Alors que le Japon et la République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord) n'entretiennent pas de relations diplomatiques officielles, les pourparlers en vue de leur normalisation de leurs relations doivent reprendre à Pékin, les mercredi 11 et jeudi 12 juin 2008, après neuf mois d'interruption.
Conjointement à la signature à Pékin de l'accord dans les pourparlers à six (les deux Corée, les Etats-Unis, la Chine, la Russie et le Japon), le 13 février 2007, en vue de la résolution de la question nucléaire nord-coréenne, des discussions se sont ouvertes entre la République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord) et les Etats-Unis, d'une part, et le Japon, d'autre part, en vue de la normalisation de leurs relations diplomatiques.
Les discussions nippo - nord-coréennes, suspendues depuis la dernière rencontre bilatérale officielle à Oulan-Bator en septembre 2007, doivent reprendre à Pékin les 11 et 12 juin 2008, suite à une rencontre le samedi 7 juin à Pékin entre Akitaka Saiki, directeur général du Bureau des affaires d'Asie et d'Océanie du ministère japonais des Affaires étrangères, et Song Il-ho, ambassadeur de la RPDC pour les discussions de normalisation des relations avec le Japon.
Après la colonisation japonaise de la Corée de 1910 à 1945, le Japon a établi des relations officielles avec la seule Corée du Sud depuis 1965. Sans s'excuser pour la colonisation, notamment la prostitution forcée des femmes de réconfort, Tokyo a versé indirectement des réparations en contribuant financièrement, à l'instar des Etats-Unis, au développement économique de la Corée du Sud par des investissements massifs. Le président sud-coréen Lee Myung-bak affiche par ailleurs non seulement un tropisme pro-américain, mais également sa nippophilie. Pour sa part, la Corée du Nord n'a reçu aucun soutien du Japon au titre de la colonisation.
Par ailleurs, le Japon n'a versé aucune des contreparties en énergie prévues dans le cadre de l'accord de Pékin du 13 février 2007, tout en reconduisant les sanctions prises contre la RPDC après l'essai nucléaire nord-coréen du 9 octobre 2006.
Une autre pierre d'achoppement est la question du sort des Japonais enlevés par les services secrets nord-coréens dans les années 1970 et 1980 : bien que 5 survivants soient revenus au Japon et que le dirigeant Kim Jong-il ait assuré que les auteurs de ces actions avaient été punis, Tokyo affirme ne pas être convaincu par le décès des autres Japonais enlevés. Le chemin à parcourir est encore long sur la normalisation des relations nippo - nord-coréennes. (Sources : Japan Today, AFP, AAFC)
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