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23 février 2016 2 23 /02 /février /2016 21:05

Les citoyens de la République de Corée (Corée du Sud) renouvelleront leur Parlement le 13 avril prochain, pour une durée de quatre ans. Un an et demi avant l'élection présidentielle de décembre 2017, pour laquelle la Présidente sud-coréenne Mme Park Geun-hye ne pourra pas briguer un nouveau mandat, les conservateurs apparaissent en position de force - en grande partie grâce aux divisions de l'opposition.

Ce graphique montre la répartition des intentions de vote - selon l'institut de sondages Real Meter - entre les conservateurs (en rouge), les démocrates du Parti Minjoo (en bleu), les centristes du Parti du peuple (en vert) et les sociaux-démocrates du Parti de la justice (en jaune).

Ce graphique montre la répartition des intentions de vote - selon l'institut de sondages Real Meter - entre les conservateurs (en rouge), les démocrates du Parti Minjoo (en bleu), les centristes du Parti du peuple (en vert) et les sociaux-démocrates du Parti de la justice (en jaune).

Le 23 février 2016 les principaux partis sud-coréens ont annoncé être parvenu à un accord sur le redécoupage électoral des circonscriptions en vue des législatives du 13 avril prochain. Selon cet accord, qui devrait être entériné lors de la séance du 26 février, 253 sièges seront attribués au scrutin uninominal majoritaire à un tour, et 47 sièges à la proportionnelle, suivant des listes nationales, entre les formations ayant recueilli plus de 3 % des voix. Le nombre de sièges répartis à la proportionnelle est en baisse (de 54 à 47). 

Alors que les conservateurs du Parti Saenuri au pouvoir (157 sièges dans le Parlement sortant) recueillent des intentions de vote comparables à l'opposition, la division de cette dernière et le mode de scrutin la pénalisent une nouvelle fois. Le Parti Minjoo de Corée dispose actuellement de 108 sièges, le Parti du peuple de 17 sièges et le Parti de la justice de 5 sièges. Créé officiellement le 10 février 2016, le Parti du peuple est né d'une scission du Parti démocrate (devenu le Parti Minjoo de Corée) sur une ligne plus centriste, autour d'Ahn Cheol-soo - richissime homme d'affaires et ancien candidat à l'élection présidentielle de 2012, ayant dû se retirer après avoir été l'objet d'une campagne de dénigrement orchestrée par le services de renseignement sud-coréens - et de Kim Han-gil.

Selon l'institut de sondages sud-coréen Real Meter, le parti Saenuri bénéficie de 41,7 % des intentions de vote, le Parti Minjoo de Corée de 26,7 %, le Parti du peuple de 11,7 % et le Parti de la justice - seule formation de gauche au Parlement depuis l'interdiction du Parti progressiste unifié, dans des conditions non conformes aux règles démocratiques internationales - de 3,5 %.

Si les démocrates du Parti Minjoo du Parti du peuple ne parviennent pas à s'entendre dans les circonscriptions, leur défaite apparaît quasi-certaine. Alors que Ahn Cheol-soo avait initialement séduit une frange de l'électorat conservateur, il apparaît aujourd'hui essentiellement soutenu par des démocrates. Dans un contexte de recul continu des intentions de vote pour le Parti du Peuple, ses dirigeants endosseront une responsabilité certaine en cas de victoire des conservateurs, alors que ces derniers ont engagé la Corée du Sud sur la voie de la plus grave régression des libertés politiques depuis trente ans.
 

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