Le Conseil des droits de l'homme des Nations Unies a critiqué la situation des objecteurs de conscience en République de Corée (du Sud), où 669 personnes sont emprisonnées parce qu'elles refusent d'accomplir le service militaire pour des raisons religieuses ou philosophiques. L'Association d'amitié franco-coréenne (AAFC) plaide pour que le gouvernement sud-coréen mette en oeuvre la recommandation des Nations Unies de développer des formes de service national autres que militaires.
En matière de droits de l'homme, la Corée du Sud est pointée du doigt par les Nations Unies sur la situation des objecteurs de conscience : comme l'a fait apparaître un récent rapport du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies (acronyme anglais : UNHRC), sur 723 personnes emprisonnées de par le monde en tant qu'objecteurs de conscience au service militaire pour des raisons religieuses ou philosophiques, 669 (soit 92,5 %) sont sud-coréennes, la République de Corée devançant très largement l'Arménie (31 prisonniers), l'Erythrée (15) et le Turkménistan (8).
Le gouvernement sud-coréen est aussi mis en cause par le UNHRC pour ne pas mettre en oeuvre ses recommandations tendant à développer des formes de service national autres que militaires.
Selon le rapport du UNHRC, 50 cas dont il est saisi proviennent de Témoins de Jéhovah.
L'avocat des objecteurs de conscience sud-coréens Oh Doo-jin déplore que non seulement la Corée du Sud continue d'ignorer les recommandations du UNHRC, mais qu'elle ne tienne pas compte des normes de droit international, qui doivent s'appliquer à tous les Etats parties, pour les jugements rendus par ses tribunaux en matière de droits de l'homme.
Source : Hankyoreh (dont photo : manifestation le 6 juillet 2008 de militants des droits de l'homme et d'objecteurs de conscience contre la décision du ministère de la Défense sud-coréen de refuser de reconnaître des formes de service national autres que militaires ; la manifestation a eu lieu devant l'hôtel Hyatt à Séoul, où le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon rencontrait Ahn Gyeong-hwan, président de la Commission nationale des droits de l'homme de Corée [du Sud])
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