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7 janvier 2015 3 07 /01 /janvier /2015 23:03

Du 9 au 31 janvier 2015, l'Australie accueillera la seizième édition de la Coupe d'Asie des nations. Alors que les récents championnats d'Asie, à Incheon, ont vu la victoire en finale (1-0) des guerriers Taeguk sud-coréens sur le Cheollima nord-coréen, les deux équipes coréennes sont très attendues. Les guerriers Taeguk figurent parmi les favoris de la compétition, dont ils ont remporté les deux premières éditions (en 1956, puis à domicile en 1960), avant de terminer sur la troisième marche du podium lors de trois des quatre dernières compétitions (2000, 2007 et 2011). Pour sa part, à la lumière de ses performances récentes, le Cheollima - qui s'est qualifié après sa victoire dans l'AFC Challenge Cup en 2012 - peut espérer faire mieux que son meilleur résultat à ce jour dans la compétition, semi-finaliste en 1980. Zoom sur les deux équipes.

Agé de 34 ans, Cha Du-ri est le doyen de la sélection sud-coréenne.

Agé de 34 ans, Cha Du-ri est le doyen de la sélection sud-coréenne.

L’Australie, Oman et le Koweït : les guerriers Taeguk auront maille à partir avec de solides équipes au sein du groupe A, avec au programme des rencontres successives contre Oman (le 10 janvier), les Koweïtiens (le 13) puis les Australiens (le 17), suivant une montée en puissance progressive face à des adversaires de plus en plus dangereux. S'ils se sélectionnent, ils retrouveront en quarts de finale le premier ou le deuxième du groupe B, composé de l'Arabie Saoudite, de la Chine, de l'Ouzbékistan et... de la République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord).

Le sélectionneur allemand Uli Stielike a retenu trois gardiens, huit défenseurs, neuf milieux de terrain et trois attaquants, dont la moitié des joueurs ont déjà fait partie de la sélection nationale à la Coupe du monde au Brésil en 2014. L'équipe est largement internationale, avec six joueurs évoluant en Europe et seulement cinq joueurs appartenant à des clubs de la ligue coréenne.

Le doyen, âgé de 34 ans, Cha Du-ri, est le fils du légendaire Cha Bum-kun, considéré comme le meilleur joueur sud-coréen de tous les temps, et élu meilleur joueur asiatique du 20e siècle. Il compte 70 sélections nationales, à égalité, au sein des joueurs retenus pour la Coupe d'Asie 2015, avec Lee Keun-ho. Le benjamin, le défenseur Kim Jin-su, a 22 ans.

Régulièrement sélectionnés en Coupe du monde, trois fois sur quatre demi-finalistes depuis 2000, auréolés de leur médaille d'or aux Jeux d'Incheon, les guerriers Taeguk visent le titre, qu'ils n'ont plus retrouvé depuis 1960.

Les joueurs nord-coréens à l'entraînement à Sydney.

Les joueurs nord-coréens à l'entraînement à Sydney.

Finalistes des Jeux d'Incheon (défaits par un unique but à la 120e minute des guerriers Taeguk !), les Nord-Coréens du Cheollima ne seront pas en reste, dans un groupe difficile où ils seront confrontés, successivement, à l'Ouzbékistan (le 10 janvier), à l'Arabie Saoudite (le 14) et enfin à la Chine (le 18). L'Ouzbékistan, qui les avait éliminés en phases de qualification de la Coupe du monde 2014 avant de rater d'un cheveu son billet pour le Brésil face à la Corée du Sud, sont un adversaire solide capable de créer la surprise.

L'entraîneur Jo Tong-seob, déjà aux manettes pour l'équipe des moins de 19 ans lors du championnat d'Asie de 2010, a retenu des joueurs forts de leurs expérience internationale : Ryang Yong-gi appartient au club japonais Vegalta Sendai, Ri Yong-jik à un autre club japonais, Tokushima Vortis, Cha Jong-hyok au club suisse Wil 1900, et Pak Kwang-ryong au club de Vaduz, du Liechtenstein, qui joue dans le ligue de football suisse.

Le dossard numéro 1 est porté par le gardien Ri Myong-guk. Pak Song-chol compte le plus grand nombre de buts au compteur (dix) parmi les membres de la sélection nationale.

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24 juillet 2014 4 24 /07 /juillet /2014 08:47

Le dimanche 13 juillet 2014, la coupe du monde de football au Brésil s'est terminée sur la victoire de l'équipe allemande face à l'Argentine. Bien organisée, sans réels débordements, cette coupe du monde peut être considérée comme une réussite du point de vue de l'organisation et du spectacle offert. Pourtant, avant l'ouverture d'un des événements sportifs les plus rentables et les plus regardés au monde, de nombreuses voix se sont élevées au Brésil contre son organisation dans un Etat souvent considéré comme le pays du football. Les opposants ont trouvé des relais à l'étranger, notamment en Corée du Sud.

Soutien en Corée du Sud aux manifestants brésiliens contre la coupe du monde

De nombreux Brésiliens sont descendus dans la rue dès le mois de mai. D'abord des manifestations pacifiques, les rassemblements ont ensuite donné lieu à des affrontements avec la police et l'armée qui ont conduit une répression sévère. Parties de Porto Alegre suite à l'annonce de la hausse des tarifs d'autobus, les manifestations se sont étendues à l'ensemble du Brésil et ont débouché sur un mouvement aux revendications plus larges, critiquant la politique du Gouvernement et en particulier les dépenses liées à l'organisation de la coupe du monde de football de 2014, jugées dispendieuses : les opposants ont considéré que ces sommes auraient été plus utilement consacrées à l'action sociale, à la santé et à l'éducation. 

Ces actions ont rencontré un soutien international, notamment du mouvement sud-coréen  세월 호 몰살 에 분노 하는 노동자 행동 (Travailleurs en colère contre le meurtre du Sewol, créé suite au naufrage de ce ferry).

Le groupe, créé par des membres du syndicat coréen KCTU, a vivement critiqué la répression des autorités brésiliennes contre les manifestants. Dans une conférence de presse qui s'est tenue le 16 juin 2014, il a dénoncé le recours par les forces de l'ordre à des pistolets avec des balles en caoutchouc, 200.000 soldats ayant été déployés, ainsi qu'une hausse des prix des biens de consommation courante de plus de 6 % en un mois -  quand dans le même temps les bénéfices de la FIFA tirés de la vente des billets d'entrée aux matchs de la coupe du monde auraient atteint 4,5 milliards de dollars. Le collectif a aussi dénoncé les menaces de sanctions administratives du gouvernement sud-coréen contre les diffuseurs des chaînes de télévision et de radio si les matchs n'étaient pas retransmis - alors que le secteur sud-coréen des médias a connu de nombreux mouvements sociaux.  Les militants sud-coréens se sont ainsi déclarés solidaires de la lutte et de la résistance des travailleurs et des citoyens sud-coréens contre la coupe du monde, événement mercantile.


Les militants sud-coréens ont également entendu dénoncer les relations entre le pouvoir et les médias, dont rend compte la note du gouvernement sud-coréen aux chaînes de télévision et de radio. Déjà, en 2002, lors de la co-organisation de la coupe du monde par le Japon et la Corée du Sud, des scandales de manipulation des médias et de corruption avaient éclaté.

 

Le début des matchs a entraîné une nette baisse d'intensité des manifestations, à laquelle ont contribué tant le renforcement du dispositif militaire et policier qu'une forme d'union sacrée des Brésiliens autour de leur équipe nationale. Mais la contestation sociale devrait reprendre après le mondial raté de la sélection brésilienne suite à sa débâcle en demi-finale (défaite 1-7 contre l'Allemagne).

Sources :

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27 juin 2014 5 27 /06 /juin /2014 22:59

Hier soir à Sao Paulo, la Corée du Sud s’est inclinée devant la Belgique 0-1, une défaite synonyme d’élimination après le match nul contre la Russie (1-1) et la lourde défaite concédée à l’Algérie (4-2) dimanche dernier dans le groupe H. Dernier espoir de qualification pour la Confédération asiatique dans la coupe du monde brésilienne, l’équipe sud-coréenne n’a pas fait long feu et rentre à la maison avec ses homologues continentales : Iran, Australie et Japon. Chronique d’une déception annoncée.

Le Coréen Son Heung-min aux prises avec le Belge Nacer Chadli

Le Coréen Son Heung-min aux prises avec le Belge Nacer Chadli

Le match : mission impossible pour les guerriers Taeguk

Entrés dans le mondial avec un but gag de l’attaquant Lee Keun Ho contre la Russie, la Corée du Sud de Hong Myung-bo quitte finalement le mondial la tête basse. Versée dans un groupe difficile mais « prenable », en compagnie de la Russie, de l’Algérie et de la Belgique, la sélection du pays du Matin calme nourrissait quelques espoirs de rééditer sa performance du mondial 2010, où elle s’était sortie d’un groupe encore plus ardu (Argentine, Nigéria, Grèce) pour s’incliner de justesse contre les Uruguayens (2-1) en huitièmes. En vain.

Entraînée par le légendaire Hong Myung-bo, capitaine de la glorieuse épopée de 2002, l’équipe reposait sur un socle de jeunes joueurs auréolés d’une médaille de bronze aux Jeux olympiques de Londres (2012) et se targuait en outre de quelques talents expatriés avec succès en Europe : Lee Chung-yong (Bolton), Son Heung-min (Leverkusen), Park Joo-ho (Mainz), Kim Bo-kyung (Cardiff), etc. Elle était débarrassée de la plupart des éléments de 2010 et ne présentait plus aucune « scorie de 2002 ». Mais sans «  onze-type » et après 2 matchs amicaux catastrophiques début juin (défaites contre le Ghana et la Tunisie), les Coréens entraient dans la compétition la peur au ventre. La défense centrale paraissait friable, l’attaque peu efficace, le milieu brouillon. Le public coréen désapprouvait la sélection d’un Park Chu-young à court de compétitions, et que le brassard de capitaine échoie au jeune Gu Ja-cheol avait de quoi déconcerter les spécialistes. En l’absence du héros national Park Jin-sung, retraité, ou était d’ailleurs le leader de cette équipe ? C’est simple, il n’y en avait pas.

Le premier match contre la Russie confirmait hélas le malaise. Les Sud-Coréens jouaient contractés, mal assurés dans leurs gestes, peu inspirés et jamais dangereux. Par chance, la Russie ne se montrait étonnamment guère entreprenante. C’est donc un peu par bonheur que les Sud-Coréens ouvraient le score en deuxième mi-temps, par le remplaçant Lee Keun-ho (attaquant élu joueur asiatique de l’année en 2012 par l’AFC) après avoir pataugé une mi-temps. Un but qui devait plus à la maladresse insigne du portier russe Akinfeev qu’à la qualité de frappe du natif d’Incheon. Malheureusement, dix minutes plus tard,  Koo Ja-cheol et ses coéquipiers gâchaient leur précieux avantage en concédant un but stupide à la Russie (Kerzhakov, 74ème), et n’obtenaient finalement que le nul.

Ce but sonnait en fait le glas des espoirs coréens et annonçait une déconfiture spectaculaire, prenant toute sa dimension lors du second match contre l’Algérie. Cette fois encore, les Coréens entraient dans le match sans conviction, timorés, perdus, subissant la loi des enthousiastes « Fennecs » de Vahid Halillodzic. En une mi-temps, ils encaissaient trois buts, et demeuraient groggys (0-3). Il fallut de bien vertes remontrances du « coach Hong » dans les vestiaires pour que les guerriers Taeguk retrouvent sur la pelouse leur « tuhon », l’esprit de combativité qui est normalement la marque de fabrique de la sélection sud-coréenne. Mais si la jeune star de l’équipe Son Heung-min trouvait avec talent le chemin des filets en 5 minutes seulement (50ème, 1-3), les Coréens voyaient leur siège imprudent des cages de M’Bohli sanctionné par un cruel quatrième but  sur un contre algérien à l’heure de jeu (Brahimi, 62ème). Maintenus sous pression, les guerriers Taeguk trouvaient la ressource pour réduire encore la marque par Koo Ja-cheol (4-2) et tentaient courageusement leur chance, sans succès. Première défaite et coup de massue au moral.

L'entraîneur Hong Myung-bo, 136 sélections nationales, 4 participations en coupe du monde (1990, 1994, 1998 et 2002)

L'entraîneur Hong Myung-bo, 136 sélections nationales, 4 participations en coupe du monde (1990, 1994, 1998 et 2002)

Dès lors, alourdis par une différence de buts extrêmement défavorable, nos Coréens n’avaient  déjà plus leur destin entre leurs mains. Ils se voyaient condamnés à vaincre la toute puissante Belgique (qui avait entretemps dominé le groupe en vainquant Algériens et Russes) par plusieurs buts d’écart au troisième match en espérant un nul entre Algériens et Russes pour se qualifier. Autant dire mission impossible. Et ce qui devait arriver arriva : la rencontre entre une sélection belge en pleine possession de ses moyens, confiante, conquérante, et une sélection coréenne déboussolée, prête à rentrer chez elle avec des joueurs penauds.

Les Coréens eurent beau se montrer volontaires d’entrée, êtres favorisés par le coup de sang du milieu belge Steven Defour (expulsé juste avant la mi-temps pour un mauvais geste sur Kim Shin-wook), rien n’y faisait : lenteur consternante dans les attaques, absence de combinaisons, de dribbles audacieux, de percées dans les intervalles, centres et décalages toujours laborieux, passes en profondeur mal dosées, incompréhension entre les joueurs, mauvais choix individuels, un véritable catalogue de ratés qui permettait aux Diables rouges de faire tranquillement le dos rond en défense en attendant le moment du contre favorable. Les avants belges Januzaj, Dembélé, puis Chadli et Origi se montraient a contrario menaçants et très capables de trouver la faille par leurs incursions précises et rapides dans le camp coréen.

Balle au pied le plus clair du temps, à 11 contre 10 les Coréens ne donnèrent jamais l’impression qu’ils étaient en mesure de marquer et de bousculer l’équipe européenne. Ils perdaient plutôt leurs nerfs et leur lucidité au fil des minutes. Les deux seules occasions sérieuses furent un centre tir lointain de Son Heung-min qui atterrit sur la barre transversale du gardien Courtois et une talonnade de Lee Keun-ho sur corner, bien contrée par Courtois. Bien maigre pour une équipe censée inscrire trois buts. Aussi, ce fut sans trop de surprises que les 60 000 spectateurs de l’Arena de Sao Paulo virent à la 78ème minute le capitaine Vertonghen envoyer le ballon dans les filets coréens en profitant d’un tir de son coéquipier Origi repoussé par le gardien Kim Seung-kiu (0-1). Un but qui scellait le sort des Coréens, pendant que les Algériens tenaient le nul contre la Russie et validaient leur billet pour les huitièmes. Il y eut bien un dernier face-à-face entre Lee Keun-ho et le portier belge, mais le virevoltant attaquant d’Ulsan envoyait le ballon largement au dessus d’une maladroite pichenette, en même temps que l’espoir de sauver l’honneur.

L’arbitre au coup de sifflet final laissait des Coréens dépités, abattus, déshonorés, mais qui avaient mérité l’élimination, en proposant l’un des jeux les plus médiocres du tournoi. Quant à l’entraîneur Hong, il devait certainement méditer sur son choix : partir, ou rester.

 

Les joueurs : responsabilité collective ou individuelle ?

Quand le sélectionneur Hong présenta sa liste des 23 joueurs pour la coupe du monde, le public et les journalistes étaient globalement en accord avec les choix du plus capé des joueurs coréens (136 sélections !) mais émettaient de sérieuses réserves : pourquoi retenir l’ancien monégasque Park Chu-young, qui n’avait joué que 2 matchs pour Watford (club du milieu de tableau de la D2 anglaise) sur toute la saison 2013-2014 et plus marqué en sélection depuis novembre 2011 ? Plutôt que des Yun Il-lok, Kim Seung-dae, Lee Dong-guk ou Lee Myung-joo, tous en excellente forme en K-League et qui ne demandaient qu’à rendre service ? Pourquoi maintenir coûte que coûte titulaire le portier Jung Sung-ryong malgré ses piètres performances répétées année après année devant des gardiens autrement plus réactifs (Kim Seung-kyu) ? Pourquoi avoir convoqué si peu de joueurs d’expérience en défense (Cha Du-ri, Lee Jung-soo) et pourquoi une confiance si totale à des jeunes joueurs clairement en manque de temps de jeu en club (Yoon Suk-young, Kim Chang-soo, Han Kuk-young, Park Jong-woo) ? Bref, les choix ne faisaient pas l’unanimité mais le public s’inclinait. Sans doute Hong savait ce qu’il faisait, et peut-être les choix étaient-ils aussi liés à la bonne vie sociale du groupe.

Dans les cages, Jung Sung-ryong, lors de la victoire des guerriers Taeguk contre la Grèce en 2010

Dans les cages, Jung Sung-ryong, lors de la victoire des guerriers Taeguk contre la Grèce en 2010

Malheureusement, Hong Myung-bo, venu sur le tard à la sélection (fin juin 2013), succédant en catastrophe à Choi Kang-hee qui avait atteint l’objectif de la qualification au mondial (mais sans la manière), n’a a posteriori pas eu le temps nécessaire pour bâtir une équipe compétitive. Un an, c’est très court, et 16 matchs, peu pour établir une équipe type et une stratégie à long terme. D’autant plus que Hong a voulu imprimer sa patte en écartant des joueurs appréciés de Choi Kang-hee (qui lui avait succédé de décembre 2011 à juin 2013) et de Cho Kwang-rae (juillet 2010-novembre 2011) et qui avaient contribué à la qualification de l’équipe au mondial (Hong Chul, Oh Beom-seok, Jung In-hwan, Park Won-jae,  Lee Seung-gi; Lee Dong-guk, Kim Chi-woo, Shin Kwang-hoon,  Lee Myung-joo, Kim Jung-woo, Yoon Bitgaram) plutôt qu’en tâchant de gérer l’héritage. L’équipe alignée par Hong au mondial n’avait ainsi été alignée qu’à 2 reprises avant la compétition !

Si l’on passe à présent en revue les performances individuelles des joueurs, voici ce qu’on l’on pourrait dire :

Jung Sung-ryong : découvert par le grand public au mondial 2010, quand il fut choisi comme titulaire au détriment du héros de 2002 Lee Won-jae, cet imposant gardien (1m90) a immédiatement encaissé beaucoup de buts (8 buts en quatre matchs au mondial 2010, 5 en deux matchs cet été) et n’a jamais présenté de garanties sérieuses, même en qualifications. Pourtant, et de manière incroyable, il a gardé la confiance de trois entraîneurs successifs. C’est bien simple, en 4 ans, la Corée a disputé 69 matchs, et Jung n’a su garder ses cages inviolées que 16 fois ! Lenteur, mauvais placement, réflexes inexistants, il aura fallu le carton encaissé contre l’Algérie pour que l’entraîneur Hong admette enfin qu’il n’avait pas le niveau pour le remplacer par Kim Seung-kyu (Ulsan) autrement plus vif et rassurant. Un peu tard.

Kim Seung-kyu (Kim Seung-gyu)

Kim Seung-kyu (Kim Seung-gyu)

Kim Young-kwon – Hong Jeong-ho : annoncée comme LA grosse faiblesse de l’équipe coréenne, la paire de defense centrale n’a pas été si catastrophique que cela, mais n’a pas su monter en puissance. On ne peut pas les accabler de reproches sur les trois matchs sur le plan défensif, car ils ont été énormément mis à contribution, mais ils n’ont rien apporté sur les coups de pieds arrêtés où leur gabarit aurait pu favoriser la Corée.

Les latéraux Yoon Suk-young et Lee Yong ont beaucoup plus travaillé défensivement et n’ont pas beaucoup aidé les attaquants en termes de débordements et de centres. Ils ont souvent été dépassés par les attaquants adverses par un mauvais placement (ou replacement) et de piètres anticipations. En phase offensive, ils n’ont jamais combiné avec succès ni offert de courses pouvant faire la différence. Le gaucher Yoon s’est avéré un peu meilleur que son homologue arrière-droit, et on pourrait le revoir en sélection, s’il parvenait enfin à devenir titulaire en Angleterre (Queen Park Rangers).

Les milieux défensifs Ki Sung-Yeung et Han Kook-young ont livré des parties assez viriles (sanctionnées par des cartons jaunes) et courageuses mais ont trop peu apporté le danger sur le front de l’attaque. Ki s’est montré entreprenant à plusieurs reprises avec des tirs lointains sans jamais faire mouche, et n’a jamais pu faire parler la qualité de passe qui avait fait sa réputation, ni trouver la faille entre les lignes adverses. Quant à Han Kook-young, dont les prestations ont été honorables, il a l’excuse de l’inexpérience, mais fallait-il que la Corée paie pour cela ?

Au milieu de terrain, le leader technique Lee Chung-yong était à des années lumières du rayonnement de 2010 : dribbles et débordements souvent ratés, ses passes également, et il s’est trop souvent retrouvé esseulé balle au pied, abandonné par ses coéquipiers. Le gaucher Kim Bo-kyung (Cardiff City), remplaçant en 2010, n’a joué que deux petits bouts de matchs  et n’a pas eu un impact majeur, alors qu’on attendait beaucoup de sa vivacité. On imagine que cela a été un mondial très frustrant pour lui. Quant au capitaine Gu Ja-cheol, il s’est montré dans une méforme étonnante, rarement inspiré, manquant de lucidité aux moments clés, même si on lui saura gré d’avoir marqué un but. Bien loin de sa brillante coupe d’Asie (meilleur buteur en 2011) et de ses meilleurs moments avec Ausburg puis Mayence en Allemagne. Une des plus grandes déceptions coréennes du mondial, d’autant plus forte qu’il portait le brassard de capitaine. A revoir à la prochaine coupe d’Asie.

Enfin, parmi les attaquants, seuls Lee Keun-ho et Son Heung-min ont un tant soit peu émergé, inscrivant chacun un but et se débattant comme des beaux diables pour offrir des solutions et créer le danger à chaque match. Le géant Kim Shin-wook n’a pas été à la hauteur (il mesure 2 mètres) de sa réputation, et Park Chu-young a été totalement fantomatique, comme on pouvait hélas s’y attendre vu son manque de compétitions. Quant à Ji Dong-won, il a eu trop peu de temps de jeu pour pouvoir exprimer son talent. Les autres joueurs n’ont pas joué.

Voilà donc un mondial à oublier, si ce n’est pour les leçons cruelles à en tirer, et la Corée du Sud, « Pride of Asia », n’a pas su redorer le blason d’une Asie bien pâle dans cette coupe du monde (Japon, Iran, Australie, tous défaits au premier tour).  Elle nous renvoie à sa triste devancière de 1998, celle qui était balayée par le Mexique et la Hollande, celle d’avant les progrès et les fulgurances de 2002-2010. Voici venir le temps des remises en cause pour l’Association coréenne de football (KFA). Et le temps presse déjà : la coupe d’Asie est pour janvier. Le public, quant à lui, a choisi le joueur autour duquel il fallait construire la sélection : Son Heung-min, l’attaquant du Bayer Leverkusen, le joueur coréen le plus jeune à s’être jamais imposé en Europe.

Lee Keun-ho

Lee Keun-ho

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23 juin 2014 1 23 /06 /juin /2014 08:10

Le 22 juin 2014, la nette défaite des guerriers Taeguk sud-coréens face à l'Algérie (4-2) a pratiquement signifié une élimination de la compétition. Même s'il faut encore attendre le dernier match qui opposera les Coréens aux Belges le 26 juin prochain pour tirer tous les enseignements de la coupe du monde 2014, l'Association d'amitié franco-coréenne a d'ores et déjà recueilli les impressions d'Edouard Dupas, spécialiste du football coréen, que nous avions déjà interrogé sur ce blog.

Face à l'Algérie le 22 juin 2014, les Sud-Coréens ont perdu sur le score de 4 buts à 2.

Face à l'Algérie le 22 juin 2014, les Sud-Coréens ont perdu sur le score de 4 buts à 2.

 

Bonjour Edouard Dupas. Le match entre l'Algérie et la Corée du Sud s'est terminé par un score de 4-2 en faveur de l'Algérie. Quels sont les temps forts de ce match, et quel bilan peut-on en tirer ? Contre la Russie, les Coréens avaient fait de nombreuses fautes techniques... Leur qualité de jeu s'est-elle améliorée ?

 

Bonjour. Lors de cette Algérie-Corée du Sud (opposition inédite dans l'histoire de la compétition), je dirai que les guerriers Taeguk nous ont présenté deux visages :

 

- celui de la première mi-temps désastreuse (0-3), qui les a vu encaisser trois buts en pratiquant un jeu très faible à tous égards (qualité et précision des passes, rythme, enchaînements, propositions de courses/combinaisons/relais, prises de décision, lecture du jeu adverse, etc.), typique d'une formation qui n'est pas dans l’événement, timorée et en manque total de confiance. Ce n'est pas faire injure aux joueurs coréens que de dire les choses ainsi : aucune équipe de ce mondial brésilien n'avait jusque-là paru si démunie et si peu motivée ;

 

- celui de la seconde période, avec beaucoup plus d'engagement et d'envie qui a permis aux coréens de réduire la marque à deux reprises, par Son Heung-min et Gu Ja-cheol, deux joueurs qui évoluent dans le championnat allemand et y ont gagné une certaine réputation. Il y avait encore de la maladresse et de l'imprécision, un manque de rigueur en défense, mais au moins les Coréens ont tenté leur chance.

 

Je pense qu'il faudra attendre le résultat du match contre la Belgique pour tirer un vrai bilan de ce mondial. Mais pour l'heure, il est globalement mauvais : un match nul assez terne contre la Russie, une large défaite contre l'Algérie, avec au total 5 buts concédés pour 3 inscrits. Entre les deux matchs, je ne pense pas qu'on ait vu un grand progrès, sauf peut être dans la seconde mi temps du match de ce soir, où les joueurs se sont libérés de leur peur une fois menés 3-0...

 

Mais ce qui a le plus frappé les esprits, c'est le déchet technique et la fragilité de cette sélection : on est à ce titre bien loin de 2010 ou même de 2006, sans parler évidemment de 2002. La dynamique de 2010 est clairement perdue.

 

Comment voyez-vous la suite de la compétition pour les Sud-Coréens ?

 

Honnêtement, j'avais déjà de gros doutes sur les chances de succès des Sud-Coréens après avoir vu leurs piètres matchs amicaux à l'orée du mondial (défaite contre la Tunisie, la Russie, le Japon, les Etats-Unis, le Mexique, le Ghana), les difficultés dans la campagne qualificative (défaites contre l'Iran, nul contre l'Ouzbékistan et le Liban) et devant les choix de l'entraîneur Hong Myung-bo, qui bénéficie d'un grand crédit en Corée puisqu'il fut le capitaine de la plus glorieuse sélection nationale de l'histoire (celle de 2002) mais n'a peut-être pas toujours été lucide.

 

Les matchs contre la Russie et l'Algérie ont malheureusement confirmé les craintes que l'on pouvait avoir. Je pense que la Corée, à moins d'un miracle, ne pourra pas battre la Belgique. Elle repartira du Brésil avec des enseignements, à la sélection nationale d'en faire quelque chose, par exemple lors de la prochaine coupe d'Asie qui aura lieu en janvier prochain en Australie.

 

La sélection nationale sud-coréenne a repris de nombreux joueurs qui avaient décroché la médaille de bronze aux Jeux olympiques de Londres. Ce choix a-t-il été pertinent ?

 

Pas complètement, hélas. Si on peut concéder à Hong Myung-bo que la plupart des individualités avaient leur place dans les 23 de par leurs accomplissements professionnels, comme le défenseur Kim Young-gwon, les milieux Ki Sung-yueng, Koo Ja-cheol ou l'attaquant Ji Dong-won, qui ont beaucoup joué en club depuis 2012, quelques joueurs ne méritaient pas d'être convoqués pour un rendez-vous d'aussi haut niveau : je pense notamment à Park Chu Young (vierge de toute compétition depuis des lustres) ou à Kim Chang-soo, arrière-droit au pedigree peu impressionnant.

 

Ce que je reprocherais en outre à Hong, c'est aussi de n'avoir pas assez essayé de convaincre l'ancien capitaine Park Ji-sung de jouer une dernière coupe du monde, d'avoir convoqué trop peu de joueurs d'expérience, comme Cha Du-ri ou Lee Jung-soo, et d'avoir négligé des joueurs locaux que ses prédécesseurs de 2011 et 2012 avaient identifiés et (re)lancés : Lee Yong-rae, Kim Jae-sung, Han Sang-woon, Yoon Bitgaram, Kim Chi-woo, etc. Pour ce mondial, Hong a fait un pari risqué : celui de la jeunesse. Il ne l'a pas gagné, mais ses choix pouvaient se comprendre après le succès des jeux olympiques et quelques matchs internationaux plutôt convaincants : 2-0 contre la Grèce, 1-0 contre le Costa Rica, 2-1 contre la Suisse.... Et les joueurs que je cite étaient peut-être en méforme, ou de mauvaise entente avec les "olympiques"... La vie de sélectionneur n'est pas de tout repos.   

 

Quel regard peut-on aujourd'hui porter sur les joueurs sud-coréens évoluant en France, notamment par rapport aux autres pays européens ?

 

Il n'y a désormais plus qu'un seul joueur sud-coréen évoluant dans le football professionnel français aujourd'hui, il s'agit du jeune Kim Kyung-jung. Cet élément important de l'équipe nationale espoir fut recruté par Bordeaux après la coupe du monde des moins de 20 ans en 2011, puis prêté au Stade Malherbe de Caen, pour le compte duquel il a joué une dizaine de matchs de ligue 2 et devrait découvrir le plus haut niveau en août prochain, puisque apparemment, le club normand a voulu conserver le joueur.

 

Lee Yong-rae (FC Nantes) Nam Tae-hee (Valenciennes) et Song Jin-hyung (FC Tours) ont tous quitté l'hexagone. La France, si l'on excepte le cas de Park Chu-young, qui a fait une belle carrière à Monaco, n'a jamais été une terre promise pour les footballeurs coréens qui y ont toujours eu les pires difficultés à s'y adapter et s'y épanouir. J'ai lu que le jeune Kim Shin avait été recruté par l'Olympique Lyonnais il y a quelques mois, mais il devrait rester dans la réserve du club un bon moment.

 

Pour voir des joueurs coréens performants en Europe, il faut plutôt lorgner du côté de l'Allemagne (Gu Ja-cheol, Hong Jeong-ho, Park Joo-ho, Park Jung-bin, Son Heung-min, Ryu Seung-woo, Lee Jun-hyeob, Kim Jin-soo, Ji Dong-won) ou de l'Angleterre (Yun Suk-young, Kim Bo-kyung, Lee Chung-yong, Ki Sung-yong).

 

L'Europe méditerranéenne n'accueille elle les Coréens qu'au compte-gouttes : Kang Min-woo au Vitoria de Setubal (Portugal) et Kim Young-gyu dans la réserve de l'Ud Almeria, rien de plus. Le jeune prodige de l'académie du FC Barcelone Baek Seung-ho avait un temps défrayé la chronique en 2010-2011, mais il est retourné en Corée et l'on n'a plus de nouvelles de lui.

 

Ce mondial révèle-t-il une évolution de la hiérarchie des équipes asiatiques, notamment dans la perspective de la prochaine coupe d'Asie ?

 

Les 4 représentants de la confédération asiatique de football ont connu des fortunes diverses mais n'ont pas été ridicules : l'Australie a mis le Chili en difficulté et failli vaincre la Hollande (1-3, 2-3) dans un groupe extrêmement difficile, l'Iran qu'on annonçait comme la plus faible équipe du mondial a su tenir en échec le champion d'Afrique nigérian 0-0 pour son premier match et contenir l'Argentine de Messi pendant 89 minutes lors du second. Une sacrée performance pour une sélection nationale essentiellement composée de joueurs locaux. Le Japon qui était censé être le meilleur espoir de l'Asie dans cette coupe du monde a malheureusement chuté d'entrée contre la Côte-d'Ivoire après avoir mené au score (1-2) et n'a pas su rectifier le tir contre la Grèce (0-0). Quant à la Corée, elle était bien partie avec son nul contre la Russie de Fabio Cappello (1-1) mais a raté son match contre l'Algérie (2-4). Le bilan est défavorable, mais pas totalement catastrophique.

 

Au niveau hiérarchique, il faudra attendre les derniers matchs pour se prononcer mais je dirai que l'Iran est l'équipe qui s'est montrée la plus à son avantage, solide et disciplinée devant une adversité terrible. Viennent ensuite l'Australie, qui s'est admirablement battue pour une équipe à la préparation chaotique et jouant de malchance avec les blessures, puis le Japon, et en dernier la Corée. Nous verrons la semaine prochaine si une équipe asiatique parviendra à se hisser en 8èmes de finales ou non. Le temps est peut-être venu pour les autres équipes asiatiques de monter en puissance : Chine, Iraq, Ouzbékistan, Emirats Arabes Unis, Jordanie, Palestine, ou pourquoi pas... la Corée du Nord ?

 

Merci Edouard Dupas.

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22 juin 2014 7 22 /06 /juin /2014 00:40

Comme leurs compatriotes du Sud et les Japonais, les Nord-Coréens sont parmi les plus grands amateurs de football en Asie. Il n'est donc pas surprenant que l'agence de presse KCNA de la République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord) ait consacré une dépêche d'agence, dans son édition du 20 juin 2014, aux réactions des fans de football du pays, d'abord surpris par l'élimination des Espagnols, tenants du titre. Si le Cheollima nord-coréen ne s'est pas qualifié cette année - ayant dû s'incliner face à l'Ouzbékistan, qui a ensuite failli faire mordre la poussière aux Sud-Coréens, une nouvelle fois qualifiés, et malgré une victoire face au Japon - il a réussi à battre l'Italie et à accéder en phase finale lors de sa première participation au Mondial en 1966, avant de revenir en 2010 pour mettre à mal les Brésiliens lors du premier match de groupe. Alors que les médias nationaux rediffusent les matchs de l'édition 2014, un effort est actuellement conduit pour former de nouveaux joueurs - et la dépêche de KCNA permet aussi de méditer cette leçon : l'élimination de l'Espagne prouve que, en football, nul n'est jamais assuré de la victoire - ce qui contribue assurément à la popularité de ce sport et ouvre de nouveaux espoirs aux Nord-Coréens pour à nouveau briller dans cette discipline.

Les fans nord-coréens de football jugent  le "tiki-taka" espagnol dépassé

Qui aurait cru que l'agence nord-coréenne KCNA ne pratiquerait pas, elle aussi, le "micro-trottoir" ? Pour rendre compte des réactions des citoyens de la RPD de Corée aux premiers résultats de la Coupe du monde - à laquelle le Cheollima ne participe pas cette année - KCNA a choisir d'interroger des citoyens ordinaires, mais aussi des spécialistes.

Yu Myong-uk, responsable de l'Association de football de RPD de Corée, met en avant la leçon à tirer de l'élimination précoce de l'Espagne : aucune équipe n'est à l'abri d'un revers de fortune, et surtout les techniques évoluent très vite - au point que le style de jeu qui avait fait le succès des Espagnols naguère apparaît maintenant dépassé. Pour Yu Myong-uk, "même une équipe forte peut faire l'expérience amère de la défaite. Mais je suis très surpris de la défaire humiliante de l'équipe espagnole, car l'équipe néerlandaise se classait loin derrière l'équipe espagnole. Il me semble que le "tiki-taka" espagnol a fait faillite".

Pak Chol-nam, professeur à l'Ecole internationale de football de Pyongyang, a déclaré à l'agence KCNA l'importance de s'adapter au jeu de l'adversaire (ce qu'avait du reste fait avec brio la sélection nord-coréenne pour se qualifier à la coupe du monde de 2010, en alliant un jeu défensif et offensif efficace ayant mis en échec des adversaires plus puissants) : "je retire une leçon de la défaite de l'équipe espagnole : le plus important est de comprendre la tactique de ses adversaires et de la contrer intelligemment. J'étudierai avec mes stagiaires les leçons et les expériences à tirer de l'actuelle coupe du monde pour que les entraînements s'appuient sur une base plus scientifique".

Le mot de la fin est revenu à un simple citoyen, qui a montré la grande popularité du football au Nord de la péninsule, qui n'est pas seulement l'affaire de spécialistes. Ryang Min-ho, chef de section à l'Institut des légumes, a livré ces confidences : "je suis de près le résultat de chaque match. La défaite de l'équipe espagnole a été le fait le plus marquant pour tous mes collègues. J'ai appelé un ami au Cheyuk Sinmun (Le Journal des sports) pour lui faire part de mon opinion. Il m'a dit que beaucoup de fans de football dans notre pays envoient des messages ou appellent son bureau pour donner leur avis ou proposer des opinions nouvelles quant au développement national du football".

Source :

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18 juin 2014 3 18 /06 /juin /2014 07:14

Le groupe H a confirmé toutes ses promesses d'être l'un des plus disputés du mondial 2014 de football : le 17 juin 2014, alors que la Belgique l'a emporté de justesse (2-1) face à l'Algérie qui avait ouvert le score, la République de Corée (du Sud) et la Russie ont terminé sur un match nul (1-1). Après des débuts difficiles pour se qualifier et des résultats décevants lors des matchs préparatoires, les guerriers Taeguk - qui avaient été défaits par la Russie lors d'un match amical à Dubaï en novembre 2013 (2-1) - gardent tous leurs espoirs d'accéder en huitièmes de finale.

Coupe du monde : match nul pour les Sud-Coréens face aux Russes (1-1)

Un match sous haute tension, avec de nombreuses fautes techniques de part et d'autre, dans lequel chaque équipe a retenu son souffle : on pourrait ainsi résumer la rencontre entre les Coréens et les Russes le 17 juin à Cuiaba, devant 40.000 spectateurs.

La première véritable occasion a été russe, à la 31e minute, avec un coup franc tiré par le défenseur russe Sergueï Ignashevitch, déjoué par le gardien coréen Jung Sung-ryong. Puis trois minutes après c'est Koo Ja-cheol qui a failli marquer, dans une frappe à une vingtaine de mètres.

Il a fallu attendre la 68e minute pour le premier but de la rencontre, marqué par Lee Keun-ho, sur un tir de 20 mètres d'abord déjoué par le gardien russe Igor Akinfeev... avant de relâcher le ballon dans son propre but ! Mais six minutes plus tard l'égalisation est venue grâce d'une action négociée par Alexander Kerzhakov.

Le match nul est logique, et annonce de futures et belles batailles. Prochaine étape : la Corée du Sud face à l'Algérie, le 22 juin à 16 heures, au stade des Corinthiens à Sao Paulo.

Source (dont photo) :

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15 juin 2014 7 15 /06 /juin /2014 15:43

En déboursant 350 millions de dollars (360 milliards de won) pour être sponsor de l'édition 2014 de la coupe du monde de football au Brésil, le conglomérat sud-coréen Hyundai n'avait sans doute pas anticipé qu'il serait une des cibles privilégiées des opposants brésiliens à l'organisation de la manifestation - dont ils dénoncent le coût prohibitif (11,5 milliards de dollars de dépenses publiques) au détriment de politiques sociales (santé, logement, éducation), ainsi que la répression des forces de l'ordre soucieuses de faire disparaître les traces d'une pauvreté endémique dans l'un des pays les plus inégalitaires au monde. Au total, près de deux cinquièmes des Brésiliens s'opposeraient à la coupe du monde. Dans ce contexte, avant les premiers matchs officiels, des actes de vandalisme ont été commis à l'encontre de Hyundai et le site Internet du groupe a été attaqué.

Manifestations, grèves et, pour les opposants les plus déterminés, des violences de rue et des affrontements avec la police anti-émeutes : les images qui nous proviennent du Brésil, au moment de l'ouverture du Mondial, sont celles d'un pays en révolte. Non seulement la politique spectacle du football comme sport professionnel - expression d'une économie capitaliste du divertissement - est mise en cause, mais de plus en plus de voix s'élèvent contre les conséquences sociales des lourds investissements publics ainsi engagés dans un pays profondément inégalitaire. Des groupes sociaux, comme le Mouvement des travailleurs sans terre, se sont pleinement engagés dans la contestation de la coupe du monde. La contestation a gagné plus de cinquante villes au Brésil.

La police anti-émeutes repousse les manifestants et les journalistes à Sao Paulo, à la veille du premier match

La police anti-émeutes repousse les manifestants et les journalistes à Sao Paulo, à la veille du premier match

Dans ce contexte, Hyundai - en tant que sponsor officiel de la quinzième coupe du monde - a été une des cibles de choix des opposants. Des images ont circulé montrant une voiture de la marque vandalisée à Sao Paulo, tandis que la boutique d'un concessionnaire du groupe Hyundai-Kia a été attaquée.

Les opposants à la coupe du monde ciblent le sponsor Hyundai

Par ailleurs, le site Internet de Hyundai a été attaqué par des hackers se revendiquant des Anonymous - à l'instar des sites d'autres institutions liées à l'organisation du Mondial, ainsi que des services de renseignement brésiliens - il y a quelque ironie du sort pour le conglomérat sud-coréen d'être en si bonne compagnie comme cible officielle des Anonymous, quand on sait que les services secrets sud-coréens sont largement derrière les attaques régulières de sites officiels nord-coréens, un temps conduites sous le masque des Anonymous. Le 11 juin 2014 a été déclaré journée de solidarité contre la coupe du monde par les Anonymous.

Les opposants à la coupe du monde ciblent le sponsor Hyundai

Au sein du groupe H, les Sud-Coréens affronteront la Russie le 17 juin, à 18h heure locale, au stade Arena Pantabal, à Cuiaba. Le précédent match (amical) contre la Russie, le 19 novembre 2013, s'était soldé par une victoire des Russes (2-1). Les Coréens seront ensuite opposés à l'Algérie, le 22 juin à 16 heures à Porto Alegre, puis à la Belgique le 26 juin à 17 heures à Sao Paulo. Les matchs de préparation ont été très décevants pour les hommes de Hong Myung-bo - qui avait conduit la Corée du Sud à décrocher une médaille de bronze aux Jeux de Londres en 2012 - défaits par la Tunisie (0-1) le 28 mai, puis par le Ghana (0-4) le 4 juin. Si les Sud-Coréens avaient dominé les deux matchs, ils avaient en effet commis de lourdes erreurs.

Sources :

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24 décembre 2013 2 24 /12 /décembre /2013 14:18

Les diables rouges de la République de Corée (Corée du Sud) ont décroché pour la 9ème fois (et la 8ème fois consécutive !) leur ticket en phase finale d'une coupe du monde de football, à l'issue d'une qualification acquise de haute lutte face à une redoutable sélection ouzbèke. Si le tirage au sort va soumettre les joueurs du Pays du matin calme à une rude concurrence, ils ont su, par le passé, déjouer plus d'une fois les pronostics les moins favorables jusqu'à accéder, en 2002, aux demi-finales de la compétition. Une nouvelle fois, la sélection sud-coréenne pourrait bien être l'une des surprises du Mondial.

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Pour la phase finale de la compétition au Brésil en 2014, les vaillants guerriers Taeguk de la République de Corée (Corée du Sud) ont eu maille à partir avec les footballeurs ouzbeks, qui avaient survolé la troisième phase de qualification en éliminant notamment le Cheollima de la République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord), présent en Afrique du Sud en 2010.

Lors de la quatrième phase de qualification en Asie, au sein du groupe A les Coréens ont obtenu le même nombre de points (14) que les Ouzbeks (photo ci-dessous, face aux Ouzbeks, le 11 juin 2013 ; match remporté 1-0 par les Coréens, source FIFA), et ont décroché leur ticket pour l'Amérique du Sud à la faveur d'un meilleur différentiel de buts (+ 6 contre + 5). Face à l'Iran, qui a été première du groupe A - après avoir dû eux-mêmes s'incliner, quatre ans plus tôt, face aux deux sélections nord et sud-coréennes - les Ouzbeks avaient fait parler la poudre en décrochant la victoire à Téhéran le 14 novembre 2012, puis en réduisant considérablement l'écart de buts qui les séparait des Coréens lors de l'ultime match, face au Qatar, remporté (5-1) sur un score fleuve le 18 juin 2013. Le même jour, la courte victoire de l'Iran face à la Corée du Sud (1-0) lui assurait sa qualification en phase finale de la compétition, alors qu'une défaite aurait signifié son élimination... au profit de l'Ouzbékistan !

Coree-du-Sud_Ouzbekistan_football_11-juin-2013.jpg
375px-Lee_Keun-Ho_-_1.jpgLeur qualification, les guerriers Taeguk la doivent d'abord à leurs excellents buteurs, comme Lee Keun-ho (photo à gauche, source wikipédia), auteur de deux buts face au Qatar le 8 juin 2012 et d'un troisième but, toujours face au Qatar, le 26 mars 2013.

Au Brésil, le tirage au sort n'a pas fait de cadeau aux Coréens : au sein du groupe H, ils sont aux prises avec l'Algérie, la Belgique et la Russie - qu'ils affronteront lors de leur premier match sur le sol brésilien, le 18 juin prochain, avant de retrouver l'Algérie (le 22 juin) puis la Belgique (le 26 juin). Au classement mondial de la FIFA, le 19 décembre 2013, la Belgique se classait 11ème, la Russie 22ème, l'Algérie 26ème et la Corée du Sud 54ème. Selon le site officiel de la FIFA, si la Belgique et la Russie font figures de favoris au sein du groupe, l'issue est loin d'être évidente. La Corée du Sud, qualifiée de "formation en pleine reconstruction", comme la sélection algérienne, a les moyens de s'imposer, en pouvant compter sur ses têtes d'affiche, comme Kim Bo-kyung, Koo Ja-cheol et Park Chu-young.

En huitièmes de finale, le premier du groupe H affrontera le deuxième du groupe G, et le deuxième du groupe H le premier du groupe G, constitué de l'Allemagne, des Etats-Unis, du Ghana et du Portugal.

En 2002, l'épopée sud-coréenne avait conduit ses joueurs en demi-finale, après avoir éliminé l'Italie et l'Espagne. Et, comme l'observe encore le site de la FIFA, "en 2010, la République de Corée a réalisé un nouvel exploit en accédant pour la première fois à la deuxième phase de l'épreuve reine en terre étrangère. Mais cette fois, son parcours a été interrompu dès les huitièmes de finale par l'Uruguay". 

Sous la houlette de Hong Myung-bo, les joueurs sud-coréens ont la capacité - et la volonté - de montrer, une nouvelle fois, qu'impossible n'est pas coréen.

Sources : wikipédia (quatrième phase de qualification en Asie). Site officiel de la FIFA (notamment les articles  "Groupe H : les Européens favoris sans garantie" et le portrait de la sélection sud-coréenne, dont photo de l'équipe).

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29 août 2013 4 29 /08 /août /2013 16:27

ryang_yong_gi_2.jpgNé le 7 janvier 1982 à Osaka, Ryang Yong-gi est un Coréen du Japon, dont les grands-parents ont dû émigrer dans l'archipel pendant la colonisation japonaise (1910-1945) et qui, après l'indépendance, sont restés au Japon et ont pris la nationalité de la République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord). A 31 ans, l'international de football a disputé de nombreux matchs sous les couleurs du Cheollima nord-coréen. Il joue actuellement dans le club de première division japonaise Vegalta Sendai, qu'il a mené à la deuxième place de la J-League, surclassé seulement par le Sanfrecce Hiroshima. Il s'est livré dans un entretien accordé à CNN, dont nous reproduisons ci-après des extraits.

Le capitaine du Vegalta Sendai l'affirme d'emblée : "mon plus grand espoir est que la Corée du Nord et du Sud soit réunifiée", en exprimant sa conviction que le football, et le sport en général, permettent de faire tomber les barrières. Revenant sur ses échanges avec ses compatriotes de la RPD de Corée au sein de la sélection nationale nord-coréenne, il précise toutefois qu'ils parlent d'abord ensemble de voitures (une des passions de Ryang Yong-gi, qui confesse avoir une conduite un peu trop rapide) et de magazines de football, et pas de politique. Il a d'ailleurs été surpris de leur très bonne connaissance des résultats de la première ligue en Angleterre et en Espagne... ce qui n'est d'ailleurs pas propre aux footballeurs professionnels (en 2006, un étudiant coréen de Pyongyang avait demandé à une délégation de l'AAFC en visite dans le pays les raisons du coup de boule de Zidane !).

 

Ayant permis à son club, où il joue depuis 2004, d'accéder au championnat de première division au pays du Soleil-Levant, Ryang Yong-gi, homme d'affaires et supporter du Vegalta Sendai Shuichi Kanno confie à CNN : "nous sentons qu'il aime l'équipe. C'est une légende et on se souviendra de son histoire, même après son départ en retraite". Ramenant à ses justes proportions le poids politique des ultranationalistes japonais, très hostiles à la RPDC, le même affirme encore : "je pense que 90 % des supporters du Vegalta se fichent de savoir s'il est Nord-Coréen ou Japonais".


Ancien élève des écoles coréennes du Japon, Ryang Yong-gi a toutefois pu dans ce cadre pratiquer le football - un des sports vedettes - du matin au soir, grâce également à son père qui lui a fait découvrir le football alors qu'il avait moins de trois ans. Comme il le reconnaît lui-même, "en un sens, je pense que j'ai été béni". Et c'est sa sélection au sein du Cheollima de la RPD de Corée qui lui a permis de faire montre de son talent et d'accéder à une notoriété internationale : aux Jeux d'Asie de l'Est, organisés à Macao en 2005, il marque deux buts en demi-finale face à la Corée du Sud, avant que la Corée du Nord ne s'incline face à la Chine en finale. En 2010, il marque encore 3 buts en 8 matchs internationaux, en faisant partie de la sélection ayant permis la qualification en phase finale de la compétition en Afrique du Sud, puis en marquant dans le cadre de l'AFC Challenge Cup.

 

Ryang_Yong-Gi_selection_Cheollima.jpg
Le milieu de terrain, qui a conduit le club dont il est devenu le capitaine à la seconde place du championnat japonais, a puisé une rage de vaincre accrue dans le désastre causé par le tsunami le 11 mars 2011. Sendai se trouvait à proximité de l'épicentre, et Ryang Yong-gi, qui était au volant, a accouru à sa maison pour rejoindre sa femme enceinte. Dans un univers urbain détruit, le couple a passé la nuit suivante dans sa voiture, pour éviter les conséquences des répliques. Avec les autres joueurs de l'équipe, il s'est fortement mobilisé dans les secours aux victimes avec une volonté renforcée de gagner : cette année-là, le club a terminé quatrième du championnat. Kanno, le propriétaire d'un restaurant de la ville côtière de Kesennuma, fortement touchée par le tsunami, a déclaré que "pendant l'année du tsunami, Vegalta et son jeu nous ont insufflé de l'énergie, qu'ils gagnent ou qu'ils perdent". La reconnaissance des fans va aussi au choix de Ryang Yong-gi de rester avec son équipe, malgré des offres plus élevées d'autres clubs de la J-League.



L'idole de jeunesse de Ryang Yong-gi était le Serbe Dragan Stojkovic, qui a terminé sa carrière à Nagoya (1994-2001) dont il est maintenant l'entraîneur. Un autre de ses modèles est l'Espagnol Andres Iniesta.

 

L'AAFC souhaite encore de nombreux succès à Ryang Yong-gi, un joueur attachant et plein de panache, dans les matchs qu'il jouera, que ce soit au sein de la Vegalta Sendai ou du Cheollima.

 

Source principale : CNN 

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15 janvier 2013 2 15 /01 /janvier /2013 20:31

Jong-Tae-Se_aeroport_d_Incheon.jpgLe charismatique joueur de football nord-coréen Jong Tae-se, très célèbre pour ses larmes émues lors du match Corée du Nord – Brésil de la Coupe du monde de 2010, revient jouer en Asie après plusieurs années passées dans le club de Cologne, en Allemagne. Devenant l’un des attaquants du club de Suwon, non loin de Séoul, Jong Tae-se se place non seulement comme étant un footballeur  indispensable pour le club sud-coréen, mais aussi et surtout comme l’une des pièces qui, espérons-le, favorisera le dialogue entre les deux Corée, rompu depuis le retour des conservateurs au pouvoir en Corée du Sud en 2008. A l'occasion de son arrivée dans le club de Suwon, Jong Tae-se (à gauche, à son arrivée à l'aéroport d'Incheon-Séoul) a d'ailleurs exprimé son souhait d'être un "ambassadeur" des échanges sportifs intercoréens.

Né à Nagoya au Japon en 1984 d'un père sud-coréen et d'une mère nord-coréenne, Jong Tae-se incarne la situation des nombreux Coréens du Japon, résidents permanents dans l'archipel mais de nationalité coréenne : les Zainichi (« ceux qui restent » en japonais). Ces émigrants et descendants d’émigrants se sont installés (de gré ou de force) au Japon à la suite de la colonisation, de la Seconde Guerre mondiale ou de la guerre de Corée. Selon la campagne de recensement de la population menée par l’occupant américain au Japon en 1945, il y avait alors 2,4 millions de Coréens vivant dans l’archipel.

La question de la nationalité de ces Zainichi a longtemps posé un problème de droit, puisque suivant le traité de San Francisco de 1952, les Coréens du Japon n'ont pas d'identité nationale japonaise et se voient dans l’obligation de faire un choix : retourner en Corée ou rester au Japon tout en gardant une identité coréenne. Jong Tae-se est dans cette dernière situation. Elevé dans une école de l’Association générale des Coréens résidents du Japon (Chongryon) selon les principes du Juche, c’est en toute logique que le jeune footballeur, alors meilleur espoir du Kawasaki Frontale, choisit de défendre les couleurs du la République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord), notamment lors du championnat d’Asie de l’Est en 2008 et pendant la Coupe du monde de 2010. Ses chaudes larmes émeuvent alors la planète qui découvre le profond attachement de ce Coréen du Japon à la « mère Patrie ». Ayant permis un but inattendu contre la très puissante équipe brésilienne, il se fait remarquer et décroche un contrat avec le FC Bochum puis avec Cologne. C’est en décembre 2012 que l’ironie de l’histoire se dévoile : Jong Tae-se devient le quatrième joueur de football de la RPDC à aller jouer en Corée du Sud (et ce grâce à une certaine tradition footballistique en Corée du Nord dont la sélection nationale s’est hissée en quarts de finale lors de la coupe du monde de 1966) et devient l’un des espoirs de la réconciliation coréenne.

Dans le domaine de la diplomatie, il n’est pas rare que, dans des cas de dialogue politique difficile, il soit préférable d’ouvrir d’autres points de contacts (on parle de Track II Diplomacy ou de Paradiplomatie), et le sport fait partie d’entre eux (souvenons-nous de la fameuse « diplomatie du Ping-pong » entre les Américains et les Chinois qui ont préparé le terrain à la visite historique de Nixon à Pékin en 1972, d'ailleurs reprise par les Coréens au début des années 1990). Jong Tae-se ayant tout du diplomate (il ne parle pas moins de cinq langues !), espérons que non seulement il rapportera beaucoup de victoires pour Suwon (comme l’a fait avant lui son compatriote An Yong-hak) et pour son pays, mais aussi qu’il constituera un facteur d’apaisement des relations intercoréennes en vue de la réunification.

Sources : AAFC, AFP (dont photo), Francefootball, wikipédia, Youtube (trailer du film Games of Their Lives).

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