Le 27 avril 2011, une série d'élections partielles se sont tenues en République de Corée (du Sud). La coalition d'opposition conduite par le Parti démocrate (centriste) a remporté une nette victoire sur le Grand parti national (GPN, conservateur, au pouvoir) du président Lee Myung-bak, à l'issue de scrutins marqués par une participation plus élevée que d'ordinaire lors d'élections partielles. Ces élections étaient considérées comme un test avant l'élection présidentielle de décembre 2012 et les élections législatives du printemps 2013.
Pour le Grand parti national (GPN, conservateur) du président sud-coréen Lee Myung-bak, les élections se suivent et se ressemblent : lors des partielles organisées le 27 avril 2011 ayant appelé aux urnes 3,2 millions d'électeurs, la majorité de ses candidats ont à nouveau été défaits, après le revers déjà subi lors des élections locales du printemps 2010.
A Bundang, le président du Parti démocrate (PD), M. Sohn Hak-kyu, a été élu député face à un ancien président du GPN. La candidature de M. Sohn, qui avait quitté le GPN avant les élections présidentielles de 2007 en désaccord sur la politique nord-coréenne de son ancien parti, est relancée dans la course à la présidentielle sud-coréenne de 2012, notamment face à Rhyu Si-min, ancien ministre du Président démocrate Roh Moo-hyun, et fondateur du Parti pour la participation du peuple (PPP) après avoir quitté le PD. Le candidat du PPP, Lee Bong-soo, a d'ailleurs été battu de justesse par Kim Tae-ho (GPN, ancien candidat au poste de Premier ministre non investi suite à des problèmes de corruption), dans la législative partielle qui se tenait à Gimhae.
Dans la province de Kangwon, Choi Moon-soon (PD) a été élu gouverneur. Il succède à Lee Kwang-jae (PD), devenu inéligible en janvier dernier suite à une condamnation pour corruption. Enfin, dans la législative partielle de Suncheon (province du Jeolla du Sud, traditionnel bastion du PD), la victoire est revenue au candidat du Parti démocratique du travail (gauche), qui avait le soutien du PD.
Ces élections étaient considérées comme un test avant l'élection présidentielle de décembre 2012 et les élections législatives du printemps 2012. Malgré ses défaites électorales successives, le GPN reste confiant pour la prochaine élection présidentielle, à laquelle le président sortant Lee Myung-bak ne peut pas se représenter. Un des meilleurs espoirs du GPN, Mme Park Geun-hye, caracole en tête des sondages. Défaite de peu lors de la primaire interne au GPN face au futur président Lee en 2007, Mme Park Geun-hye avait ensuite investi ses propres candidats aux élections législatives avant de se positionner en opposante interne à Lee Myung-bak au sein du GPN. Elle est la fille du général président Park Chung-hee, un des principaux auteurs du coup d'Etat de 1961 ayant mis fin à l'expérience démocratique sud-coréenne de 1960-1961, et dirigeant du régime le plus autoritaire et répressif qu'ait connu la Corée du Sud, avant d'être assassiné en 1979 par le chef de ses propres services de renseignement.
Sources : AAFC, Yonhap.
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