Après avoir obtenu le feu vert de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), le Japon a déverser dans l'océan, à compter du 22 août 2023, des eaux radioactives provenant de la centrale nucléaire de Fukushima et ayant été traitées. Le volume porte sur 1,34 million de tonnes d'eaux radioactives qui étaient stockées, à la suite de l'accident survenu dans la centrale en 2011. Cette décision des autorités nippones soulève des inquiétudes et une vague de protestation dans l'ensemble de la péninsule coréenne.
Alors que le gouvernement du président sud-coréen Yoon Seok-yeol évite des critiques trop ouvertes contre le Japon dont il cherche à se rapprocher, un porte-parole du ministère des Affaires étrangères de la République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord) a vivement condamné le Japon, dans un communiqué en date du 24 août 2023 cité par l'agence nord-coréenne KCNA :
Il est indéniable que le rejet dans la mer d’eaux polluées contenant de grandes quantités de matières radioactives constitue un acte contraire à l’éthique, qui détruit l’environnement géoécologique et menace l’existence de l’humanité.
Le Japon trompe la communauté internationale et se moque d'elle en prétendant que l'eau nucléaire polluée a été filtrée par un équipement de purification des polynucléides pour « nettoyer l'eau ». Mais il a été scientifiquement vérifié que « l’eau propre » contient encore une grande quantité de radionucléides extrêmement dangereux, notamment du césium, du strontium et du ruthénium ainsi que du tritium.
Cela a été reconnu par la Tokyo Electricity Company, exploitant de la centrale nucléaire de Fukushima, en septembre 2017.
En mai dernier, du césium à un taux 180 fois supérieur à la valeur standard a été détecté dans le corps de poissons capturés dans les eaux au large de la préfecture de Fukushima, déclenchant un tollé au sein de la communauté internationale.
Des manifestations de protestation ont été organisées en République de Corée (Corée du Sud), alors que les Coréens ont diminué leur consommation de produits de la mer - ce qui a un lourd impact négatif sur les secteurs de la pêche et de la restauration. Pour faire face à ces inquiétudes, les autorités sud-coréennes ont intensifié les inspections et les contrôles et annoncé qu'elles ne lèveraient pas l'interdiction d'importer des fruits de mer en provenance de la région de Fukushima, malgré les pressions de Tokyo en ce sens.
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