Après la rencontre entre le Président Kim Jong-un et une délégation sud-coréenne de haut rang en visite en République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord), les émissaires de la République de Corée (Corée du Sud) ayant visité Pyongyang se sont rendus aujourd'hui à Washington où ils ont remis un message du dirigeant nord-coréen au président américain. Le Président Donald Trump a laissé la primeure de l'annonce à Chung Eui-yong, chef du bureau de la sécurité nationale auprès du Président Moon Jae-in, qui a fait savoir peu après 19 heures (heure de Washington, 1 heure du matin heure française) que le Président Kim Jong-un avait invité le Président Donald Trump à le rencontrer "le plus tôt possible". Le président américain a annoncé qu'il rencontrerait le dirigeant nord-coréen d'ici mai. Si le lieu de la rencontre n'a pas été précise, nous estimons probable que celle-ci ait lieu en Corée du Nord.
L'annonce est spectaculaire, et traduit une brutale accélération de l'histoire dans la péninsule coréenne quelques jours seulement après l'annonce du troisième sommet intercoréen fin avril : pour la première fois, un sommet se tiendra entre un président américain en exercice et le dirigeant suprême de la République populaire démocratique de Corée, dans les trois mois à venir. L'objet des discussions portera sur la dénucléarisation de la péninsule coréenne - cet objectif ayant été réaffirmé par le Président Kim Jong-un dans son message au Président Donald Trump. Dans l'immédiat, la RPDC ne procédera pas à de nouveaux tirs de missiles ni essais balistiques.
Dans le message lu par Chung Eui-yong, ce dernier a souligné que, selon Séoul, ce résultat était le fruit de la solidarité de la communauté internationale pour la dénucléarisation de la Corée du Nord - y compris de la politique de sanctions. Il a été précisé que la RPDC ne demandait pas la suspension des manoeuvres militaires américano-sud-coréennes, dans un nouveau geste d'ouverture pour créer les conditions d'un dialogue en vue d'une paix durable dans la péninsule coréenne.
Si les modalités des discussions et les autres points de l'accord à trouver n'ont pas été précisés, il est attendu que Pyongyang ne renoncera à sa force de dissuasion nucléaire qu'en contrepartie d'engagement réels : non seulement la levée des sanctions et des garanties de sécurité concrètes ainsi que de non-agression (dans le cadre de la signature d'un traité de paix et de la mise en place d'un mécanisme de sécurité collective, comme l'AAFC en est l'avocate depuis de nombreuses années ?), mais aussi potentiellement l'établissement de relations diplomatiques entre Pyongyang et Washington et des contreparties économiques.
Si les sujets sont nombreux, parvenir à un accord d'ici la célébration du 70e anniversaire de la fondation de la République populaire démocratique de Corée, le 9 septembre 2018, pourrait constituer un objectif pour les autorités nord-coréennes, qui ont toujours recherché un dialogue direct avec les Etats-Unis et pourraient, avec la levée des sanctions, atteindre plus facilement l'objectif de création d'une puissance prospère, alors que l'élévation du niveau de vie de la population a été placé au premier rang des buts politiques dès son arrivée au pouvoir en décembre 2011.
Source :
South Korean Official: Trump to Meet Kim Jong Un for Denuclearization Negotiations
South Korean National Security Adviser Chung Eui-Yong announced at the White House Thursday that North Korean leader Kim Jong Un is committed to denuclearization and is planning to talk with ...
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