1 avril 2008
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Dans son édition du mardi 1er avril 2008, le Rodong Sinmun, quotidien du Parti du travail de Corée (au pouvoir en République populaire démocratique de Corée, RPDC) a dénoncé le régime du président sud-coréen Lee Myung-bak comme formé de "sycophantes des Etats-Unis" faisant preuve d'une "hystérie de confrontation anti-RPDC".
Selon le Rodong Sinmun, "le régime de Lee Myung-bak du Grand parti national qui s'est récemment mis en place en Corée du Sud révèle son esprit de sycophantes des Etats-Unis et sa confrontation avec la République populaire démocratique de Corée (RPDC)", à contre-courant de la tendance "pour la réunification indépendante" de la Corée.
Cet article critique le lien effectué par l'administration Lee Myung-bak entre la dénucléarisation de la Corée et la poursuite de la coopération économique intercoréenne, en estimant que "la dénucléarisation de la péninsule coréenne n'est pas un sujet entre le Nord et le Sud, mais entre les Etats-Unis et la RPDC et une question internationale qui implique la Corée du Sud. C'est la raison pour laquelle les pourparlers à six ont été tenus."
Les déclarations du président Lee Myung-bak sur "l'ouverture économique" et les "droits de l'homme" en Corée du Nord sont mises en cause comme contraires au principe de non-ingérence de chacun des deux Etats coréens dans les affaires internes de son voisin. Ce principe de non-ingérence figure dans la déclaration Nord-Sud du 15 juin 2000, base actuelle des relations intercoréennes.
Le Rodong Sinmun déclare enfin que "la RPDC pourra vivre aussi bien qu'elle le souhaite sans aide du Sud comme elle l'a fait dans le passé", ne voulant pas de la "mendicité" du Sud. La quotidien rappelle que président Lee s'est prononcé pour que "la Corée du Sud augmente le revenu par habitant de la Corée du Nord à 3.000 dollars dans un délai de dix ans" si elle "abandonne ses armes nucléaires et s'ouvre au monde".
Sans viser les Sud-Coréens, mais le "régime de Lee Myung-bak", le Rodong Sinmun met en garde le chef de l'Etat sud-coréen contre le risque de "conséquences catastrophiques irrévocables" d'un "gel des relations intercoréennes" en cas de maintien de la politique d'alignement sur les Etats-Unis et de confrontation avec le Nord. (source : KCNA)
Publié par Association d'amitié franco-coréenne
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dans
Relations intercoréennes
10 février 2008
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Après l'élection du conservateur Lee Myung-bak à la présidence de la République en Corée du Sud, le 19 décembre dernier, le maintien ou non du ministère de la Réunification a été au coeur des débats politiques entre la majorité et l'opposition. Un accord a finalement été signé pour la maintien de ce département ministériel spécialisé dans les relations intercoréennes.
L'élection du principal candidat d'opposition Lee Myung-bak (Grand parti national, GPN, conservateur) à la présidence de la République en Corée du Sud, le 19 décembre 2007, a soulevé des interrogations sur la poursuite de la politique de rapprochement intercoréen initiée par ses prédécesseurs, Kim Dae-jung et Roh Moo-hyun.
L'annonce par le président Lee de la suppression du ministère de la Réunification, dans le cadre d'un plan plus large de réformes administratives, avait ainsi été vivement contestée par le Nouveau parti démocratique unifié (NPDU), proche de l'ancien président Roh. Alors qu'il constitue depuis 39 ans un département ministériel spécialisé dans les relations intercoréennes, le ministère de la Réunification aurait été intégré au ministère des Affaires étrangères.
Une telle décision aurait signifié que la Corée du Nord est un pays étranger parmi d'autres pour la nouvelle équipe dirigeante en Corée du Sud. Au contraire, le rapprochement intercoréen s'est fondé sur le principe que la Corée du Sud et la Corée du Nord sont deux parties d'un même pays divisé. Symbole de la priorité accordée à la réunification de la nation coréenne, le ministère de la Réunification a également joué un rôle essentiel pour coordonner les politiques de coopération intercoréennes.
Le mois dernier, l'administration Lee avait déposé un projet de loi sur le bureau de l'Assemblée nationale tendant à supprimer le ministère de la Réunification. Face aux protestations des députés du NPDU, un accord a finalement été trouvé entre les parlementaires du GPN et du NPDU pour maintenir le ministère de la Réunification.
L'entrée prochaine en fonctions du président Lee Myung-bak, le 25 février, puis les résultats des élections législatives sud-coréennes en avril, sont toutefois de nature à changer la donne politique. Les débats sur l'avenir du ministère de la réunification sont loin d'être clos : ils expriment la volonté du président Lee d'une rupture ou d'une continuité dans la politique intercoréenne.
Publié par Association d'Amitié Franco-Coréenne
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