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27 septembre 2016 2 27 /09 /septembre /2016 12:49

La ville sud-coréenne d'Ulsan a décidé de lancer des taxis à hydrogène, tandis que par ailleurs la ville de Gwangju s'est lancée dans un projet de partage de véhicules électriques à hydrogène. L'entreprise Hyundai Motor est à l'origine de ces projets dessinant des alternatives aux voitures à essence, en liaison avec le ministère du Commerce, de l'Industrie et de l'Energie dirigé par Joo Hyung-hwan. 

Des taxis à hydrogène à Ulsan

Les dix premiers taxis électriques à hydrogène d'Ulsan, qui appartiendront à la compagnie Tucson ix, s'inscrivent dans une stratégie de couverture progressive du territoire national par ces véhicules innovants : au premier semestre 2018, Hyundai Motor prévoit que 100 taxis à hydrogène desserviront cinq grandes villes - dont Gwangju, après Ulsan.

Par ailleurs, le projet pilote de partage de véhicules électriques à hydrogène, qui sera lancé à Gwangju, comportera initialement une flotte de 15 véhicules électriques à hydrogène et de 15 véhicules électriques.

Selon Chung Jin-haeng, Président de Hyundai Motor, il s'agit d'encourager une évolution des modes de consommation :

Je souhaite que le peuple expérimente la sécurité et l'écologie des voitures roulant à l’hydrogène.

Source :

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17 septembre 2016 6 17 /09 /septembre /2016 21:09

A l'issue des négociations qui se sont tenues au Bourget dans le cadre de la 21e conférence des parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), l'accord de Paris sur le climat a été approuvé par l'ensemble des 195 délégations nationales présentes, le 12 décembre 2015. L'accord a ensuite été signé le 22 avril 2016 par la plupart des pays de la planète (à l'exception notable, entre autres, de l'Arabie Saoudite, du Chili, de l'Irak, du Nigéria et de la Zambie) - dont la République de Corée (Corée du Sud) et la République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord). Alors que l'entrée en vigueur du texte est subordonnée à sa ratification par au moins 55 pays représentant 55 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, la RPD de Corée a ratifié l'accord de Paris dès le 1er août 2016 - étant ainsi l'un des premiers pays d'Asie à s'engager pour son application le plus rapidement possible. 

Victime d'inondations et de sécheresses aux effets dramatiques, notamment depuis les années 1990, la RPD de Corée a fortement souffert du changement climatique : c'est dans ce contexte que S.E. M. Ri Su-yong, ministre des Affaires étrangères de la RPD de Corée, a participé aux travaux de la COP21, en rappelant la politique conduite par son pays pour lutter contre la déforestation et en fixant un objectif de réduction de 37,4 % des émissions de gaz à effet de serre par rapport aux années 1990. L'importance de l'enjeu écologique pour les autorités nord-coréennes expliquait ce déplacement exceptionnel, dans la capitale française, d'un membre du gouvernement de la RPD de Corée, la France n'accueillant généralement que des personnalités ayant rang de vice-ministre. 

Les Etats insulaires, particulièrement menacés par la montée des eaux consécutive aux évolutions climatiques, sont nombreux parmi les 15 premiers pays ayant ratifié l'accord de Paris sur le climat, dès le 22 avril 2016. Parmi ces 15 Etats, deux sont asiatiques : les îles Maldives et la Palestine. La RPD de Corée a été le troisième pays d'Asie (et le 22e au monde) à ratifier l'accord sur le climat, le 1er août 2016, avant la Chine (le 3 septembre 2016, à l'occasion de la réunion du G20 sur son territoire) et le Laos (le 7 septembre). 

Avant que la Chine et les Etats-Unis, qui représentent 20,09 % et 17,89 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, ne ratifient l'accord sur le climat, seuls trois Etats représentant plus de 0,1 % des émissions avaient déjà ratifié cet accord : la République populaire démocratique de Corée (0,23 %), la Norvège (0,14 %) et le Cameroun (0,45 %). 

La République de Corée (1,85 %) a signé l'accord mais ne l'a pas encore ratifié.

Principale source : 

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11 septembre 2016 7 11 /09 /septembre /2016 22:11

Le bilan des inondations ne cesse de s'alourdir en République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord) : selon un bilan provisoire des Nations Unies à la date du 12 septembre 2016, les inondations ont causé 133 morts et 395 personnes sont portées disparues. il s'agit des plus graves inondations depuis 2012 (169 morts, 400 disparus et 212 200 personnes déplacées). L'Association d'amitié franco-coréenne, qui a une longue tradition de solidarité avec les populations coréennes victimes de catastrophes naturelles, appelle à fournir l'aide d'urgence dont les Coréens ont besoin, en refusant les considérations politiques qui ont conduit les gouvernements de certains Etats à poser des conditions politiques à l'aide humanitaire aux Nord-Coréens.

Inondations meurtrières en Corée du Nord

La crue du fleuve Tumen a eu des conséquences dramatiques dans le Nord-Est du pays : 133 morts et 395 disparus selon le bilan des agences humanitaires des Nations Unies à la date du 12 septembre 2016, qui s'était alourdi par rapport au précédent bilan en date du 8 septembre (60 morts). 107 000 personnes ont été déplacées, 24 000 maisons ayant été entièrement détruites. 8 700 bâtiments publics ont aussi été lourdement affectés, de même que les voies de transport routières et ferroviaires, compliquant encore davantage l'aide aux victimes. le Bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA) de l’ONU estime que 140 000 personnes ont besoin d'une aide d'urgence.

La catastrophe a aussi affecté un fragile équilibre agricole, alors que la RPD de Corée lutte toujours pour l'autosuffisance alimentaire, 16 000 hectares de terres ayant été inondés.

Face à l'urgence, les autorités nord-coréennes ont décidé de mobiliser les travailleurs engagés dans la "campagne des 200 jours" dans l'aide aux victimes.

Pour venir en aide aux victimes, l'AAFC appelle à contacter les ONG présentes sur le terrain, notamment - s'agissant de la France - Triangle Génération Humanitaire et Première Urgence.

Source :

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11 juin 2016 6 11 /06 /juin /2016 19:18

Le 26 février 2016, la base navale de Jeju a été officiellement inaugurée, entraînant des dommages irréversibles pour l'environnement, malgré l'opposition des habitants de l'île, dont le combat a été largement relayé dans le monde - y compris par l'Association d'amitié franco-coréenne (AAFC). Mais de nouveaux combats sont à mener ; un projet d'aéroport géant serait un nouveau drame environnemental pour l'île, tandis que des poursuites judiciaires ont été engagées à l'encontre des opposants à la base. L'AAFC s'élève avec force contre ce procès indigne, dont le seul but est de briser les vies de tous ceux qui se sont opposés à la base navale en les ruinant financièrement. Le procédé apporte la preuve que les autorités réactionnaires sud-coréennes sont prêtes à tout pour étouffer toute voix dissidente. L'AAFC appelle tous les défenseurs des libertés publiques à s'opposer à la dérive autoritaire en Corée du Sud en étant solidaires des victimes de l'arbitraire du régime Park Geun-hye.

Les rochers Gureombi

Les rochers Gureombi

C'est la marine sud-coréenne qui a pris l'initiative d'intenter un procès en droit civil à l'encontre de 116 personnes qui se sont opposées à la construction de la base militaire sur l'île de Jeju, ainsi que contre 5 associations ou groupes civiques (dont l'association du village de Gangjeong, sur le territoire duquel la base a été construite). Il s'agit d'une demande de compensation au titre des retards pris sur le chantier, à hauteur de 3 millions de dollars. Elle fait suite à la décision du groupe Samsung d'engager des poursuites contre les autorités sud-coréennes en raison des retards de chantier, du fait de l'opposition à la construction de la base. 

Exiger de telles sommes revient à ruiner les habitants de Gangjeong et les opposants à la base. Il s'agit d'un procédé hélas habituel du patronat sud-coréen contre les syndicalistes et tous ceux qui, selon eux, entravent le processus de production. Le fait que ce soit le gouvernement sud-coréen qui prenne l'initiative d'un procès en dit long sur sa volonté d'éliminer les voix discordantes et de se venger de ses opposants.

En signe de protestation, la mairie de Gangjeong a décidé d'installer l'hôtel de ville sous une tente.

En signe de protestation, la mairie de Gangjeong a décidé d'installer l'hôtel de ville sous une tente.

Vétéran de l'armée américaine, réserviste, ayant servi pendant 16 ans comme diplomate au Département d'Etat, avant de démissionner de la fonction publique en mars 2003 par refus de la guerre en Irak, Ann Wright a rendu compte du combat pour la paix et la défense de l'environnement, notamment dans un article pour le site Consortiumnews où elle souligne la colère des habitants de Gangjeong en citant leurs avocats :

(Le procès) est une déclaration de guerre injustifiée contre le peuple (...) Condamner cette action [l'opposition à la construction de la base] comme illégalesape les fondements de la démocratie.

Plus que jamais, soyons solidaires de la lutte des habitants de Jeju, et des opposants à la base navale !

Source :

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8 décembre 2015 2 08 /12 /décembre /2015 21:43

Son Excellence M. Ri Su-yong, ministre des Affaires étrangères de la République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord), conduit la délégation nord-coréenne dans le cadre de la 21e conférence des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) qui se tient à Paris, du 30 novembre au 11 décembre 2015. La visite en France d'un membre du gouvernement de la RPD de Corée est exceptionnelle : ordinairement, les délégations nord-coréennes en France sont dirigées au niveau d'un vice-ministre. Elle témoigne de l'intérêt de la Corée du Nord pour cet événement international, qui a réuni les représentants de 195 pays. A cette occasion, Ri Su-yong, qui a également eu des entretiens bilatéraux à Paris (la presse algérienne a fait état d'un entretien au Bourget de Ri Su-yong avec son homologue algérien Ramtane Lamamra, ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale), a réaffirmé l'engagement résolu de son pays dans la lutte contre le changement climatique.

Ri Su-yong

Ri Su-yong

Dans les années 1990, la pénurie de pétrole en RPD de Corée, après la fin des livraisons de pétrole soviétiques à des conditions préférentielles, avait conduit à une importante déforestation menée par les habitants afin d'assurer leur approvisionnement énergétique. Ces décisions individuelles avaient eu des conséquences très lourdes, empêchant la couverture forestière de limiter l'impact des inondations qui avaient ravagé le pays, en le plongeant dans une sévère pénurie alimentaire. Depuis, le reboisement est l'une des priorités nationales, menée en collaboration avec le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE).

Dans ce contexte, il n'est pas surprenant que S.E. M. Ri Su-yong, ministre des Affaires étrangères de la RPD de Corée, ait déclaré, lors de la conférence sur le climat (COP21) de Paris, que son pays avait déclaré la "guerre à la déforestation", en ayant programmé un programme de reboisement au cours de la prochaine décennie, afin d'accompagner "l'effort national pour atténuer les changements climatiques en réduisant les émissions de gaz à effet de serre".

Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un visite une pépinière de l'Armée populaire de Corée

Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un visite une pépinière de l'Armée populaire de Corée

Dans son discours aux délégués à la conférence de Paris, Ri Su-yong a précisé que la RPD de Corée visait à une réduction de 37,4 % des émissions de gaz à effet de serre par rapport aux années 1990. Il a souligné que la RPD de Corée s'acquitterait pleinement de ses responsabilités en tant qu'Etat partie à la CCNUCC.

Principale source :

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7 novembre 2015 6 07 /11 /novembre /2015 23:06

Alors que François Hollande a visité la République de Corée (Corée du Sud) en vantant l'engagement de Séoul dans la lutte contre le changement climatique à l'approche de la conférence Paris Climat 2015 (COP21), l'écart est réel entre le discours des autorités sud-coréennes et leur engagement réel. "Des objectifs en trompe-l'oeil" pour Lina Sankari dans L'Humanité, "un double langage" pour Simon Roger et Philippe Mesmer du Monde : si la Corée du Sud joue effectivement un rôle d'intermédiaire entre les pays industrialisés et les pays en développement dans les négociations internationales sur le climat (jusqu'à abriter le Fonds vert qui draine les flux financiers Nord-Sud dans la lutte contre le changement climatique), et si l'économiste sud-coréen Lee Hoesung a effectivement été élu le 6 octobre 2015 président du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), en réalité la République de Corée - sous la pression des industriels - tente vaille que vaille de limiter sa contribution à la lutte contre le changement climatique, alors même que son niveau de développement est désormais comparable à celui des pays industrialisés d'Europe occidentale.  

La centrale nucléaire sud-coréenne de Shin Kori

La centrale nucléaire sud-coréenne de Shin Kori

Alors qu'un des objectifs de la "COP21", le 2 décembre 2015, est de parvenir à un accord pour limiter le réchauffement climatique à 2°C, la République de Corée peut difficilement apparaître comme un bon élève, prenant des engagements à la hauteur du haut niveau de développement industriel qu'elle a atteint : elle est le onzième consommateur mondial d’énergie, le septième émetteur de gaz carbonique et le quatrième importateur mondial de charbon (après la Chine, l’Inde et le Japon). Pis, après avoir été un des pays les plus engagés dans la production d'életricité nucléaire, elle fait désormais à nouveau le choix du charbon, très polluant : la consommation de charbon a augmenté de 54 % entre 2005 et 2014.

Face à ces données de départ peu flatteuses, quels efforts sont promis ? Sous la pression notamment des Etats-Unis, la présidente sud-coréenne Park Geun-hye a annoncé, en juin 2015, qu'elle entendait réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 37 % d’ici à 2030 en activités constantes. Mais un tiers de cet objectif serait atteint par l'achat de permis d'émission, et cela n'effacera pas la hausse massive enregistrée depuis 1990 (même si cette date doit être à relativiser pour le cas sud-coréen, puisque le pays enregistrait alors encore une très forte croissance) : selon Climate Action Tracker (CAT), la hausse des émissions de gaz à effet de serre entre 1990 et 2030 serait de 81 % pour la Corée du Sud, selon les engagements pris en juin 2015.

En d'autres termes, face notamment au poids du lobby industriel des conglomérats (les chaebols) très influent sur les décisions politiques prises par la droite sud-coréenne au pouvoir à Séoul, la Corée du Sud n'est pas prête à tourner le dos à un modèle de développement industriel et de consommation non respectueux de l'environnement. Mais que pouvait-on espérer d'autre d'une administration conservatrice qui, pendant le mandat du Président Lee Myung-bak (2008-2013), a causé des dommages majeurs sur l'environnement  par le projet d'aménagement des quatre fleuves, et qui détruit aujourd'hui l'environnement exceptionnel de l'île de Jeju en y construisant une base militaire à marche forcée ?

Sources :

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11 octobre 2015 7 11 /10 /octobre /2015 17:26

Le 28 août 2015, le ministère sud-coréen de l'Environnement a validé le projet de construction d'une ligne de téléphérique longue de 3,5 kilomètres sur le mont Seorak, point culminant (à 1 708 m) de la chaîne des monts Taebaek, au Sud-Est de la péninsule. L'Association d'amitié franco-coréenne (AAFC) soutient les défenseurs de l'environnement qui s'opposent à ce projet, lequel dénaturerait l'une des plus belles montagnes coréennes, au coeur d'un parc national désigné par l'UNESCO comme l'une des réserves mondiales de la biosphère en 1982.

Non au projet de téléphérique sur le mont Seorak !

A deux reprises depuis 2012, le projet de téléphérique a dû être reporté : la première fois en raison de son impact sur le paysage, la seconde en raison de l'évaluation des menaces qu'il ferait peser sur l'habitat naturel du goral, capridé menacé d'extinction et protégé tant au Nord qu'au Sud de la péninsule.

Mais les défenseurs du projet ont trouvé un soutien de poids en la personne de la Présidente Park Geun-hye, peu soucieuse de défense de l'environnement et surtout entièrement acquise aux intérêts des promoteurs désireux de relancer le tourisme dans une zone peu développée - car les 3,4 millions de visiteurs des splendides paysages du mont Seorak sont vieillissants, et un téléphérique favoriserait leur accès... et remplirait les poches des magnats de l'industrie touristique locale.

Dans ce contexte, tous les arguments ont été utilisés : estimation fallacieuse des retombées économiques (trois fois supérieures au coût du projet, estimé à 34,2 millions d'euros par l'Institut coréen pour l'environnement, ICE), comme l'a montré le député d'opposition Woo Won-shik ; occultation des externalités négatives sur l'environnement et de leur coût ; réévaluation des dommages sur l'habitat naturel du goral (alors que l'accroissement du nombre de touristes génèrera automatiquement des dommages, pour le goral et d'autres espèces) ; avis favorable (à une courte majorité), nous dit-on, d'une opinion publique manipulée... et, inévitablement, proximité avec les sites des Jeux olympiques d'hiver de Pyeongchang, qui sert également de prétexte au projet d'aménagement d'une piste de ski près du mont Gariwang, lequel détruira une forêt ancienne de 500 ans... avec la promesse des organisateurs des Jeux de restaurer la forêt après la fête olympique !

Les Jeux de Pyeonchang, prétexte de l'accélération du calendrier, auront lieu en 2018. Mme Park Geun-hye, qui achèvera son unique mandat (la Constitution sud-coréenne n'autorise pas une réélection immédiate du chef de l'Etat), veut que tout soit terminé à cette date. La mobilisation doit se poursuivre et s'amplifier, en Corée et dans le monde, contre ce projet destructeur, aux conséquences irréversibles.

Source :

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18 juin 2015 4 18 /06 /juin /2015 20:30

L'agence officielle KCNA de la République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord) a annoncé, dans une dépêche en date du 16 juin 2015, que "la pire sécheresse en RPDC depuis un siècle se poursuit, causant de graves dommages à l'agriculture". Les représentants des agences des Nations Unies ont confirmé la gravité de la situation, alors que la RPDC - dont un sixième seulement des terres sont arables - lutte toujours pour l'autosuffisance alimentaire. L'Association d'amitié franco-coréenne (AAFC), qui a mené à plusieurs reprises des campagnes de solidarité avec le peuple coréen notamment sur la question alimentaire, tire la sonnette d'alarme, même si à ce stade il est improbable que se renouvellent les graves pénuries des années 1990, apparues suite à des catastrophes climatiques à répétition, lesquelles avaient entraîné une surmortalité ayant causé des centaines de milliers de victimes - en effet, des réorganisations ont permis désormais de mieux faire face aux aléas climatiques.

RPDC : les récoltes touchées par la "pire sécheresse depuis un siècle" (KCNA)

L'agence KCNA a observé que la sécheresse touchait tout particulièrement les greniers à céréales du pays que sont les provinces du Nord et du Sud Hwanghae :

Selon les données disponibles, le repiquage du riz s'est achevé sur plus de 441 560 hectares le 8 juin, mais au moins 136 200 hectares sont affectés par la sécheresse. Les greniers à blé du Nord et du Sud Hwanghae, ainsi que les champs du Sud Pyongan et du Sud Hamgyong, sont fortement touchés.

A l'issue d'une visite de terrain qu'ils ont effectuée le 10 juin 2015 dans les provinces du Nord et du Sud Hwanghae, les représentants des agences des Nations Unies ont estimé que les récoltes de pommes de terre, de blé et d'orge pourraient diminuer dans de fortes proportions (jusqu'à 50 %) dans les régions touchées par la sécheresse. Les défauts d'entretien du système d'irrigation ont aggravé la situation.

La production de riz, qui reste l'aliment de base en Corée, pourrait diminuer de 12 % en 2015 par rapport à 2014, pour n'atteindre que 2,3 millions de tonnes cette année.

L'AAFC insiste sur la nécessité de poursuivre la solidarité avec les populations coréennes, alors que les financements des agences des Nations Unies ont très fortement baissé (de 300 millions de dollars en 2004 à 50 millions de dollars en 2014). Si l'amélioration de la situation alimentaire, dans un contexte de diversification des productions, atténue les effets de ce recul, il traduit également le désengagement de certains donateurs - au premier rang desquels les Etats-Unis - qui pratiquent une forme de chantage à l'aide humanitaire.

Sources :

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27 avril 2015 1 27 /04 /avril /2015 22:22

Sous l'impulsion de son maire Park Won-soon (démocrate), ancien avocat militant des droits de l'homme qui dirige la municipalité depuis 2011, la ville de Séoul s'est engagée en faveur de la lutte contre le changement climatique et du développement des énergies renouvelables. Elle a remporté à ce titre l'édition 2015 de la compétition Earth Hour City Challenge organisée par le Fonds mondial pour la nature (WWF) pour laquelle 163 villes de 16 pays étaient en lice, après avoir déjà été récompensée en janvier 2014 par les Nations Unies pour ses actions tendant à préserver le climat. Confrontée à une pollution atmosphérique très élevée, la ville de Séoul - 10,5 millions d'habitants - se place ainsi à l'avant-garde des politiques urbaines de défense de l'environnement dans le monde. 

Au printemps 2014, Aprilli design studio a rendu public un projet de gratte-ciel écologique à Séoul, tendant à créer un mini-écosystème développant ses propres sources d'énergie renouvelable, d'origines solaire et éolienne.

Au printemps 2014, Aprilli design studio a rendu public un projet de gratte-ciel écologique à Séoul, tendant à créer un mini-écosystème développant ses propres sources d'énergie renouvelable, d'origines solaire et éolienne.

En désignant Séoul pour son édition 2015, le jury de l'Earth Hour City Challenge du WWF a tenu à récompenser les actions entreprises par la capitale sud-coréenne en faveur du développement durable, des énergies renouvelables et des transports en commun dans une ville saturée par les transports automobiles :

Véritable modèle de développement en Asie du Sud-est, la ville de Séoul se donne pour objectifs de réduire ses émissions de 10 millions de tonnes et d’atteindre un taux d’indépendance électrique de 20% d'ici 2020. Pour cela, la ville encourage ses habitants à développer l’énergie solaire et travaille dur pour réduire les émissions liées au transport en développant les carburants propres, les programmes d’auto-partage, les infrastructures telles que les couloirs de bus.

Depuis 2012, l'administration démocrate de Séoul a lancé l'initiative "une centrale nucléaire en moins", visant à une économie annuelle de consommation d'électricité équivalant à la production annuelle d'une centrale nucléaire, soit 2 millions de tonnes équivalent pétrole (tep). A cette fin, Séoul favorise l'essor des énergies renouvelables (notamment solaires et aériennes), en vue d'augmenter l'indépendance énergétique de la ville, pour la porter de 4,5 % en 2013 à 20 % en 2020.

Ces efforts - qui se traduisent également par le choix de bâtiments producteurs d'énergies propres dans le renouvellement du tissu urbain - révèlent une prise de conscience accrue dans les années 1990 quant à la dégradation accélérée de la qualité environnementale dans la capitale de la Corée du Sud, qui concentre à elle seule plus d'un cinquième de la population du pays. Le taux de particules fines augmente ainsi à nouveau depuis 2013, ayant atteint 44 microgrammes par m3 en 2014, soit plus du double des recommandations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Face aux démarches parfois d'obstruction de l'administration centrale, dominée par les conservateurs depuis 2008, la municipalité de Séoul est consciente de l'urgence à agir, en favorisant notamment les alternatives aux transports urbains par voiture.

Sources :

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12 juin 2014 4 12 /06 /juin /2014 12:25

Depuis 2008, les habitants de Miryang, dans la province de Gyeongsang du Sud en République de Corée (du Sud), refusent l'implantation de tours à haute tension de 765 kV le long des lignes électriques desservant Ulsan au District de Changnyeong dans la province de Gyeongsang du Sud. La motivation de ces habitants - majoritairement des personnes âgées, et parmi elles de nombreux agriculteurs - est double : les risques que font peser ces tours sur leur santé, et les pertes de terres agricoles mal indemnisées. Le sujet a pris une ampleur nationale en Corée du Sud depuis le suicide d'un habitant, M. Lee Chi-woo, qui s'est incendié le 16 janvier 2012. Une autre habitante, Mme Yoo Han-sook, s'est à son tour suicidée le 6 décembre 2013, en buvant des pesticides - et une autre tentative de suicide a eu lieu le 13 décembre 2013. L'Association d'amitié franco-coréenne (AAFC) est solidaire du combat des habitants de Miryang, rejoints par des militants politiques : il n'est que trop temps que leurs revendications soient entendues et qu'un dialogue puisse enfin s'instaurer.

La lutte des habitants de Miryang est symptomatique des maux politiques et sociaux dont souffre la Corée du Sud : une entreprise (en l'occurrence, Korea Electric Power Corporation, ou KEPCO) qui refuse le dialogue ; un gouvernement qui recourt à la méthode forte en assimilant la légitime contestation démocratique à des formes de désobéissance, voire de subversion ; enfin, des habitants qui, désespérés, choisissent de faire le sacrifice de leur vie pour réveiller les consciences de leurs concitoyens.

Car depuis la décision gouvernementale de l'implantation des tours à haute tension en 2007, les protestations continues des habitants - depuis juillet 2008 - n'ont, semble-t-il, que conduit à un durcissement des positions gouvernementales. la suspension de la construction en 2012 est apparue a posteriori comme une manoeuvre dilatoire, après qu'un premier suicide avait soulevé l'indignation dans l'ensemble du pays.

Plus grave encore, alors que la Corée du Sud souffre d'un très fort exode rural, les études conduites en 2009, et concluant que les seuls risques sur la santé pèseraient sur les villageois de Miryang et des environs, est révélatrice d'un mépris pour les populations rurales. Le développement industriel forcé - qui, en Corée du Sud, a pris la forme du choix de l'électricité nucléaire, comme dans le cas d'espèce - a accentué les déséquilibres régionaux et réduit les zones rurales à une lente mort économique, corrélative à un dépeuplement sans perspective de retournement de tendance.

La répression s'est accentuée ces derniers jours. Le 9 juin 2014, les autorités locales de Miryang ont annoncé l'exécution de la décision d'expulser de force les protestataires. Ce sont au total 2 000 policiers qui ont été déployés le 11 juin, et ont délogé les contestataires dans un accès de violence inacceptable, en détruisant les tentes mises en place.

Il est temps de connaître et faire connaître, en France, le juste combat des habitants de Miryang, dans un mouvement de solidarité internationale.

Le combat des habitants de Miryang : une lutte exemplaire
Le combat des habitants de Miryang : une lutte exemplaire
Les contestataires de Miryang ont été délogés de force par la police le 11 juin 2014

Les contestataires de Miryang ont été délogés de force par la police le 11 juin 2014

Source :

Source des images et sur l'intervention des forces de police le 11 juin 2014 :

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