
La soirée s'est terminée dans une ambiance amicale, en poursuivant des débats riches et animés, autour d'un buffet offert aux participants.

Photos : Alain Noguès
Les 8 et 9 novembre 2013, la section de Vénissieux du Parti communiste français (PCF) a organisé ses 6èmes rencontres internationalistes, avec la participation notamment de représentants des ambassades de Cuba et du Venezuela et d'une délégation du Parti communiste chinois (PCC). L'Association d'amitié franco-coréenne (AAFC) disposait d'un stand, aux côtés du Mouvement de la paix des organisations de solidarité avec d'autres pays (Cuba, Palestine, Venezuela, le PADS pour l'Algérie et le PKK pour le Kurdistan...). Des débats sur la Chine, l'Amérique latine et le Proche Orient étaient inscrits à l'ordre du jour des rencontres.
A l'initiative de militants locaux, l'AAFC était présente aux 6èmes rencontres internationalistes organisées à Vénissieux les 8 et 9 novembre 2013 pour expliquer la situation de la Corée ainsi que les objectifs et les buts de l'AAFC. Riches et nourris, ces échanges sont intervenus dans un contexte tendu sur la péninsule coréenne, où la procédure d'interdiction lancée par les autorités sud-coréennes à l'encontre du principal parti de gauche (le Parti progressiste unifié) soulève une puissante vague de réprobation dans le monde, contre cette nouvelle expression du tournant autoritaire en République de Corée.
Très fréquenté, le stand de l'AAFC proposait de signer et diffuser la pétition pour un traité de paix en Corée initiée par des juristes sud-coréens, l'appel lancé par des personnalités des médias et de la culture pour dénoncer le "deux poids, deux mesures" contre la République populaire démocratique de Corée (RPDC), ainsi que la pétition contre la construction d'une base navale à Jeju, au Sud de la péninsule. Les militants de l'AAFC offraient également à la vente des livres et des brochures, des timbres, des monnaies, des cartes postales, des dictionnaires franco-coréens et des affiches de la RPDC, alors que les nombreuses questions posées témoignaient d'une demande d'informations de l'opinion publique sur la situation réelle de la Corée. Par ailleurs, deux albums de photos prises par Alain Noguès lors de son voyage en Corée du Nord (ci-dessous), au sein de la délégation de l'AAFC présente en juillet-août 2013 aux cérémonies du 60ème anniversaire de l'armistice, apportaient une illustration de la modernisation économique et sociale en cours en RPDC, loin de certains clichés véhiculés par les médias.
La question coréenne n'était d'ailleurs pas seulement abordée sur le stand de l'AAFC, puisque la délégation du PCC invitée aux 6èmes rencontres internationalistes a rappelé, lors des débats en séance plénière, la solidarité de la République populaire de la Chine avec la RPD de Corée contre l'impérialisme américain pendant la guerre de Corée. Les représentants du PCC ont aussi souligné que la tentative d'encerclement militaire de la Chine par les Etats-Unis constitue un enjeu géopolitique majeur du monde actuel. La Corée occupe une place de choix sur ce nouvel échiquier international, avec la présence de 28 500 GIs au Sud de la péninsule et la construction de la base navale de Jeju, contre laquelle s'élèvent les habitants de l'île.
A l'issue d'une journée riche de promesses d'échanges et de débats futurs sur la Corée, notamment dans la région Rhône-Alpes, l'AAFC remercie les organisateurs pour leur invitation et les félicite pour le succès de ces sixièmes rencontres de solidarité internationale, qui ont attiré jusqu'à plus de 200 personnes au plus fort de l'événement.
Le 27 octobre 2013, des membres de l'Association d'amitié franco-coréenne (AAFC) avaient rendez-vous au café La Tête des trains, à Tousson, à l'invitation du Foyer rural de cette petite commune de Seine-et-Marne, pour y livrer le compte rendu de leurs voyages en République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord) en juillet et septembre 2013. Cette manifestation conviviale s'inscrivait dans la déjà longue liste des activités menées en commun par l'AAFC et le Foyer rural de Tousson depuis 2011 : stage sur le cinéma nord-coréen, visite de l'institut Arvalis de Boigneville, visite de la sucrerie de Pithiviers, projection-débat autour du film de David Carr-Brown Intérieur Nord, stage de cuisine coréenne.
On n’ose pas le dire, mais le nom de Tousson ne peut que rappeler certaines villes coréennes, familières à ceux qui ont visité la RPDC : Kaesong, Sariwon, Sinchon… Petite séquence nostalgie qui permet à ce sympathique village d’Ile-de-France de nous rappeler des noms de lieux coréens.
Dimanche 27 octobre 2013, plusieurs membres de l’AAFC se sont rendus à Tousson, à l’invitation du Foyer rural de ce village. Les membres ont présenté les voyages respectifs organisés par l’AAFC, cette année, en juillet-août, puis en septembre dernier.
En présence d’un public varié et attentif, ils ont ainsi présenté les voyages en projetant les photos prises à ces occasions, ce qui a permis d’engager un échange avec la salle. Il est toujours difficile de présenter des voyages aussi riches avec quelques photos, et ce dans un temps limité. Il est encore plus délicat de les résumer par des photos qui ne sauraient, en un sens, remplacer la présence sur place.
Les photos évoquaient les cérémonies officielles dans le cadre de la célébration de l’armistice du 27 juillet 1953, mais aussi, plus prosaïquement, des scènes de la vie de tous les jours. Oui, les coréens utilisent le portable ou font du roller ; ils utilisent même des salles de sport… Oui, il y a une vie à Pyongyang. Ainsi, le métro de la ville est loin de se réduire à quelques stations symboliques mais permet de rejoindre les points importants d'une ville assez étendue. La RPDC entre de plein pied, à sa manière et dans la fidélité à sa politique, dans le 21èmesiècle. À cet égard, il a été rappelé que l'amélioration de la santé publique grâce au sport est l’une des priorités des autorités nord-coréennes. De même, la RPDC s’intéresse à la question des loisirs : on est loin des caricatures qui font des travailleurs coréens les fourmis d’une vie morne et austère…
La délégation a rappelé son accès à un grand nombre de monuments, sites et musées de la RPDC, comme en témoigne le grand nombre de photos prises par les membres des délégations. Les membres de l'AAFC présents ont ainsi souligné leur liberté quant à l’usage des appareils photos, sauf exception, comme partout dans le monde, liée à la sécurité publique. Beaucoup de lieux se visitent, comme la ligne d’armistice, à Panmunjom où la délégation de l’AAFC a pu déployer une banderole en faveur de la réunification des deux Corée. Les accompagnateurs des voyageurs ont été bienveillants et dévoués, n’hésitant pas à répondre aux souhaits des membres de l’AAFC.
Au regard des différentes photos, des sourires rencontrés ici et là à Pyongyang, on pouvait conclure par une évidence : c’est sereinement que la RPDC aborde les enjeux du siècle, sans complexe d’infériorité ni frustration.
Après l’exposé des voyages, un copieux dîner a permis de conclure ce déplacement à Tousson, dans une ambiance qui n’était pas sans rappeler les repas campagnards d'antan.
L’AAFC remercie à nouveau le Foyer rural de Tousson pour la qualité de son accueil et le vif intérêt qu’il a accordé, comme toujours, aux activités de l’Association d'amitié franco-coréenne.
Le 4 octobre 2013, l'Association d'amitié franco-coréenne (AAFC) s'est réunie à Paris pour faire le compte rendu du déplacement d'une délégation de l'Association d'amitié franco-coréenne en République populaire démocratique de Corée (RPD de Corée, Corée du Nord) du 6 au 16 septembre 2013, à l'occasion du 65ème anniversaire de la fondation de la RPD de Corée le 9 septembre 1948 : l'importance consacrée aux visites d'équipements sportifs et de loisirs témoigne, selon le gouvernement de la RPD de Corée, d'un "saut de civilisation" avec l'entrée des citoyens de RPDC dans une société de loisirs. La manifestation, qui s'est tenue en présence des représentants de la délégation générale de la RPD de Corée en France, coïncidait avec plusieurs anniversaires significatifs pour la Corée.
En ouverture de la réunion, Guy Dupré, vice-président délégué de l'Association d'amitié franco-coréenne, secrétaire général du Comité international de liaison pour la réunification et la paix en Corée (CILRECO), a rappelé que le 10 octobre 2013 marquerait prochainement l'anniversaire de la fondation du Parti, à savoir le comité organisationnel du Parti communiste de Corée du Nord, plus tard le Parti du travail de Corée (PTC). Le PTC est fondé sur les idées du Juche, une doctrine originale visant à l'émancipation des masses laborieuses et selon laquelle l'homme est le maître de son destin. Les idées du Juche guident l'édification en RPD de Corée d'une nation puissante et prospère, vers la réunification du pays. Par ailleurs, la manifestation coïncidait très exactement avec le 6ème anniversaire de la déclaration conjointe Nord-Sud du 4 octobre 2007 qui, dans la continuité de la déclaration du 15 juin 2000, a posé les bases du rapprochement entre les deux partie de la Corée en vue de sa réunification.
Prenant ensuite la parole, Son Excellence Yun Yong-il (photo : Alain Noguès), délégué général de la République populaire démocratique (RPD) de Corée en France, ambassadeur de la RPD de Corée auprès de l'UNESCO, a souligné le rôle joué par le PTC dans les transformations politiques, économiques et sociales de la RPD de Corée. Il a observé que la prospérité du pays constituait l'objectif majeur des politiques conduites par les autorités nord-coréennes, alors que les relations intercoréennes sont à un tournant après s'être fortement détériorées sous la présidence, à Séoul, du conservateur Lee Myung-bak.
Puis Patrick Kuentzmann, secrétaire général de l'AAFC, a fait le compte rendu du déplacement en RPDC de la délégation de l'AAFC qu'il a conduite, du 6 au 16 septembre 2013, en projetant des photos du voyage, alors qu'Alain Noguès, photographe cofondateur de l'agence Sygma, présentait des recueils des photos prises lors du voyage de la délégation de l'AAFC en Corée en juillet-août derniers. Par ailleurs, les participants pouvaient consulter des ouvrages sur la Corée et signer les pétitions relayées par l'AAFC pour un traité de paix en Corée et mettre fin à la règle du "deux poids, deux mesures" dans le traitement de la Corée du Nord par les médias. Enfin, l'AAFC avait apporté la banderole en faveur de la paix et de la réunification de la Corée (photo : Alain Noguès), déployée à Panmunjom, dans la zone démilitarisée séparant les deux Corée, par la délégation de l'AAFC le 31 juillet dernier.
Après avoir remercié Mmes Jong Un-a et Kim Sol-hyong, respectivement guide et interprète de l'Association d'amitié Corée-France, pour l'excellent accueil réservé à la délégation de l'AAFC, Patrick Kuentzmann et Daniel Rougerie, président du comité Nord de l'AAFC et membre de son comité national, ont présenté la RPD de Corée avant de répondre aux questions de la salle sur des sujets aussi divers que les ressources naturelles du pays, la question de l'autosuffisance alimentaire, le système de soins et les actions de coopération conduites ou encouragées par l'AAFC, qui constituent sa raison d'être depuis sa création en 1969.
Tout d'abord, les changements très visibles dans l'architecture et l'urbanisme de Pyongyang témoignent d'un nouveau dynamisme économique. Les réseaux de transports sont également en voie de modernisation, la capitale de la RPD de Corée s'étant notamment dotée de nouveaux trolleybus.
Nouveaux trolleybus de Pyongyang, le 14 septembre 2013 (photo : AAFC-PK)
La délégation de l'AAFC présente aux cérémonies du 65ème anniversaire de la fondation de la RPD de Corée a pu apprécier à cette occasion, le défilé non pas de l'Armée populaire de Corée (comme le 27 juillet dernier, à l'occasion de la célébration de l'armistice), mais de la Garde rouge ouvrière et paysanne, les populations civiles étant pleinement impliquées dans l'effort de défense de la nation par la constitution d'unités spécifiques aux côtés de l'armée.
Poursuivant ses actions de coopération, l'AAFC a transmis de la documentation à l'Université d'architecture de Pyongyang. La délégation a rencontré So ho-won, président de l'Association d'amitié Corée-France, homologue de l'AAFC, et vice-président du Comité coréen des relations culturelles avec les pays étrangers, qui a le positionnement d'un département ministériel spécifique. Outre Pyongyang, elle a visité des installations industrielles (céramique) à Nampo, la zone démilitarisée et Kaesong, où l'annonce récente par une entreprise allemande qu'elle souhaite s'y implanter atteste de l'internationalisation de la zone économique dont les activités ont repris le 16 septembre dernier.
Une part importante du programme de visite a été consacrée aux nouvelles activités sportives et de loisirs offertes aux Coréens : visite du delphinarium de l'île Rungna, de la nouvelle patinoire de Pyongyang, du centre de fitness du quartier Tongil ou encore du parc folklorique de Pyongyang, tous inaugurés en 2012. Ces équipements nouveaux, de même que les nouveaux terrains de basketball qui fleurissent un peu partout dans la capitale (au même moment, le basketteur américain Dennis Rodman était d'ailleurs en RPDC), traduisent la volonté des autorités nord-coréennes de permettre à la population d'avoir accès à des loisirs nouveaux après les difficultés et les sacrifices de la "dure marche" des années 1990. Ce qui est qualifié par le gouvernement de la RPDC de "progrès de civilisation" témoigne de l'entrée dans une ère nouvelle, celle de la société de loisirs, à l'image d'autres pays de l'Est de l'Asie, dans une zone qui concentre aujourd'hui le plus fort potentiel de croissance au monde. Il y a là, manifestement, un argument supplémentaire pour s'intéresser à l'ensemble de la péninsule coréenne, en France et en Europe, au-delà des seuls enjeux géopolitiques.
Piste de roller à Pyongyang, le 9 septembre 2013 (photo : AAFC-PK)
Réuni le 30 septembre 2013, le bureau de l'Association d'amitié franco-coréenne (AAFC) a adopté la déclaration suivante exigeant la levée immédiate de toutes les poursuites engagées contre le député progressiste Lee Seok-ki accusé de "complot" contre l'Etat sud-coréen, ainsi que l'arrêt des poursuites contre les patriotes coréens persécutés en raison de leur combat pour la réunification.
Liberté pour Lee Seok-ki et tous les patriotes coréens persécutés en raison de leur combat pour la réunification
Le 26 septembre 2013, le parquet sud-coréen a confirmé l'engagement de poursuites à l'encontre du député Lee Seok-ki sur la base de la loi de sécurité nationale, en invoquant une prétendue tentative de coup d'Etat.
Cette chasse aux sorcières, qui rappelle les atteintes aux libertés des régimes autoritaires au pouvoir à Séoul jusqu'en 1993, apparaît comme le fruit d'une manœuvre de diversion des services secrets sud-coréens, sur la sellette pour leur ingérence dans la campagne présidentielle, en faveur de la candidate conservatrice Mme Park Geun-hye.
Il ne s'agit pas d'un événement isolé. Ainsi, le 16 septembre 2013, un citoyen sud-coréen, Nam Young-ho, a été abattu par les militaires de la République de Corée alors qu'il tentait de rejoindre le Nord. D'autres patriotes, comme Roh Su-hui, ont été jetés en prison pour le seul motif d'avoir visité le Nord sans autorisation.
Dépourvues de tout fondement sérieux, les accusations à l'encontre de Lee Seok-ki et d'autres militants du Parti progressiste unifié, lesquelles mettent également en cause la République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord), ont déjà eu comme graves conséquences le report sine die des rencontres de familles coréennes séparées de part et d'autre du trente-huitième parallèle. La restauration d'un climat de confiance entre les deux Corée requiert une rupture sans équivoque avec la politique de criminalisation des militants favorables à la réunification de la péninsule.
Les accusations contre Lee Seok-ki apparaissent contraires aux règles fondamentales de l'Etat de droit, en méconnaissant le principe d'inviolabilité du mandat parlementaire et en se fondant sur une législation d'exception, la loi de sécurité nationale, aux contours incertains, héritée du régime autoritaire et servant à réprimer toute opposition.
L'AAFC exige l'abrogation immédiate de la loi de sécurité nationale et la libération de l'ensemble des prisonniers de conscience détenus au Sud de la péninsule. Par ailleurs, elle soutient les initiatives des démocrates sud-coréens qui exigent un contrôle politique des services de renseignement de leur pays, conformément aux standards des démocraties parlementaires. Elle demande également à Mme Park Geun-hye, Présidente de la République de Corée (RDC, Corée du Sud) de prendre ses responsabilités en faisant cesser toute protection, implicite ou explicite, au plus haut niveau de l'Etat, des responsables des services de renseignement impliqués dans des activités partisanes.
Le 27 mai 2013, S.E. Yun Yong-il, délégué général de la République populaire démocratique (RPD) de Corée en France, ambassadeur auprès de l'Unesco, M. Jon Hyong-jong, conseiller politique à la délégation générale de la RPD de Corée et son épouse ont visité le Limousin à l'invitation de Liliane Boussel, membre du comité national de l'AAFC, correspondante régionale pour le Limousin. Une visite haute en couleur qui a mis en valeur le patrimoine économique de la région et permis de nouer des échanges, en vue d'un essor futur des relations franco-coréennes.
La délégation coréenne a tout d'abord visité un artisan dans les monts d'Ambazac, ancien policier qui a choisi de reprendre avec succès le métier de sa grand-mère : la production d'une bière, la Lémovice, commercialisée en bouteilles de 33 et 75 cl et qui contient 7 % d'alcool. Après une dégustation, chacun des membres de la délégation a reçu un pack de bière. La bière du village de Folles ne doit cependant pas non plus éclipser le combat mené avec succès par ses habitants contre l'implantation d'une porcherie industrielle.
S.E. Yun Yong-il s'est ensuite rendu à la Jauchère, ferme de M. Trentalaud, sa fille et son fils, qui ont rendu ses lettres de noblesses à la viande de race limousine, reconnue comme l'une des meilleures viandes bovines au monde - ce dont ont témoigné les nombreux prix ornant le salon de M. Trentalaud, par ailleurs conseiller général communiste. Une de ses bêtes venait d'ailleurs de remporter un premier prix à Bordeaux. Alors que la RPD de Corée cherche à développer l'élevage, les diplomates coréens ont posé de nombreuses questions et sont repartis avec une importante documentation.
Après un déjeuner à Saint-Laurent-les-Eglises, la délégation a visité les carrières d'Ambazac, qui ont reçu les labels français et européen au titre de la protection de l'environnement : le patron des carrières, venu spécialement accueillir ses visiteurs, a pu souligner l'absence de poussières, la climatisation des cabines et le recyclage des eaux. Au sommet de la carrière, un magnifique point de vue sur la campagne a permis d'apprécier la qualité des paysages. Les diplomates coréens ont également posé des questions sur la production d'uranium, ininterrompue en France depuis 1945, qui a cessé en 2001.
La visite s'est poursuivie sur le site de l'usine Novapierre Granulats, entièrement automatisée, où quelques sacs ont été offerts à la délégation, qui a pu également découvrir les laboratoires de recherche.
Cette visite d'une délégation de la RPD de Corée en Limousin, la première organisée par l'AAFC dans la région depuis 2004, a ainsi permis des échanges fructueux sur les méthodes de production et ouvert des perspectives de coopérations économiques futures.
Le lundi 2 septembre 2013, l'Association d'amitié franco-coréenne (AAFC) s'est réunie à la Maison des associations du 16ème arrondissement, siège de son comité régional Ile-de-France, pour commémorer le 65ème anniversaire de la fondation de la République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord), alors qu'une délégation de l'AAFC partira prochainement pour la Corée à cette occasion. Son Excellence (S.E.) Yun Yong-il, délégué général de la RPD de Corée en France, ambassadeur auprès de l'UNESCO, était présent à cette manifestation, qui s'est poursuivie par un compte rendu du voyage de la délégation de l'AAFC présente en RPDC lors des cérémonies du 60ème anniversaire de l'armistice de la guerre de Corée, célébré au Nord de la péninsule comme la victoire dans la guerre de libération de la patrie. Des photos d'Alain Noguès, projetées sur grand écran, offraient un témoignage en images de cette visite.
En ouverture de la soirée, Patrick Kuentzmann, secrétaire général de l'AAFC, a souligné le combat constant mené par le Président Kim Il-sung, fondateur de la République populaire démocratique de Corée, pour surmonter la division du pays après sa libération de l'occupation japonaise en 1945. Il a mis en exergue que "la politique ferme et invariable de paix, mais également de souveraineté et de dignité, conduite par le Président Kim Il-sung et poursuivies par les Dirigeants Kim Jong-il puis Kim Jong-un, (...) a mis en échec les manoeuvres contre la nation coréenne tout en préservant le caractère socialiste - un socialisme "à la coréenne" - du pays". Il a réaffirmé le soutien constant de l'AAFC au dialogue intercoréen, alors que les conservateurs ont stoppé le processus de réconciliation et de coopération sous la présidence Lee Myung-bak.
S.E. Yun Yong-il, délégué général de la RPD de Corée en France, ambassadeur auprès de l'UNESCO, a remercié l'AAFC pour sa solidarité avec le peuple coréen. Il a souligné que les idées du Juche et la politique de Songun développées par les dirigeants de la République populaire démocratique de Corée guidaient la construction d'un pays puissant et prospère, dont la délégation de l'AAFC avait pu apprécier les réalisations lors de sa visite en RPDC en juillet-août à l'occasion des cérémonies du 60ème anniversaire de la victoire. Sous la direction du Maréchal Kim Jong-un, la politique de la RPDC répond à l'aspiration de tous les Coréens à la réunification de leur patrie.
La manifestation s'est poursuivies, photos d'Alain Noguès projetées sur écran à l'appui, par le compte rendu de voyage de la délégation de l'AAFC qui avait été présente en Corée du 24 juillet au 6 août. Entouré des autres participants à ce déplacement, Benoît Quennedey, vice-président de l'AAFC, a tout d'abord remercié la délégation générale de l'AAFC en France, et le Comité coréen des relations culturelles avec les pays étrangers - et tout d'abord la secrétaire générale de l'Association d'amitié Corée-France, Mme Jong Un-a, et Kim Chun-il, interprète - pour l'excellente préparation de cette visite. La taille de la délégation de l'AAFC (huit membres prévus, mais l'un d'entre eux n'avait finalement pas pu venir pour raisons de santé, alors que les autres associations d'amitié en Europe n'avaient compté que de deux à quatre représentants pour les cérémonies), la possibilité de rester une semaine de plus après les cérémonies officielles et l'accord pour faire venir des étudiants à des conditions préférentielles témoignaient, de même que le niveau de responsabilité des personnalités rencontrées, de l'importance accordée par les autorités coréennes à l'AAFC parmi les associations de solidarité dans le monde. Tenant compte des informations recueillies sur place, les projets de coopération concrets, notamment dans le domaine de l'architecture et de l'urbanisme, grâce à la présence d'un architecte et d'un étudiant en architecture dans la délégation, ont figuré en bonne place dans le programme de visite.
La présence de trois vice-présidents aux cérémonies organisées à Pyongyang - dont le vice-président chinois - avait témoigné du réseau d'alliances sur lesquelles peut s'appuyer la RPD de Corée dans le monde. Ayant renoué avec une dynamique de développement économique, le pays s'est doté, à Pyongyang, de nouveaux bâtiments publics ultra-modernes visités par la délégation : restaurant Haeddonghwa le long de l'avenue Changjon, qui a vocation à devenir "les Champs-Elysées" nord-coréens ; centre de sport Tongil ; Institut du cancer du sein dans la maternité de Pyongyang... sans oublier les grandes tours d'immeubles aux formes arrondies et torsadées. Les nouvelles institutions de loisirs - delphinarium, parc d'attraction folklorique... - également inaugurées dans la période récente attestent aussi de l'entrée de la capitale nord-coréenne dans une nouvelle ère de consommation.
Les riches discussions qui ont suivi ont souligné l'originalité de la culture coréenne et ses différences avec l'Occident. Elles ont abordé la question des télécommunications et d'Internet, de l'importance nouvelle accordée à l'environnement ou encore la nécessaire modernisation des transports en commun et les défis restant à relever dans l'édification d'une nouvelle puissance économique.
Photos Alain Noguès
Alors qu'à Pyongyang commençaient les cérémonies officielles marquant le 60ème anniversaire de la fin de la guerre de Corée, l'Association d'amitié franco-coréenne (AAFC) s'est réunie à Paris, à la maison des Associations du 16ème arrondissement, le lundi 22 juillet 2013, en présence de S.E. Yun Yong-il, délégué général de la République populaire démocratique de Corée en France, et de ses collaborateurs. Cette manifestation a réaffirmé l'engagement de l'AAFC pour un traité de paix en Corée qui mette fin au cycle de phases de tensions et de dialogue dans la péninsule.
La manifestation a commencé par la projection d'un film nord-coréen retraçant l'engrenage ayant conduit à la guerre, en soulignant les responsabilités incombant aux Etats-Unis dans la division de la péninsule coréenne et l'escalade des tensions jusqu'à l'ouverture des hostilités.
Les participants ont ensuite rendu hommage à Henri Alleg en observant une minute de silence. Le combattant anticolonial avait été un membre actif de l'AAFC.
Puis Benoît Quennedey, vice-président de l'AAFC, a souligné la différence de points de vue sur l'armistice du 27 juillet 1953 ayant mis fin aux combats de la guerre de Corée (1950-1953) : en Occident, il s'agit d'un retour au statu quo ante, même si dans les faits le tracé de la ligne de séparation entre le Nord et le Sud de la péninsule a été modifié ; en RPD de Corée, le 27 juillet est célébré comme un jour de victoire, l'Armée populaire de Corée et les volontaires du peuple chinois ayant réussi l'exploit de repousser la plus puissante armée au monde, dotée d'une écrasante supériorité technologique et ayant envisagé, à plusieurs reprises, le recours à l'arme nucléaire.
Intervenant ensuite, S.E. Yun Yong-il, délégué général de la RPD de Corée en France, ambassadeur auprès de l'UNESCO, a observé que, pour la première fois de leur histoire, les Etats-Unis avaient été mis en échec sur un théâtre d'opérations extérieures. Il a souligné l'engagement de plusieurs des personnalités qui allaient ensuite fonder l'AAFC, en 1969, dans les manifestations organisées en France contre la guerre. Il a remercié l'AAFC pour son soutien constant dans la lutte du peuple coréen pour la paix et la réunification.
Procédant à l'aide d'un Powerpoint, Patrick Kuentzmann, secrétaire général de l'AAFC, a présenté les enjeux stratégiques et géopolitiques autour de la péninsule coréenne. Il a mis en exergue la concentration de forces américaines dans la région Asie-Pacifique, nouveau centre du monde. Fondamentalement attachée à la défense de sa souveraineté nationale, la RPDC a développé une théorie de la dissuasion nucléaire qui se rapproche de la doctrine nucléaire française définie et mise en oeuvre par le général de Gaulle. Si la Corée du Nord a procédé à trois essais nucléaires depuis 2006, ce sont plus de 1 000 essais auxquels ont procédé les Etats-Unis, dont le budget militaire dépasse de cent fois celui de la RPDC.
La réunion s'est achevée par des discussions nourries sur la situation en Corée, l'AAFC réaffirmant son engagement pour un traité de paix qui remplacerait l'accord d'armistice de 1953 et permettrait de créer les conditions d'une paix durable dans la péninsule.
Photos Alain Noguès
Le journaliste et militant communiste Henri Alleg nous a quittés le 17 juillet 2013, quelques jours avant son quatre-vingt-douzième anniversaire. L'Association d'amitié franco-coréenne (AAFC) salue la mémoire de l'auteur de La question, qui avait dénoncé la torture en Algérie et s'était engagé dans le combat anticolonial. Il était également membre de l'AAFC.
Harry Salem - qui avait pris le nom de plume de Henri Alleg quand il avait dû entrer dans la clandestinité - était né le 20 juillet 1921 à Londres, de parents juifs russo-polonais. Devenu français quand sa famille s'est installée au Nord de Paris, il a finalement rejoint l'Algérie où il a embrassé une carrière de journaliste et est devenu directeur d'Alger républicain.
Un an après le déclenchement du mouvement d'indépendance en Algérie le 1er novembre 1954, la double interdiction à l'automne 1955 d'Alger républicain et du Parti communiste algérien, dont il était membre, plonge Henri Alleg dans la clandestinité. Continuant de faire paraître Alger républicain, il est arrêté par les parachutistes français le 12 juin 1957 au domicile de Maurice Audin, qui devait mourir neuf jours plus tard sous la torture. Henri Alleg, lui, survit à la torture - gégène, étouffement par l'eau, brûlures - et fait face avec stoïcisme à ses geôliers qui menacent sa famille.
C'est sur la suggestion de son avocat, Léo Matarasso, que Henri Alleg écrit le récit autobiographique de son calvaire enduré à El Biar, dans La Question, publié en février 1958 par Jérôme Lindon aux Editions de Minuit. La réalité de la torture en Algérie éclate au grand jour et soixante mille exemplaires sont vendus en quelques semaines. Mais la censure veille et interdit l'ouvrage, malgré les démarches de plusieurs écrivains : Malraux, Martin du Gard et Sartre, auteur d'une postface lors de la réédition du titre en Suisse.
En 2005, Henri Alleg avait publié Mémoire algérienne chez Stock. En 2000, il avait été cosignataire, aux côtés notamment de Germaine Tillion, de l'Appel des douze pour la reconnaissance par l'Etat français de la torture en Algérie.
Combattant anticolonial inlassable, Henri Alleg était toujours resté solidaire de l'URSS et des démocraties populaires, y compris de la République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord) qui porte également l'héritage de la lutte anticoloniale. Membre de l'Association d'amitié franco-coréenne, Henri Alleg se déplaçait encore occasionnellement à nos réunions, comme lors de la fête de l'AAFC à Champlan en 2008, dont nous reproduisons ici plusieurs photos prises par Alain Noguès (deuxième photo en bas : avec André Aubry, président de l'AAFC).
L'AAFC salue la mémoire de l'un des siens dans sa lutte contre l'injustice et pour l'indépendance des peuples. Elle présente ses condoléances à sa famille et à ses amis.
Source : Le Monde. Photos Alain Noguès.