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30 mai 2015 6 30 /05 /mai /2015 17:00

Surnommée la Joan Baez coréenne, Yang Hee-eun est un symbole pour toute une génération de Coréens : musicalement parlant, elle a introduit avec brio des influences folk et pop dans la musique sud-coréenne ; politiquement, ses chansons ont été le porte-étendard des luttes pour la démocratie dans le Sud de la péninsule, suscitant la fureur de la junte militaire. Plus de quarante ans après les débuts de Yang Hee-eun, sa musique mérite d’être redécouverte en Occident.

Yanh Hee-eun est un exemple remarquable de longévité sur la scène musicale sud-coréenne, dont elle constitue l’une des figures les plus respectées depuis ses débuts en 1971. A priori rien ne prédestinait les chansons de Yang Hee-eun à symboliser le combat pour la liberté – si ce n’est peut-être que sa voix puissante était si propice à soulever l’enthousiasme et à susciter la ferveur des étudiants, fer de lance de la lutte pour la démocratie, dans des arrangements à la guitare où transparaît aussi une indicible mélancolie.

Il y a aussi une touche psychédélique – si seventies – dans le style de Yang Hee-eun, témoignant des influences de Bob Dylan, Simon and Garfunkel ou Joan Baez, à qui elle a été comparée. La créativité de ses chansons, écrites par Kim Min-gi, repose également dans la capacité à adapter des rythmes coréens traditionnels, et à combiner ces différentes influences, dans des arrangements subtils.

Aujourd’hui soixantenaire (l’âge auquel on accède au respect en Corée !), ayant dû lutter contre un cancer, Yang Hee-eun n’a pas seulement été le témoin d’une génération : elle continue d’animer concerts et émissions de télévision, pouvant s’affirmer comme une des pionnières de la K-Pop coréenne contemporaine.

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