Dans son édition du samedi 16 mai 2009, L'Humanité a publié dans son courrier des lecteurs une lettre de Robert Charvin, professeur émérite de l'Université de Nice-Sophia Antipolis, vice-président de l'AAFC, mais adressée en sa seule qualité universitaire. Nous publions ci-après ce courrier, en nous félicitant de cette ouverture au dialogue de L'Humanité, alors que le quotidien avait progressivement cessé de faire état de nos analyses ou de reprendre nos communiqués de presse (y compris pour des manifestations à caractère humanitaire, comme la soirée de solidarité au Sénat du 1er décembre 2007, avec les victimes des inondations de 2007), après avoir rompu ses relations avec le Parti du travail de Corée et la République populaire démocratique de Corée - contrairement à d'autres partis communistes dans le monde (comme les Partis communistes chinois, cubain et vietnamien). Par ailleurs, malgré ses demandes renouvelées chaque année, l'AAFC ne dispose plus non plus de stand à la Fête de L'Huma depuis 2004.
Le vocabulaire des autres journaux
Dans L'Humanité du 30 avril, un petit "essentiel" page 13 : "Pyongyang menace de procéder à un essai nucléaire". Plusieurs remarques : 1. Pourquoi reprendre pour la RPDC le vocabulaire des autres journaux ? Le goût du consensus sur certaines questions ? La méconnaissance de certains problèmes dont ceux de la Corée du Nord ? 2. La RPDC est en état de belligérance depuis la guerre dévastatrice de 1950-1953. Pas de traité de paix avec les Etats-Unis. Elle subit depuis plus d'un demi-siècle un embargo quasi total, puisque ce pays est étranglé, il respire mal dans tous les domaines ! Il n'est pas parano, il s'efforce de trouver des moyens de dissuasion et de négociation avec les Etats-Unis. 3. L'Huma doit-elle pratiquer la politique des "deux poids, deux mesures" ? Pas un mot, comme dans le reste de la presse, sur les essais de missiles de l'Inde à quelques jours du lancement dénoncé du satellite nord-coréen. 4. Pourquoi ne pas rappeler que les mesures nord-coréennes sont prises en réaction à l'absence des contreparties promises par les Etats-Unis ? 5. A-t-on peur de rappeler des souvenirs staliniens, alors que la question coréenne n'a rien à voir avec cette perversion européenne ?