Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
16 septembre 2010 4 16 /09 /septembre /2010 12:56

Le lundi 13 septembre 2010, Peter Burchett, philosophe, vidéaste, est intervenu à la Maison des associations du 16ème arrondissement de Paris, à l'invitation du comité régional Ile-de-France de l'AAFC. Devant un public attentif qui souhaitait mieux connaître le conflit oublié qu'a été la guerre de Corée, il a montré comment la présentation par le président Truman de la guerre de Corée comme une opération de police s'inscrit dans une filiation de la diplomatie américaine progressivement établie depuis l'élaboration de la doctrine Monroe.
 

1823, 1904, 1950 : trois dates, trois discours de présidents américains qui ont jeté les bases d'un nouveau concept ayant conduit les Etats-Unis à ne plus considérer qu'ils sont en guerre contre un pays ennemi, mais qu'ils conduisent des opérations de police contre des "voyous". Finalisé lors de la guerre de Corée (1950-1953) par le président Truman, le concept d'opération de police s'est avéré fécond, ayant été repris dans les conflits où ont été engagées des troupes américaines depuis la deuxième moitié du vingtième siècle.

En 1823, la doctrine Monroe a érigé les Etats-Unis en gardiens de la paix sur le continent américain, devant être exempt de toute présence coloniale européenne. En contrepartie, les Etats-Unis s'abstiennent d'intervenir sur le continent européen. Monroe établit pour la première fois une démarcation géopolitique entre "l'hémisphère occidental" - l'Amérique républicaine - et "l'hémisphère oriental" - Europe et l'Asie - aire de régimes despotiques. Cette frontière évoluera au cours de l'histoire pour discriminer à partir de l'après-guerre les "démocraties" des "totalitarismes".

1904 : Theodore Roosevelt énonce la politique du "gros bâton" ("big stick"), corollaire à la doctrine Monroe, précisant les conditions où l'intervention d'une force de police devient nécessaire. Les Etats-Unis sont responsables du maintien de la paix et de l'ordre, "en parlant doucement et en maniant un gros bâton", lorsque "des transgressions répétées du droit ou une impuissance flagrante résultant d'une dissolution des institutions propres à une nation civilisée" rendent nécessaires l'intervention d'une force de police internationale" (an international police power) - fonction qu'ils sont les seuls à pouvoir remplir.

Corée, 1950 : le président Truman déclare : "nous ne sommes pas en guerre". Il s'agit d'intervenir, sous l'égide des Nations Unies en l'absence du représentant soviétique au Conseil de sécurité, pour soutenir la République de Corée "attaquée illégitimement par une bande de bandits qui sont voisins de la Corée du Nord" - formule ambiguë qui peut viser la République populaire de Chine, proclamée moins d'un an plus tôt. Le concept d'opération de police était finalisé, le président Truman ayant justifié l'intervention américaine sur la base du chapitre 7 de la Charte des Nations Unies qui précise notamment les conditions dans lesquelles doivent s'exercer les missions de maintien de la paix, en cas de mise en cause de la paix internationale. Là encore, le texte de la Charte des Nations Unies ne parle pas de guerre.

Peter Burchett a ensuite rappelé le contexte international ayant conduit à la division de la Corée, puis à la guerre ayant entériné la partition. La Corée avait été négligée lors des conférences entre alliés : la conférence du Caire, où n'avait pas participé de représentant soviétique, évoquait seulement la possibilité que la Corée accède à l'indépendance "en temps utile", après la défaite du Japon, pour la plus grande déception des résistants coréens. Le 38ème parallèle n'était à l'origine qu'une ligne de démarcation entre les zones d'occupation américaine et soviétique pour la reddition des troupes japonaises. Elle fut décidée arbitrairement par deux jeunes officiers américains, totalement ignorants des réalités coréennes, l'état major américain leur avait donné une demi-heure pour trouver une solution.* Cette délimitation présentait l'avantage de dessiner deux zones de superficies à peu près identiques et de laisser la capitale, Séoul, dans la zone américaine. Après l'élimination, au Sud, des comités populaires constitués par les résistants dans l'ensemble de la péninsule dès la Libération, le premier président sud-coréen Syngman Rhee avait été choisi à l'issue d'élections présentant de nombreux manquements. Enfin, les multiples incidents frontaliers le long du 38ème parallèle ont dégénéré en conflit ouvert qui ne serait resté qu'une guerre civile sans la décision américaine d'intervenir et de lui donner une dimension internationale.

La notion d'opération de police a des implications militaires, mais également économiques : intégrée dans le corpus de la politique étrangère américaine, elle justifiera, le moment venu, des interventions tant militaires qu'économiques qui ne nécessiteront plus l'aval du Conseil de sécurité des Nations Unies, ou de l'Assemblée générale des Nations Unies, où les pays issus de la décolonisation sont devenus majoritaires. A la Libération, l'opération de police en Corée trouve son pendant sur le continent européen avec la constitution de l'OTAN et de l'OCDE.

L'exposé de Peter Burchett a été suivi par une large discussion avec le public, déplorant la présentation unilatérale de la guerre qui avait été faite en Occident, dès le déclenchement du conflit, en en imputant la seule responsabilité à la Corée du Nord, ainsi que le rôle joué par le général MacArthur, qui avait pavé le chemin pour une provocation du Nord avant de réclamer l'emploi de l'arme nucléaire en Corée. La perception par la diplomatie américaine de la Corée du Nord, à la fois partenaire dans des négociations internationales (comme dans les pourparlers à six) et "Etat voyou", trouve ses racines dans les origines mêmes de la guerre de Corée.

* L'un d'entre-eux, Dean Rusk, sera l'un des principaux artisans de la guerre du Vietnam. Il servit, entre 1961 et 1969, comme secrétaire d'État sous la présidence de John F. Kennedy puis celle de Lyndon B. Johnson.

 

 

images-4-2648.JPG

images-4-2665.JPG

 

Photos Alain Noguès 

Partager cet article
Repost0
10 septembre 2010 5 10 /09 /septembre /2010 21:00

38th_parallel.jpgLe 13 septembre 2010 à 18h30, le comité régional Ile-de-France de l'Association d'amitié franco-coréenne organise une conférence "La Guerre de Corée : une opération de police" à la Maison des associations du 16ème arrondissement de Paris (14, avenue René Boylesve, 75016 Paris). Alors que cette année marque le soixantième anniversaire du déclenchement de la Guerre de Corée, Peter Burchett soulignera le caractère nouveau de cette guerre, opération de police pour la défense des "peuples libres", qui a fixé la norme pour de nombreux conflits ultérieurs (réservations conseillées auprès de l'AAFC : amitiefrancecoree@gmail.com).

 

Le 13 septembre 2010, à 18h30, à la Maison des associations du 16ème arrondissement de Paris, Peter Burchett, documentariste, philosophe, évoquera la Guerre de Corée comme conflit majeur du 20ème siècle, pourtant appelée "guerre oubliée", éclipsée par la Seconde Guerre mondiale et le Vietnam.


La Guerre de Corée fut la première confrontation armée de la Guerre froide. Elle a été le terrain d’essai pour l’élaboration d’une "guerre entièrement nouvelle" : une opération de police pour la défense des "peuples libres" dans le monde contre l’agression communiste. Un concept qui fixa la norme pour de nombreux conflits ultérieurs.

 

L'AAFC-Ile de France avait organisé un précédent cycle de conférences à la Maison des associations du 16ème arrondissement en janvier 2010.

 

 

Inscription préalable par mail à : maison.asso.16@paris.fr ou par bulletin d’inscription sur place, à la Maison des associations du 16ème arrondissement (14, avenue René Boylesve, 75016 Paris). Tél. 01 53 92 29 30.

Partager cet article
Repost0
14 juin 2010 1 14 /06 /juin /2010 14:43

Le samedi 12 juin 2010, avait lieu la traditionnelle fête de l'Association d'amitié franco-coréenne (AAFC), à Champlan. Alors que la menace d'un conflit plane à nouveau sur la péninsule coréenne, l'AAFC a tenu à réaffirmer sa solidarité avec le peuple coréen. La fête de Champlan tombait aussi à la veille de deux anniversaires significatifs : le dixième anniversaire de la Déclaration commune Nord-Sud du 15 juin, et le soixantième anniversaire du déclenchement de la Guerre de Corée.

 

Plus de cinquante personnes, Français et Coréens, étaient réunies le samedi 12 juin au Moulin de la Bretèche à Champlan (Essonne) pour la traditionnelle fête de l'AAFC, à l'occasion du mois de solidarité avec le peuple coréen, un mois qui court du 25 juin au 27 juillet pour rappeler l'héroïque résistance du peuple coréen pendant la guerre qui ravagea son pays entre le 25 juin 1950 et le 27 juillet 1953.

 

En 1945, le peuple coréen s'était libéré de l'occupation japonaise avant de connaître le drame d'une division imposée de l'extérieur. A partir de 1950, il eut à subir une agression présentée comme une « opération de police »  (la guerre ne fut jamais déclarée) par les Etats-Unis et leurs alliés dissimulés derrière la bannière de l'Organisation des Nations Unies. Pendant trois ans, ceux-ci n'hésitèrent pas à employer les armes les plus sophistiquées, y compris des armes de destruction massive biologiques et chimiques (davantage de napalm fut déversé sur la Corée entre 1950 et 1953 que pendant toute la Guerre du Vietnam).

 

Dans son discours introductif, Patrick Kuentzmann, secrétaire général de l'AAFC a rappelé que la Guerre de Corée a pris fin le 27 juillet 1953 par un simple accord d'armistice, la Corée restant « techniquement » en état de guerre. Afin que les tensions s'apaisent durablement dans la péninsule coréenne, l'Association d'amitié franco-coréenne continuera de plaider pour la signature d'un véritable traité de paix en Corée, traité toujours refusé par les Etats-Unis sous les prétextes les plus divers.

 

Diverses contraintes d'organisation ont voulu que la fête de l'AAFC se tienne quelques jours avant le début officiel du mois de solidarité avec le peuple coréen. Mais, le hasard faisant bien les choses, cette fête a eu lieu à la veille d'un autre anniversaire significatif, le dixième anniversaire de la Déclaration commune Nord-Sud signée le 15 juin 2000 par le dirigeant nord-coréen Kim Jong-il et le président sud-coréen Kim Dae-jung,  laquelle a posé les grands principes du rapprochement intercoréen. Par la voix de son secrétaire général, L'AAFC a tenu à rendre hommage au courage et à la vision des dirigeants coréens qui, surmontant les différences des systèmes en place au Nord et au Sud de la Corée, ont apporté une contribution essentielle à la paix en Corée et dans le monde. L'AAFC a aussi dénoncé le gouvernement sud-coréen actuel du président Lee Myung-bak, hostile au rapprochement intercoréen, qui s'attache à ruiner tout ce qui a été accompli entre les deux Corée depuis le 15 juin 2000.

 

En conclusion de son allocution, le secrétaire général de l'AAFC est revenu sur l'actualité récente pour condamner l'exploitation du naufrage d'un navire militaire sud-coréen, le Cheonan, survenu le 26 mars dernier en mer de l'Ouest. En imputant ce naufrage à la République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord) à l'issue d'une « enquête internationale » qui ne fut ni scientifique ni objective, le gouvernement sud-coréen actuel a voulu tirer avantage d'un drame national dans la perspective des élections locales du 2 juin. Heureusement, les citoyens de Corée du Sud ne se sont pas laissés prendre à ce piège et cette manoeuvre a échoué. Le rappel de l'échec du Grand Parti national du président Lee Myung-bak lors des dernières élections a reçu des applaudissements nourris des participants présents ce 12 juin à Champlan.

 

Dans son discours, S.E. Son Musin, délégué général de la République populaire démocratique de Corée en France, a aussi évoqué le dixième anniversaire de la Déclaration du 15 juin et la contribution du dirigeant Kim Jong-il à cette étape décisive du rapprochement intercoréen. Le délégué général de la RPDC a ensuite expliqué pourquoi, après les accusations lancées contre la République populaire démocratique de Corée dans l'affaire du naufrage du Cheonan, la RPDC n'a pas eu d'autre choix que de prendre les contre-mesures qui s'imposaient. L'accroissement des tensions dans la péninsule coréenne est le fait des autorités de Séoul qui ont pris des mesures militaires, économiques et diplomatiques à l'encontre de la RPDC suite à une enquête dont les résultats peinent à convaincre, y compris en Corée du Sud. A ce sujet, le délégué général a remercié l'AAFC pour le travail d'information, mené notamment par l'intermédiaire de son site Internet, sur le naufrage du Cheonan et ses conséquences.

 

A la veille du dixième anniversaire de la Déclaration commune Nord-Sud du 15 juin, alors que tous auraient dû se réjouir de la marche du peuple coréen vers la réunification de son pays, ce sont donc les graves sujets de la guerre et de la paix qui occupaient les esprits ce 12 juin. La péninsule coréenne connaît actuellement des moments difficiles, mais l'atmosphère quasi-familiale de cette édition 2010 de la fête de Champlan  a démontré, s'il en était encore besoin, que le peuple coréen peut toujours compter sur la solidarité de ses amis français.

 

Champlan2010_Coreens.JPG

 

Champlan2010_Chant.JPG

Ambiance familiale ce 12 juin 2010 à Champlan

(Photos : Alain Noguès)

 

Partager cet article
Repost0
17 avril 2010 6 17 /04 /avril /2010 11:27

Réunie le 15 avril 2010 au siège du Secours populaire français, dans le 3ème arrondissement de Paris, l'Association d'amitié franco-coréenne a tenu son assemblée générale 2010. Après avoir adopté à l'unanimité son rapport d'activité et d'orientation et son rapport financier, l'AAFC a amendé ses statuts puis procédé au renouvellement de ses instances dirigeantes. Enfin, elle a invité S.E. Son Musin, délégué général de la République populaire démocratique de Corée (RPDC) en France, ambassadeur auprès de l'UNESCO, ses collaborateurs et leurs familles, à l'occasion de la fête du 15 avril en RPD de Corée.

 

Le 15 avril 2010, l'AAFC a tenu son assemblée générale annuelle au siège national du Secours populaire français. Le lieu était chargé de symboles : dès la "dure marche" des années 1990, l'AAFC a noué un partenariat avec le Secours populaire français pour organiser des actions de solidarité avec le peuple coréen, victime de graves catastrophes climatiques. A l'heure où la priorité en République populaire démocratique de Corée (RPDC) est à la construction d'un pays puissant et prospère en 2012, les difficultés passées rappellent les efforts accomplis par le peuple coréen pour bâtir, en soixante ans, une puissance ayant généralisé l'éducation et la santé gratuites et faisant partie, aujourd'hui, du club restreint des pays engagés dans la conquête spatiale. 

 

AG-AAFC-15-avril-2010 6363Adopté à l'unanimité, le rapport d'activité et d'orientation 2010 présenté par Patrick Kuentzmann, secrétaire général de l'AAFC, a souligné les nécessaires actions de solidarité avec le peuple coréen victime du plus vieil embargo au monde, encore renforcé après l'essai nucléaire de mai 2009, tandis que l'administration sud-coréenne du président Lee Myung-bak a tenu toutes ses promesses en conduisant une politique intercoréenne qui tourne le dos aux déclarations conjointes Nord-Sud du 15 juin 2000 et du 4 octobre 2007

 

Pour l'AAFC, l'année écoulée a été marquée par le renforcement de ses actions en région, en particulier avec la création d'un comité régional dans le Nord de la France le 19 septembre 2009, ainsi que l'organisation en janvier 2010, par le comité régional Ile-de-France, d'un cycle de conférences autour d'une exposition de photos d'Alain Noguès à la maison des associations du 16ème arrondissement de Paris.

 

Afin d'accompagner l'essor des comités régionaux comme vecteur essentiel du renforcement de ses activités, l'AAFC a amendé les articles 9 et 14 de ses statuts :

 

- d'une part, les présidents des comités régionaux et interrégionaux régulièrement constitués sont membres de droit du comité national de l'association ;

 

- d'autre part, chaque projet de réunion publique, d'exposition, d'activité culturelle, de participation à une fête, émanant d'un comité local, départemental, régional ou interrégional, est soumis au bureau national qui, après approbation de ce projet, le finance à hauteur d'au moins 30 % des cotisations reçues de tous les adhérents, à savoir les adhérents de l'association résidant dans le ressort géographique dudit comité.

 

Une discussion s'est ensuite engagée sur la situation en Corée, les activités et les moyens de l'association. A cet égard, la montée en puissance du site Internet pose la question de la disparition du bulletin trimestriel papier dans sa forme actuelle.

 

Après l'adoption à l'unanimité du rapport financier, préparé par Jacqueline Lucca, empêchée, et présenté par Guy Bachoffer, secrétaire général adjoint, l'AAFC a renouvelé ses instances de direction : l'assemblée générale a élu le nouveau comité national, lequel a procédé à la désignation des membres du bureau. André Aubry a été réélu président, Patrick Kuentzmann secrétaire général et Jacqueline Lucca trésorière.

 

AG-AAFC-15-avril-2010 6365Enfin, à l'occasion de la Fête du Soleil qui marque en RPD de Corée l'anniversaire de la naissance du Président Kim Il-sung, une cérémonie a eu lieu en présence de S.E. Son Musin, délégué général de la République populaire démocratique de Corée (RPDC) en France, ambassadeur auprès de l'UNESCO, ses collaborateurs et leurs familles. André Aubry, président de l'AAFC, a souligné le rôle éminent du Président Kim Il-sung en République populaire démocratique de Corée en rappelant la solidarité de l'AAFC, aux côtés du peuple coréen depuis plus de quarante ans, pour la réunification de sa patrie et la paix dans cette partie du monde.

 

 

 

 

Photos : Bernard Chatreau - AAFC

Partager cet article
Repost0
17 février 2010 3 17 /02 /février /2010 00:48

Le mardi 16 février 2010, l'Association d'amitié franco-coréenne (AAFC) a réuni à Bagneux son comité national pour préparer sa prochaine assemblée générale, prévue le 15 avril 2010. A l'issue de cette réunion, l'AAFC a invité S.E. Son Musin, délégué général de la République populaire démocratique de Corée (RPDC) en France, ambassadeur auprès de l'UNESCO, ses collaborateurs et leurs familles, à l'occasion de la fête nationale du 16 février en RPD de Corée.

Réuni à Bagneux pour préparer l'assemblée générale du 15 avril 2010, le comité national de l'AAFC a tout d'abord souhaité rendre hommage à Nicole Dreyfus, ancienne membre de la présidence de l'AAFC. L'avocate du combat anticolonial, en Algérie comme en Corée, est décédée le 11 février dernier, à l'âge de quatre-vingt-six ans. Le comité national de l'AAFC présente ses condoléances à la famille de notre amie Nicole Dreyfus, en soulignant le courage des combats qu'elle a menés.

Engageant ensuite ses travaux, le comité national a discuté et amendé le projet de rapport d'activité et d'orientation présenté par son secrétaire général, Patrick Kuentzmann. L'accent a été mis sur l'évolution du contexte international, marqué notamment par l'ouverture annoncée d'un bureau français d'action culturelle et de coopération à Pyongyang. Au regard du développement des comités régionaux de l'AAFC durant l'année passée, des propositions de modification des statuts ont également été adoptées par l'AAFC, visant à permettre aux présidents des comités régionaux d'être membres de droit du comité national, ainsi qu'à doter les comités régionaux des ressources nécessaires à l'organisation d'événéments locaux. Une liste de membres du comité national a enfin été établie pour être soumise à l'approbation de l'assemblée générale, nonobstant d'autres candidatures qui pourraient être présentées par les participants à l'assemblée générale. Conformément à l'article 9 des statuts, le nouveau comité national désigné le 15 avril se réunira le même jour pour élire lire les membres du nouveau bureau national.

A l'issue de sa réunion, le comité national a invité S.E. Son Musin, délégué général de la République populaire démocratique de Corée (RPDC) en France, ambassadeur auprès de l'UNESCO, ses collaborateurs et leurs familles, à l'occasion de la fête nationale du 16 février en RPD de Corée, qui marque l'anniversaire du dirigeant Kim Jong-il. Après l'allocution de Guy Dupré, vice-président de l'AAFC, S.E. Son Musin a souligné la priorité donnée à la construction d'un pays puissant et prospère, en prenant notamment comme exemple le redémarrage récent de l'industrie textile du vinalon. La réception s'est achevée par une collation préparée par l'AAFC.


Soleil-a-Bagneux1.jpg
Soleil-a-Bagneux-7.jpg
Soleil-a-Bagneux-2.jpg
Soleil-a-Bagneux5.jpg
Photographies : Alain Noguès

Partager cet article
Repost0
4 février 2010 4 04 /02 /février /2010 00:09

Du 11 au 29 janvier 2010, dans le cadre de la manifestation "Visages de la Corée" organisée par le comité régional Ile-de-France de l'AAFC à la Maison des associations du 16ème arrondissement de Paris, le photographe reporter Alain Noguès, co-fondateur de l'agence Sygma, a présenté un ensemble de 44 photos sur la vie quotidienne en République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord), prises à l'occasion de ses quatre voyages dans ce pays, en 2005, 2006, 2008 et 2009. Nous revenons sur les impressions des visiteurs, en reproduisant ci-après - de manière anonyme - l'ensemble des commentaires (à l'exception d'un commentaire en coréen) laissés sur le livre d'or de l'exposition. Ce succès en annonce certainement d'autres : cet ensemble exceptionnel de photos montré pendant trois semaines peut servir de base à d'autres manifestations, de plus grande envergure, pour faire connaître la vie quotidienne en RPDC. Avis aux galeries d'art, espaces artistiques et autres organisateurs d'événements ! (contact AAFC : amitiefrancecoree@gmail.com). Ci-dessous : photos du vernissage, le 14 janvier 2010

 

Vernissage14012010
"Ces photos sont remarquables et assez révélatrices. Félicitations pour cet excellent reportage. Bon courage". P. H.

"Merci pour ces photos qui nous transportent dans un pays si peu connu. Vos photographies sont magnifiques et pleines de vie. Merci pour ce voyage". A. L.

"Rappel de mon séjour de 3 ans en Corée à la not return bridge". (signature)

"Merci pour ces photos". A. B.

"Bravo Alain et merci pour ces photos que je redécouvre avec grand plaisir". I.

"Félicitations pour cette exposition ; on attend le livre !" P. S.

"Bravo ! Saisissantes de vérité !" E. K.

"Bravo, excellentes photos qui représentent bien la réalité du pays. Cela donne envie d'aller le visiter ! Vivement demain. Vive la République démocratique de Corée du Nord". C. E.

"Merci pour cette exposition si elle est limitée vis-à-vis de la Corée du Nord, elle me permet de voir que ce pays existe et vit. Notre démocratie française censurant ce qui ne lui plaît pas fait l'impasse sur ce pays et ses habitants et surtout son histoire contemporaine et le lourd tribut payé par son peuple massacré pour ne pas dire plus par les Américains. Vive la Solidarité internationale". J. V. 

"Encore bravo ! Il va falloir mettre à jour ton livre ! Amitiés" J. 

"Un vrai plaisir de découvrir vos images dans la réalité ! Merci beaucoup !" J. 

"Une exposition très réussie d'un pays encore mal connu que l'on veut bien découvrir". G. B.

"Exposition plus que passionnante. Chaque photo est plus intéressante que l'autre. Merci pour avoir apporté à nos yeux toute cette culture "presque inconnue" pour nous". L. B. (20.01.2010)


"Des photos magnifiques ! Une exposition très belle et très riche. Je suis heureuse d'avoir pu découvrir la Corée du Nord à travers ces images. J'aime le côté "la vie au quotidien". C'est fort. Bravo !" I. L. (22 janvier 2010)

"Super ces photos !" (signature)

"J'ai eu le plaisir de profiter de cette exposition pendant toute sa durée. Tous les jours, je découvre là un regard très humain, ici un sourire attendrissant. Parfois, c'est la précision d'un cadrage, l'harmonie des couleurs, le quotidien d'un arrière-plan ou la justesse d'une légende qui m'ont frappée. Félicitations". C. M.

"Magnifique exposition, très belles photos, beaucoup de travail, mais un grand succès. Continuez". (signature)

"Bravo pour cette belle exposition qui nous parle d'un pays peu connu et qui reste à découvrir. Excellent" (signature)

"Une exposition de qualité, qui permet de voir la réalité, les caractères de la société coréenne". J. 

"Très belles photos qui m'ont personnellement fait voyager. Très bonne exposition. BRAVO
". E.B.

"Merci pour cette belle exposition. Cette exposition appelle un voyage en Corée. Cordialement" F. 

"Dépaysement. Regards utiles vers d'autres pays. Magnifiques Regards". A. H.

"Je vous remercie au nom de la Maison des associations du 16ème pour ces admirables photographies si évocatrices de la vie en Corée. Merci aussi pour votre gentillesse et votre implication personnelle tout au long de cette exposition". Brigitte Barsolle, Directrice Maison des associations

Partager cet article
Repost0
29 janvier 2010 5 29 /01 /janvier /2010 00:11

Dans le cadre de la manifestation "Visages de la Corée" organisée par le comité régional Ile-de-France de l'AAFC à la Maison des associations du 16ème arrondissement de Paris, la dernière des trois conférences a été consacrée, le jeudi 28 janvier 2010, au football coréen à l'heure de la Coupe du monde 2010. En l'absence du conférencier initialement prévu, Simon Besse, empêché, un public privilégié a écouté la conférence donnée par Benoît Quennedey, co-rédacteur des articles consacrés au football coréen sur le site de l'AAFC, avant un débat avec la salle ayant permis de souligner les implications politiques et sociologiques du football dans une péninsule coréenne toujours divisée. 

Le 17 juin 2009, le match nul de la République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord) contre l'Arabie Saoudite a marqué une date historique pour le football coréen : pour la première fois, les deux équipes coréennes du Nord et du Sud de la péninsule se sont qualifiées simultanément à une coupe du monde.

Ce résultat n'est toutefois pas le fruit du hasard : comme il l'a été montré lors de la conférence organisée par l'AAFC le jeudi 28 janvier 2010 à la Maison des associations du 16ème arrondissement, la montée en puissance du football dans les deux parties de la péninsule divisée l'a consacré comme un des sports les plus populaires. Les Coréens du Nord, du Sud et de la diaspora partagent un même amour du ballon rond, qui a fait de la Corée l'une des grandes nations du football asiatique.

The_game_poster_goal.jpgPlusieurs dates ont ponctué l'avènement du football coréen sur la scène mondiale, jusqu'à la qualification conjointe des deux Corée à la coupe du monde 2010 en Afrique du Sud. Le 19 juillet 1966, les joueurs - amateurs - de l'équipe nord-coréenne, le Cheollima, défraient la chronique en accédant aux quarts de finale de la Coupe du monde de football, en éliminant l'Italie (1-0) sur un but de Pak Du-ik, après un match nul decroché in extremis contre le Chili, grâce à un but à la 89ème minute de Pak Seung-jin ayant permis l'égalisation (1-1). L'épopée nord-coréenne a été retracée dans un film documentaire du Britannique Daniel Gordon, Le match de leur vie

Durant les décennies suivantes, et malgré les performances de l'équipe féminine nord-coréenne qui s'est hissée aux tout premiers rangs mondiaux, c'est la Corée du Sud qui a occupé le devant de la scène, après avoir déjà remporté la Coupe d'Asie des Nations en 1956 et 1960. Ayant achevé son parcours en coupe du monde au premier tour en 1954, puis en 1986, 1990, 1994 et 1998, la consécration vient en 2002, année où la Corée du Sud co-organise la coupe du monde avec le Japon : au premier tour, les Sud-Coréens entraînés par Guus Hiddink battent la Pologne (2-0) et le Portugal (1-0) et font match nul avec les Etats-Unis (1-1) ; en huitièmes de finales, ils battent les Italiens (2-1 après prolongations), décidément malchanceux contre les Coréens du Nord comme du Sud, puis les Espagnols en quarts (0-0, victoire aux tirs aux buts). Après s'être inclinés contre l'Allemagne (0-1), le match pour la troisième place se termine par une courte défaite contre la Turquie (3-2). Plusieurs joueurs sud-coréens comptent parmi les plus talentueux au monde, comme le meilleur buteur, Cha Bum-kun (55 buts).

Park-Ji-sung.jpgLe football coréen s'est internationalisé : aux joueurs sud-coréens évoluant à l'étranger, comme Park Jin-sung (Manchester United), Kim Dong-jin (Zenith Saint-Pétersbourg), Park Chu-young (AS Monaco) ou Nam Tae-hee (Valenciennes FC), se sont ajoutés les premiers internationaux nord-coréens, qu'ils soient
originaires du Japon, tel Jong Tae-se, joueur aujourd'hui le plus en vue de sélection nord-coréenne, ou de la péninsule coréenne, comme Kim Kuk-jin et Pak Chol-ryong, qui évoluent au sein du FC Concordia Bâle. Le club russe de Samara illustre le destin croisé des deux Corée dans le monde du football : pour la première fois, un même club réunit, en dehors du Japon, deux joueurs coréens venant respectivement du Nord (Choe Myong-ho) et du Sud (Oh Beom-seok) de la péninsule. 

La
double qualification à la coupe du monde de 2010 marque ainsi le point d'aboutissement de la montée en force de deux équipes nationales initialement modestes, mais qui se sont l'une et l'autre structurées, y compris au plan national : à la K-League en Corée du Sud répond ainsi le championnat national de République populaire démocratique de Corée, créé en 1972, dont quelques-unes des équipes les plus célèbres sont celles du 25-Avril (basée à Nampo), de la ville de Pyongyang, l'Amrogank du ministère de l'Intérieur et le Locomotive de Sinuiju. 

Le fabuleux destin d'une équipe coréenne unifiée n'a cependant été qu'entraperçu, avec la qualification pour le Mondial des moins de 20 ans, en 1991, d'une seule équipe Nord-Sud, à l'heure de la négociation de l'accord de base intercoréen qui a ouvert la voie à l'entrée conjointe des deux Etats coréens à l'Organisation des Nations-Unies. C'est ainsi le pari de surmonter la division qu'entendent relever les Coréens du
Forum de politique internationale, venus à la conférence de l'AAFC du 28 janvier 2010, en organisant une équipe commune de supporters des deux sélections nationales coréennes pour la coupe du monde 2010 en Afrique du Sud. Le rôle des supporters, comme la popularité du football en Corée de part et d'autre du
38ème parallèle, ont été quelques-uns des sujets abordés lors du débat qui a suivi la conférence.

Tout en remerciant la Maison des associations du 16ème arrondissement pour son soutien matériel, au moment où s'achève la manifestation
"Visages de la Corée", l'AAFC se tient à la disposition de toutes celles et de tous ceux qui souhaiteraient organiser d'autres événements pour mieux faire connaître l'histoire et la culture coréennes, y compris dans le cadre des futurs matchs des deux Corée en Afrique du Sud.

Partager cet article
Repost0
24 janvier 2010 7 24 /01 /janvier /2010 00:34

Le jeudi 21 janvier 2010, Valérie Gelézeau, géographe, normalienne, maître de conférences à l’EHESS (Ecole des hautes études en sciences sociales) a donné une conférence sur la notion de frontière entre les deux Corée, à la Maison des associations (MDA) du 16ème arrondissement de Paris. Son intervention prenait place dans le cadre de la manifestation "Visages de la Corée", organisée par le comité régional Ile-de-France de l'AAFC. Les photos d'Alain Noguès sur la vie quotidienne en République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord) restent exposées à la MDA jusqu'au 29 janvier. 


Comment caractériser la frontière entre les deux Corée ? Peut-on même parler de frontière ? Ces questions fondamentales ont guidé l'exposé de Valérie Gelézeau, géographe, normalienne, maître de conférences à l’EHESS (Ecole des hautes études en sciences sociales), lors de la conférence qu'elle a donnée à la Maison des associations du 16ème arrondissement de Paris le jeudi 21 janvier 2010.

 

MDA 21012010-1
Pour les Coréens, la notion de frontière est impropre, puisque la zone démilitarisée (DMZ) entre les deux Corée n'est que la ligne de démarcation militaire issue de l'accord de cessez-le-feu à la fin de la guerre de Corée, en 1953. Si l'on consulte un dictionnaire, la frontière est la limite d'un Etat fixée par un traité international. Or, aucun traité n'a mis fin à la guerre de Corée...

38emeParallele.jpgDu point de vue du droit international, la constitution de deux Etats coréens - au Nord et au Sud de la péninsule - a cependant défini une frontière non pas intra-nationale (séparant deux entités d'une même nation), mais bien internationale. Le 38ème parallèle, ligne de séparation des zones d'occupation américaine et soviétique après la fin de l'occupation japonaise en 1945, définie en une nuit par des officiers américains sans avoir de base géographique, ne correspond d'ailleurs pas au tracé de l'actuelle DMZ, issu de l'accord d'armistice de 1953. Des zones sud-coréennes sont passées au Nord (ainsi de la ville de Kaesong, ancienne capitale du royaume coréen de Goryo), et des territoires nord-coréens passés au Sud (comme par exemple une partie du comté de Chorwon, dont le bâtiment de l'ancien siège du Parti du travail de Corée est devenu un lieu de visite fréquenté au Sud).

 


nll-map.gifAyant voyagé de nombreuses fois en Corée, au Sud et au Nord de la péninsule, Valérie Gelézeau a montré, photos à l'appui, que la frontière entre les deux Corée n'est pas uniquement une frontière intra-nationale, internationale ou une non-frontière, mais aussi une méta-frontière, telle que l'a définie le géographe et ancien diplomate Michel Foucher, c'est-à-dire une frontière qui ne s'inscrit pas seulement dans l'espace mais est dotée également d'une dimension symbolique. Frontière d'une guerre inachevée, en l'absence de traité de paix près de soixante ans après la guerre de Corée, la DMZ est une frontière à risques, où l'absence de négociations sur la frontière maritime depuis 1953 a fait de la ligne de délimitation Nord (Northern Limitary Line) une zone d'affrontements entre les marines sud et nord-coréenne dans la période récente, en juin 1999, juin 2002 et novembre 2009. Et ce, malgré les progrès du dialogue intercoréen depuis 1991, lesquels ont conduit à des investissements sud-coréens au Nord de la péninsule, en particulier dans les monts Kumgang et à Kaesong, qui peuvent être définis comme autant d'enclaves sud-coréennes au regard des concessions accordées au conglomérat Hyundai Asan pour des durées de 50 ans.


Valérie Gelézeau a terminé son exposé en montrant que, de part et d'autre de la DMZ, une attention particulière était portée au développement de la frontière, vestige de la guerre froide et l'une des régions les plus militarisées au monde : au Nord, la ville de Kaesong est l'une des quatre zones économiques spéciales, dotée de surcroît d'un statut administratif spécifique ; au Sud, la loi de soutien à la zone frontière, promulguée en 2003, s'appuie sur l'idée que la proximité de la DMZ défavorise ces territoires qui bénéficient d'avantages particuliers, tels que des exemptions fiscales. Enfin, la limite Nord-Sud participe d'une recomposition de l'ensemble de l'espace de la péninsule, alors qu'une autre division Est/Ouest oppose deux façades maritimes ; le plus grand développement de la côte Ouest - tant au Nord qu'au Sud de la péninsule - implique un nécessaire rééquilibrage à la faveur du développement des échanges Nord-Sud. 

Répondant ensuite aux questions de la salle, Valérie Gelézeau a observé que le développement des zones économiques spéciales nord-coréennes répondait à l'engagement du dirigeant de Hyundai et à la politique d'ouverture économique du Nord. Elle a souligné les caractères culturels propres à la Corée tout en mentionnant les différenciations régionales non seulement Nord-Sud, mais aussi au sein de chaque partie de la Corée. Se refusant à tout pronostic sur la réunification de la Corée, elle a simplement rappelé cette anecdote : visitant la Corée du Sud, le chancelier allemand Helmut Kohl avait déclaré qu'il n'envisageait la réunification de la Corée que longtemps après la fin de la frontière inter-allemande, avant d'ajouter qu'il ne prévoyait pas la disparition du mur de Berlin de son vivant. Quelques mois plus tard, le mur de Berlin disparaissait.

Le comité Ile-de-France de l'AAFC remercie les nombreux participants, en les invitant à assister à la dernière conférence organisée à la Maison des associations du 16ème arrondissement de Paris
(14, avenue René Boysleve) dans le cadre de la manifestation "Visages de la Corée", le jeudi 28 janvier à 20h : "Le football coréen et la Coupe du monde 2010" par Simon Besse, rédacteur du site footcoreen.com.

L'entrée est gratuite, dans la limite des places disponibles. Il est donc conseillé de réserver auprès de l'AAFC (amitiefrancecoree@gmail.com) ou de la Maison des associations (maison.asso.16@paris.fr).
Le comité Ile-de-France de l'AAFC remercie vivement la Maison des associations du 16ème arrondissement pour son soutien dynamique dans l'organisation de l'exposition de photos d'Alain Noguès sur la vie quotidienne en Corée du Nord (jusqu'au 29 janvier) et des conférences sur la Corée.

Partager cet article
Repost0
21 janvier 2010 4 21 /01 /janvier /2010 01:01

Du 11 au 29 janvier 2010, le comité régional Ile-de-France de l'Association d'amitié franco-coréenne vous présente "Visages de la Corée" à la Maison des associations du 16ème arrondissement de Paris (14, avenue René Boylesve, 75016 Paris), siège du comité régional francilien : une manifestation exceptionnelle pour mieux connaître l'histoire et la culture de la Corée, avec une exposition de photos d'Alain Noguès sur la vie quotidienne en République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord) et un cycle de conférences les 14, 21 et 28 janvier. Entrée gratuite, dans la limite des places disponibles (réservations conseillées auprès de l'AAFC : amitiefrancecoree@gmail.com).


Affiche_Expo_MDA16eme.JPG

Exposition "Aperçus coréens", photos sur la vie quotidienne en Corée du Nord

 réalisées par Alain Noguès, photo-journaliste, co-fondateur de l’agence Sygma

 du lundi au vendredi, du 11 au 29 janvier 2010

 

Vernissage le jeudi 14 janvier à 18h30
autour d’une dégustation de spécialités coréennes

 

 

Trois conférences dans le cadre de l’exposition

Le jeudi 14 janvier à 20h,
« Littérature et division : la Corée et ses héros défigurés »
par Patrick Maurus, responsable du coréen à l’INALCO
(Institut national des langues et civilisations orientales),

ancien conseiller culturel à l'ambassade de France en République de Corée (du Sud)


 
Le jeudi 21 janvier à 18h30, « La frontière entre les deux Corée »
par Valérie Gelézeau, géographe, normalienne,
maître de conférences à l’EHESS (Ecole des hautes études en sciences sociales)

Le jeudi 28 janvier à 20h, « Le football coréen et la Coupe du monde 2010 »
par Simon Besse, rédacteur du site footcoreen.com

Partager cet article
Repost0
15 janvier 2010 5 15 /01 /janvier /2010 00:01

Affiche Expo MDA16emeLe jeudi 14 janvier 2010, le comité régional Ile-de-France de l'Association d'amitié franco-coréenne (AAFC) a inauguré officiellement la manifestation "Visages de la Corée" à la Maison des associations du 16ème arrondissement de Paris. Le vernissage de l'exposition des photos d'Alain Noguès sur la vie quotidienne en République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord), suivie d'une conférence du professeur Patrick Maurus consacrée à la littérature et à la division, a attiré un public nombreux. Les photos d'Alain Noguès sont exposées jusqu'au 29 janvier, et deux autres conférences sont prévues les 21 et 28 janvier (entrée gratuite, dans la limite des places disponibles. Réservation conseillée auprès de l'AAFC ou de la Maison des associations).


Des enfants qui jouent, un grand-père avec son petit-fils à vélo, les studios de dessins animés de Pyongyang où sont produits des films vus dans le monde entier, un spectacle de gymnastique de masse réunissant 100.000 artistes... telles sont quelques-unes des images de la vie quotidienne en République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord), que vous pouvez découvrir jusqu'au 29 janvier 2010 dans le cadre de la manifestation "Visages de la Corée" organisée par le comité régional Ile-de-France de l'AAFC à la Maison des associations du 16ème arrondissement de Paris (14, avenue René Boylesve, entrée libre du lundi au vendredi de 10h à 20h, fermée le vendredi matin).

 

Co-fondateur de l'agence Sygma, le photo-journaliste Alain Noguès qui parcourt le monde depuis plus de quarante ans livre un passionnant témoignage du vécu de 24 millions de Nord-Coréens, à travers des photographies prises au cours de quatre voyages en Corée du Nord, en 2005, 2006, 2008 et 2009. Le jeudi 14 janvier 2010, le vernissage de l'exposition de ses photos, en présence de Son Excellence Son Musin, délégué général de la RPD de Corée en France, ambassadeur auprès de l'UNESCO, a réuni un public nombreux et de tous âges, composé d'adhérents de l'AAFC, de coréanophiles, d'habitués de la Maison des associations ou de simples curieux. Alain Noguès a expliqué le sens de sa démarche artistique et documentaire sur la Corée du Nord à ce public intéressé qui pouvait encore "appronfondir" sa connaissance de la Corée en dégustant les spécialités préparées par le restaurant Goryo (24, rue Richer - 75009 Paris).

 

Vernissage14012010
Après le vernissage, la première d'un cycle de trois conférences était consacrée au thème « Littérature et division : la Corée et ses héros défigurés ».  Patrick Maurus, responsable du coréen à l'Institut national des langues et civilisations orientales (INALCO), ancien conseiller culturel à l'ambassade de France en République de Corée (du Sud), a montré combien les thèmes de la division nationale et d'autres lignes de fracture - l'âge, la région, le sexe - ont profondément marqué une littérature coréenne qui a cependant su s'enrichir de la critique des formes et des thèmes traditionnels. Au Nord comme au Sud de la péninsule coréenne, la langue n'est jamais neutre (par exemple, de part et d'autre du trente-huitième parallèle, un terme différent désigne la nation coréenne), et un même héritage culturel a assigné à l'écrivain un rôle d'édification morale.

Mais ces modèles s'estompent dans l'ensemble de la péninsule. Ainsi, depuis l'arrivée au pouvoir du dirigeant Kim Jong-il, les écrivains du Nord traitent davantage les thèmes liés à la vie quotidienne, et un des héros topiques  de leurs oeuvres est désormais le scientifique absorbé par ses recherches et écartelé entre ses exigences professionnelles et celles de sa vie familiale - trame type qu'on retrouve dans d'autres formes d'expression artistique, comme le cinéma, une telle situation étant, par exemple, la base de l'intrigue du premier film nord-coréen diffusé en salles en France en décembre 2007, Le Journal d'une jeune Nord-Coréenne de Jang In-ak. De même, alors que, au Sud, un jeune écrivain débutant devait traditionnellement recevoir le parrainage d'un aîné en traitant un thème tel que la division sur un mode emprunté au pathos, dans une forme politiquement compatible avec l'idéologie officielle, des sujets empruntant plus à l'anecdotique ont tourné la page d'une littérature conçue comme devant avoir avant tout - sinon exclusivement - une mission éducatrice.

Le comité Ile-de-France de l'AAFC remercie tous les participants, en invitant d'ores et déjà toutes et tous à assister aux deux prochaines conférences organisées à la Maison des associations du 16ème arrondissement de Paris :


- le jeudi 21 janvier à 18h30, « La frontière entre les deux Corée » par Valérie Gelézeau, géographe, normalienne, maître de conférences à l’EHESS (Ecole des hautes études en sciences sociales) ;

- le jeudi 28 janvier à 20h, « Le football coréen et la Coupe du monde 2010 » par Simon Besse, rédacteur du site footcoreen.com.

 

L'entrée est gratuite, dans la limite des places disponibles. Il est donc conseillé de réserver auprès de l'AAFC (amitiefrancecoree@gmail.com) ou de la Maison des associations (maison.asso.16@paris.fr). Le comité Ile-de-France de l'AAFC remercie vivement la Maison des associations du 16ème arrondissement pour son soutien dynamique dans l'organisation de cette exposition et des conférences qui l'accompagnent.

 

 

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Association d'amitié franco-coréenne
  • : Soutenir la paix en Corée, conformément à l'aspiration légitime du peuple coréen et dans l’intérêt de la paix dans le monde
  • Contact

"Les leçons sympathiques et utiles"

Recherche

D'où venez-vous?