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22 décembre 2010 3 22 /12 /décembre /2010 18:43

L’ouvrage La Corée vers la réunification, de Robert Charvin et Guillaume Dujardin, a été publié par L’Harmattan en juin 2010. Cet ouvrage, fruit du travail en commun de deux militants de l’Association d’amitié franco-coréenne, offre une analyse exhaustive des origines de la division de la péninsule coréenne et de la responsabilité des grandes puissances, tout en faisant le point sur les politiques conduites en vue de la réunification de la Corée. Nous reproduisons ci-après une critique parue dans la revue  Keul Madang, consacrée aux littératures et cultures de Corée, dont les responsables de la rédaction sont Jean-Claude de Crescenzo, maître de conférences en études coréennes au département d’études asiatiques de l’Université de Provence, et Kim Hye-gyeong, chargé de cours (études coréennes) à l’Université de Provence.

 

Coree Charvin-Dujardin   

La Corée vers la réunification, de Robert Charvin professeur émérite de droit spécialisé dans les relations internationales, et Guillaume Dujardin, grand connaisseur de la question coréenne, dénonce dès les premières lignes l'obscurantisme occidental envers l'Asie, et se placent en faveur du peuple et de la réunification coréenne. Le livre s'organise autour de la problématique suivante : comment le peuple coréen tout entier, malgré les soumissions injustes, la division actuelle et la vénalité des grandes puissances, garde un profond attachement pour sa culture et une volonté manifeste de réunification ?

 

L'ouvrage pose les bases d'une analyse rapide et succincte de tous les éléments et facteurs néfastes, responsables de la situation d'instabilité actuelle de la péninsule coréenne. Cherchant à  briser les préjugés scandaleux émis sur le conflit intercoréen, mais aussi dénoncer l'impérialisme américain responsable de la division injuste et dramatique d'un peuple et d'une nation centenaire, à la recherche de souveraineté, dénigrée culturellement et politiquement depuis des années. Dans le reste du monde, les expériences politiques et étatiques qui s’éloignent des systèmes établis par les grandes puissances, sont méprisées et leur image détournée dans le but d’asseoir et d’imposer leur prétentions capitalistes universalistes.  L’approche géopolitique du conflit coréen dans l'ouvrage montre la profondeur d’une analyse qui veut s’insérer dans la critique d'un système dans son ensemble, aujourd’hui tourné au désavantage du Tiers-monde dans le sens de l’unilatéralisme américain. Par une mise en abîme claire des relations de force au niveau mondial, les manipulations médiatiques à propos de l'opposition Nord et Sud Corée apparaissent au grand jour, et le danger nucléaire nord-coréen face à la superpuissance économique et militaire des Etats-Unis d’Amérique s’avère infondé.

 

D'une approche structurée en trois plans, ponctuée d'une verve tranchante dans les idées (pro-coréennes) à exposer, et en clarifiant les éléments historiques, sociologiques et culturels émis dans l'exposé, la Corée vers la réunification constitue un ouvrage de qualité d’information et d’analyse pour quiconque s'intéresse au conflit intercoréen.

 

Les auteurs ont pris l'initiative de donner des référentiels historiques communément partagés pour  situer les différents enjeux géopolitiques qu'a traversés le peuple coréen de part et d'autre de la frontière. Bénéfique au lecteur non-initié, cette stratégie permet non seulement de montrer que le conflit intercoréen ne peut pas être compris indépendamment du contexte  géopolitique mondial, mais aussi que l’histoire et la culture des deux Corées - et en extension à elles, de l'Asie - ne sont pas si étrangères et incompatibles avec celles de l’Occident.

Particularité dans cette analyse de la réunification coréenne et ses possibles : la force de persuasion de l'ouvrage est plus importante pour les lecteurs francophones. En effet, les auteurs, d’origine française, utilisent tout au long de l'ouvrage, de nombreux référentiels historiques en comparaison à l'histoire socio-politique  française. Aussi va-t-on voir plusieurs fois les auteurs comparer certains enjeux de l'opposition intercoréenne au conflit algérien, à la position française de la guerre en Irak ou sur le continent africain, en Indochine française, au combat français pour les droits de l'homme, à la politique sarkozienne internationale...

 

Dans l’ouvrage, les prises de position sont radicales et la verve assez cinglante. De nombreux jugements sont intransigeants, mais la base d’analyse se fondant sur des événements historiques avérés permet d’affirmer et de légitimer un tel engagement dans ces propos. Le sujet même de l'ouvrage, et les informations que nous apporte sa lecture, nous amènent à prendre conscience du danger de la radicalisation des modes de pensée et à la désinformation. La thèse communément soutenue selon laquelle le gouvernement sud-coréen - monde dit libre - chercherait inlassablement paix et fraternité dans la péninsule coréenne malgré les bassesses et menaces reçues de la part des dirigeants de « l'enfer » nord-coréen, est accusée par les auteurs de fallacieuse et diffamatoire.

 

En effet, les choix et les jugements de valeurs émis par les deux auteurs ne singularisent en rien l'ensemble de l'ouvrage; c'est devant des condamnations prononcées sans instruction préalable ni contradictoire de certaines présentations coréennes que les limites d'une analyse sont perceptibles. Les auteurs donnent un point de vue, certes radical, mais ont le mérite de le donner à propos de toutes les parties impliquées dans le conflit; sans avoir peur de réhabiliter les qualités (sociales et politiques - sur le plan de la réunification - par exemple), ni dénoncer les non-dits et faux-semblants au sujet des libertés sud-coréennes, mais surtout, en prouvant historiquement la responsabilité majeure des grandes puissances mondiales dans la soumission de la Corée, dans la division actuelle de la péninsule, dans la perte de souveraineté de la Corée du Sud, par des ingérences constantes des pays occidentaux et principalement des Etats-Unis dans le déroulement du débat autour de la réunification, rendant tout contact entre les deux frère séparés, extrêmement délicat.

 

La Corée vers la réunification montre que la persistance à la division coréenne, malgré la réelle fraternité au sein de son peuple et les incessantes tentatives de rapprochement initiées depuis la fin de la Guerre, n'est que le résultat du jeu des grandes puissances économiques sur l’échiquier politique mondial, où le conflit coréen n’est qu’un pion dans la géostratégie impérialiste de l’Occident. Maîtres du monde - dont les Etats-Unis sont le principal acteur - elles se sont lancées dans une course au pouvoir interminable, contre tout respect humain ou de la souveraineté élémentaire d'un Etat, afin d'imposer un pouvoir et une manière de penser unilatérale. L’ouvrage révèle que la péninsule coréenne, son peuple et sa culture, accusent le coup de cet impérialisme destructeur.

 

Article de Kim Bounoua, paru dans Keul Madang, n°8, novembre 2010

 

 

La Corée vers la réunification , de Robert Charvin et Guillaume Dujardin, est disponible  à L’Harmattan (16, rue des Ecoles - 75005 Paris), auprès de l’AAFC et à la papeterie ENCR’ID (8, rue de Surène – 75008 Paris), au prix de 25 euros.

 

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19 décembre 2010 7 19 /12 /décembre /2010 22:19

Le 18 décembre 2010, quatre professeurs de français de la République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord) ont été les invités de l'Association d'amitié franco-coréenne (AAFC), après avoir terminé un stage pédagogique d'un mois au Centre universitaire d'études françaises de Grenoble. Lors de leur passage à Paris avant leur retour en Corée, des visites du Sénat et du Musée Guimet étaient au programme de leur séjour à Paris, organisé par trois membres du bureau de l'AAFC : Benoît Quennedey, vice-président chargé des actions de coopération, Patrick Kuentzmann, secrétaire général, et Alain Noguès. Par ailleurs, comme lors de rencontres avec leurs prédécesseurs en 2008 et en 2009, des livres de français leur ont été remis, une fois encore cette année grâce à Julien Nelva, membre du comité national de l'AAFC.

 

MM. Kim Chol-ho, Nam Ki-chan, Pak Song-jin et Ri Nung-ha, professeurs de français à l'Université des langues étrangères de Pyongyang ou (pour le professeur Pak) à l'Université Kim Il-sung, étaient en visite à Paris, ce samedi 18 décembre 2010, à l'invitation de l'Association d'amitié franco-coréenne, après un stage d'un mois au Centre universitaire d'études françaises de Grenoble. Ils étaient accompagnés de M. Jon Hyong-jong, conseiller politique à la délégation générale de la République populaire démocratique de Corée auprès de la République française, ainsi que par une délégation de membres du bureau de l'AAFC, qui avaient déjà pu rencontrer certains d'entre eux lors de leurs précédents séjours en RPD de Corée. Alors que trois professeurs et chercheurs étaient accueillis à Grenoble en 2009, ils étaient au nombre de quatre cette année.

 

Leur programme a commencé par une visite historique et institutionnelle du palais du Luxembourg, siège du Sénat. En l'absence de relations diplomatiques officielles entre la France et la RPD de Corée, le groupe interparlementaire d'études et de contact France-RPDC du Sénat, actuellement présidé par le sénateur Jean-Claude Frécon, joue un rôle actif dans le développement des échanges bilatéraux.

 

 Puis la délégation coréenne conduite par M. Kim Chol-ho a effectué une visite privée du Musée Guimet, et notamment de ses collections coréennes, guidée par M. Pierre Cambon, conservateur en chef du Musée, spécialiste de l'art coréen. Pierre Cambon s'est rendu trois fois en République populaire démocratique de Corée, en tant notamment qu'expert pour le classement des tombes du Koguryo au patrimoine mondial de l'humanité de l'UNESCO.

 

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Divers ouvrages en français - dictionnaires unilingues, romans, recueils de poésie, précis d'orthographe et de grammaire - ont ensuite été remis à la délégation dans la bibliothèque du Musée Guimet, poursuivant ainsi une action de coopération éducative engagée par l'AAFC depuis 2008. C'était la première fois que l'AAFC organisait un tel programme de visites.

 

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La rencontre s'est achevée dans le quartier parisien de Belleville par un dîner offert par l'AAFC en l'honneur de la délégation au restaurant chinois Le Président - qui compte parmi ses convives célèbres les anciens présidents de la République française François Mitterrand et Jacques Chirac. Dans une ambiance conviviale et amicale, Coréens et Français ont abordé, notamment, les questions de l'enseignement du français en RPD de Corée (naguère la troisième langue étrangère d'enseignement, après l'anglais et le russe) et du coréen en France, ainsi que les actions pouvant être menées pour renforcer la francophonie en Corée et permettre l'accueil d'un plus grand nombre d'étudiants coréens en France.

 

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Photos : Alain Noguès

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17 décembre 2010 5 17 /12 /décembre /2010 22:23

A côté du blog national, la famille des blogs de l'Association d'amitié franco-coréenne (AAFC) compte aussi le blog du comité régional Bourgogne, spécialisé notamment sur les questions relatives aux Coréens d'outre-mer, un blog en coréen - reprenant principalement des informations publiées sur d'autres médias, du Nord comme du Sud de la péninsule - et le blog du comité régional Nord. Coup de projecteur sur le dernier-né des blogs de l'AAFC, tous hébergés sur la plateforme overblog.

 

Constitué il y a seulement un peu plus d'un an dans la région lilloise, le 19 septembre 2009, le comité régional Nord de l'Association d'amitié franco-coréenne (AAFC) - qui couvre les régions Nord - Pas-de-Calais et Picardie - affiche d'ores et déjà un solide bilan.

 

Le blog du comité Nord de l'AAFC rend compte de ses activités, comme l'accueil dans le Nord d'une délégation de l'Association d'amitié Corée-France, venue de République populaire démocratique de Corée, en octobre 2009, ou l'organisation d'un dîner-débat, le 8 octobre 2010, à l'occasion du 65ème anniversaire de la fondation de la République populaire démocratique de Corée, en présence de S. Exc. Son Musin, délégué général de la RPD de Corée en France, ambassadeur auprès de l'UNESCO. Les militants de l'AAFC-Nord sont également fortement mobilisés dans la campagne pour signer et faire signer la pétition pour un traité de paix en Corée.

 

Mme Kim Ho-jong, secrétaire générale de l'AACF, Melle Jong Un-a, secrétaire générale de l'AACB
 et M. Ryu Sung-rim, vice-président de l'AACF et de l'AACB,
en compagnie de Melle Chrysanthie Therapontos et de Mme Yvonne Abbas,
respectivement présidente et présidente d'honneur du comité régional Nord de l'AAFC (octobre 2009).

 

Spécialisé dans les luttes sociales et politiques en Corée du Sud, le comité régional Nord de l'AAFC s'est également impliqué tout particulièrement dans la lutte des ouvriers coréens de Valeo. Le combat pour les droits sociaux en Corée avait atteint un point d'orgue à l'occasion des manifestations contre le sommet du G20 à Séoul, auxquelles a participé Mme Chrysanthie Therapontos, présidente du comité régional, qui en a témoigné sur le blog de l'AAFC-Nord.

 

Réuni le 17 décembre 2010 à Paris, le comité national de l'AAFC a félicité les membres du comité Nord, en leur souhaitant plein succès dans la poursuite de leurs activités.

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16 décembre 2010 4 16 /12 /décembre /2010 00:01

PaixenCoréeLe 23 novembre 2010, les graves affrontements ayant opposé les deux Corée en mer de l'Ouest ont montré la nécessité, plus que jamais, d'un traité de paix dans la péninsule coréenne en lieu et place de l'accord d'armistice de 1953, afin notamment d'ouvrir la voie à la délimitation, d'un commun accord, des eaux territoriales de chacun des Etats coréens. Tel est l'objectif de la pétition pour un traité de paix en Corée, initiée par l'organisation civique sud-coréenne SPARK (ayant d'ores et déjà réuni plus de 35.000 signatures), et relayée en France par l'Association d'amitié franco-coréenne (AAFC). Dans le cadre de sa campagne pour la paix en Corée, l'AAFC a ainsi réuni 55 nouvelles signatures, le dimanche 12 décembre 2010, à l'occasion d'un meeting commun du PRCF et de l'URCF.

 

Le 12 décembre 2010, le Pôle de Renaissance Communiste en France (PRCF) et l'Union des Révolutionnaires-Communistes de France (URCF) ont tenu un meeting  commun, dans le 12ème arrondissement de Paris, pour commémorer le 90ème anniversaire de la fondation du Parti communiste français, au congrès de Tours en 1920.

 

A l'occasion de cette manifestation, une adhérente de l'AAFC du Pas-de-Calais a diffusé et fait signer la pétition pour un traité de paix en Corée, initiée par l'organisation civique sud-coréenne SPARK, pour que des Coréens n'affrontent plus jamais d'autres Coréens, comme ce fut malheureusement le cas le 23 novembre 2010. Un traité de paix ouvrira la voie à la sécurité collective en Asie du Nord-Est, mettant fin à une guerre qui n'a formellement jamais pris fin en Corée depuis l'accord d'armistice de 1953.

 

Le 12 décembre dernier, ce sont ainsi 55 nouvelles signatures qui ont été recueillies pour un traité de paix en Corée.

 

L'AAFC s'est par ailleurs adressée aux organisations pacifistes. L'initiative pour un traité de paix en Corée a été, par exemple, relayée sur le blog de Patrick Kaczmarek, militant du Mouvement de la Paix dans la Somme.

 

L'AAFC appelle chacune et chacun à poursuivre et amplifier la campagne pour un traité de paix en Corée.

 

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18 octobre 2010 1 18 /10 /octobre /2010 22:25

Le 10 octobre 2010 a marqué le soixante-cinquième anniversaire de la fondation du Parti du travail de Corée (PTC) et le trentième anniversaire de la proposition de République fédérale démocratique de Koryo, formulée à l'occasion du sixième congrès du Parti du travail de Corée. Pour marquer ce double anniversaire, l'Association d'amitié franco-coréenne s'est réunie à deux reprises en présence de S.E. Son Musin, délégué général de la République populaire démocratique (RPD) de Corée en France et ambassadeur auprès de l'UNESCO, le 8 octobre à Lille à l'initiative de son comité Nord, et le 13 octobre à Bagneux, dans la région parisienne - tandis qu'une délégation de l'AAFC était présente au même moment en RPD de Corée, ayant formé une délégation conjointe avec ses homologues belges de Korea-Is-One.

 

Le 8 octobre 2010, le comité régional Nord de l’AAFC a organisé un débat-dîner à Lille, en présence de S.E. Son Musin, délégué général de la République populaire démocratique de Corée (RPDC) et ambassadeur auprès de l’UNESCO, de ses collaborateurs et de leurs familles, pour célébrer le 65ème anniversaire du Parti du travail de Corée fondé en 1945 par le Président Kim Il-sung, et aujourd'hui dirigé par le secrétaire général Kim Jong-il. Plusieurs points ont été abordés tels que l’histoire, l’organisation et les statuts du parti, les rapports entre Parti et ouvriers, les paysans et les intellectuels, et entre les différentes organisations de masse, notamment de la jeunesse et des femmes, enfin l’agriculture et l’actualité du pays.

 

 Le débat et le dîner se sont déroulés dans une ambiance sereine avec des échanges très riches entre les représentants de la RPD de Corée en France, les membres du comité Nord et leurs invités.

 

Le 13 octobre 2010, une nouvelle rencontre a été organisée par l'AAFC à Bagneux, dans la région parisienne, toujours en présence de S.E Son Musin.

 

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Guy Dupré, vice-président de l'AAFC, a souligné le rôle joué par le Parti du travail de Corée en vue de la réunification de la péninsule coréenne, divisée à la Libération contre le voeu du peuple coréen. La formulation de la proposition de République fédérale démocratique de Koryo, lors du 6ème congrès du PTC en 1980, a ainsi proposé une solution concrète en vue de la réunification de la Corée par les Coréens eux-mêmes. Après une réponse de S.E Son Musin, la soirée s'est achevée par un dîner-buffet, en présence de membres et sympathisants de l'AAFC en région parisienne, des diplomates nord-coréens en France et de leurs familles.

 

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Photos Alain Noguès et Bernard Chatreau

Plus d'informations sur les activités du comité régional Nord de l'AAFC sur le blog du comité Nord.

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9 octobre 2010 6 09 /10 /octobre /2010 13:00

Le 10 octobre 1945 le Parti du travail de Corée (PTC) était fondé à Pyongyang. Trente-cinq ans plus tard, en 1980, lors du sixième congrès du Parti du travail de Corée, le président Kim Il-sung formulait la proposition de République fédérale démocratique de Koryo (RFDK) comme voie pour la réunification de la Corée, montrant ainsi que l'histoire et les principes du PTC sont étroitement liés à la perspective de réunifier la péninsule coréenne, divisée à la libération, contre la volonté du peuple coréen, par le jeu des grandes puissances. Pour commémorer ce double anniversaire - le soixante-cinquième anniversaire de la fondation du PTC, et le trentième anniversaire du projet de fondation de la République fédérale démocratique de Koryo, l'Association d'amitié franco-coréenne (AAFC) organise une réception le mercredi 13 octobre à 18h30 salle Gabriel Péri (13, avenue Gabriel Péri - 92220 Bagneux), en présence de S.E. Son Musin, délégué général de la République populaire démocratique de Corée en France, ambassadeur auprès de l'UNESCO, de ses collaborateurs et de leurs familles. A cette occasion, l'AAFC souhaite aussi rappeler l'originalité de la proposition d'union confédérale de la Corée sur la base de la RFDK, telle qu'élaborée par le Président Kim Il-sung en 1980, en reproduisant ci-après, avec l'autorisation de leurs auteurs, des extraits de l'ouvrage La Corée : vers la réunification de Robert Charvin et Guillaume Dujardin, publié par L'Harmattan en juin 2010. Cet ouvrage est disponible (25 euros) à l'Harmattan (16, rue des Ecoles - 75 005 Paris), auprès de l'AAFC et à la papeterie ENCR'ID (8, rue de Surène - 75 008 Paris).

 

charvin dujardin couvertureAprès la suspension du dialogue intercoréen en août 1973, le Président Kim Il Sung a formulé la proposition d'une République fédérale démocratique de Koryo (RFDK, aussi appelée République Confédérale Démocratique du Koryo) lors du sixième congrès du Parti du Travail en octobre 1980 :

 

"Notre Parti insiste pour que notre patrie soit réunifiée grâce à la fondation d'une république fédérale où serait formé un gouvernement national unifié auquel le Nord et le Sud prendraient part sur un pied d'égalité et sous lequel, investiées des mêmes droits et des mêmes devoirs, les deux parties appliqueraient respectivement une autonomie régionale, à condition que chacune d'elles reconnaissent et admettent entièrement l'idéologie et le régime de l'autre".

 

Le projet de RFDK se fonde ainsi sur des institutions communes, composées à parité de représentants de chacune des deux parties : une assemblée fédérale nationale (laquelle représentera également les Coréens résidant à l'étranger), un comité permanent fédéral, gouvernement unifié de l'Etat fédéral, compétent pour les questions politiques, militaires et diplomatiques, et en charge de développer l'union et la coopération dans tous les domaines, notamment le développement économique, pour réduire les différences entre le Nord et le Sud. La RFDK serait un Etat neutre, n'appartenant à aucun bloc politique ou militaire (...).

 

Pour les autorités de la RPDC, l'objectif institutionnel à atteindre est la fondation d'une structure de type confédéral, à inventer, en tenant compte avant tout des spécificités de la réalité nationale coréenne. Il ne s'agit pas d'adopter les systèmes déjà utilisés dans d'autres cas. Aucun modèle institutionnel d'origine occidentale n'est mécaniquement transposable. 

 

Le mimétisme constitutionnel étant exclu, « la République Confédérale Démocratique du Koryo » doit intégrer dans ses principes, ses organes et ses procédures les composantes de la tradition nationale. C'est ainsi, par exemple, que se pose la question de la direction fédérale d'une Corée réunifiée, car la RPDC a renoncé définitivement depuis la mort de Kim Il Sung à une fonction Présidentielle de même nature que celle exercée par le fondateur de la RPDC. De même qu'il convient de donner à cette Corée réunifiée un nouveau nom, Koryo étant avancé par la RPDC, il est nécessaire que la Confédération adopte un statut de neutralité lui permettant de prendre ses distances vis-à-vis des Grandes Puissances en se refusant officiellement à tout alignement. La Confédération du Koryo pouvant aisément devenir une nouvelle puissance émergente, elle aura les moyens de cette neutralité.

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22 septembre 2010 3 22 /09 /septembre /2010 23:04

Un an après sa création dans la région lilloise, le 19 septembre 2009, le comité régional Nord de l'Association d'amitié franco-coréenne - qui couvre les régions administratives Nord - Pas-de-Calais et Picardie - affiche une belle santé. Présidé par Chrysanthie Therapontos, il a enregistré trois nouvelles adhésions et recueilli 25 signatures grâce à la présence de ses militants à la Fête de l'Humanité 2010.

 

Depuis 2004, malgré ses demandes renouvelées chaque année, l'Association d'amitié franco-coréenne n'est plus présente en tant que telle sur un stand à la Fête de l'Humanité. Par ailleurs, pour l'édition 2010, le Parti démocratique du travail de Corée du Sud n'avait pas renouvelé sa forte présence de l'année précédente.

 

Fete Humanite 2010La Corée a pourtant loin d'avoir été absente de la Fête de l'Humanité 2010, grâce notamment à l'implication de ses militants au sein de leurs organisations politiques respectives. En particulier, le comité régional Nord de l'AAFC, présidé par Chrysanthie Therapontos, a porté le message et relayé les actions de l'AAFC.

 

Trois adhésions ont été réalisées à l'échelle nationale dans le cadre de la Fête de l'Humanité 2010, alors que le nombre d'adhérents et de sympathisants de l'AAFC dans les régions Nord - Pas-de-Calais et Picardie s'élève à 20. Quatre exemplaires de l'ouvrage de Robert Charvin et Guillaume Dujardin sur la réunification de la Corée ont été vendus. L'ouvrage est encore disponible (25 euros) à L'Harmattan (16, rue des Ecoles - 75.005 Paris), auprès de l'AAFC et à la papeterie ENCR'ID (8, rue de Surène - 75.008 Paris).  

 

Enfin, toujours à la Fête de l'Humanité 2010, l'AAFC-Nord a réalisé 25 signatures sur la pétition en faveur d'un traité de paix en Corée, du retrait des troupes américaines, de la reconnaissance diplomatique réciproque des Etats-Unis d'Amérique et de la République populaire démocratique de Corée et de la dénucléarisation de la péninsule coréenne. L'AAFC appelle chacune et chacun à se mobiliser pour la paix en Corée, en signant et faisant signer la pétition qui a déjà recueilli 30.000 signatures à travers le monde.

 

Un an après sa création, l'AAFC-Nord affiche un beau bilan, ayant noué des contacts réguliers avec le député communiste du Nord Jean-Jacques Candelier ainsi qu'avec les militants progressistes sud-coréens en France du Parti démocratique du travail, accueillis dans le Nord en février 2010. Le comité régional Nord de l'AAFC a d'ores et déjà prévu une rencontre à Lille avec S.E. Son Musin, délégué général de la République populaire démocratique de Corée en France, ambassadeur auprès de l'UNESCO, à l'occasion du 65ème anniversaire de la fondation du Parti du travail de Corée le 10 octobre 1945, tandis que le comité Nord de l'AAFC sera représenté dans la délégation de l'AAFC qui se rendra en République populaire démocratique de Corée pour cet anniversaire.

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16 septembre 2010 4 16 /09 /septembre /2010 12:56

Le lundi 13 septembre 2010, Peter Burchett, philosophe, vidéaste, est intervenu à la Maison des associations du 16ème arrondissement de Paris, à l'invitation du comité régional Ile-de-France de l'AAFC. Devant un public attentif qui souhaitait mieux connaître le conflit oublié qu'a été la guerre de Corée, il a montré comment la présentation par le président Truman de la guerre de Corée comme une opération de police s'inscrit dans une filiation de la diplomatie américaine progressivement établie depuis l'élaboration de la doctrine Monroe.
 

1823, 1904, 1950 : trois dates, trois discours de présidents américains qui ont jeté les bases d'un nouveau concept ayant conduit les Etats-Unis à ne plus considérer qu'ils sont en guerre contre un pays ennemi, mais qu'ils conduisent des opérations de police contre des "voyous". Finalisé lors de la guerre de Corée (1950-1953) par le président Truman, le concept d'opération de police s'est avéré fécond, ayant été repris dans les conflits où ont été engagées des troupes américaines depuis la deuxième moitié du vingtième siècle.

En 1823, la doctrine Monroe a érigé les Etats-Unis en gardiens de la paix sur le continent américain, devant être exempt de toute présence coloniale européenne. En contrepartie, les Etats-Unis s'abstiennent d'intervenir sur le continent européen. Monroe établit pour la première fois une démarcation géopolitique entre "l'hémisphère occidental" - l'Amérique républicaine - et "l'hémisphère oriental" - Europe et l'Asie - aire de régimes despotiques. Cette frontière évoluera au cours de l'histoire pour discriminer à partir de l'après-guerre les "démocraties" des "totalitarismes".

1904 : Theodore Roosevelt énonce la politique du "gros bâton" ("big stick"), corollaire à la doctrine Monroe, précisant les conditions où l'intervention d'une force de police devient nécessaire. Les Etats-Unis sont responsables du maintien de la paix et de l'ordre, "en parlant doucement et en maniant un gros bâton", lorsque "des transgressions répétées du droit ou une impuissance flagrante résultant d'une dissolution des institutions propres à une nation civilisée" rendent nécessaires l'intervention d'une force de police internationale" (an international police power) - fonction qu'ils sont les seuls à pouvoir remplir.

Corée, 1950 : le président Truman déclare : "nous ne sommes pas en guerre". Il s'agit d'intervenir, sous l'égide des Nations Unies en l'absence du représentant soviétique au Conseil de sécurité, pour soutenir la République de Corée "attaquée illégitimement par une bande de bandits qui sont voisins de la Corée du Nord" - formule ambiguë qui peut viser la République populaire de Chine, proclamée moins d'un an plus tôt. Le concept d'opération de police était finalisé, le président Truman ayant justifié l'intervention américaine sur la base du chapitre 7 de la Charte des Nations Unies qui précise notamment les conditions dans lesquelles doivent s'exercer les missions de maintien de la paix, en cas de mise en cause de la paix internationale. Là encore, le texte de la Charte des Nations Unies ne parle pas de guerre.

Peter Burchett a ensuite rappelé le contexte international ayant conduit à la division de la Corée, puis à la guerre ayant entériné la partition. La Corée avait été négligée lors des conférences entre alliés : la conférence du Caire, où n'avait pas participé de représentant soviétique, évoquait seulement la possibilité que la Corée accède à l'indépendance "en temps utile", après la défaite du Japon, pour la plus grande déception des résistants coréens. Le 38ème parallèle n'était à l'origine qu'une ligne de démarcation entre les zones d'occupation américaine et soviétique pour la reddition des troupes japonaises. Elle fut décidée arbitrairement par deux jeunes officiers américains, totalement ignorants des réalités coréennes, l'état major américain leur avait donné une demi-heure pour trouver une solution.* Cette délimitation présentait l'avantage de dessiner deux zones de superficies à peu près identiques et de laisser la capitale, Séoul, dans la zone américaine. Après l'élimination, au Sud, des comités populaires constitués par les résistants dans l'ensemble de la péninsule dès la Libération, le premier président sud-coréen Syngman Rhee avait été choisi à l'issue d'élections présentant de nombreux manquements. Enfin, les multiples incidents frontaliers le long du 38ème parallèle ont dégénéré en conflit ouvert qui ne serait resté qu'une guerre civile sans la décision américaine d'intervenir et de lui donner une dimension internationale.

La notion d'opération de police a des implications militaires, mais également économiques : intégrée dans le corpus de la politique étrangère américaine, elle justifiera, le moment venu, des interventions tant militaires qu'économiques qui ne nécessiteront plus l'aval du Conseil de sécurité des Nations Unies, ou de l'Assemblée générale des Nations Unies, où les pays issus de la décolonisation sont devenus majoritaires. A la Libération, l'opération de police en Corée trouve son pendant sur le continent européen avec la constitution de l'OTAN et de l'OCDE.

L'exposé de Peter Burchett a été suivi par une large discussion avec le public, déplorant la présentation unilatérale de la guerre qui avait été faite en Occident, dès le déclenchement du conflit, en en imputant la seule responsabilité à la Corée du Nord, ainsi que le rôle joué par le général MacArthur, qui avait pavé le chemin pour une provocation du Nord avant de réclamer l'emploi de l'arme nucléaire en Corée. La perception par la diplomatie américaine de la Corée du Nord, à la fois partenaire dans des négociations internationales (comme dans les pourparlers à six) et "Etat voyou", trouve ses racines dans les origines mêmes de la guerre de Corée.

* L'un d'entre-eux, Dean Rusk, sera l'un des principaux artisans de la guerre du Vietnam. Il servit, entre 1961 et 1969, comme secrétaire d'État sous la présidence de John F. Kennedy puis celle de Lyndon B. Johnson.

 

 

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Photos Alain Noguès 

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10 septembre 2010 5 10 /09 /septembre /2010 21:00

38th_parallel.jpgLe 13 septembre 2010 à 18h30, le comité régional Ile-de-France de l'Association d'amitié franco-coréenne organise une conférence "La Guerre de Corée : une opération de police" à la Maison des associations du 16ème arrondissement de Paris (14, avenue René Boylesve, 75016 Paris). Alors que cette année marque le soixantième anniversaire du déclenchement de la Guerre de Corée, Peter Burchett soulignera le caractère nouveau de cette guerre, opération de police pour la défense des "peuples libres", qui a fixé la norme pour de nombreux conflits ultérieurs (réservations conseillées auprès de l'AAFC : amitiefrancecoree@gmail.com).

 

Le 13 septembre 2010, à 18h30, à la Maison des associations du 16ème arrondissement de Paris, Peter Burchett, documentariste, philosophe, évoquera la Guerre de Corée comme conflit majeur du 20ème siècle, pourtant appelée "guerre oubliée", éclipsée par la Seconde Guerre mondiale et le Vietnam.


La Guerre de Corée fut la première confrontation armée de la Guerre froide. Elle a été le terrain d’essai pour l’élaboration d’une "guerre entièrement nouvelle" : une opération de police pour la défense des "peuples libres" dans le monde contre l’agression communiste. Un concept qui fixa la norme pour de nombreux conflits ultérieurs.

 

L'AAFC-Ile de France avait organisé un précédent cycle de conférences à la Maison des associations du 16ème arrondissement en janvier 2010.

 

 

Inscription préalable par mail à : maison.asso.16@paris.fr ou par bulletin d’inscription sur place, à la Maison des associations du 16ème arrondissement (14, avenue René Boylesve, 75016 Paris). Tél. 01 53 92 29 30.

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14 juin 2010 1 14 /06 /juin /2010 14:43

Le samedi 12 juin 2010, avait lieu la traditionnelle fête de l'Association d'amitié franco-coréenne (AAFC), à Champlan. Alors que la menace d'un conflit plane à nouveau sur la péninsule coréenne, l'AAFC a tenu à réaffirmer sa solidarité avec le peuple coréen. La fête de Champlan tombait aussi à la veille de deux anniversaires significatifs : le dixième anniversaire de la Déclaration commune Nord-Sud du 15 juin, et le soixantième anniversaire du déclenchement de la Guerre de Corée.

 

Plus de cinquante personnes, Français et Coréens, étaient réunies le samedi 12 juin au Moulin de la Bretèche à Champlan (Essonne) pour la traditionnelle fête de l'AAFC, à l'occasion du mois de solidarité avec le peuple coréen, un mois qui court du 25 juin au 27 juillet pour rappeler l'héroïque résistance du peuple coréen pendant la guerre qui ravagea son pays entre le 25 juin 1950 et le 27 juillet 1953.

 

En 1945, le peuple coréen s'était libéré de l'occupation japonaise avant de connaître le drame d'une division imposée de l'extérieur. A partir de 1950, il eut à subir une agression présentée comme une « opération de police »  (la guerre ne fut jamais déclarée) par les Etats-Unis et leurs alliés dissimulés derrière la bannière de l'Organisation des Nations Unies. Pendant trois ans, ceux-ci n'hésitèrent pas à employer les armes les plus sophistiquées, y compris des armes de destruction massive biologiques et chimiques (davantage de napalm fut déversé sur la Corée entre 1950 et 1953 que pendant toute la Guerre du Vietnam).

 

Dans son discours introductif, Patrick Kuentzmann, secrétaire général de l'AAFC a rappelé que la Guerre de Corée a pris fin le 27 juillet 1953 par un simple accord d'armistice, la Corée restant « techniquement » en état de guerre. Afin que les tensions s'apaisent durablement dans la péninsule coréenne, l'Association d'amitié franco-coréenne continuera de plaider pour la signature d'un véritable traité de paix en Corée, traité toujours refusé par les Etats-Unis sous les prétextes les plus divers.

 

Diverses contraintes d'organisation ont voulu que la fête de l'AAFC se tienne quelques jours avant le début officiel du mois de solidarité avec le peuple coréen. Mais, le hasard faisant bien les choses, cette fête a eu lieu à la veille d'un autre anniversaire significatif, le dixième anniversaire de la Déclaration commune Nord-Sud signée le 15 juin 2000 par le dirigeant nord-coréen Kim Jong-il et le président sud-coréen Kim Dae-jung,  laquelle a posé les grands principes du rapprochement intercoréen. Par la voix de son secrétaire général, L'AAFC a tenu à rendre hommage au courage et à la vision des dirigeants coréens qui, surmontant les différences des systèmes en place au Nord et au Sud de la Corée, ont apporté une contribution essentielle à la paix en Corée et dans le monde. L'AAFC a aussi dénoncé le gouvernement sud-coréen actuel du président Lee Myung-bak, hostile au rapprochement intercoréen, qui s'attache à ruiner tout ce qui a été accompli entre les deux Corée depuis le 15 juin 2000.

 

En conclusion de son allocution, le secrétaire général de l'AAFC est revenu sur l'actualité récente pour condamner l'exploitation du naufrage d'un navire militaire sud-coréen, le Cheonan, survenu le 26 mars dernier en mer de l'Ouest. En imputant ce naufrage à la République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord) à l'issue d'une « enquête internationale » qui ne fut ni scientifique ni objective, le gouvernement sud-coréen actuel a voulu tirer avantage d'un drame national dans la perspective des élections locales du 2 juin. Heureusement, les citoyens de Corée du Sud ne se sont pas laissés prendre à ce piège et cette manoeuvre a échoué. Le rappel de l'échec du Grand Parti national du président Lee Myung-bak lors des dernières élections a reçu des applaudissements nourris des participants présents ce 12 juin à Champlan.

 

Dans son discours, S.E. Son Musin, délégué général de la République populaire démocratique de Corée en France, a aussi évoqué le dixième anniversaire de la Déclaration du 15 juin et la contribution du dirigeant Kim Jong-il à cette étape décisive du rapprochement intercoréen. Le délégué général de la RPDC a ensuite expliqué pourquoi, après les accusations lancées contre la République populaire démocratique de Corée dans l'affaire du naufrage du Cheonan, la RPDC n'a pas eu d'autre choix que de prendre les contre-mesures qui s'imposaient. L'accroissement des tensions dans la péninsule coréenne est le fait des autorités de Séoul qui ont pris des mesures militaires, économiques et diplomatiques à l'encontre de la RPDC suite à une enquête dont les résultats peinent à convaincre, y compris en Corée du Sud. A ce sujet, le délégué général a remercié l'AAFC pour le travail d'information, mené notamment par l'intermédiaire de son site Internet, sur le naufrage du Cheonan et ses conséquences.

 

A la veille du dixième anniversaire de la Déclaration commune Nord-Sud du 15 juin, alors que tous auraient dû se réjouir de la marche du peuple coréen vers la réunification de son pays, ce sont donc les graves sujets de la guerre et de la paix qui occupaient les esprits ce 12 juin. La péninsule coréenne connaît actuellement des moments difficiles, mais l'atmosphère quasi-familiale de cette édition 2010 de la fête de Champlan  a démontré, s'il en était encore besoin, que le peuple coréen peut toujours compter sur la solidarité de ses amis français.

 

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Ambiance familiale ce 12 juin 2010 à Champlan

(Photos : Alain Noguès)

 

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