Selon les statistiques communiquées le 21 février 2008 par l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) pour l'année 2007, la Corée du Sud a détrôné la France au rang de quatrième puissance mondiale pour le nombre de brevets déposés. La progression continue de la Corée du Sud traduit le dynamisme de la dixième économie mondiale.
Mauvaise nouvelle pour la France, bonne nouvelle pour la Corée du Sud : les statistiques de l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) pour l'année 2007 font apparaître une interversion de leurs places en haut du classement international pour le nombre de brevets déposés.
La Corée du Sud a détrôné la France au rang de n° 4 mondial : avec 7.061 brevets l'an passé (soit 4,5 % des 156.100 brevets déposés dans le monde en 2007), la Corée du Sud a dépassé la France (6.370 brevets, soit 4,1 % du total mondial). La tête du classement reste inchangée : les Etats-Unis (52.280 brevets, soit 33,5 % du total mondial) devancent toujours le Japon (27.731 brevets, 17,8 %) et l'Allemagne (18.134 brevets, 11,6 %). Le Royaume-Uni (5.553 brevets, 3,6 %) et la Chine (5.456 brevets, 3,5 %) se classent ensuite sixième et septième.
La performance de la Corée du Sud, deuxième en Asie, derrière le Japon mais devant la Chine, traduit le dynamisme de la dixième puissance économique mondiale, spécialisée de surcrôit dans des secteurs innovants. En 2003, la Corée du Sud avait déposé deux fois moins de brevets que la France et le Royaume-Uni, qui se disputaient alors la quatrième place.
La Chine est toutefois appelée à rejoindre le quatuor, voire le trio de tête, à moyen terme, si sa progression se poursuit (le nombre de brevets déposés par la Chine en 2007 a augmenté de 38 %) : en 2003, elle déposait quatre fois moins de brevets que le Royaume-Uni et la France et deux fois moins que la Corée du Sud. Aujourd'hui, elle a pratiquement rejoint ces trois pays.
Le classement de l'OMPI reflète aussi la structure des entreprises industrielles : en France, si de grands groupes comme PSA et Renault (respectivement, 921 et 885 brevets déposés en 2007 à l'Institut national de la propriété intellectuelle) se classent parmi les dix premières entreprises mondiales, le coût du dépôt des brevets décourage de nombreuses PME françaises, en moyenne de moins grande taille que leurs homologues allemandes.