"Faites vos jeux, rien ne va plus" : si l'entrée en fonctions de Donald Trump a entraîné des changements de repères dans les relations internationales, c'est en revanche la continuité qui prévaut - jusqu'à présent - dans la péninsule coréenne. Alors que les Américains et les Sud-Coréens ont démarré ce 10 mars 2025 leurs traditionnels exercices conjoints Freedom Shield, la République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord) a répliqué, tout aussi classiquement, par des tirs de missile balistique, tout en dénonçant les risques d'escalade jusqu'à un conflit en cas de tir accidentel. Une hypothèse qu'on ne peut malheureusement nullement exclure.
Tout a commencé par le mouillage du porte-avions Carl-Vinson dans le port sud-coréen de Pusan. Une "provocation politique et militaire", selon la RPDC. Des exercices aériens américano-sud-coréens ont failli virer à la catastrophe, lorsque deux avions sud-coréens ont largué par erreur huit bombes sur un village, le 6 mars. Enfin, les manoeuvres de grande ampleur Freedom Shield, conduites conjointement par Washington et par Séoul impliquant des moyens cybernétiques ultra-modernes, ont commencé le 10 mars et doivent se prolonger jusqu'au 21 mars. Une escalade classique, présentée comme purement défensive par les Etats-Unis et la République de Corée (Corée du Sud), mais dénoncée comme des préparatifs de guerre par Pyongyang.
Alors que les situations géopolitiques en Ukraine et à Gaza occupent le devant de la scène médiatique, la confrontation majeure reste bien celle entre les Etats-Unis d'Amérique et la République populaire de Chine. Dans ce contexte, ce serait une erreur de sous-estimer les risques d'affrontement en Asie de l'Est. Plus que jamais, il est temps de réouvrir la voie du désarmement, du dialogue et de la paix, en Corée et partout dans le monde.
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