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12 septembre 2015 6 12 /09 /septembre /2015 22:54

Le 12 septembre 2015, le collectif Solida (Solidarité, Liberté, Démocratie en Asie) - Paris, constitué suite à une première manifestation le 29 août 2015 à Paris place du Trocadéro (voir notre édition du 29 août), a organisé un nouveau rassemblement à Paris, place de la République, pour exiger le retrait du projet de loi de sécurité nationale et le maintien de l'article 9 de la Constitution japonaise afin d'empêcher que, demain, des troupes japonaises combattent à l'étranger. L'Association d'amitié franco-coréenne (AAFC) a à nouveau soutenu cette manifestation ; Benoît Quennedey, vice-président de l'AAFC, a pris la parole pour expliquer que le combat de l'AAFC pour la paix en Asie passe par le refus de la résurgence du militarisme japonais, la reconnaissance par le gouvernement japonais des crimes commis pendant la Seconde guerre mondiale (à l'encontre notamment des femmes de réconfort) et la résolution par la voie du dialogue des différends territoriaux qui opposent le Japon et ses voisins. L'AAFC souhaite plein succès au collectif Solida, formé notamment de Japonais, de Coréens et de Français, pour garantir la paix et les libertés en Asie.

Mobilisation grandissante à Paris pour exiger le maintien de l'article 9 de la Constitution japonaise

"Pour la paix en Asie, non à la loi pour la guerre" : cette exigence a été portée haut et fort non seulement par les Japonais de Paris, mais aussi par les pacifistes coréens et français tous membres du collectif Solida, lors du second rassemblement qui s'est tenu en France, ce 12 septembre 2015, afin d'obtenir le retrait du projet de loi de sécurité nationale. Sur le point d'être définitivement adopté au Japon (si la Chambre des conseillers ne s'est pas prononcée dans un délai de 2 mois suivant le vote favorable de la Chambre des représentants le 16 juillet 2015), ce projet de loi comporte une modification de l'interprétation de l'article 9 de la Constitution japonaise engagée suivant une procédure foulant aux pieds les règles de révision constitutionnelle, et rejetée par une majorité de citoyens japonais, qui permettrait l'envoi de troupes nippones à l'étranger au nom d'un prétendu "droit de défense collective".

Comme au Japon où la protestation va crescendo, la mobilisation a grandi en France entre la première manifestation à Paris, le 29 août, et celle du 12 septembre, face à la gravité du danger que comporte le "coup d'Etat constitutionnel" du Premier ministre japonais Shinzo Abe. Les participants ont distribué des tracts quadrilingues (japonais, coréen, chinois, français), marqués du logo Solida, et entonné le chant de lutte "A bas Abe" qui lie le combat pour la paix au Japon, la défense des libertés démocratiques (et en premier lieu de la procédure de révision constitutionnelle, qui requiert une majorité qualifiée des deux tiers dans chacune des deux chambres du Parlement et un accord des citoyens par référendum) et l'exigence d'une nouvelle politique passant par le départ de Shinzo Abe, héritier des courants militaristes les plus réactionnaires, nostalgiques des impérialistes japonais - qui ont dominé la politique nippone et la scène diplomatique extrême-orientale jusqu'à la capitulation japonaise du 15 août 1945.

Mobilisation grandissante à Paris pour exiger le maintien de l'article 9 de la Constitution japonaise

Les témoignages successifs - de Japonais, de Coréens, de Français - rassemblant des citoyens de tous âges et de toutes opinions, au cours d'une manifestation où l'on voyait également des représentants de l'association Okinawa France, ont tous témoigné d'une même volonté et d'une aspiration commune : que le Japon reste une puissance pacifique et que, plus jamais, les enfants des familles japonaises ne soient envoyés combattre et meurent pour des guerres qui ne sont pas les leurs. Cette exigence a retenti devant la statue monumentale de la place de la République où, symboliquement, une inscription manuscrite proclamait l'adage "Tu ne tueras pas".

Mobilisation grandissante à Paris pour exiger le maintien de l'article 9 de la Constitution japonaise
Mobilisation grandissante à Paris pour exiger le maintien de l'article 9 de la Constitution japonaise
Mobilisation grandissante à Paris pour exiger le maintien de l'article 9 de la Constitution japonaise

La conviction de toutes et de tous est qu'aucun gouvernement légitime ne peut gouverner en ignorant la volonté de l'immense majorité : le gouvernement Shinzo Abe, en ne recueillant plus que l'opinion favorable d'un Japonais sur trois, a creusé la tombe où seront enfouis les vieilles rengaines nostalgiques militaristes. La mobilisation doit continuer, au Japon, en France et partout dans le monde, pour faire reculer les faucons d'un ordre militariste dont les Japonais et les peuples épris de paix ne veulent plus.

Pour contacter le collectif Solida, écrire à solidaritepaixjapon@yahoo.fr

Mobilisation grandissante à Paris pour exiger le maintien de l'article 9 de la Constitution japonaise
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