Le 1er décembre 2012, un porte-parole du Comité coréen [de la République populaire démocratique de Corée, RPDC, Corée du Nord] pour les technologies spatiales a annoncé le lancement d'un nouveau satellite artificiel, entre le 10 et le 22 décembre prochains. Ce communiqué intervient alors que la République de Corée (du Sud) entend aussi procéder prochainement au lancement d'un satellite artificiel, après de précédents essais infructueux.
Selon le Comité coréen pour les technologies spatiales, il s'agira d'un "satellite de travail", correspondant à une nouvelle version du satellite Kwangmyonsong-3, développé par des technologies spécifiques à la RPD de Corée. Son lancement s'inscrit dans le cadre d'un programme de recherche scientifique et d'utilisation de l'espace à des fins pacifiques, sur le chemin de l'édification d'un "pays puissant et prospère".
Le précédent lancement d'un satellite Kwangmyongsong-3, en avril dernier, avait échoué. Toujours d'après le communiqué du Comité coréen pour les technologies spatiales, cité par KCNA, "les scientifiques et techniciens de la RPDC ont analysé les erreurs commises durant le précédent lancement en avril, et ils ont approfondi leur travail pour améliorer la fiabilité et la précision du satellite et le lanceur de la fusée". En avril, des experts et journalistes étrangers avaient été invités à assister au lancement et à ses préparatifs, dans une démarche de transparence sans précédent s'agissant du programme spatial de la RPD de Corée.
Il sera procédé au nouveau lancement d'un satellite Kwangmyonsong-3, depuis le Centre spatial de Sohae (nord-ouest), par un lanceur Unha-3, entre le 10 et le 22 décembre - la date exacte dépendant des conditions météorologiques. Le lancement devrait coïncider avec le premier anniversaire de la disparition du dirigeant de la RPDC Kim Jong-il, le 17 décembre 2011.
Comme pour les précédents lancements, l'annonce publique faite préalablement par l'agence spatiale nord-coréenne répond aux obligations internationales du droit de l'espace, notamment pour éviter d'éventuelles collisions avec d'autres objets volants ou en orbite autour de la Terre. Le Comité coréen pour les technologies spatiales a aussi indiqué avoir choisi la trajectoire de nature à éviter d'éventuelles chutes de débris de la fusée, lors du lancement, dans les pays voisins.
Source : KCNA (dépêche du 1er décembre 2012)