La République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord) a récemment mis l'accent sur l'exploitation des gisements de terres rares dont elle dispose, ce groupe de dix-sept minéraux utilisés, entre autres, dans la fabrication des semi-conducteurs, des voitures, des ordinateurs et des colorants, et qui comprennent notamment le cérium, le néodyme et le dysprosium. Alors que la RPDC a longtemps utilisé les terres rares essentiellement dans les domaines agricole et médical, ses réserves, estimées à plusieurs millions de tonnes, tendent aujourd'hui à être exploitées pour d'autres usages industriels. Tandis que se développent les efforts de recherche à l'intérieur même du pays, la mise en valeur accrue des riches gisements de terres rares nord-coréennes pourrait ainsi être l'occasion de partenariats économiques avec des entreprises étrangères.
Selon l'agence KCNA de la RPDC, les recherches dans le domaine des terres rares se sont intensifiées en République populaire démocratique de Corée à partir des années 1960. Les gisements se situent principalement dans l'Ouest et l'Est du pays. Ils se composent, notamment, de cérium fluorocarbonique, de monazite,de johnstrupite et de pyrochlore.
Le cérium a été utilisé de longue date pour la production d'engrais, de compléments alimentaires pour le bétail, ainsi que pour la pisciculture, la culture de la soie, la production d'aimants, d'alliages, de médicaments et d'instruments médicaux.
L'Université Kim Il-sung et d'autres centres de recherche conduisent actuellement des recherches en chimie quantique pour l'élaboration de composants et de matériaux à base de terres rares, ainsi que dans le domaine des nanotechnologies, en vue du développement économique du pays.
Tout en produisant aujourd'hui 95 % des terres rares, la Chine est confrontée à une diminution de ses réserves et cherche à diversifier ses sources d'approvisionnement, alors que les prix de ces minerais augmentent sur les marchés internationaux. En février 2011, elle a ainsi conclu un accord avec la Corée du Nord sur le développement des terres rares dans un contexte, plus généralement, d'augmentation des exportations minières de la RPDC vers la République populaire de Chine.
La coopération internationale conduite par la RPDC pour l'exploitation des terres rares s'attache également à prévenir les pollutions.
Source : KCNA (dépêches des 20 juin et 21 septembre 2011).