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2 avril 2016 6 02 /04 /avril /2016 11:31

Le 16 avril 2014, le naufrage du ferry Sewol a causé la mort de 304 passagers, pour la plupart des lycéens en voyage scolaire. La gestion calamiteuse de la catastrophe et les manoeuvres des conservateurs pour empêcher toute enquête indépendante ont soulevé la colère des familles des victimes et de l’opinion publique. Le film The Truth Shall Not Sink with Sewol (« La vérité ne doit pas couler avec le Sewol »), co-réalisé par le journaliste Lee Sang-ho et le documentariste Ahn Hae-ryong, a révélé ces démarches des autorités sud-coréennes qui ont réagi par la pratique de la censure : elles ont d'abord tout fait pour déprogrammer la projection du film lors du prestigieux Festival international du film de Pusan, et comme les organisateurs du festival refusaient de céder, elles ont pratiqué l'intimidation et les rétorsions financières, ainsi que l'a détaillé un article du Comité international pour les libertés démocratiques en Corée du Sud. A l'occasion du deuxième anniversaire de la tragédie, deux projections exceptionnelles du film ont cependant lieu à Paris, les 15 et 16 avril 2016 : des projections-débats exceptionnelles en France, auxquelles il faut assister pour comprendre et montrer que la liberté doit l'emporter sur les manoeuvres et les intimidations d'un pouvoir autoritaire.

"La vérité ne doit pas couler avec le Sewol" : projections exceptionnelles à Paris du film que les autorités sud-coréennes veulent censurer

Première projection-débat : vendredi 15 avril 2016 (18h-21h), EHESS (105 boulevard Raspail, 75006 Paris), amphithéâtre François Furet

Entrée libre dans la limite des 300 places disponibles.

17.00 : accueil des intervenants par le collectif organisateur.
18.00 : projection documentaire en VOST français (accueil du public, présentation & projection).
19.30 : débat à l'issue de la projection (fin à 21.00).

 

Deuxième projection-débat : samedi 16 avril 2016 (19h-22h), Inalco - Langues' O (65 rue des Grands Moulins, 75013 Paris), grand amphithéâtre

Entrée libre dans la limite des 400 places disponibles.

18.00 : accueil des intervenants par le collectif organisateur.
19.00 : projection documentaire en VOST français (accueil du public, présentation & projection).
20.30 : débat à l'issue de la projection (fin à 22.00)

Plus d'informations sur les deux événements sur Facebook :

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23 mars 2016 3 23 /03 /mars /2016 18:26

En août 2015, dix étudiants en coréen de l'Institut national des langues et civilisations orientales (INALCO) ont effectué un séjour d'études d'une quarantaine de jours à l'Université Kim Il-sung, la plus prestigieuse université de la République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord). L'Association d'amitié franco-coréenne (AAFC) est revenue sur cet échange, mis en place par le Professeur Patrick Maurus de l'INALCO, lors d'une conférence qui s'est tenue à Paris, le 21 mars 2016, avec cinq des étudiants français ayant participé à ce programme.

Etudier en Corée du Nord : le témoignage d'étudiants français de l'INALCO

Etudier le coréen se résume bien trop souvent, dans les pays occidentaux, à ne connaître que la partie Sud de la péninsule coréenne - tant il est vrai que les ambassades sud-coréennes dans le monde s'emploient à ce que la Corée soit abordée de leur seul point de vue. Cette hémiplégie n'est pas propre aux études universitaires, les années croisées France-Corée, aujourd'hui comme il y a dix ans, ayant par exemple soigneusement évité le moindre contact avec toute institution du Nord.

Tel n'est cependant pas le cas à l'INALCO où le Professeur Patrick Maurus, jeune retraité, s'est employé à nouer des échanges avec ses homologues non seulement en RPD de Corée, mais aussi dans la province coréenne autonome de Yanbian, dans le Nord-Est de la Chine, ayant par ailleurs invité comme conférenciers des membres de l'AAFC pour évoquer des questions propres au Nord de la péninsule mais aussi, plus largement, la diplomatie des deux Etats coréens.

Dans ce contexte, la présentation le 21 mars 2016 à l'initiative de l'AAFC, par cinq des dix étudiants en coréen de l'INALCO, de leur séjour d'études à l'Université Kim Il-sung de Pyongyang a permis de revenir sur un échange universitaire qui constituait une première pour l'INALCO - et qui devrait se prolonger par d'autres séjours linguistiques en préparation dans le cadre de la revue Tangun.

Etudier en Corée du Nord : le témoignage d'étudiants français de l'INALCO
Etudier en Corée du Nord : le témoignage d'étudiants français de l'INALCO

Lors de leur séjour en RPDC, les étudiants français de l'INALCO étaient, à cette date, les seuls Occidentaux dans le dortoir réservé aux étudiants étrangers - où dominaient les Chinois, à côté de Russes et de Laotiens.

La journée alternait entre des cours le matin et des visites l'après-midi, avec leurs accompagnateurs coréens, parfaitement francophones, qui se sont adaptés à leurs souhaits et leur ont permis de visiter d'autres villes que Pyongyang, ainsi que de répondre aux demandes spécifiques des étudiants français au regard, notamment, de leurs thèmes de spécialisation. En particulier, les échanges ont été très fructueux dans le domaine du bouddhisme (vu en RPDC comme partie intégrante de la culture nationale), avec des moines qui n'avaient rien des figurants que se plaisent à camper des journalistes en manque de sensations. Les étudiants ont pu parcourir toutes les stations de métro - démentant là encore les rumeurs selon lesquelles seules deux stations seraient ouvertes au public - en constatant l'extraordinaire similitude des comportements et des habitudes culturelles entre le Nord et le Sud de la péninsule, exception faite des nuances linguistiques sur lesquelles les ont repris leurs interlocuteurs. Le coréen standard de Pyongyang n'est pas celui de Séoul.

Les cours, adaptés aux différents niveaux de maîtrise de la langue coréenne par les étudiants, étaient adaptables - à l'image du programme : le lever à 6h30 était suivi d'une séance de sport... auxquels les Français ont été les seuls à participer, le premier jour, pendant que leurs camarades étrangers continuaient de dormir.

Les témoignages apportés ont aussi été riches d'enseignements sur les conditions de vie quotidiennes que ne peuvent pas appréhender les touristes, logés dans des hôtels de standing élevé. On s'habitue aux douches froides et aux différences de taux de change pratiqués, notamment, avec les étrangers. Les conditions matérielles ne sont évidemment pas celles de la Suisse ou du Canada.

Les échanges ont aussi été l'occasion de mieux comprendre le point de vue du Nord, notamment sur le Sud vu de manière positive comme la moitié d'un pays partageant fondamentalement une histoire, une langue et une civilisation communes.

Au regard de l'enthousiasme communicatif des étudiants français de l'INALCO qui ont été en échange à Pyongyang on découvre tout l'intérêt de sortir des clichés et du prêt à penser sur la Corée du Nord, en favorisant les échanges et le dialogue interculturel. C'est ce que s'efforce aussi de faire l'AAFC, à son niveau et avec les moyens dont elle dispose.

Photos : AAFC.

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27 janvier 2016 3 27 /01 /janvier /2016 19:52

L'une des plus grandes agences de presse au monde, avec 200 bureaux dans 150 pays, l'Agence France Presse (AFP) va ouvrir un bureau à Pyongyang, en République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord), au premier semestre de cette année. Cette décision résulte d'un accord annoncé par l'AFP le mardi 26 janvier 2016, conclu à Paris entre Emmanuel Hoog, PDG de l'AFP, et Rim Ho-ryong, vice-président de l'Agence centrale coréenne de presse (Korean Central News Agency, KCNA), à l'occasion d'un déplacement en France de la délégation de KCNA.

Rim Ho-ryong et Emmanuel Hoog

Rim Ho-ryong et Emmanuel Hoog

Après l'agence américaine Associated Press (AP), l'AFP est la deuxième grande agence de presse occidentale à ouvrir un bureau permanent à Pyongyang, ce qui permettra à l'AFP de renforcer son réseau dans un pays souvent au coeur de l'actualité. Selon Emmanuel Hoog,

L'implantation prochaine d'un bureau à Pyongyang participe au renforcement du réseau international de l'agence. L'AFP a vocation à être présente partout dans le monde afin d'assurer sa mission d'information de manière la plus complète possible, notamment par l'image.

L'AFP est particulièrement désireuse de disposer directement d'images de la RPD de Corée. Son bureau à Pyongyang comprendra en permanence un photographe et un vidéaste nord-coréens, sous la supervision de la direction régionale de l’AFP en Asie.

Aux termes de l’accord, les autres journalistes de l’AFP disposeront de facilités d’accès et de visa pour venir en RPD de Corée - tous les mois pendant 10 jours, au sein d'équipes multimédia (texte, photo, vidéo). Leurs photos et vidéos seront montées au bureau de l'AFP à Pyongyang.

Philippe Massonnet, directeur du bureau de l'AFP en Asie, a observé qu'il n'y aura pas de contrôle par les autorités nord-coréennes des images tournées dans leur pays.

Outre AP, les agences japonaise Kyodo News et chinoise Chine Nouvelle (Xinhua) disposent déjà également d'un bureau à Pyongyang.

Sources :

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16 décembre 2015 3 16 /12 /décembre /2015 21:50

Le 5 octobre 2015, Bernard Ferrand, professeur honoraire de l'Université d'Evry, et par ailleurs vice-président de l'Association d'amitié franco-coréenne (AAFC) chargé des relations avec les organisations politiques françaises, a écrit en son nom propre à Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères et du Développement international, sur l'absence de relations diplomatiques complètes entre la France et la République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord), en observant que cette position n'était pas conforme à la tradition diplomatique française de reconnaissance des Etats et non des régimes, et préjudiciable à nos intérêts dans cette partie du monde. Il a ajouté que l'année croisée France-Corée (du Sud) offrait un cadre favorable au franchissement d'une nouvelle étape dans les relations diplomatiques entre Paris et Pyongyang. Chargé par Laurent Fabius de lui répondre, Emmanuel Lenain, directeur d'Asie et d'Océanie du ministère des Affaires étrangères et du Développement international (MAE), a très classiquement rappelé les conditions mises par la diplomatie française à l'établissement de relations diplomatiques complètes (les relations intercoréennes, la question nucléaire et les droits de l'homme), dans un courrier en date du 10 novembre 2015, tout en prenant par ailleurs acte que la RPDC n'avait pas procédé à un "essai balistique" en octobre (NDLR : contrairement aux prédictions, une nouvelle fois démenties, des conservateurs sud-coréens). Il mentionne seulement brièvement les relations Nord-Sud et insiste sur les questions internationales, notamment les programmes nucléaire et balistique qui apparaissent ainsi comme la préoccupation majeure des autorités françaises. Par ailleurs, il est regrettable que son courrier n'ait pas apporté de réponses quant aux nouvelles actions bilatérales de coopération suggérées par Bernard Ferrand. Nous reproduisons ci-après les courriers de Bernard Ferrand à Laurent Fabius, et la réponse d'Emmanuel Lenain à Bernard Ferrand.

Courrier de Bernard Ferrand, vice-président de l'AAFC, ancien conseiller régional, ancien membre du Conseil économique et social, 
à Laurent Fabius, envoyé de Rodez le 5 octobre 2015

Monsieur le Ministre, Cher Laurent,

Permets-moi de t'écrire à propos d'un sujet sur lequel j'ai quelque expérience personnelle (vice-président de l'Association d'amitié franco-coréenne), et avec le désintéressement du citoyen qui n'a plus de prétention politique ou universitaire : l'absence de relations diplomatiques complètes entre la France et la République populaire démocratique de Corée (Corée du Nord).

Je ne te ferai pas le sempiternel exposé des conditions mises par la France à l'établissement de telles relations - la question des droits de l'homme, le nucléaire nord-coréen et les relations Nord-Sud - car tes collaborateurs le feront avec plus de brio que je ne saurais jamais le faire.

En revanche, ce que m'ont appris mes échanges avec des Coréens, du Nord et du Sud, c'est que cette exception française (dans l'Union européenne, seule l'Estonie n'a pas de relations diplomatiques complètes avec Pyongyang) ne favorise pas nos intérêts nationaux, qu'il s'agisse d'échanges commerciaux ou culturels, ou de la capacité de la France à peser sur la résolution de la question coréenne dans les enceintes internationales.

Alors que notre pays, par ton expérience, a joué tout son rôle pour parvenir à un accord exigeant avec l'Iran sur la question nucléaire, je pense que l'établissement aujourd'hui de relations diplomatiques complètes entre Paris et Pyongyang nous permettrait de revenir dans le jeu diplomatique dans cette partie du monde.

Le moment est opportun : l'année croisée France-Corée permettrait à une initiative française en ce sens de ne pas compromettre nos relations avec Séoul, tandis que le retour au dialogue dans la péninsule coréenne (des réunions de familles coréennes séparées auront lieu à la fin du mois d'octobre) ouvre une phase de détente, certes toujours fragile, dans laquelle une telle décision de la France apparaîtrait comme un soutien au dialogue et à l'ouverture. Pour bien montrer qu'il s'agit d'une question qui doit dépasser les clivages partisans en Corée du Sud, au-delà du chantage des conservateurs sud-coréens qui ont gardé une mentalité de guerre froide, je pense d'ailleurs que profiter d'une des multiples manifestations de l'année croisée France-Corée permettrait de rebondir sur les propositions constantes de l'opposition démocrate sud-coréenne en faveur de la reprise du dialogue avec Pyongyang. A sa façon l'Allemagne qui sait ce que sont les processus de réunification - les festivités du 25ème anniversaire de la réunification en présence notamment du ministre sud-coréen de la réunification en témoignent - devrait inspirer notre propre attitude.

Il serait donc possible d'annoncer dans le cadre des manifestations de l'année croisée France-Corée qu'il a été décidé de mettre fin à l'exception française du non-établissement de relations diplomatiques complètes entre Paris et Pyongyang, conformément à la tradition diplomatique française de reconnaissance des Etats et non des régimes, pour favoriser le dialogue, la paix et les droits de l'homme en Corée du Nord.

Depuis l'ouverture d'un bureau français de coopération à Pyongyang (en septembre 2011), suite à l'action de Jack Lang, les possibles contreparties nord-coréennes ne manquent pas : soutien à l'apprentissage du français en Corée du Nord, soutien nord-coréen à notre position en faveur de la lutte contre le changement climatique, ratification de la convention des Nations Unies sur les droits des personnes handicapées (une délégation d'handicapés nord-coréens a visité la France en février 2015), engagement plus largement d'un dialogue sur les droits de l'homme comme l'ont proposé les diplomates nord-coréens en France à tes services, possibilité de retenir une offre française dans un grand projet de construction en Corée du Nord - notre pays formant des grands architectes nord-coréens depuis 2002 - ou de remise en état des réseaux du pays (eau, gaz, électricité, ou réseau ferroviaire)...

Cette démarche, bien que connue de mon association, est toute personnelle.

J'espère qu'elle pourra être prise en considération, ce qui aidera notre pays dans son ambition à faire évoluer les droits de l'Homme en Corée du Nord, Etat qui, à cet égard, comme en matière économique, a un grand besoin d'assistance.

Je te prie de croire, Monsieur le Ministre, Cher Laurent, en ma très haute considération et mon indéfectible amitié.

Réponse d'Emmanuel Lenain, directeur d'Asie et d'Océanie,
en date du 10 novembre 2015

Monsieur le Vice-Président,

Le Ministre vous remercie de votre courrier en date du 5 octobre et m'a chargé de vous répondre.

Ainsi que vous le rappelez, la France n'entretient pas de relations diplomatiques avec la Corée du Nord. Toute évolution de nos relations est soumise à des progrès de la part de la Corée du Nord sur les dossiers nucléaire et balistique, la situation des droits de l'homme et l'état des relations intercoréennes.

Nous avons pris note du fait que la Corée du Nord n'avait pas procédé à un essai balistique lors des cérémonies du 70e anniversaire du parti des travailleurs de Corée. La Corée du Nord a toutefois procédé dans le passé récent à trois essais nucléaires et à de nombreux tirs balistiques, en violation de ses obligations internationales. Elle a été condamnée à ce titre par la communauté internationale (résolutions 1718, 1874, 2087 et 2094 du Conseil de sécurité des Nations Unies) et est à cet égard soumise aux sanctions afférentes des Nations Unies ainsi qu'à celles prises de manière unilatérale (Etats-Unis, Union Européenne et Japon notamment).

Une reprise du dialogue avec la communauté internationale ou dans le cadre des Pourparlers à six impliquerait un geste concret et sincère de la part de la Corée du Nord en vue de son désarmement nucléaire complet, vérifiable et irréversible ainsi que l'abandon de son programme balistique.

En outre, les derniers rapports des Nations Unies sur la situation des droits de l'Homme, sujet qui comme vous le soulignez nous est cher, ne font état d'aucune amélioration tangible dans ce pays.

La France entend toutefois poursuivre son dialogue avec les autorités et ses actions de coopération en faveur du peuple nord-coréen. Elle a ainsi, comme vous le mentionnez, ouvert un Bureau de coopération à Pyongyang en octobre 2011 afin d'améliorer, par un soutien humanitaire, les conditions de vie de la population nord-coréenne, mais aussi pour mener avec elle des projets de coopération linguistique, culturelle et universitaire.

Je vous prie d'agréer, Monsieur le Vice-Président, mes salutations distinguées.

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5 décembre 2015 6 05 /12 /décembre /2015 22:07

Du 16 octobre 2015 au 7 février 2016, le Musée Cernuschi organise une rétrospective exceptionnelle des artistes coréens en France, intitulée "Séoul - Paris - Séoul. Artistes coréens en France - figurations coréennes", qui montre le rôle constant joué par Paris dans la formation et l'expression d'artistes coréens, depuis l'entre-deux-guerres, jusqu'à des oeuvres parmi les plus récentes exceptionnellement mises en valeur.

Le tableau "Aube" de Bang Hae-ja, artiste abstraite coréenne vivant en France depuis 1961, illustre l'exposition du Musée Cernuschi

Le tableau "Aube" de Bang Hae-ja, artiste abstraite coréenne vivant en France depuis 1961, illustre l'exposition du Musée Cernuschi

Témoigner de la place de la scène parisienne dans la création artistique coréenne contemporaine est un défi qu'ont su relever avec brio les organisateurs des expositions du Musée Cernuschi et de la mairie du 8e arrondissement, en réunissant un vaste échantillon d'oeuvres conservées en France. Commissaire de l'exposition du Musée des Arts de l'Asie de la Ville de Paris, Mael Bellec, conservateur du Patrimoine davantage spécialiste de la Chine, a réalisé un travail de recherche et d'analyse considérable dont, plus que l'exposition elle-même, rend compte l'excellent catalogue de l'exposition, qui comble utilement une lacune dans les relations franco-coréennes. En effet, Paris a été de longue date une destination privilégiée des artistes coréens, mais sans que l'on dispose d'une vue d'ensemble présentant également les figures majeures de la scène artistique coréenne à Paris. Avec la levée en 1989 des autorisations préalables imposées jusqu'alors aux Sud-Coréens pour voyager, la capitale française accueille par ailleurs un nombre important d'étudiants sud-coréens dans les disciplines artistiques et littéraires, et tout d'abord en beaux-arts. Tout juste pourrait-on regretter une translittération aléatoire, et parfois clairement erronée, des noms des artistes coréens en France - même si un index final avec les noms en écriture coréenne permet de combler en partie cette lacune. Par ailleurs, si la scène artistique coréenne à Paris a été essentiellement progressiste, il n'eût pas été inutile de faire aussi ressortir les influences du réalisme américain, mises en avant dans la tradition figurative des artistes officiels encouragés par les régimes conservateurs autoritaires sud-coréens.

Bien que d'abord dédié aux arts chinois (auxquels sont intimement liés les arts coréens traditionnels), le Musée Cernuschi a également acquis des oeuvres d'artistes contemporains coréens, japonais et vietnamiens. Le Musée Cernuschi a en outre occupé une place privilégiée dans les échanges culturels franco-coréens : en 1964, avec le soutien de critiques d'art et d'artistes de l'Ecole de Paris (dont Pierre Soulages et Hans Hartung), Lee Ungno (1904-1989) a créé l'Académie de peinture orientale de Paris. C'est avec le soutien du directeur du Musée Cernuschi Vadime Elisseeff que Lee Ungno a donné des cours de l'Académie au Musée Cernuschi, de 1971 jusqu'à sa mort en 1989. Cette tradition d'enseignement dans les murs mêmes du musée a été reprise par l'épouse de Lee Ungno, l'artiste Park In-kyung (née en 1926), et leur fils Lee Young-sé (né en 1956), tandis que Lee Ungno et Park In-kyung ont procédé à des donations d'oeuvres, et été exposés au Musée en 1971 et 1989. Par ailleurs, une collaboration entre le Musée Lee Ungno de Daejeon et le Musée Cernuschi a permis de restaurer les oeuvres de l'artiste coréen présentées dans l'exposition.

L'exposition du Musée Cernuschi est construite suivant un plan essentiellement chronologique, qui fait à la fois ressortir les influences traditionnelles est-asiatiques et les tendances occidentales des artistes coréens ayant vécu à Paris. Elle s'ouvre par une peinture de Bae Un-song (1900-1978), Une grande famille, réalisée dans les années 1930 : un des premiers artistes coréens exposé en Europe (à Paris et en Allemagne), il s'est installé à Paris entre 1937 et 1940, avant d'enseigner dans le Sud de la Corée, puis au Nord, où il a été l'un des peintres les plus renommés de la République populaire démocratique de Corée. L'oeuvre de Bae Un-song exposée au Musée Cernuschi est caractéristique du dialogue entre la peinture asiatique traditionnelle (qui, à partir de l'entre-deux-guerres et de la découverte des arts occidentaux à l'époque de la colonisation japonaise de la Corée, est désormais appelée en coréen tongyanghwa, ou peinture orientale) et la peinture occidentale (soyanghwa). Si la thématique (la famille, bourgeoise, en costume traditionnel) et un certain hiératisme des figures sont coréens, le choix de la peinture à l'huile (et non à l'encre de Chine) et le style réaliste traduisent les influences occidentales. 

"Une grande famille" (1930-1935), de Bae Un-song (Pai Unsung)

"Une grande famille" (1930-1935), de Bae Un-song (Pai Unsung)

Après la génération de l'entre-deux-guerres, d'autres artistes coréens viennent vivre et travailler, et parfois s'établir, en France, dans les années 1950 et 1960, opérant des choix artistiques, personnels (ils abandonnent parfois des situations sociales plutôt confortables) et parfois politiques - Lee Ungno a été une des victimes, multiples, de la répression par la junte militaire sud-coréenne, ayant été accusé injustement d'espionnage au profit de la Corée du Nord en 1967, emprisonné pendant deux ans (1967-1969) et interdit de séjour en Corée du Sud (à partir de 1977), ce qui l'a amené à opter pour la nationalité française en 1983, n'étant réhabilité par les autorités sud-coréennes qu'à la veille de sa mort, en 1989. Une deuxième figure majeure de cette génération, le peintre abstrait Han Mook (né en 1914) a développé une oeuvre marquée par les premiers pas de l'homme sur la Lune, et dont se dégage une puissante dimension cosmique. Les générations ultérieures (représentées par Yun Hyong-keun, Kim Chang-yeul, Park Seo-bo, Chung Sang-hwa, Lee Ufan, Kim Guiline, Bang Hae-ja...), ayant grandi dans une Corée libérée du joug de la colonisation japonaise mais marquée par les épreuves de la guerre de la Corée (1950-1953), de la division nationale et du régime autoritaire de la Corée du Sud (jusqu'en 1993), ont été formés ou exposés à Paris : ils s'inscrivent plus clairement encore dans un réseau d'échanges artistiques internationaux, épousant les tendances de l'art contemporain.

L'exposition du Musée Cernuschi - et son catalogue - abordent enfin la délicate question d'une identité coréenne, dans un examen subtil du choix des matériaux, des thèmes et des formes, traduisant une sensibilité spécifiquement coréenne (et notamment les permanences calligraphiques de la peinture coréenne) dans son rapport au monde - non seulement comme cosmogonie, mais aussi comme scène artistique dont Paris est l'un des lieux, par-delà les cheminements individuels et la formation d'une communauté artistique coréenne, dont l'Académie de peinture orientale de Paris a été l'un des creusets.
 

Lee Bae, sans titre (2015). Médium acrylique et charbon sur toile. Collection particulière, Paris.

Lee Bae, sans titre (2015). Médium acrylique et charbon sur toile. Collection particulière, Paris.

Sources principales : catalogue de l'exposition, et présentation de l'exposition au Musée Cernuschi

Lire aussi, sur le blog du comité régional Bourgogne de l'AAFC :

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4 décembre 2015 5 04 /12 /décembre /2015 22:33

Agé de 57 ans, Jean-François Fitou succède à Emmanuel Rousseau comme directeur du bureau français de coopération en République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord). En l'absence de relations diplomatiques complètes entre la France et la RPD de Corée - ce que regrette par ailleurs l'Association d'amitié franco-coréenne (AAFC), cette situation n'étant pas favorable aux intérêts de la France et contraire à la tradition diplomatique français de reconnaissance des Etats et non des régimes - le directeur du bureau français de coopération à Pyongyang est le plus haut représentant de la République française en RPD de Corée. L'AAFC souhaite plein succès à Jean-François Fitou dans l'exercice de ses fonctions.

Jean-François Fitou nouveau directeur du bureau français de coopération à Pyongyang

Si Jean-François Fitou est souvent désigné comme l'ancien mari de la ministre de la Culture et de la Communication Fleur Pellerin, par ailleurs d'origine coréenne, le co-auteur de Saint-Simon ou le système de la Cour avec Emmanuel Le Roy Ladurie (en 1997) est d'abord un fonctionnaire de la République, brièvement passé par les cabinets ministériels - en 2002-2003, il a été directeur adjoint de cabinet de Noëlle Lenoir, ministre déléguée aux Affaires européennes.

Diplômé de l'Institut d'études politiques (IEP) de Toulouse, Jean-François Fitou est agrégé d'histoire. Ancien élève de l'ENA, il a été sous-préfet de Langon, avant d'exercer de premières fonctions au ministère des Affaires étrangères en tant que conseiller en Grande-Bretagne, à partir de 1998.

A sa sortie du cabinet de Noëlle Lenoir en 2003, il est nommé délégué aux affaires européennes et internationales au ministère des Affaires sociales. Il revient au Quai d'Orsay en 2005 en tant que chef du service des moyens et du réseau à la direction générale de la coopération internationale et du développement

Il se spécialise alors sur le monde musulman, devenant premier conseiller de l'Ambassade de France en Afghanistan (de 2007 à 2009) puis ambassadeur au Kosovo (de 2009 à 2012).  

Si ses fonctions à Pyongyang seront les premières dans cette partie du monde, il a déjà l'expérience des régions marquées par les tensions et les crises internationales.

Principale source :

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30 novembre 2015 1 30 /11 /novembre /2015 00:12

Après les attentats terroristes qui ont frappé Paris le 13 novembre 2015, l'Association d'amitié franco-coréenne (AAFC) a reçu des messages de solidarité du monde entier. Si nous ne pouvons ici tous les citer, nous tenons à remercier toutes celles et tous ceux qui ont nous exprimé leur compassion. Nos pensées vont tout particulièrement à nos homologues de l'Association d'amitié Corée-France (AACF) de la République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord) : alors que l'AAFC était aux côtés du peuple coréen - de tout le peuple coréen - dans les tragédies qu'ont été au printemps 2014 le naufrage du "Sewol", au Sud, et l'effondrement d'un immeuble dans le quartier de Pyongchon à Pyongyang (au Nord), en adressant des messages de condoléances, nous sommes extrêmement touchés et émus en ces moments particulièrement douloureux. Nous reproduisons ci-après le message en français adressé le 19 novembre 2015 à Guy Dupré, président de l'AAFC, par son homologue de l'AACF, M. Kim Jin-bom.

A M. Guy Dupré,

Président de l’Association d’Amitié Franco-Coréenne


Cher M. le Président,

Nous avons été informés, il y a quelques jours, de l'attentat terroriste qui s'est produit en France et a fait de nombreuses victimes et nous exprimons toutes nos condoléances.

Veillez transmettre tous nos mots de sympathie aux familles des victimes, en mon nom et en celui des membres de notre Association.


Bien à vous,

Kim Jin Bom

Président de l'Association d'amitié Corée-France

Association d’Amitié Corée-France

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17 novembre 2015 2 17 /11 /novembre /2015 22:50

Après les attentats terroristes qui ont fait au moins 129 victimes à Paris le 13 novembre 2015, les autorités des deux Etats coréens ont présenté leurs condoléances à leurs homologues français - réitérant les unes et les autres leur engagement constant dans la lutte contre le terrorisme - qui avait déjà été réaffirmé au lendemain des attentats contre Charlie Hebdo, en janvier, ainsi qu'après le 11 septembre 2001.  

La République de Corée (Corée du Sud) a réagi le 14 novembre, dans un message de la chef d'Etat Mme Park Geun-hye publié sur le site Internet de la présidence, avant que cette dernière réaffirme son soutien à la lutte antiterroriste au plan international lors du sommet du G20 à Antalya, en Turquie, le 15 novembre :

Moi et mon peuple exprimons nos profondes condoléances (...) Nous souhaitons manifester notre grande solidarité à la France et au peuple français et espérons que la France surmontera rapidement le choc et la douleur provoqués par ces attentats sous le leadership de M. le Président (François Hollande) (...) Le gouvernement sud-coréen soutiendra les efforts antiterroristes de la France et coopérera activement avec la communauté internationale pour endiguer le terrorisme.

Selon l'agence nord-coréenne KCNA, dans une dépêche publiée le 17 novembre, S.E. M. Ri Su Yong, ministre des Affaires étrangères de la République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord) a présenté ses condoléances à son homologue français Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères et du développement international, le 15 novembre, en soulignant le lourd bilan des attaques terroristes perpétrées sur le sol français. Selon l'agence de presse KCNA,

Traduisant sa position de principe contre toutes les formes de terrorisme, il a exprimé son espoir sincère que le peuple français soigne les séquelles de cette tragédie qui fend le cœur et recouvre la paix et la stabilité dès que possible.

Sources :

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7 novembre 2015 6 07 /11 /novembre /2015 23:06

Alors que François Hollande a visité la République de Corée (Corée du Sud) en vantant l'engagement de Séoul dans la lutte contre le changement climatique à l'approche de la conférence Paris Climat 2015 (COP21), l'écart est réel entre le discours des autorités sud-coréennes et leur engagement réel. "Des objectifs en trompe-l'oeil" pour Lina Sankari dans L'Humanité, "un double langage" pour Simon Roger et Philippe Mesmer du Monde : si la Corée du Sud joue effectivement un rôle d'intermédiaire entre les pays industrialisés et les pays en développement dans les négociations internationales sur le climat (jusqu'à abriter le Fonds vert qui draine les flux financiers Nord-Sud dans la lutte contre le changement climatique), et si l'économiste sud-coréen Lee Hoesung a effectivement été élu le 6 octobre 2015 président du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), en réalité la République de Corée - sous la pression des industriels - tente vaille que vaille de limiter sa contribution à la lutte contre le changement climatique, alors même que son niveau de développement est désormais comparable à celui des pays industrialisés d'Europe occidentale.  

La centrale nucléaire sud-coréenne de Shin Kori

La centrale nucléaire sud-coréenne de Shin Kori

Alors qu'un des objectifs de la "COP21", le 2 décembre 2015, est de parvenir à un accord pour limiter le réchauffement climatique à 2°C, la République de Corée peut difficilement apparaître comme un bon élève, prenant des engagements à la hauteur du haut niveau de développement industriel qu'elle a atteint : elle est le onzième consommateur mondial d’énergie, le septième émetteur de gaz carbonique et le quatrième importateur mondial de charbon (après la Chine, l’Inde et le Japon). Pis, après avoir été un des pays les plus engagés dans la production d'életricité nucléaire, elle fait désormais à nouveau le choix du charbon, très polluant : la consommation de charbon a augmenté de 54 % entre 2005 et 2014.

Face à ces données de départ peu flatteuses, quels efforts sont promis ? Sous la pression notamment des Etats-Unis, la présidente sud-coréenne Park Geun-hye a annoncé, en juin 2015, qu'elle entendait réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 37 % d’ici à 2030 en activités constantes. Mais un tiers de cet objectif serait atteint par l'achat de permis d'émission, et cela n'effacera pas la hausse massive enregistrée depuis 1990 (même si cette date doit être à relativiser pour le cas sud-coréen, puisque le pays enregistrait alors encore une très forte croissance) : selon Climate Action Tracker (CAT), la hausse des émissions de gaz à effet de serre entre 1990 et 2030 serait de 81 % pour la Corée du Sud, selon les engagements pris en juin 2015.

En d'autres termes, face notamment au poids du lobby industriel des conglomérats (les chaebols) très influent sur les décisions politiques prises par la droite sud-coréenne au pouvoir à Séoul, la Corée du Sud n'est pas prête à tourner le dos à un modèle de développement industriel et de consommation non respectueux de l'environnement. Mais que pouvait-on espérer d'autre d'une administration conservatrice qui, pendant le mandat du Président Lee Myung-bak (2008-2013), a causé des dommages majeurs sur l'environnement  par le projet d'aménagement des quatre fleuves, et qui détruit aujourd'hui l'environnement exceptionnel de l'île de Jeju en y construisant une base militaire à marche forcée ?

Sources :

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3 novembre 2015 2 03 /11 /novembre /2015 22:35

Du 30 octobre au 2 novembre 2015, une délégation de l'Association coréenne des musées de la République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord) a visité Paris, à l'invitation de l'Association d'amitié franco-coréenne (AAFC). Benoît Quennedey, vice-président de l'AAFC chargé des actions de coopération, a accompagné la délégation conduite par M. Jon Hyong-jong, curateur de l'Exposition d'amitié internationale, située dans les monts Myohyang. D'autres membres du bureau de l'AAFC - Bernard Chatreau, Maurice Cukierman et Patrick Kuentzmann, secrétaire général de l'AAFC - ont également rencontré la délégation, notamment lors d'un déjeuner offert par l'AAFC à la délégation le 2 novembre et auquel a participé M. Ri Ho-yong, conseiller à la délégation générale de la RPDC en France, en ayant le plaisir de retrouver le chef de la délégation coréenne qui avait été précédemment en poste à Paris comme diplomate. L'AAFC se félicite du succès de cette visite dédiée à la conservation préventive, riche de promesses de coopérations franco-coréennes ultérieures dans ce domaine.

Une délégation de l'Association coréenne des Musées en visite en France à l'invitation de l'AAFC

Lors de leur visite, dont le programme avait été organisé par l'AAFC, la délégation de l'Association coréenne des musées a visité différents musées (le Louvre, le Musée d'Orsay, le Musée Guimet et le Musée du Quai Branly) et d'autres institutions françaises pour répondre à une question centrale, objet de son déplacement en France : comment assurer la conservation préventive des oeuvres, c'est-à-dire prévenir leur dégradation au regard de leur environnement physique ? Des questions telles que l'incidence de la chaleur, de la lumière et de l'humidité, en tenant compte des caractéristiques propres aux différents matériaux constitutifs des objets d'art, ont dominé les très riches échanges avec les intervenants sollicités par l'AAFC - notamment Lorenza, diplômée en conservation préventive.

Si la conservation préventive est désormais une discipline enseignée comme telle à part entière dans les universités françaises (en particulier la Sorbonne, pendant un cursus d'un an réservé aux professionnels : conservateurs, architectes, muséologues...), la RPD de Corée dispose toutefois déjà d'une expérience spécialisée pour certains types d'oeuvres - par exemple pour les fresques murales des tombes du Koguryo, classées au Patrimoine mondial de l'Humanité par l'UNESCO. Mais la RPD de Corée a besoin d'autres coopérations internationales ainsi que de formations pour améliorer ses règles en la matière et définir une vraie politique de conservation préventive : la visite a ainsi été l'occasion d'évoquer, en lien avec l'AAFC, les possibles échanges avec la France concernant l'accueil d'experts en Corée ou l'envoi d'étudiants coréens en France.

L'AAFC a aussi remis de la documentation spécialisée en français dans le domaine, notamment, de la conservation préventive, convaincue qu'il s'agit d'un secteur où la France et la RPD de Corée ont tout à gagner de l'établissement d'une coopération culturelle et scientifique.

Une délégation de l'Association coréenne des Musées en visite en France à l'invitation de l'AAFC
Une délégation de l'Association coréenne des Musées en visite en France à l'invitation de l'AAFC
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