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26 novembre 2016 6 26 /11 /novembre /2016 01:51

Alors que la future administration du président élu des États-Unis Donald Trump se met peu à peu en place, le ministère des Affaires étrangères de la République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord) a publié le 21 novembre 2016 un mémorandum rappelant le contexte et les raisons du renforcement des capacités nucléaires et balistiques nord-coréennes au cours des dernières années. Ce mémorandum constitue un véritable réquisitoire contre la politique dite de patience stratégique vis-à-vis de la Corée du Nord, suivie par l'administration du président américain Barack Obama, en particulier au cours de son second mandat. Au vu de l'objectif poursuivi - l'abandon des programmes nucléaire et balistique de la RPDC - la politique des États-Unis a été un échec total. Le document du ministère des Affaires étrangères de la RPDC est donc aussi un appel lancé à la future administration Trump, qui entrera en fonction le 20 janvier 2017, pour qu'elle renonce aux trois axes de la politique de l'administration Obama à l'égard de la Corée du Nord : isolement politique, pression militaire et blocus économique. L'Association d'amitié franco-coréenne propose ci-après la traduction française du texte intégral de ce mémorandum, réalisée à partir de sa version anglaise.

Le renforcement par la RPDC de ses forces nucléaires est un choix justifié par sa propre défense face aux actes extrêmes des États-Unis visant à l'étouffer

Mémorandum du ministère des Affaires étrangères de la RPDC

21 novembre 2016

Cinq années ont passé depuis que la RPDC, après avoir perdu son grand dirigeant, s'est engagée dans une confrontation totale avec les impérialistes des États-Unis pour contrecarrer leur actions toujours plus hostiles et leur menace nucléaire croissante contre elle.

Le peuple de la RPDC s'est lancé dans la lutte pour mettre en œuvre les volontés du grand dirigeant le Camarade Kim Jong-il, surmontant la peine et le chagrin de l'avoir perdu. Les États-Unis ont utilisé toutes les sortes de moyens et de méthodes en prenant des mesures brutales pour freiner les progrès de la RPDC et ont essayé de saisir l'opportunité de l'étouffer.

Toutefois, la politique hostile et la menace nucléaire anachroniques appliquées par les États-Unis avec une imprudence jamais vue à l'égard de la RPDC n'ont fait que provoquer les contre-mesures justes et justifiées qu'elle a prises pour son autodéfense et ont abouti à un échec complet et total.

Le ministère des Affaires étrangères de la RPDC publie ce mémorandum pour exposer les actes criminels des États-Unis qui ont poussé la RPDC à renforcer ses forces nucléaires, en accomplissant des actes hostiles de manière ininterrompue à son encontre après qu'elle a subi la plus grande perte pour le pays.

1. Les manœuvres hostiles odieuses contre la RPDC, destinées à l'étouffer politiquement et à abattre son système

Depuis l'année 2012, peu après le décès du grand dirigeant le Camarade Kim Jong-il, les États-Unis ont commencé à poursuivre ouvertement l'objectif d'étouffer politiquement la RPDC et de renverser son système par tous les moyens.

Des remarques bruyantes niant le gouvernement, le système et la politique de la RPDC ont été faites par de hauts responsables des États-Unis et Obama lui-même n'a cessé d'accumuler les calomnies et critiques malveillantes à l'égard de la RPDC lors de ses apparitions publiques.

La gravité des manœuvres hostiles des États-Unis contre la RPDC tient au fait qu'elles sont devenues extrêmement imprudentes et dangereuses comme lorsqu'elles visent la direction suprême de notre révolution.

L'administration Obama a osé diffamer la dignité suprême de la RPDC dans le prolongement des calomnies malveillantes à l'égard de celle-ci. C'est le plus grave de tous les péchés, lequel ne peut être pardonné pour l'éternité.

Cela révèle complètement la vraie nature de la politique de « patience stratégique » poursuivie par l'administration Obama, laquelle n'est rien d'autre qu'une politique agressive et odieuse de « suffocation stratégique » à l'égard de la RPDC.

En même temps, le tapage fait depuis longtemps par les États-Unis contre la RPDC au sujet des « droits de l'homme » a grandi dangereusement, allant jusqu'à une tentative de mettre en pratique leur ambition sauvage de renverser le système de la RPDC.

Les États-Unis sont allés si loin qu'ils ont violé les principes de base des lois internationales et abandonné leur dignité de superpuissance en plaidant auprès d'autres pays pour que la pression soit mise sur la RPDC en diminuant ou en rompant les relations avec elle.

Le caractère choquant des actes politiques hostiles des États-Unis contre la RPDC est illustré par la liste d'événements suivante :

- Le 25 mars 2012, Obama a vociféré à propos de l'« isolement » de la RPDC tout en condamnant le renforcement de sa force de dissuasion nucléaire.

- En juin 2012, l'envoyé spécial des États-Unis pour la question des droits de l'homme en Corée du Nord a révélé que des fonds étaient accordés par le Département d'État aux entités médiatiques anti-RPDC.

- Le 16 août 2012, Obama a signé le « North Korea Human Rights Reauthorization Act ».

- De mars à juin 2013, le Département d'État américain a publié le « International Narcotics Control Strategy Report », le « DPRK Human Rights Report », le « International Religious Freedom Report » et le « Trafficking in Persons Report » pour intensifier sa condamnation de la RPDC à partir d'informations et d'allégations sans fondement ou fabriquées.

- Le 17 janvier 2014, Obama a signé le « Appreciation Act » pour l'année fiscale 2014, lequel alloue des fonds importants au tapage anti-RPDC au sujet des « droits de l'homme ».

- Le 26 février 2014, le secrétaire d'État américain Kerry, lors d'un entretien accordé à la presse, a qualifié la RPDC d'« endroit maudit » et a déclaré qu'elle devrait « être tenue pour responsable ».

- Le 15 avril 2014, le Département d'État américain a officiellement annoncé accorder des fonds aux groupes de « droits de l'homme » anti-RPDC.

- Du 23 au 26 avril 2014, pendant sa visite au Japon et en Corée du Sud, Obama a critiqué la RPDC comme « pire violateur des droits de l'homme ».

- Le 23 septembre 2014, le secrétaire d'État américain Kerry a personnellement appelé à la tenue d'une « réunion de haut niveau sur les droits de l'homme en Corée du Nord » à New York et a suscité une atmosphère de pression à l'encontre de la RPDC.

- Le 18 novembre 2014, une « résolution sur les droits de l'homme » anti-RPDC a été adoptée de manière coercitive lors de la réunion de la Troisième Commission de l'Assemblée générale des Nations unies, à l'instigation des États-Unis.

- Le 22 décembre 2014, les États-Unis ont fait pression pour que se tienne une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies, avec à l'ordre du jour la « situation des droits de l'homme » en RPDC.

- Le 22 janvier 2015, Obama a fait des remarques malveillantes au sujet de l'« effondrement » de la RPDC au cours d'une interview.

- Du 17 au 18 mai 2015, pendant sa visite en Corée du Sud, le secrétaire d'État américain Kerry a provoqué la direction suprême de la RPDC en évoquant son « dangereux mépris pour les droits de l'homme » et les « plus monstrueux exemples ».

- Le 10 décembre 2015, les États-Unis ont inscrit la « situation des droits de l'homme » en RPDC à l'ordre du jour du Conseil de sécurité des Nations unies, en abusant de leur présidence du Conseil.

- Le 18 février 2016, Obama a signé le « North Korea Sanctions and Policy Enhancement Act of 2016 » incluant des moyens de guerre psychologique et une offensive sur les « droits de l'homme » contre la RPDC visant à la désintégrer de l'intérieur.

- Le 6 juillet 2016, le Département d'État américain a publié un rapport, dans la ligne du « North Korea Sanctions and Policy Enhancement Act of 2016 », contenant des remarques impudentes au sujet de la direction suprême de la RPDC tout en condamnant avec malveillance le pays.

- Le 20 septembre 2016, Obama a qualifié la RPDC de « désert » dans son discours à la 71e session de l'Assemblée générale des Nations unies.

- Le 12 octobre 2016, le secrétaire d'État assistant américain pour l'Asie de l'Est et le Pacifique a fait des critiques véhémentes à l'égard de la direction suprême de la RPDC.

- Le 28 octobre 2016, pendant sa visite en Corée du Sud, le secrétaire d'État adjoint américain a condamné la politique du gouvernement de la RPDC comme étant « dangereuse et inhumaine ».

Les actes politiques d'hostilité commis par les États-Unis à l'encontre la RPDC depuis que son grand dirigeant est décédé ont bien été les plus malveillants, frénétiques et méprisables de tous les temps.

2. L'intensification d'une extrêmement dangereuse hostilité militaire, de la menace et du chantage nucléaires

Au cours des cinq dernières années, les États-Unis ont révélé leur intention de procéder à une frappe nucléaire préventive contre la RPDC et ont intensifié à une allure maximale leurs menaces militaires contre nous.

Les États-Unis ont constamment accru l'ampleur et l'intensité des exercices militaires conjoints d'agression qu'ils conduisent sur une base annuelle, créant une tension extrême dans la péninsule coréenne et amenant la situation au bord de la guerre nucléaire, mettant gravement en danger la paix et la sécurité de la région.

Si on prend l'exemple de l'exercice militaire conjoint Key Resolve, typique des exercices militaires menés conjointement par les États-Unis et les marionnettes sud-coréennes, 2 100 soldats américains y ont participé en 2012, mais les États-Unis n'ont cessé d'accroître le nombre de leurs soldats, qui étaient 3 500 en 2013, 5 200 en 2014 et 8 600 en 2015, et 27 000 soldats ont participé aux exercices militaires conjoints Key Resolve et Foal Eagle en 2016.

À côté des exercices militaires conjoints Key Resolve et Foal Eagle, les États-Unis ont conduit plus de quarante exercices militaires agressifs et provocateurs sous des noms divers et sur une base annuelle, dont l'exercice militaire conjoint Ulji Freedom Guardian, l'exercice aérien conjoint Max Thunder, l'exercice de débarquement conjoint Double Dragon, l'exercice naval multilatéral RIMPAC, et des exercices conjoints de frappe navale, impliquant les forces spéciales, à tirs réels, etc. Le nombre total de soldats que les États-Unis ont engagés dans ces exercices a dépassé 500 000.

Non seulement l'ampleur de ces exercices de guerre a augmenté, mais leur caractère, leur objectif et leur contenu est devenu de plus en plus provocateur et frénétique chaque année.

Les États-Unis, obsédés par leur ambition d'envahir la RPDC, ont déployé diverses sortes de moyens et équipements militaires modernes dans et autour de la péninsule coréenne et ont tenté de la menacer et d'exercer un chantage sur elle à l'aide d'armes nucléaires.

Depuis l'année 2012, les États-Unis ont constamment mené divers genres d'exercices militaires contre la RPDC, déployant leurs forces navales dans et autour de la péninsule coréenne, y compris les porte-avions nucléaires USS George Washington, USS Nimitz, USS Ronald Reagan, USS John C. Stennis, le navire amiral de la Septième flotte de la marine américaine USS Blue Ridge, les sous-marins nucléaires USS Ohio, USS San Francisco, USS Bremerton, USS Columbus, USS Olympia, USS North Carolina, USS Mississippi, le croiseur équipé du système Aegis USS Shiloh, les destroyers équipés du système Aegis USS Michael Murphy et USS Kidd, le destroyer équipé de missiles guidés USS Spruance, etc.

De plus, les États-Unis ont fait venir à Guam des bombardiers nucléaires stratégiques B-1B, B-2 et B-52 depuis le continent américain, et ils ont volé en Corée du Sud plusieurs fois pour des exercices d'atterrissage et de largage de bombes nucléaires, dans le but de se tenir prêts à mener par surprise une frappe nucléaire préventive contre la RPDC.

Malgré les critiques et condamnations sévères dans le pays et à l'étranger, les États-Unis sont en voie de déployer complètement le système de défense terminale en haute altitude (THAAD) en Corée du Sud.

Les États-Unis ont rapidement intensifié leurs provocations militaires contre la RPDC depuis l'année 2012 et en voici certains exemples :

- Du 27 février au 30 avril 2012, les États-Unis ont mené les exercices militaires conjoints Key Resolve et Foal Eagle. Ces exercices se déroulaient pendant la période de deuil dans notre pays, consécutive au décès du grand dirigeant, et étaient conduits conformément à leurs scénarios de guerre totale OPLAN 5027 et OPLAN 5029, prétendument destinés à faire face à une « situation d'urgence » au Nord.

- Le 22 juin 2012, les États-Unis ont conduit au sud de la zone démilitarisée (DMZ) le plus grand exercice conjoint à tirs réels jamais mené avec l'armée fantoche sud-coréenne, en utilisant le drapeau de la RPDC comme cible.

- du 20 au 31 août 2012, les États-Unis ont mené l'exercice Ulji Freedom Guardian conformément à leur « scénario de guerre réelle » contre la RPDC. Le navire amiral de la Septième flotte de la marine américaine et plus de 30 000 soldats ont participé à cet exercice.

- Du 1er mars au 30 avril 2013, les États-Unis ont mené les exercices militaires conjoints Key Resolve et Foal Eagle. Le porte-avions nucléaire USS George Washington, un sous-marin nucléaire et un grand nombre de forces et de matériels de guerre ont été mobilisés pour ces exercices pendant lesquels un bombardier nucléaire stratégique B-52H et un bombardier furtif B-2 ont volé dans le ciel de la Corée du Sud et largué des munitions factices, et des chasseurs furtifs F-22 ont été déployés sur la base aérienne d'Osan en Corée du Sud.

- Du 19 au 30 juin 2013, les États-Unis ont mené l'exercice militaire conjoint Ulji Freedom Guardian. Plus de 30 000 soldats ont participé à cet exercice pendant lequel des bombardiers nucléaires stratégiques B-52 ont volé à plusieurs reprises dans le ciel de la Corée du Sud.

- Le 5 février 2014, un bombardier nucléaire stratégique B-52 a survolé la mer de l'Ouest de la péninsule coréenne et a effectué des exercices de frappe aérienne.

- Du 24 février au 18 avril 2014, les États-Unis ont mené les exercices militaires conjoints Key Resolve et Foal Eagle. Le but de ces exercices était de prendre le contrôle des installations nucléaires de la RPDC et d'occuper Pyongyang. Les États-Unis ont appliqué à ces exercices le « protocole des forces combinées des États-Unis et de la République de Corée en cas de provocations localisées de la Corée du Nord » et la « stratégie de dissuasion sur mesure ».

- Le 6 août 2014, trois bombardiers nucléaires stratégiques B-2 ont quitté le continent américain pour rejoindre la base aérienne d'Anderson à Guam.

- Du 18 au 29 août 2014, les États-Unis ont mené l'exercice militaire conjoint Ulji Freedom Guardian. Plus de 30 000 soldats y ont participé et ont effectué un exercice de frappe surprise préventive contre la RPDC conformément à la « stratégie de dissuasion sur mesure ».

- Du 2 mars au 24 avril 2015, les États-Unis ont mené les exercices militaires conjoints Key Resolve et Foal Eagle destinés à « supprimer le quartier général de la RPDC » et à « occuper Pyongyang ».

- Le 10 janvier 2016, un bombardier nucléaire stratégique B-52 a décollé de la base aérienne de Guam et a survolé la Ligne de démarcation militaire.

- Du 7 mars au 30 avril 2016, les États-Unis ont mené les exercices militaires conjoints Key Resolve et Foal Eagle et révélé leur plan d'une « opération de décapitation » et de « frappe de haute densité ».

- Le 26 avril 2016, Obama a déclaré dans une interview : « Nous ne voulons pas les laisser s'approcher. Nous pourrions, évidemment, détruire la Corée du Nord avec notre arsenal. »

- Le 17 juin 2016, une flotte de bombardiers B-52 a effectué un exercice de largage de bombes nucléaires dans le ciel de la Corée du Sud.

- Le 8 juillet 2016, les États-Unis ont annoncé avec les marionnettes sud-coréennes leur accord pour le déploiement de THAAD en Corée du Sud.

- Le 6 août 2016, pour la première fois en dix ans, les États-Unis ont stationné plusieurs bombardiers nucléaires B-1B à Guam et trois bombardier nucléaires stratégiques B-2 supplémentaires le 9 août.

- Autour du 23 août 2016, des bombardiers nucléaires stratégiques B-1B, B-52 et B-2 ont décollé en même temps de Guam et ont survolé la péninsule coréenne.

- Le 23 septembre 2016, deux bombardiers nucléaires stratégiques B-1B ont survolé la Corée du Sud, puis encore le 21 où, cette fois, l'un d'eux a atterri sur la base aérienne d'Osan en Corée du Sud.

Comme on peut le constater à travers les faits mentionnés, les provocations imprudentes et dangereuses des États-Unis cherchant l'invasion militaire et l'effondrement de la RPDC se sont fortement intensifiées et ont atteint une phase extrême.

3. Les sanctions inhumaines destinées à l'étouffement économique

Les manœuvres des États-Unis visant à imposer des sanctions à la RPDC sont anciennes et leur brutalité est largement connue dans le monde. Toutefois, ce que les États-Unis ont fait au cours des cinq dernières années est sans précédent par son rythme et son intensité.

Les États-Unis ont considéré les sanctions économiques comme le principal instrument de mise en œuvre de leur politique hostile à l'égard de la RPDC et ont utilisé des moyens odieux et brutaux pour étouffer la RPDC.

Les États-Unis ont remis en question le droit légitime de la RPDC au développement pacifique de l'espace et au renforcement de sa force de dissuasion nucléaire à des fins d'autodéfense, et ont tenté frénétiquement de concocter des « résolutions sur les sanctions » en usurpant le Conseil de sécurité des Nations unies.

Toutes les « résolutions sur les sanctions » concoctées au sein du CSNU par les États-Unis et ses adeptes contre la RPDC poursuivent l'objectif ignoble de priver la RPDC de son droit à l'existence, à la subsistance et au développement en bloquant ses activités économiques régulières par une série de moyens et méthodes méprisables.

Au travers des prétendues « résolutions sur les sanctions » des Nations unies, les États-Unis cherchent à empêcher les transactions financières habituelles entre la RPDC et les autres pays, à placer toutes les voies de communication vers la RPDC sous un contrôle étroit, à forcer l'inspection de tous les navires en provenance ou à destination de la RPDC et à interdire l'entrée de ces navires dans les ports des autres pays, et à voir les autres pays refuser aux aéronefs de la RPDC de décoller, atterrir et survoler leur territoire.

Les États-Unis sont allés jusqu'à inventer une mesure d'« interdiction d'exportation et d'importation des produits de luxe », ont empêché l'importation d'appareils de sport n'ayant rien à voir avec le développement d'armements, et ont même inclus des biens nécessaires à la vie quotidienne et des jouets pour enfants dans la liste des « produits interdits ».

Tout en appliquant les « résolutions sur les sanctions » anti-RPDC qu'ils ont forgées, les États-Unis sont pris d'une crise de folie furieuse pour imposer des sanctions unilatérales et forcer les autres pays à en faire autant.

Voici les faits et éléments illustrant les abjectes manœuvres en vue de sanctions anti-RPDC accomplies par les États-Unis au cours des cinq dernières années :

- Le 18 juin 2012, Obama a déclaré l'extension de l'état d'urgence et des sanctions économiques visant la RPDC, conformément à l'« International Emergency Economic Powers Act »

- Le 22 janvier 2013, les États-Unis ont pris pour prétexte le lancement pacifique d'un satellite par la RPDC et ont incité le CSNU à adopter la « résolution 2087 sur les sanctions ». Le 24 janvier, le Département d'État et le Département du Trésor américains ont annoncé des sanctions unilatérales sur la base de cette « résolution ».

- Le 7 mars 2013, les États-Unis ont poussé le CSNU à adopter la « résolution 2094 sur les sanctions », en prenant pour prétexte le troisième essai nucléaire de la RPDC, lequel était une mesure justifiée d'autodéfense. Le Département du Trésor a déclaré des sanctions unilatérales sur la base de cette « résolution ».

- En septembre 2013 et en novembre 2014, le Département du Trésor américain a publié un avertissement à l'attention des institutions financières des États-Unis, les enjoignant de maintenir au plus haut niveau les sanctions financières à l'égard de la RPDC.

- Du 23 au 26 avril 2014, pendant sa visite au Japon et en Corée du Sud, Obama a évoqué des « sanctions » et « pressions » plus dures contre la RPDC.

- Le 2 janvier 2015, Obama a signé un ordre exécutif imposant des sanctions à la RPDC suite au prétendu piratage de Sony Pictures Entertainment et, conformément à cet ordre, le Département du Trésor a appliqué ces sanctions.

- En juillet, septembre, novembre et décembre 2015, le Département d'État et le Département du Trésor américains ont désigné des personnes et entités de la RPDC comme cibles de sanctions supplémentaires.

- Le 18 février 2016, Obama a signé le « North Korea Sanctions and Policy Enhancement Act of 2016 », une loi prévoyant des sanctions et moyens de pression complets visant la RPDC.

- Le 2 mars 2016, les États-Unis ont incité le CSNU à adopter la « résolution 2270 sur les sanctions » en prenant prétexte de l'essai d'une bombe H et du lancement pacifique d'un satellite par la RPDC. Le Département d'État et le Département du Trésor américains ont appliqué des sanctions conformément à cette « résolution » et aussi unilatéralement.

- Le 16 mars 2016, Obama a signé un ordre exécutif imposant des sanctions au Parti du travail de Corée (PTC) et au gouvernement de la RPDC. Le Département du Trésor a désigné des personnes, entités et navire de la RPDC comme cibles de ces sanctions unilatérales.

- Le 1er juin 2016, le Département du Trésor américain a désigné la RPDC comme « juridiction source d'inquiétude de premier ordre pour le blanchiment d'argent ».

- Le 6 juillet 2016, le Département d'État américain a durement condamné la RPDC dans son rapport publié à la suite du « North Korea Sanctions and Policy Enhancement Act of 2016 », et le Département du Trésor américain a annoncé des sanctions unilatérales dans la foulée.

- Le 4 novembre 2016, le Département du Trésor américain a publié un dernier règlement en vertu de la section 311 du « Patriot Act » pour encore restreindre l'accès de la RPDC au système financier des États-Unis.

Les sanctions économiques actuelles imposées par les États-Unis sont vraiment les plus dures de tous les temps et constituent de violents actes hostiles cherchant à asphyxier toute l'économie de la RPDC, à détruire les moyens d'existence du peuple, et à finalement isoler et étouffer la RPDC.

Comme le montrent les faits précédemment mentionnés, au cours des cinq dernières années les États-Unis ont fait de la RPDC la première cible d'une attaque et d'un changement de régime dans le cadre de la mise en œuvre de leur stratégie agressive de domination de l'Asie-Pacifique, et ils ont régulièrement et systématiquement intensifié leur pression politique, militaire et économique sur elle.

La politique hostile désespérée des États-Unis à l'égard de la RPDC a poussé celle-ci à prendre des mesures d'autodéfense.

En réponse aux actes hostiles des États-Unis qui ont violé sans raison le droit légitime de la RPDC de lancer des satellites pacifiques et ont fabriqué d'autres « résolutions sur les sanctions » en manipulant le CSNU, la RPDC a effectué son troisième essai nucléaire le 12 février 2013 parmi les contre-mesures pratiques prises pour sauvegarder la sécurité et la souveraineté du pays.

L'essai d'une bombe H effectué pour la première fois par la RPDC en janvier 2016 était une autre mesure d'autodéfense destinée à fermement protéger la souveraineté du pays et le droit de la nation à l'existence et à garantir la paix dans la péninsule coréenne et la sécurité régionale face aux tentatives frénétiques des États-Unis de mettre en place l'isolement politique, le blocus économique et la pression militaire les plus sévères jamais vus, et même de faire subir un holocauste nucléaire à la RPDC.

Profondément énervés par le renforcement des forces nucléaires de la RPDC, les États-Unis ont couru après les provocations militaires imprudentes, parlant même d'« opération de décapitation » et de « frappe de haute densité ». Pour faire face à ces infâmes provocations des États-Unis, la RPDC a fait la démonstration de la puissante capacité de frappe nucléaire de la Corée du Juche à travers la révélation d'une tête nucléaire miniaturisée, les tirs d'essai réussis de missiles balistiques à partir d'un sous-marin et de missiles stratégiques sol-sol à moyenne et longue portée « Hwasong-10 ».

Le 9 septembre 2016, la RPDC a procédé avec succès à la détonation d'une tête nucléaire, entre autres contre-mesures substantielles face aux menaces et sanctions des États-Unis et autres forces hostiles qui ont sévèrement critiqué l'exercice par la RPDC de son droit à l'autodéfense et nié avec obstination sa position stratégique.

Tous les faits précédents étayent clairement la vérité selon laquelle la cause profonde de l'escalade des tensions dans la péninsule coréenne réside dans la politique hostile et les menaces nucléaires des États-Unis à l'égard de la RPDC, non dans les essais nucléaires et balistiques de celle-ci.

La RPDC a choisi la voie de la détention d'armes nucléaires comme mesure d'autodéfense pour sauvegarder son État et son système face à la menace nucléaire constante des États-Unis. Nous renforçons nos forces nucléaires au niveau qualitatif comme quantitatif, nous en tenant fermement à la ligne d'un développement simultané de l'économie nationale et des forces nucléaires au plan stratégique.

Les États-Unis doivent accepter la nouvelle position stratégique de la RPDC et prendre de vraies mesures pour montrer leur volonté de renoncer à leur politique hostile anachronique et à leur menace nucléaire à l'égard de la RPDC.

Cela, et cela seulement, constituera la première base de résolution de toutes les questions.

 

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