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19 janvier 2025 7 19 /01 /janvier /2025 22:25

Après une première tentative ayant échoué le 3 janvier 2025, le président Yoon Seok-yeol a finalement été arrêté le 15 janvier 2025 puis placé en détention provisoire le 19 janvier 2025. Ces mesures exceptionnelles interviennent alors que le chef de l'Etat, ayant fait l'objet d'une motion de destitution après sa tentative d'imposer la loi martiale le 4 décembre 2024, refusait de répondre aux convocations des enquêteurs après avoir été entendu une première fois, tout en multipliant les communiqués contre ce qu'il qualifie de violations de l'Etat de droit.

Les policiers devant la résidence de Yoon Seok-yeol, où il s'était retranché, lors de la tentative d'arrestation du 3 janvier 2025

Les policiers devant la résidence de Yoon Seok-yeol, où il s'était retranché, lors de la tentative d'arrestation du 3 janvier 2025

Si Yoon Seok-yeol a appelé ses partisans à s'exprimer pacifiquement (le 15 janvier, il avait accepté son arrestation afin, selon ses termes, d'éviter "un bain de sang"), la décision de le placer en détention provisoire n'en a pas moins entraîné un assaut du tribunal - la Cour du district ouest de Séoul. 45 personnes ont été arrêtées pour les dégâts ainsi causés. Les cinq blessés graves à l'issue de ces affrontements sont exclusivement des policiers.  

La détention provisoire, d'une durée maximale de 20 jours, vise à éviter la destruction de preuves. Lors de l'audition du 19 janvier 2025 à laquelle Yoon s'est cette fois présenté, le Bureau d'enquête sur la corruption des hauts fonctionnaires (CIO) l'a accusé d'avoir ordonné l'encerclement de l'Assemblée nationale pour l'empêcher de se prononcer sur la loi martiale, d'avoir voulu arrêter des personnalités politiques de premier plan et tenté d'occuper les locaux de la Commission nationale des élections (CNE). Yoon Seok-yeol et ses avocats ont réfuté toutes ces accusations, en soulignant que la proclamation de la loi martiale faisait partie des pouvoirs propres du chef de l'Etat et en la justifiant par la mise en cause de plusieurs ministres, contraints à la démission, par une majorité de députés. Ils ont aussi prétendu que les forces militaires n'étaient pas assez nombreuses pour paralyser l'Assemblée nationale - niant l'évidence d'une volonté d'empêcher les députés de se réunir. 

Jouant au maximum la carte de la victimisation, Yoon Seok-yeol est ainsi parvenu à redonner des couleurs dans les sondages au Parti du pouvoir au peuple (PPP), alors que la radicalisation de certains partisans de Yoon est de nature à instaurer un climat de guerre civile.

Principales sources : 

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