Les élections législatives du 9 avril 2008 en Corée du Sud ont donné une majorité plus courte que prévu au nouveau président (conservateur) Lee Myung-Bak, élu le 19 décembre 2007. Ce scrutin a aussi été marqué par une abstention sans précédent (54 %).
Avec 153 sièges (sur 299) selon les premières estimations à la sortie des urnes, le Grand parti national (GPN, conservateur) du nouveau président sud-coréen Lee Myung-bak, élu le 19 décembre 2007, a remporté une majorité moins importante que prévu.
Le Parti démocratique unifié (centriste) obtiendrait 81 sièges, suivi de deux coalitions formées par des dissidents du GPN : le Parti de la liberté en avant (18 sièges) et l'Alliance pro-Park Geun-hye (14 sièges). Viennent ensuite le Parti démocratique du travail (gauche socialiste, 5 sièges) et le Parti du renouveau de la Corée (3 sièges). Le Nouveau parti progressiste ne remporterait aucun siège. Enfin, 25 sièges reviendraient à des indépendants élus au scrutin majoritaire uninonimal.
Le taux d'absention record de 54% (en hausse de 11% par rapport au précédent scrutin) confirme la faible intensité politique de ce scrutin, alors que les mises en cause de la Corée du Nord par le président Lee Myung-bak font peser de sérieuses incertitudes sur le maintien du dialogue intercoréen. En ce sens, les résultats des élections du 9 avril 2008 ont valeur d'avertissement pour le nouveau pouvoir conservateur en Corée du Sud, car la très large majorité avec laquelle Lee Myung-bak avait été élu président il y a moins de quatre mois s'est déjà réduite.
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