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L’Association d’amitié franco-coréenne (AAFC) défend, depuis sa création en 1969, la paix en Corée, enjeu vital pour la paix du monde, et l'unité du peuple coréen, divisé contre son gré à l'issue de la Seconde Guerre mondiale. L'AAFC considère que les solutions aux questions posées dans la péninsule coréenne doivent être avant tout réglées par les Coréens, et par eux seuls, et que la communauté internationale doit aller dans cette direction. L'élection présidentielle française aura lieu les 10 et 24 avril 2022, et le choix des électeurs se fera en fonction de différents paramètres, dont les questions internationales. L’AAFC a donc interrogé le 27 janvier 2022 les candidats déclarés à ce jour afin de connaître leur opinion sur les questions coréennes, le président de la République étant l'acteur principal dans la politique étrangère de la France. Les premiers candidats interrogés ont été : Nathalie Arthaud, François Asselineau, Nicolas Dupont-Aignan, Anne Hidalgo, Yannick Jadot, Jean Lassalle, Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon, Valérie Pécresse, Florian Philippot, Philippe Poutou, Fabien Roussel, Christiane Taubira et Éric Zemmour.
Les quatre questions posées aux candidats sont les suivantes :
1) Malgré l’armistice de 1953, les deux Corée sont toujours « techniquement » en guerre, et la péninsule coréenne connaît régulièrement des tensions. Alors que les médias et certains pays se plaisent à souligner le programme nucléaire de la République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord), les exercices militaires américains menés en République de Corée (Corée du Sud) ne soulèvent aucune réprobation, alors qu’ils simulent clairement une invasion de la RPDC. Aux termes de l’article 39 de la Charte des Nations unies, de telles manœuvres peuvent pourtant être qualifiées de « menace contre la paix ». Estimez-vous nécessaire que la situation dans la péninsule coréenne soit traitée dans sa globalité et que les comportements sensibles ou intimidants d’autres acteurs – à commencer par les États-Unis d’Amérique - soient soulignés ?
2) Les sanctions adoptées contre la RPDC n’ont nullement entamé la détermination des autorités de ce pays à développer une force de dissuasion nucléaire, tout en pénalisant en premier lieu la population nord-coréenne avec un embargo privant cette dernière de certains biens essentiels. Depuis des années, ces sanctions ont démontré leur inefficacité et ne font que détériorer la situation, au risque d’une nouvelle crise humanitaire. Quelle est votre position sur les sanctions dont la RPDC fait l’objet ?
3) À l’exception de la France et de l’Estonie, tous les pays de l'Union européenne entretiennent des relations diplomatiques normales avec la RPDC. Cette situation va à l'encontre de la tradition diplomatique française, laquelle est de reconnaître des États et non des régimes politiques. Elle contribue à l'effacement de la France dans la zone indo-pacifique et à la placer à la remorque d'autres pays, alors que la France pourrait jouer un rôle moteur pour la résolution des crises. Après l'ouverture, en 2011, d’un premier bureau français de coopération à Pyongyang, comment comptez-vous faire évoluer cette situation pour normaliser les relations entre la République française et la RPDC, dans l'intérêt de la France et conformément à la pratique de ses principaux partenaires européens ?
4) Le dialogue inter-coréen reste peu connu et encouragé à l’étranger. L’AAFC soutient ce dialogue comme seule voie possible pour le règlement des différends entre Coréens et l'apaisement des tensions dans la péninsule coréenne. Comment la France peut-elle appuyer le dialogue entre les deux Corée, seul moyen de trouver une solution pérenne à la crise coréenne ?
L'Association d'amitié franco-coréenne publiera les réponses reçues.
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