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13 mai 2008 2 13 /05 /mai /2008 11:22

Une délégation du ministère des Affaires étrangères (MAE) de la République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord), conduite par le vice-ministre M. Kung Sok-ung, achève demain, le 14 mai 2008, une visite de huit jours en Europe. A l'invitation du CILRECO, la direction de l'Association d'amitié franco-coréenne a rencontré à Paris, le 12 mai 2008, la délégation nord-coréenne. A cette occasion, elle a fait le point sur les récents développements diplomatiques dans la péninsule coréenne.

Lors d'un déjeuner de travail le 12 mai 2008, la direction de l'AAFC a rencontré une délégation du
ministère des Affaires étrangères (MAE) de la République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord) en visite en Europe, conduite par M. Kung Sok-ung, vice-ministre.

MM. André Aubry et Benoît Quennedey, respectivement président et secrétaire général de l'AAFC, étaient présents à cette réunion, organisée à l'initiative du secrétaire général du CILRECO, M. Guy Dupré, par ailleurs également vice-président de l'AAFC.

La délégation du MAE de RPDC achevait à Paris un déplacement de huit jours en Europe, qui l'avait conduite précédemment à Varsovie, Prague et Bruxelles. Les échanges en République tchèque et en Pologne ont permis de préciser les modalités d'association de ces deux pays à la commémoration du soixantième anniversaire de l'établissement de relations diplomatiques après la fondation de la RPDC, le 9 septembre 1948. A Bruxelles, M. Kung Sok-ung et ses collaborateurs ont rencontré des représentants du Parlement européen et eu également des échanges approfondis avec la Commission européenne et le Conseil des ministres. L'Union européenne conduit actuellement des projets de coopération avec la RPDC, notamment dans le domaine de l'aide au développement.

Alors que l'Union européenne est actuellement absente des pourparlers à six sur la dénucléarisation de la péninsule coréenne, le
récent accord américano - nord-coréen sur le dossier nucléaire ouvre la voie à une reprise prochaine des pourparlers multilatéraux. La semaine dernière, M. Sung Kim, chef du bureau Corée du département d'Etat américain, s'est vu remettre en mains propres plus de 18.000 pages de documents sur le programme nucléaire nord-coréen depuis 1986, lors d'un déplacement à Pyongyang. Les Américains doivent par ailleurs livrer un demi-million de tonnes de céréales.

En revanche, l'entretien entre l'AAFC et la délégation nord-coréenne a confirmé que les progrès dans les relations bilatérales avec les Etats-Unis étaient indépendants d'une amélioration du dialogue intercoréen au niveau gouvernemental, lequel s'est dégradé après les
prises de position du nouveau président sud-coréen, M. Lee Myung-bak, élu le 19 décembre 2007. 

A Paris, le programme de la délégation du MAE de RPDC comprend des rencontres avec les parlementaires (sénateurs, députés) au Sénat, ainsi qu'avec le ministère français des Affaires étrangères, à la veille de la présidence française de l'Union européenne (du 1er juillet au 31 décembre 2008). Alors que la France est l'un des deux derniers pays de l'Union européenne à ne pas avoir établi de relations diplomatiques avec la RPDC, comme l'a encore rappelé récemment l'AAFC dans un
courrier adressé au président de la République M. Nicolas Sarkozy, l'étape française du voyage de la délégation nord-coréenne, la première à ce niveau depuis plusieurs années, est annonciatrice d'une amélioration des relations bilatérales, quatre mois après le déplacement à Pyongyang d'une délégation du ministère français des affaires étrangères.

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4 mai 2008 7 04 /05 /mai /2008 21:00

Soucieuse de renforcer les relations entre les peuples français et coréen, l'Association d'amitié franco-coréenne plaide notamment pour l'établissement de relations diplomatiques complètes entre la République française et la République populaire démocratique de Corée. Dans un contexte de grave crise alimentaire en Corée et dans le monde, et alors que la solidarité internationale est plus que jamais nécessaire, M. André Aubry, président de l'AAFC, a interpelé M. Nicolas Sarkozy, Président de la République française,  par  une lettre en date du 21 avril 2008. En voici le texte.

 

 

Paris, le 21 avril 2008




M. Nicolas Sarkozy

Président de la République française

Palais de l'Élysée

55, rue du Faubourg Saint-Honoré

75008 Paris




Monsieur le Président de la République,

 

OEuvrant depuis 1969 au renforcement de l’amitié entre les peuples français et coréen, l’Association d’amitié franco-coréenne vous avait écrit dès le lendemain de votre élection pour vous demander les actions que vous souhaitiez entreprendre en vue de la reconnaissance de la République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord).


Malgré les assurances données par votre chef de cabinet dans sa réponse du 23 août 2007, et plus d’un mois après les courriers adressés le 12 mars 2008 à M. Bernard Kouchner, ministre des Affaires étrangères et européennes, et à M. Jean-Noël Poirier, sous-directeur en charge de l’Extrême-Orient au ministère des Affaires étrangères et européennes, nous n’avons reçu aucune information sur l’avancée du dossier de la reconnaissance diplomatique de la RPDC par la République française.


La présidence française de l’Union européenne, à partir du 1er juillet 2008, va amener notre pays à se trouver dans la situation délicate de discuter de programmes de coopération européens avec la RPD de Corée, notamment dans le domaine humanitaire, en restant l'un des deux derniers États de l’Union européenne, avec l’Estonie, à ne pas avoir établi de relations diplomatiques complètes avec ce pays.


Une délégation du ministère des Affaires étrangères et européennes, dont faisait partie M. Jean-Noël Poirier, s’est pourtant rendue à Pyongyang du 29 janvier au 2 février 2008, sans que le ministère réponde à notre courrier précité. Au demeurant, cette information n’a été rendue publique que le 4 février 2008 par le porte-parole du ministère, en réponse à un journaliste informé de cette visite par l’agence officielle nord-coréenne KCNA.


Cette situation nous préoccupe d’autant plus que la RPDC est confrontée, de l’avis même du Programme alimentaire mondial, à l’une des pires crises alimentaires de son histoire, comparable à celle des années 1990 qui avait entraîné des centaines de milliers de victimes.


Faut-il voir un lien entre la non-reconnaissance diplomatique de la RPDC et le fait que la France soit le seul des grands pays industrialisés à ne pas avoir fourni d’aide bilatérale après les inondations catastrophiques de l’été 2007 en Corée, à l’origine du drame humain imminent qui pourrait se jouer en Extrême-Orient ? Même les États-Unis, qui ne reconnaissent pourtant pas la RPD de Corée, ont fourni une aide médicale et alimentaire exceptionnelle à ce pays.

 

Comment expliquer que la RPD de Corée ne figure pas dans les destinations pour lesquelles le site internet du ministère des Affaires étrangères donne des conseils aux voyageurs ? Là encore, même le Département d’État américain fournit des informations aux citoyens des États-Unis désirant se rendre en Corée du Nord.


Comment expliquer que les diplomates nord-coréens en poste à Paris ne figurent pas sur l’annuaire diplomatique du ministère des Affaires étrangères, contrairement aux représentants d’autres États avec lesquels la France n’entretient pas de relations au niveau d’ambassadeurs, comme la Palestine ?


Interrogé sur ces deux points, M. Bernard Kouchner, ministre des Affaires étrangères et européennes, ne nous a pas répondu.


Comment expliquer que la France ne réagisse pas face à un recul sans précédent de l’apprentissage de notre langue dans un pays étranger ? Dans les années 1970, le français était l’une des principales langues étrangères étudiées en RPD de Corée ; aujourd’hui, le nombre d’étudiants en français est estimé à moins d'une centaine dans ce pays de 23 millions d’habitants. A notre connaissance, le poste de lecteur de français à Pyongyang est vacant depuis l’été 2007, au moment même où les pires inondations dans ce pays depuis quarante ans auraient nécessité d’approfondir les actions de coopération et de solidarité.


Comment expliquer que les étudiants nord-coréens en France ne puissent pas déclarer leur nationalité lorsqu’ils s’inscrivent dans certaines de nos universités, comme Paris-Dauphine ? Comment expliquer que les mêmes étudiants nord-coréens ne puissent pas bénéficier de bourses, contrairement aux ressortissants des autres pays en voie de développement ?


Tels sont les éléments qui nous amènent à considérer que la discrimination à l’égard de la République populaire démocratique de Corée et des Nord-Coréens s’est non seulement poursuivie depuis votre élection à la présidence de la République française, mais qu’elle s’est même aggravée avec l’inaction du pouvoir exécutif lors des graves crises récentes.


Nous renouvelons donc notre demande d’un dialogue avec vous et vos collaborateurs sur la question de la reconnaissance diplomatique de la RPD de Corée, tout en appelant la France à ne pas rester la grande absente en Corée du Nord.


Compte tenu de l’urgence de la situation alimentaire en RPD de Corée, nous souhaitons très vivement que cette nouvelle lettre ne reste pas sans réponse, huit mois après le précédent courrier de votre chef de cabinet. Nous avons l'intention d'informer l'opinion publique de la situation en Corée et de la position de la France. A cette fin, nous envisageons de rendre publique la présente lettre.


Nous vous prions de croire, Monsieur le Président de la République, en l’assurance de nos salutations très respectueuses.



 

André Aubry

Président de l’Association d'amitié franco-coréenne

Ancien sénateur-maire d’Antony

 

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12 février 2008 2 12 /02 /février /2008 10:56

Une délégation du ministère français des Affaires étrangères a visité la République populaire démocratique de Corée du 29 janvier au 2 février 2008.

Selon l'agence officielle nord-coréenne KCNA, la délégation française a rencontré des représentants des ministères nord-coréens des Affaires étrangères, de l'Agriculture, de l'Education et de la Culture pour discuter du développement des échanges entre la France et la République populaire démocratique de Corée (RPDC).

D'après les informations recueillies par l'AAFC, la délégation française comprenait deux sous-directeurs du ministère des Affaires étrangères, en charge respectivement de la zone Asie et de la coopération internationale et du développement. Le site du ministère des affaires étrangères ne fournit pas d'informations sur cette visite.

La France est, avec l'Estonie, le dernier pays de l'Union européenne à ne pas avoir établi de relations diplomatiques complètes avec la RPDC. Cette situation est de nature à fragiliser la position diplomatique de la France par rapport à ses principaux partenaires de l'Union européenne, alors que la République française exercera la présidence de l'Union européenne au second semestre de l'année 2008. Par ailleurs, le prochain sommet entre l'Union européenne et la République de Corée (du Sud) est prévu en octobre 2008.

La République populaire démocratique de Corée est aujourd'hui représentée, en France, par une délégation générale. Le délégué général de la RPDC en France a également rang d'ambassadeur auprès de l'UNESCO.

L'AAFC est favorable à l'établissement de relations diplomatiques complètes entre la République française et la République populaire démocratique de Corée, afin d'encourager les échanges entre nos deux pays et contribuer à la réunification de la péninsule coréenne. 

Les investissements français en Corée du Nord, bien que développés dans certains secteurs comme la production de dessins animés, sont ainsi très en retard par rapport à l'Allemagne et au Royaume-Uni.

L'établissement de relations diplomatiques complètes permettrait également d'enrayer le recul de l'apprentissage du français : alors que le français était, il y a vingt ans, une des principales langues étrangères d'enseignement en Corée du Nord, le nombre d'étudiants nord-coréens apprenant le français serait aujourd'hui inférieur à 100. Le poste de lecteur de français à Pyongyang est vacant depuis l'été 2007. Selon l'AAFC, il n'existe pas a fortiori de projet de création d'un Institut français, alors qu'un Institut Goethe a déjà été mis en place par l'Allemagne dans la capitale nord-coréenne.

 

Rencontre avec les étudiants en français de l'université Kim Il Sung, à Pyongyang,
lors du voyage en Corée organisé par l'AAFC en 2006 (photo : Alain Noguès)
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