le 7 octobre 2017, quelques jours avant l'anniversaire de la fondation du Parti du travail de Corée (PTC) le 10 octobre 1945, s'est tenue la seconde session plénière du Comité central du PTC - la première session ayant été organisée dans la foulée du septième congrès du PTC, en mai 2016. Tout en réaffirmant l'objectif de développement simultané de l'économie et de la défense nationale (ligne byeongjin, toutefois présentée comme une simple adaptation des idées du Juche au contexte actuel), défini lors du septième congrès, les membres du Comité central ont pris en compte la situation nouvelle créée par les progrès accomplis en matière de dissuasion nucléaire ainsi que la politique de plus en plus hostile de l'administration américaine ayant conduit, nonobstant les menaces de destruction totale de la RPD de la Corée, à l'adoption de sanctions sans précédent dans le monde depuis 1945, tant en ce qui concerne leur légalité au regard de la charte des Nations unies que leur contenu (interdiction de 90% des échanges commerciaux, embargo pétrolier...). 

Kim Jong-un, lors de la session du Comité central, le 7 octobre 2017

Kim Jong-un, lors de la session du Comité central, le 7 octobre 2017

Dans son rapport, suivant le compte rendu publié par l'agence de presse nord-coréenne KCNA, le Maréchal Kim Jong-un a tout d'abord fait allusion à la "situation internationale compliquée" autour de la péninsule coréenne et aux conséquences qui en découlent pour le pays et le Parti, notamment en ce qui concerne les objectifs de développement économique et de construction du socialisme.

S'agissant de la situation internationale, comme nous l'avions déjà analysé au retour de notre séjour en RPDC en août 2017 à la suite notamment de nos échanges avec de hauts responsables du PTC, les Nord-Coréens font preuve de sérénité : après avoir réussi en juillet des tirs de missile balistiques intercontinentaux (susceptibles d'atteindre le territoire américain) et disposant de leurs armes nucléaires les plus puissantes à ce jour, les Nord-Coréens considèrent qu'ils sont désormais dotés d'une capacité de dissuasion nucléaire qui les met à l'abri d'une attaque américaine, comme celles subies par l'Irak en 2003 et la Libye en 2011. Dans son rapport, le Président Kim Jong-un est ainsi revenu sur la nécessité qu'a constitué la constitution d'une force de dissuasion nucléaire pour faire face aux menaces et au "chantage" des "impérialistes américains" (suivant une formulation habituelle, qui ne cite pas ni a fortiori ne met personnellement en cause le Président américain Donald Trump, ménageant ainsi un éventuel futur interlocuteur), et donc garantir la souveraineté et l'indépendance nationale du pays. Par ailleurs, le rapport du Président du Parti du travail de Corée se félicite de la "victoire" remportée pour sortir de "l'impasse avec les Etats-Unis, qui a duré depuis des siècles". Ces déclarations sont fondamentales pour comprendre l'état d'esprit actuel des dirigeants nord-coréens : ils estiment avoir (enfin) réalisé un équilibre des forces avec les Etats-Unis, et sont donc confiants pour parler à présent d'égal à égal avec leurs homologues américains - même si Kim Jong-un ne parle à aucun moment de reprise du dialogue avec Washington, son discours ne comporte pas davantage de menaces militaires à l'égard des Etats-Unis.

Les experts américains de la Corée du Nord sauront bien évidemment analyser ce message (indépendamment des canaux de discussions américano-nord-coréens, dont le secrétaire d'Etat Rex Tillerson a rappelé publiquement l'existence) - mais s'engageront-ils à nouveau dans des pourparlers, comme l'y exhortent la Russie, la Chine ou encore la France ? Les récents propos ambigus de Donald Trump (déclarant que désormais, face à la Corée du Nord, "une seule chose marchera" [sous-entendu, l'option militaire]) ne doivent pas masquer le fait qu'il existe un consensus au sein de l'appareil d'Etat américain (diplomates et militaires au diapason) contre un conflit avec la RPD de Corée - ainsi que l'a par exemple analysé Le Canard enchaîné dans son édition du 4 octobre 2017. 

Une situation "rude" mais une sortie "victorieuse de l'impasse avec les Etats-Unis" (Kim Jong-un)

En attendant la décision américaine, les Nord-Coréens doivent faire face à l'urgence, à savoir un renforcement sans précédent des sanctions internationales. A cet égard, le Maréchal Kim Jong-un reconnaît que la situation est "rude", mais il exhorte les Nord-Coréens, sous la conduite du Parti, a redoubler d'efforts dans la construction d'une puissance socialiste indépendante comptant sur ses propres forces, recherchant l'autosuffisance dans tous les domaines (et qui serait ainsi, observons-le, à l'abri de représailles sur les échanges commerciaux) et mettant l'accent sur le progrès technologique et l'innovation. Dans ce contexte, il est plus que jamais fait appel à l'unité monolithique du peuple autour du Parti du travail de Corée, avec un rappel du rôle joué par les cellules et les comités du Parti, qui constituent ses organes de base.

Le session du Comité central a également été l'occasion de procéder à un rermaniement des instances dirigeantes du Parti :

Pak Kwang-ho, Pak Thae-song, Thae Jong-su, An Jong-su et Ri Yong-ho sont devenus membres à part entière du bureau politique (auparavant, ils n'étaient que membres suppléants, c'est-à-dire qu'ils peuvent participer aux discussions mais n'ont pas voix délibérative) ;
Choe Hwi, Pak Thae-dok, Kim Yo-jong et Jong Kyong-thaek sont devenus membres suppléants du bureau politique ; 
- Pak Kwang-ho, Pak Thae-song, Thae Jong-su, Pak Thae-dok, An Jong-su et Choe Hwi
 sont devenus de nouveaux vice-présidents du Parti, exerçant de fait les fonctions de directeur de département d'un Parti (par exemple, le département des relations internationales, le département du budget, etc.) ;
Choe Ryong-hae, Ri Pyong-chol, Jong Kyong-thaek et Jang Kil-song sont devenus membres de la Commission militaire centrale du PTC, qui a la haute main sur les forces militaires et de sécurité intérieure, ainsi que pour la définition de la politique de défense.

Sources : 
- KCNA
- North Korea Leadership Watch

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2 avril 2017 7 02 /04 /avril /2017 18:02

Le 30 mars 2017, l'agence KCNA de la République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord) a annoncé que le Maréchal Kim Jong-un avait envoyé une couronne de fleurs après la disparition, la veille à Pyongyang, de Kim Ki-ryong. Figure moins médiatisée que d'autres dirigeants nord-coréens, occasionnellement cité dans les dépêches de KCNA, Kim Ki-ryong avait néanmoins joué un rôle clé dans le monde de l'information en RPDC pendant plus de deux décennies, ayant occupé toutes les fonctions majeures en ce domaine (notamment, président de l'agence KCNA, rédacteur en chef du Rodong Sinmun, quotidien du Parti du travail de Corée, président du Comité de l'information publique), et aussi initié des coopérations intercoréennes et internationales. L'Association d'amitié franco-coréenne revient sur son parcours, en présentant ses condoléances à sa famille et à ses proches.

Disparition de Kim Ki-ryong, un géant des médias en Corée du Nord

Kim Ki-ryong était né dans la province de Ryanggang en 1940, sous l'occupation japonaise. Diplômé de la prestigieuse Université Kim Il-sung, il avait commencé à travailler comme journaliste au Rodong Sinmun en 1965, grimpant dans la hiérarchie du quotidien jusqu'à assumer des responsabilités de rédacteur en chef en 1985.

Les fonctions qu'il exerça alors successivement témoignent qu'il était devenu une des personnalités les plus influences des médias en RPD de Corée : en 1988, il est nommé directeur du Bureau d'orientation des publications (organisme qui veille à leur ligne éditoriale, conformément à la politique du Parti du travail) ; en 1989, il devient président de l'agence KCNA (jusqu'en 1996, et à nouveau de 2000 à 2010) et parallèlement président du Comité de l'information publique, fonction équivalente à celle, en Occident, de ministre de l'Information. Kim Ki-ryong est aussi devenu député de l'Assemblée populaire suprême (en 1990), membre (suppléant, en 1991, puis titulaire, en 1992) du Comité central du Parti du travail de Corée (PTC). Lors de sa disparition en 2017, il appartenait toujours au Comité central du PTC.

En 2010, il avait abandonné la présidence de l'agence KCNA pour redevenir rédacteur en chef du Rodong Sinmun, avant d'être remplacé à ce poste en 2013 par Yun U-chol et faire valoir ses droits à la retraite à la faveur d'un changement de génération après la disparition du Dirigeant Kim Jong-il, en décembre 2011. Quarante-troisième dans l'ordre protocolaire lors des funérailles de l'ancien Président de la Commission de la défense nationale de la RPD de Corée, Kim Ki-ryong a été parmi les premiers récipiendaires, en février 2012, de l'Ordre de Kim Jong-il. La dépêche de KCNA ayant annoncé que le Maréchal Kim Jong-un adressait une couronne de fleurs et présentait ses condoléances à la famille du défunt a d'ailleurs fait mention, non de ses fonctions passées comme homme des médias ni comme homme politique (membre du Comité central du Parti), mais de sa double qualité de titulaire de l'Ordre de Kim Il-sung et de l'Ordre de Kim Jong-il - soulignant ainsi qu'il avait été un des grands serviteurs de l'Etat.

Sa longévité dans le monde des médias nord-coréens en avait fait une personnalité de confiance du centre du Parti, impliquée dans les échanges non seulement avec ses homologues étrangers (en mai 2004, il avait rencontré à Pyongyang le vice-président de l'agence chinoise Xinhua, Xu Xian, se félicitant de la coopération entre leurs deux agences), mais aussi dans la promotion des relations intercoréennes. En août 2000, il avait rencontré l'ancien ministre sud-coréen de la Culture et du Tourisme Park Jie-won, et exprimé le souhait d'accueillir son homologue de l'agence Yonhap de la République de Corée (du Sud). Ce sera chose faite le 12 octobre 2007, à Pyongyang, comme l'a relevé Aidan Foster-Carter de l'Université britannique de Leeds, dans un article consacré aux relations Nord-Sud :

Les chefs des agences d'information des deux Corée se sont rencontrés pour la première fois à Pyongyang. Kim Ki-seo, président de l'agence Yonhap de la République de Corée, propose des "échanges actifs" ; Kim Ki-ryong de KCNA a dit que "nous l'étudions sérieusement", ce que Yonhap a interprété comme un geste tiède. L'un et l'autre ont co-organisé une exposition de photos des peintures murales du royaume de Koguryo avec l'agence japonaise Kyodo News Service, qui a été inaugurée le 11 octobre.

https://csis-prod.s3.amazonaws.com/s3fs-public/legacy_files/files/media/csis/pubs/0704qnk_sk.pdf

En fait, la fin de la politique du "rayon de soleil" à partir de 2008 allait ruiner les progrès du dialogue intercoréen, alors que, comme nous l'avons vu, Kim Ki-ryong avait été initiateur d'échanges Nord-Sud - dès 2000 - qui auraient également pu concerner les sujets sensibles des médias et de l'échange d'informations si la politique du "rayon de soleil" s'était poursuivie.

Avec la disparition de Kim Ki-ryong, les Coréens, du Nord, du Sud et de la diaspora, perdent aussi un homme qui était sincèrement attaché à la réunification.

Source principale :

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1 janvier 2017 7 01 /01 /janvier /2017 19:16

La couverture médiatique des événements est parfois étrangement différente des faits eux-mêmes. Le traditionnel message de nouvel an télévisé du Président Kim Jong-un, le 1er janvier 2017, en offre une illustration frappante : alors que le numéro un nord-coréen a clairement mis en avant le souci d’œuvrer pour la paix et la sécurité en Corée, les médias anglo-saxons n'ont retenu que la poursuite du programme nucléaire et balistique de la République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord) pour transformer un message de paix en un discours belliqueux. Décryptage (PS : les extraits cités dans l'article sont une traduction, non officielle, par l'AAFC).

Message de nouvel an de Kim Jong-un : pour la paix et la sécurité, pour la prospérité de la Corée

Une fois n'est pas coutume, alors que la part la plus importante du message de nouvel an a été consacré, comme à l'ordinaire, à la situation économique intérieure, la dépêche de l'agence KCNA en ayant rendu compte a déjà évoqué les questions internationales.

Selon l'agence KCNA, dans un contexte marqué en 2016 par le renforcement sans précédent des sanctions contre la RPD de Corée, le Président Kim Jong-un a déclaré que « tant que les États-Unis et leurs suiveurs n'abandonneront pas leurs exercices de guerre », la RPDC « continuera de renforcer son potentiel d'autodéfense et sa capacité à mener une attaque préventive avec comme pivot ses forces nucléaires », tout en précisant que « les tests d'un missile balistique intercontinental sont en phase finale » - une référence étant par ailleurs faite aux progrès réalisés l'an passé dans le domaine balistique et nucléaire, notamment les essais nucléaires de janvier et septembre 2016 présentés comme des essais de bombes H. Mais ces précisions, qui ne sont en rien nouvelles et doivent être envisagées sous l'angle nord-coréen selon lequel l'objectif du désarmement nucléaire n'est possible que dans un cadre global, contrairement au désarmement unilatéral de la RPDC que recherchent les États-Unis (et qui, une fois obtenu, leur ont permis d'agresser des pays dépourvus de moyens suffisants d'autodéfense, comme l'Irak et la Libye).

 

Le principe de la politique étrangère de la RPD de Corée reste, comme le rappelle le premier paragraphe de la dépêche de l'agence KCNA, « la défense de la paix et de la sécurité », dans la péninsule coréenne et dans le monde. La RPD de Corée entend continuer à développer une politique d' « indépendance, de paix et d'amitié », fondée sur des « relations de bon voisinage, d'amitié et de coopération » avec tous les États qui respectent sa souveraineté.

 

Selon la dépêche de l'agence KCNA, le Dirigeant Kim Jong-un a ensuite mis l'accent sur la nécessité d'améliorer les relations intercoréennes et d'encourager par tous les moyens la réunification de la patrie, alors que l'année 2017 marque le 45e anniversaire de la déclaration conjointe du 4 juillet 1972 et le 10e anniversaire de la déclaration du 4 octobre 2007. La RPDC est « constante dans sa position de ne pas combattre ses compatriotes mais de défendre ses compatriotes et la paix du pays (…) Tous les Coréens, du Nord, du Sud et de la diaspora, doivent être solidaires et se réunir autour du principe consistant à tout subordonner à la réunification » - par-delà les différences d'idéologies et de systèmes politiques. Ce message trouve une résonnance particulière après le vote par le Parlement sud-coréen d'une motion de destitution de la Présidente sud-coréenne Park Geun-hye, qui a favorisé les tensions intercoréennes – le nom de Mme Park n'étant toutefois pas cité (tout comme d'ailleurs ceux des actuel et futur présidents américains).

 

La plus grande partie du message de nouvel an concerne, une nouvelle fois, la priorité portée à l'amélioration de la situation économique et au développement du pays, dans la continuité des orientations définies lors du septième Congrès du Parti du travail de Corée en mai 2016 dans le cadre de la stratégie quinquennale de développement économique (le mot « stratégie » étant employé de préférence à celui de « plan »), et sur la base des résultats obtenus l'an passé.

 

Trois secteurs industriels sont à privilégier : l'électricité, la métallurgie et la chimie. L'accent est porté non seulement sur les aspects quantitatifs, mais aussi sur l'amélioration de la qualité de la production – notamment pour la métallurgie afin de diminuer les coûts d'extraction en modernisant le processus de production (dans la dépêche de KCNA, cette modernisation est décrite comme un recours aux technologies modernes dans le cadre des idées du Juche). Les transports, qui sont un des freins au redressement de l'économie, sont à nouveau identifiés comme une priorité – notamment les transports ferroviaires.

 

Pour atteindre l'objectif d'autosuffisance alimentaire, le besoin d'accroître la production agricole est souligné – sont notamment cités l'amélioration de l'alimentation du bétail dans la région de Sepho, la production de fruits, de champignons et de légumes et la pisciculture.

 

Dans le domaine de la construction, plusieurs chantiers prioritaires sont identifiés : la construction de logements rue Ryomyong, la station électrique de Tanchon et la modernisation de l'usine de locomotives Kim Jong-thae.

 

Toujours selon le Président Kim Jong-un, l'atteinte des objectifs de développement exige une amélioration de modes de gestion, la mise en œuvre des progrès technologiques (il est fait allusion à la mise sur orbite du satellite Kwangmyongsong-4 en février 2016, ainsi qu'au développement d'un modèle coréen de robotisation) ainsi qu'un travail idéologique de mobilisation des travailleurs et des soldats – rappelant ainsi le rôle de l'armée comme acteur économique.

 

Les priorités ainsi définies constituent autant d'orientations pour la politique de la RPDC en 2017, justifiant l'intérêt d'en faire une analyse rigoureuse.

 

Source :

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4 septembre 2016 7 04 /09 /septembre /2016 00:53

Les 27 et 28 août 2016 la Ligue de la jeunesse socialiste Kim Il-sung, qui regroupe 5 millions de membres en RPD de Corée, a tenu son 9e Congrès à Pyongyang, en présence de Kim Jong-un. A cette occasion, l'organisation de masse de la jeunesse en République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord) a changé de nom : fondée en 1946 comme Ligue de la jeunesse démocratique de Corée du Nord (puis de Corée), devenue en 1964 la Ligue de la jeunesse travailleuse de Corée et en 1996 la Ligue de la jeunesse socialiste Kim Il-sung, elle a été rebaptisée Ligue de la jeunesse kimilsungiste-kimjongiliste lors du congrès d'août 2016. Deux organisations de jeunesse communistes françaises avaient adressé des messages à leurs camarades coréens à l'occasion de leur Congrès : le groupe "La relève" (formé autour du groupe "Intervention communiste", du nom de son journal), et les Jeunes pour la renaissance communiste en France (JRCF), organisation de jeunesse du Pôle de renaissance communiste en France (PRCF). Nous revenons ci-après en images sur ce Congrès.

Retour en images sur le congrès de la Ligue de la jeunesse kimilsungiste-kimjongiliste
Retour en images sur le congrès de la Ligue de la jeunesse kimilsungiste-kimjongiliste
Retour en images sur le congrès de la Ligue de la jeunesse kimilsungiste-kimjongiliste
Retour en images sur le congrès de la Ligue de la jeunesse kimilsungiste-kimjongiliste
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24 août 2016 3 24 /08 /août /2016 12:18

Le 25 août 1960 est célébré en République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord) comme le début de la politique de Songun par le Dirigeant Kim Jong-il. La politique de Songun consiste à donner la priorité aux affaires militaires. Dans ce contexte, le Président Kim Jong-un a défini la ligne byeongjin (byungjin dans les textes reprenant la graphie de l'anglais), consistant à poursuivre simultanément le développement de l'économie et la constitution d'une force de dissuasion nucléaire. Nous revenons ci-après sur la ligne byeongjin.

Lors du septième Congrès du Parti du travail de Corée qui s'est tenu en mai 2016, Kim Jong-un a réaffirmé la ligne byeongjin.

Lors du septième Congrès du Parti du travail de Corée qui s'est tenu en mai 2016, Kim Jong-un a réaffirmé la ligne byeongjin.

Lors de la réunion plénière du Comité central du Parti qui s'est tenue le 31 mars 2013, le Président Kim Jong-un a défini la ligne byeongjin comme une nécessité pour assurer la sauvegarde de la RPD de Corée "face à l'impérialisme américain", dans un contexte de graves tensions internationales :

Contre les impérialistes et ceux qui vénèrent leurs menaces ouvertes et les débats sur la possibilité d'une invasion, la ligne byeongjin du parti nous permettra de détenir la puissance nucléaire pour construire un pays puissance économiquement.

Alors que les sanctions internationales du Conseil de sécurité des Nations Unies visent à ce que la RPD de Corée renonce à son programme nucléaire militaire et à ses programmes balistiques et spatiaux, la ligne byeongjin prend le contre-pied de cette position en affirmant que la construction d'une puissance militaire (en l'occurrence, nucléaire) est au contraire un fondement du développement économique, et que ces deux objectifs doivent être poursuivis simultanément.

Ce lien a été explicité dans une brochure en coréen intitulée Aperçu sur la Corée d'aujourd'hui en 100 questions et 100 réponses, en mettant en parallèle le nucléaire militaire et le nucléaire civil, dans la perspective plus large de l'approvisionnement de la Corée du Nord en sources d'énergie :

En se reposant sur l'industrie de l'énergie nucléaire, [la ligne byeongjin] développera à la fois les capacités nucléaires et résoudra la question des pénuries d'énergie, en renforçant ainsi les capacités de défense et en développant l'économie pour améliorer le niveau de vie du peuple.

Trois ans après la définition de la ligne byeongin du Parti, l'agence nord-coréenne KCNA s'est félicitée, dans une dépêche en date du 31 mars 2016, que cette orientation avait "élevé la RPDC au rang de pays prospère pour le peuple, doté d'une puissance nucléaire invincible", en soulignant :

- s'agissant des capacités de défense, le test nucléaire du 6 janvier 2016 et le renforcement des capacités balistiques ;
- en ce qui concerne l'économie, plusieurs réalisations architecturales comme le quartier scientifique résidentiel de Wisong, les rues des scientifiques Unha et Mirae, la maison de retraite des scientifiques Yonphung, le parc aquatique Munsu et la station de ski de Masikryong.

En conclusion, KCNA observait que la ligne byeongjin ne correspondait pas à une position tactique dans uns situation économique reconnue comme en retard, mais bien à une ligne stratégique pour le développement de la révolution coréenne.

Source principale :

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1 juillet 2016 5 01 /07 /juillet /2016 19:05

Lors de sa session du 29 juin 2016, un peu moins de deux mois après le Congrès du Parti du travail de Corée (PTC), l'Assemblée populaire suprême (APS) de la République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord) a créé une nouvelle Commission des affaires d'Etat, qui remplace la Commission de la défense nationale. Le Président Kim Jong-un a été élu à la présidence de ce nouvel organe suprême dans la direction des affaires publiques, civiles comme militaires.

Kim Jong-un, lors de la session de l'Assemblée populaire suprême qui s'est tenue le 29 juin 2016

Kim Jong-un, lors de la session de l'Assemblée populaire suprême qui s'est tenue le 29 juin 2016

L'APS de la RPDC, qui décide des nominations aux plus hauts postes de l'Etat, a créé la Commission des affaires d'Etat sur le rapport de Kim Yong-nam, Président du Praesidium de l'APS. Le nouvel organisme, en étant compétent sur l'ensemble des questions publiques (civiles comme militaires), a un champ de compétences plus large que l'ancienne Commission de la défense nationale (CDN), témoignant ainsi de la poursuite du rééquilibrage des pouvoirs entre les autorités civiles et militaires au profit des premières.

Kim Jong-un a été élu Président de la Commission des Affaires d'Etat (CAE). Comme ses prédécesseurs, il occupe donc les plus hautes fonctions au sein du Parti, de l'Etat et de l'armée. Lors du septième Congrès du Parti du travail de Corée, en mai 2016, il avait été élu Président du Parti.

Les autres membres de la CAE sont le général Hwang Pyong-so, qui était jusqu'à présent vice-président de la CDN, le Premier ministre Pak Pong-ju, et Choe Ryong-hae, membre du bureau politique du PTC, qui ont tous trois le titre de vice-président. Les autres membres de la CAE sont Kim Ki-nam, Pak Yong-sik, Ri Su-yong, Ri Man-gon, Kim Yong-chol, Kim Won-hong, Choe Pu-il et Ri Yong-ho.

Lors de cette même session, l'APS a précisé la stratégie sur cinq ans de développement économique nationale - conformément à la définition d'un nouveau plan quinquennal (2016-2020) lors du Congrès du PTC de mai 2016 - et transformé le secrétariat du Comité pour la réunification pacifique de la Corée en un Comité de la RPDC pour la réunification pacifique du pays. Enfin, la Constitution a été révisée pour tenir compte des changements institutionnels liés à la création du CAE et à la suppression de la CDN, ainsi qu'aux changements de noms de plusieurs autres organismes publics (entre autres, le Parquet suprême est devenu le Parquet central, et la Cour suprême s'appelle désormais Cour centrale).

Principale source : bulletin d'information de la délégation générale de la RPD de Corée en France.

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9 mai 2016 1 09 /05 /mai /2016 19:28

Les travaux du septième congrès du Parti du travail de Corée se sont achevés lundi 9 mai 2016 avec l'élection de Kim Jong-un, jusqu'alors Premier Secrétaire du Parti du travail de Corée (PTC), aux fonctions de Président du PTC. La proclamation de son élection a eu lieu en présence de journalistes étrangers - tandis que l'arrestation puis l'expulsion d'un journaliste étranger de la BBC (fait rarissime) a monopolisé l'attention des médias. Le nouveau Praesidium du Comité central du PTC comprend, outre le Président du Parti Kim Jong-un, Kim Yong-nam, Président du Praesidium de l'Assemblée populaire suprême, Pak Pong-ju, Premier ministre, Choe Ryong-Hae, secrétaire du Comité central, et Hwang Pyong-so, vice-maréchal, et qui dirige par ailleurs le bureau politique de l'Armée populaire de Corée. L'Association d'amitié franco-coréenne (AAFC) revient sur quelques points saillants du rapport d'activité.

Kim Jong-un a été élu Président du Parti du travail de Corée.

Kim Jong-un a été élu Président du Parti du travail de Corée.

Le rapport d'activité, inscrivant la continuité de l'action du PTC dans la ligne définie par le fondateur de la RPD de Corée, le Président Kim Il-sung, puis par son successeur, le dirigeant Kim Jong-il, a réaffirmé le kimilsunisme-kimjongilisme comme son idéologie directrice (outre les références aux idées du Juche et à la politique de Songun dans la construction du socialisme). Il a réitéré la ligne de développement simultané de l'économie et de la défense nationale. Dans ce cadre, il a présenté les objectifs d'un nouveau plan quinquennal (couvrant la période 2016-2020) comme devant orienter le développement de l'économie nationale.

L'objectif de réunification de la Corée et les objectifs de la diplomatie de la RPDC ont représenté une part importante du rapport d'activité. Concernant la réunification de la péninsule, il a été réaffirmé que l'action conduite par la RPDC s'inscrit dans la continuité des déclarations conjointes Nord-Sud du 15 juin 2000 et du 4 octobre 2007

Grâce à la volonté patriotique sublime de réunification du Dirigeant Kim Jong Il et à sa grande résolution, le sommet Nord-Sud a eu lieu à deux reprises pour la première fois depuis la division nationale, et la Déclaration commune du 15 Juin ayant pour noyau l’idéal « entre nous, Coréens » et la Déclaration du 4 Octobre, programme pour son application, ont été adoptées. Ce fut un événement remarquable qui a posé un jalon historique dans le mouvement pour la réunification indépendante et marqué un tournant dans cette œuvre.

En ce qui concerne les relations internationales, la RPDC a clarifié à nouveau le principe de non-utilisation de l'arme nucléaire en premier (confortant le principe de dissuasion nucléaire), et sa contribution à la non-prolifération de l'arme nucléaire :

Notre République, pays nucléaire responsable, n’emploiera pas l’arme nucléaire comme elle l’a déjà déclaré, tant que les forces agressives hostiles ne violent pas notre souveraineté avec cette arme.

Elle accomplira loyalement le devoir qui lui incombe en matière de non-prolifération nucléaire devant la communauté internationale et travaillera à dénucléariser notre globe.

Tout en dénonçant la politique hostile des Etats-Unis à son égard, la RPD de Corée a à nouveau tendu la main à ses adversaires (sans les nommer) en se déclarant prête à améliorer ses relations avec tous les pays étrangers dans le respect de sa souveraineté :

Le PTC et le gouvernement de la RPDC amélioreront et normaliseront les relations avec les pays qui respectent la souveraineté de notre pays et le traitent amicalement même s’ils s’étaient montrés hostiles envers nous.

Ces gages de bonne volonté seront-ils entendus ? C'est en tout cas le voeu que forme l'AAFC pour qu'advienne une ère de paix et de prospérité dans la péninsule coréenne.

Sources :

- Bulletin de la délégation générale de la RPD de Corée en France ;

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7 mai 2016 6 07 /05 /mai /2016 19:19

Le 7 mai 2016 le Parti du travail de Corée (PTC) a ouvert son septième congrès (et le premier depuis 1980), en présence de 3 467 délégués ayant le droit de vote et de 200 autres délégués, ainsi que de représentants des organisations invitées : le Parti social-démocrate de Corée (Kim Yong-dae, Président) et le Parti Chondogyo-Chongu (Yun Jong-ho, Vice-Président), le bureau de Pyongyang du Front démocratique national anti-impérialiste (Jo Il-min), les représentants des associations des Coréens du Japon et de Chine, dont les délégations étaient conduites respectivement par Py Yong-uk et Cha Sang-bo. Nous revenons ci-après sur l'allocution d'ouverture prononcée par Kim Jong-un, Premier Secrétaire du PTC, alors que l'ordre des jours des travaux prévoit, outre des rapports d'activité, une révision des statuts du PTC, "l'élection de Kim Jong-un au poste suprême" du PTC et "l'élection de l'organe directeur du PTC".

Kim Jong-un

Kim Jong-un

Si les médias occidentaux n'ont généralement retenu du discours du Premier Secrétaire du PTC que les déclarations sur les progrès militaires accomplis par la RPDC dans le domaine nucléaire et la mise sur orbite réussie du satellite Kwangmyonsong-4 en février 2016 (hâtivement assimilée à un tir de missile), spéculant sur de nouvelles initiatives militaires pendant la durée du Congrès, le développement concomitant de l'économie (par des références appuyées à la campagne des 70 jours) et d'une capacité de défense autonome, pour faire face à la menace des Etats-Unis et de leurs alliés, reste la principale orientation de la RPD de Corée, en continuité avec les choix opérés par les précédents dirigeants, le Président Kim Il-sung et le Dirigeant Kim Jong-il, auquel il a été rendu hommage.

Toutefois, c'est un hommage beaucoup plus large qui a été rendu non seulement aux prédécesseurs du Maréchal Kim Jong-un à la tête de l'armée, du Parti et de l'Etat, mais également aux patriotes et aux martyrs de la libération de la patrie et de la construction du socialisme - la mention nominative des figures les plus marquantes dominant toute la première partie du discours (soit un cinquième du discours) consacré à cet hommage, donnant lieu à l'observation d'une minute de silence. Il peut par ailleurs être relevé, en fin de discours, la mention de 6 vétérans de la lutte antijaponaise et de 24 anciens prisonniers politiques en Corée du Sud, rapatriés au Nord après des dizaines d'années de détention.

Le message est clair : montrer que les participants au Congrès, la plus haute instance du Parti, s'inscrivent dans les pas de leurs prédécesseurs, sur la voie de la construction du socialisme, basée en RPD de Corée sur l'union monolithique du Parti, du peuple et du dirigeant, en poursuivant parallèlement les objectifs de "la réunification de la patrie" (le discours saluant par ailleurs les compatriotes sud-coréens, alors que les Coréens du Japon et de Chine étaient présents par l'envoi de délégations) et de "l'émancipation du peuple entier".

Le discours s'est achevé par l'annonce du bilan qui serait conduit des résultats obtenus, au vue des "précieuses expériences accumulées" par le PTC, en vue de définir "la ligne stratégique et les tâches militantes visant à ouvrir avec plus de force une grande phase de prospérité dans l'édification du socialisme et la construction de [la] révolution".

Principale source : bulletin d'information de la Délégation générale de la République populaire démocratique de Corée en France.

 

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27 avril 2016 3 27 /04 /avril /2016 12:02

Le 27 avril 2016, l'agence de presse officielle KCNA (Korean Central News Agency) de la République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord) a annoncé que le 7e Congrès du Parti du travail de Corée (PTC) s'ouvrirait le 6 mai 2016 à Pyongyang en présence de 3 000 délégués - sans préciser la date de clôture (le précédent Congrès, en 1980, avait duré quatre jours). Alors que nombre d'observateurs étrangers s'attendent à l'annonce de nouvelles mesures économiques pour élever le rythme de croissance économique de la RPDC, parallèlement au renouvellement des instances dirigeantes du Parti, l'annonce publique de la date exacte du Congrès - dont la convocation avait donné lieu à un communiqué de l'agence KCNA le 29 octobre 2015 - intervient dans un contexte d'accélération des efforts pour le développement simultané de l'économie nationale et des capacités de défense.

Le septième congrès du Parti du travail de Corée s'ouvrira le 6 mai 2016

Au plan économique, les Nord-Coréens sont engagés dans une nouvelle "bataille de la production" à l'approche du Congrès du PTC, la campagne des 70 jours : si elle suscite peu d'intérêt dans les médias occidentaux, elle n'en traduit pas moins la mobilisation de millions de travailleurs et d'étudiants en impactant fortement leur vie quotidienne, et fait ainsi l'objet d'une assez large couverture dans les médias nord-coréens.

Les initiatives prises par les autorités nord-coréennes dans le domaine militaire ont été en revanche largement couvertes en Occident, depuis l'essai nucléaire du 6 janvier 2016 : le 23 avril, la RPDC s'est félicité du "succès" du lancement d'un nouveau missile balistique mer-sol depuis un sous-marin sur sa côte Est. Si les commandements militaires américain et sud-coréen ont parlé d'un "échec", tout en dénonçant une violation des sanctions du Conseil de sécurité des Nations Unies, il est avéré que, quel que soit le régime draconien de santions auquel elle est soumise, la Corée du Nord progresse dans l'obtention d'une capacité de frappe nucléaire sur le territoire américain à l'aide d'un missile balistique intercontinental, prétendant avoir déjà franchi ce seuil technologique.

En tout état de cause, la montée en puissance militaire de la RPDC est prise au sérieux par les Etats-Unis et leurs alliés : les exercices de guerre américano - sud-coréens de ce printemps sont d'une ampleur exceptionnelle, et un ancien conseiller du département d'Etat américain, Rober Einhorn, vient de rappeler lors du forum "Asan Plenum 2016" à Séoul que "les Etats-Unis ont déjà déclaré qu'ils étaient prêts à employer l'arme nucléaire en premier, si nécessaire, soit en Europe, soit en Asie de l'est afin de soutenir la Corée du Sud et le Japon. Cette approche fait toujours partie de la politique américaine". Cette constance de la politique américaine à envisager une attaque nucléaire en premier sur la Corée du Nord explique la volonté de Pyongyang de contrer cette menace en disposant elle-même d'une capacité de dissuasion nucléaire significative. Pour sa part, l'AAFC estime que l'escalade militaire en Asie du Nord-Est traduit la faillite de la politique occidentale de sanctions et d'isolement de la RPDC menée sans discontinuer par les administrations américaines successives (Barack Obama ayant avoué être un partisan de la théorie de l'effondrement nord-coréen développée par les faucons néo-conservateurs), et qu'il importe de revenir enfin au dialogue et à une volonté sincère de dénucléarisation de toutes les parties pour stopper l'engrenage de la guerre et de son corollaire, la course aux armements qui détourne des sommes importantes de politiques concourant directement au bien-être des populations.

Sources :

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