Réuni le 30 septembre 2013, le bureau de l'Association d'amitié franco-coréenne (AAFC) a adopté la déclaration suivante exigeant la levée immédiate de toutes les poursuites engagées contre le député progressiste Lee Seok-ki accusé de "complot" contre l'Etat sud-coréen, ainsi que l'arrêt des poursuites contre les patriotes coréens persécutés en raison de leur combat pour la réunification.
Liberté pour Lee Seok-ki et tous les patriotes coréens persécutés en raison de leur combat pour la réunification
Le 26 septembre 2013, le parquet sud-coréen a confirmé l'engagement de poursuites à l'encontre du député Lee Seok-ki sur la base de la loi de sécurité nationale, en invoquant une prétendue tentative de coup d'Etat.
Cette chasse aux sorcières, qui rappelle les atteintes aux libertés des régimes autoritaires au pouvoir à Séoul jusqu'en 1993, apparaît comme le fruit d'une manœuvre de diversion des services secrets sud-coréens, sur la sellette pour leur ingérence dans la campagne présidentielle, en faveur de la candidate conservatrice Mme Park Geun-hye.
Il ne s'agit pas d'un événement isolé. Ainsi, le 16 septembre 2013, un citoyen sud-coréen, Nam Young-ho, a été abattu par les militaires de la République de Corée alors qu'il tentait de rejoindre le Nord. D'autres patriotes, comme Roh Su-hui, ont été jetés en prison pour le seul motif d'avoir visité le Nord sans autorisation.
Dépourvues de tout fondement sérieux, les accusations à l'encontre de Lee Seok-ki et d'autres militants du Parti progressiste unifié, lesquelles mettent également en cause la République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord), ont déjà eu comme graves conséquences le report sine die des rencontres de familles coréennes séparées de part et d'autre du trente-huitième parallèle. La restauration d'un climat de confiance entre les deux Corée requiert une rupture sans équivoque avec la politique de criminalisation des militants favorables à la réunification de la péninsule.
Les accusations contre Lee Seok-ki apparaissent contraires aux règles fondamentales de l'Etat de droit, en méconnaissant le principe d'inviolabilité du mandat parlementaire et en se fondant sur une législation d'exception, la loi de sécurité nationale, aux contours incertains, héritée du régime autoritaire et servant à réprimer toute opposition.
L'AAFC exige l'abrogation immédiate de la loi de sécurité nationale et la libération de l'ensemble des prisonniers de conscience détenus au Sud de la péninsule. Par ailleurs, elle soutient les initiatives des démocrates sud-coréens qui exigent un contrôle politique des services de renseignement de leur pays, conformément aux standards des démocraties parlementaires. Elle demande également à Mme Park Geun-hye, Présidente de la République de Corée (RDC, Corée du Sud) de prendre ses responsabilités en faisant cesser toute protection, implicite ou explicite, au plus haut niveau de l'Etat, des responsables des services de renseignement impliqués dans des activités partisanes.