Le Foyer Rural de Tousson, dans le cadre de ses rencontres « Café des Lumières », a proposé la vidéo projection de la conférence de Robert Charvin, « Comment être Coréen du Nord ou Russe, ou l’escamotage de la géopolitique », conférence donnée à la Sorbonne le 1er octobre de l’année dernière. Cette manifestation a été organisée avec le parrainage des films de l'An 2.
C’est le Festival de Cannes qui a sensibilisé des adhérents du Foyer Rural sur la Corée et un grand magasin culturel parisien qui les a amenés à s’intéresser au cinéma nord-coréen et à la République Populaire Démocratique de Corée depuis 2011. C’est ainsi que dans cette suite de rencontres sur la Corée (stages cinéma, gastronomie, conférences avec des réalisateurs : Pierre-Olivier François et David Carr-Brown…), un petit groupe d’adhérents a découvert la conférence de Robert Charvin, ce mercredi 11 janvier 2017. Aucun n’avait de connaissance sur la RDPC autre que ce qu’en rapportent les médias. Ils étaient très curieux et nul doute que les qualités du conférencier et la notoriété de la Sorbonne ont contribué au sérieux de ce Café des Lumières. Les cinquante minutes de la conférence ont semblé très courtes tant la qualité de l’orateur est passionnante et des applaudissements ont été spontanés en fin de projection. Robert Charvin n’est pas sans rappeler à certains moments le linguiste américain Noam Chomsky par des traits d’humour décalé … « les Etats-Unis s’estiment menacés par la RDPC… c’est comme ci la France se sentait menacée par le Portugal »… Comme dans La fabrique du consentement (Contre-feux, éd. Agone) de l’auteur américain, Robert Charvin entreprend plutôt une analyse des médias, presse écrite, télévisions et réseaux sociaux, en lien avec l’actualité comme le déploiement du matériel militaire en Pologne, pour « assurer la paix »… A l’affirmation souvent entendue que la RDPC serait un pays agresseur, il rappelle qu’un pays n’est agresseur que quand il est sûr de gagner la partie. Des observations et réflexions qui se retrouvent également dans son livre éponyme à destination des journalistes.
« Quel philosophe ! » s’est exclamé un participant. Il estime que c’est par ces rencontres que les choses avancent dans la compréhension du monde.
Le Café des Lumières se termine par l’invitation de son prochain rendez-vous, un dimanche de février, en présence de Juliette Morillot qui vient de publier son livre co-écrit avec Dorian Malovic (La Croix) La Corée du Nord en 100 questions.
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