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29 août 2016 1 29 /08 /août /2016 19:31

Les espérantistes membres de l'Association d'amitié franco-coréenne (AAFC) se sont réunis le 27 août 2016 à Paris, en présence de Benoît Quennedey, membre du bureau national : ils ont constitué un nouveau comité Espéranto de l'AAFC avec pour objectif de développer les échanges dans le domaine de l'Espéranto entre la France et toute la Corée - Nord comme Sud.

Le bureau du nouveau comité Espéranto de l'AAFC : de gauche à droite, François Lo Jacomo, Nathalie Kesler et Marianne Dunlop

Le bureau du nouveau comité Espéranto de l'AAFC : de gauche à droite, François Lo Jacomo, Nathalie Kesler et Marianne Dunlop

L'AAFC a constitué un comité Espéranto

Créé en 1887 comme langue internationale par le Docteur Zamenhof, l'Espéranto compte aujourd'hui de 3 à 10 millions de locuteurs dans le monde selon les associations espérantistes, qui en France sont regroupées principalement au sein d'Espéranto-France et de SAT Amikaro. Par ailleurs, Europe Démocratie Espéranto a présenté des listes pour la diffusion et l'apprentissage de l'Espéranto comme langue européenne aux élections européennes de 2004, 2009 et 2014.

En Corée, l'Espéranto a une longue histoire qui recoupe celle de la péninsule : des intellectuels résistants à l'occupation japonaise avaient choisi un nom en Espéranto, la Korea Artista Proleta Federacio (KAPF), dont nombre de membres rejoindront, après la Libération, le Nord de la péninsule, fidèle aux engagements de la Résistance, quand les anciens collaborateurs de l'occupant japonais revenaient au pouvoir au Sud de la péninsule, sous le régime autoritaire de Syngmann Rhee. Un dictionnaire coréen-espéranto a été édité à Pyongyang, et des espérantistes étaient présents au Festival mondial de la jeunesse qui s'est tenu dans la capitale nord-coréenne en 1989. Les graves difficultés des années 1990 ont ensuite désorganisé le mouvement espérantiste en République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord), et c'est dans ce contexte que les revues internationales d'Espéranto ont cessé de pouvoir être envoyées à leurs abonnés en RPD de Corée.

Dans le Sud de la péninsule, les espérantistes sont très actifs, et le prochain Congrès mondial d'Espéranto se tiendra d'ailleurs à Séoul en juillet 2017.  Un premier congrès mondial d'Espéranto s’étant déjà tenu en 1994 à Séoul, avec 1776 participants. De 1995 à 1998 le Sud-Coréen Lee Chong-Yeong, disparu en 2008, a été Président de l’Association Universelle d’Espéranto, qui a le statut d’ONG auprès de l’UNESCO. Le Sud-Coréen Lee Jung-kee est membre du Bureau de l’Association Universelle d’Espéranto depuis 2013. La République de Corée (Corée du Sud) compte en outre plusieurs instituts et universités spécialisées en Espéranto.

Dans ce contexte, les espérantistes membres de l'AAFC se sont constitués en comité Espéranto de l'AAFC afin de développer les relations et les échanges dans le domaine de l'Espéranto entre la France et l'ensemble de la Corée, et pour contribuer également à la réunification et à la paix dans la péninsule. Ils ont envisagé le déplacement d'une délégation espérantiste de l'AAFC en RPD de Corée fin 2016 et début 2017, en liaison avec les espérantistes nord-coréens, membres notamment de l'Académie des sciences sociales.

Marianne Dunlop, auteure, professeure de russe, de chinois et d'espéranto, basée à Arras, a été élue présidente du comité Espéranto de l'AAFC. Les autres membres du bureau de l'AAFC-Espéranto sont François Lo Jacomo, trésorier, espérantiste depuis 1971, membre de l'Académie d'Espéranto, ancien président (2010-2016) de la Maison Culturelle de l'Espéranto, château de Grésillon, en Anjou. La secrétaire du comité Espéranto de l'AAFC est Nathalie Kesler, actuelle présidente de la Maison Culturelle de l'Espéranto, ancienne présidente du comité régional Bretagne de l'AAFC, jusqu'à son récent déménagement en région parisienne.

Ceux qui souhaitent rejoindre le comité Espéranto de l'AAFC, dont les membres doivent être adhérents de l'AAFC, peuvent contacter l'AAFC à l'adresse suivante : marianne.dunlop@laposte.net.

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28 août 2016 7 28 /08 /août /2016 16:47

Dans son édition du 18 août 2016, le quotidien L'Echo (anciennement L'Echo du Centre) a rendu compte de la création, à Limoges, du comité régional Nouvelle-Aquitaine de l'AAFC, qui regroupe les anciennes régions administratives Aquitaine, Limousin et Poitou-Charentes. Nous reproduisons ci-après l'article d'Adrien Ayffre.

"Faire tomber les barrières" : le quotidien "L'Echo" rend compte de la création de l'AAFC - Nouvelle Aquitaine

L'assemblée générale du comité régional de l'association d'amitié franco-coréenne (AAFC) vient de se tenir à la maison des associations de Beaubreuil. La réunion était d'importance puisqu'il s'agissait notamment de former un nouveau comité régional englobant toute la région Nouvelle-Aquitaine, chargé de prendre la succession du comité régional limousin de l'association.

Et si le comité englobe maintenant les régions Aquitaine, Limousin et Poitou-Charentes, il est néanmoins question de "faire en sorte que le pôle Limousin soit plus actif qu'aujourd'hui", assure Benoît Quennedey, vice-président de l'AAFC chargé des actions de ccopération.

Fondé en 1986, le comité Limousin a eu "une forte activité jusqu'au début des années 2000", précise Benoît Quennedey, qui voudrait donc qu'il retrouve ces belles années.

CONSOLIDER LES ACQUIS

Mais attention : le comité Limousin a tout de même de belles actions à son actif. Nombre d'étudiants coréens ont pu visiter Oradour-sur-Glane grâce à l'AAFC. "Oradour marque toujours beaucoup les Coréens. Cela leur rappelle la colonisation de la Corée par le Japon, dont elle garde encore aujourd'hui beaucoup de séquelles", souligne le vice-président de l'association.

De telles actions, comme l'accueil d'étudiants coréens dans l'optique de développer les échanges entre la France et la Corée, dans son ensemble, doivent être maintenues. Au-delà, il s'agissait notamment pour l'AAFC (au niveau national comme à l'échelle de la nouvelle grande région) de tâcher de renforcer les coopérations entre la Corée du Sud et la Corée du Nord. "Par le dialogue, on fait tomber les barrières, d'autant que les Coréens ont horreur de ce clivage Nord-Sud" dit Benoît Quennedey.

L'association a également comme fer de lance de lutter contre l'emprisonnement arbitraire des opposants en Corée du Sud. "Que l'on soit syndicaliste, journaliste ou autre, on risque l'emprisonnement dès qu'on critique la politique du gouvernement sud-coréen" ajoute Benoît Quennedey, "c'est un fléau contre lequel on doit lutter".

UN NOUVEAU BUREAU

Au terme de l'assemblée générale, Liliane Boussel a été élue présidente du comité régional AAFC Nouvelle-Aquitaine. Les autres membres du bureau du comité régional sont Hugues Mathieu, secrétaire, et Alain Serres, trésorier, venu de Dordogne.

Camille Senon, militante syndicale et survivante du tramway stoppé avant Oradour-sur-Glane le 10 juin 1944, a quant à elle été élue présidente d'honneur.

Avec ce nouveau bureau, l'AAFC Nouvelle-Aquitaine compte bien poursuivre ses actions, et continuer les "opérations" menées jusqu'à présent. D'autres visites à Oradour-sur-Glane sont notamment prévues.

Il est intéressant de noter pour finir qu'environ 15 000 Coréens sont présents en France, et sont généralement organisés en associations. Parmi eux, la plupart sont des étudiants.

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16 août 2016 2 16 /08 /août /2016 14:03

Le 13 août 2016, les adhérents de l’Association d’amitié franco-coréenne (AAFC) dans la nouvelle région Nouvelle-Aquitaine - regroupant les anciennes régions Aquitaine, Limousin et Poitou-Charentes - se sont réunis à Limoges. Ils ont formé un nouveau comité régional de l’AAFC qui a pris la succession du comité régional Limousin de l’Association d’amitié franco-coréenne. L’assemblée générale constitutive du comité régional Nouvelle-Aquitaine de l'AAFC a eu lieu en présence d’une délégation du bureau national de l’AAFC, qui a visité plusieurs lieux de mémoire en Haute-Vienne, faisant ainsi ressortir, à la veille de ce 15 août, 71e anniversaire de la libération de la Corée, le parallèle des combats pour la résistance et l’indépendance nationale menés en France contre l’occupant allemand et en Corée contre l'occupant japonais.

L’Association d'amitié franco-coréenne a eu une longue histoire en Limousin où un comité régional a été fondé en 1986 autour, notamment, de l’ancien ministre Marcel Rigout. Sous la présidence de Michel Gautier (jusqu’en 1993), puis autour d’une équipe locale animée notamment par Hugues Mathieu, militant politique, syndical et associatif, et Michel Sage (disparu en 2003), le comité régional Limousin de l'AAFC a conduit de nombreuses activités, parmi lesquelles l'accueil à Limoges du cirque de Pyongyang. Si le comité régional ne s’est plus réuni après 2003, les adhérents de l’AAFC sont restés très actifs dans la région Limousin, grâce notamment à l’action de Liliane Boussel, correspondante régionale de l’AAFC, et de Hugues Mathieu, qui ont accueilli en Haute-Vienne des groupes d’étudiants sud-coréens visitant l’Europe, recueilli des signatures pour un traité de paix en Corée, ou encore soutenu le combat pour la liberté syndicale en Corée du Sud.

Le comité régional Nouvelle-Aquitaine de l’AAFC prend ainsi la suite du comité régional Limousin de l’AAFC "Paris-Pyongyang", ainsi nommé car créé avant que l’AAFC ne prenne son nom actuel en 1989, en supprimant la référence “Paris-Pyongyang” afin d’exprimer qu’elle est une association de solidarité avec tous les Coréens, du Nord, du Sud et de la diaspora.

Le comité régional Nouvelle-Aquitaine de l’AAFC devient le septième comité régional de l’AAFC formellement constitué, avec les comités Bourgogne-Franche-Comté, Bretagne, Hauts-de-France, Ile-de-France, Languedoc-Roussillon et Normandie.

Les membres du comité régional Nouvelle-Aquitaine et du bureau national de l'AAFC répondent aux questions de la presse locale

Les membres du comité régional Nouvelle-Aquitaine et du bureau national de l'AAFC répondent aux questions de la presse locale

Liliane Boussel a été élue présidente du comité régional Nouvelle-Aquitaine de l'AAFC. Les autres membres du bureau du comité régional sont Hugues Mathieu, secrétaire, et Alain Serres, trésorier, venu de Dordogne. Le nouveau comité régional a ensuite discuté des actions à entreprendre pour favoriser la paix et la réunification en Corée, développer les échanges entre la France et l’ensemble de la Corée et soutenir le combat pour la démocratie et les libertés politiques et syndicales.

Camille Senon, militante syndicale, a été élue présidente d’honneur du comité régional Nouvelle-Aquitaine de l’AAFC. Camille Senon est une survivante du tramway stoppé avant Oradour-sur-Glane le 10 juin 1944, au moment où les soldats nazis massacraient 642 personnes dans ce village. Camille Senon a ainsi perdu 25 membres de sa famille.

Présidente nationale de l'Association du souvenir des fusillés du Mont-Valérien de 1975 à 1980 et présidente nationale de l'Association nationale des familles des fusillés et massacrés de la Résistance française de 1981 à 1986, Camille Senon milite pour la mémoire de la Résistance et de la déportation. Elle a ainsi rencontré à de nombreuses reprises les délégations coréennes (Nord comme Sud) invitées par l’AAFC en Limousin depuis 1986, étant également solidaire du combat mené en Corée du Sud pour défendre les libertés politiques et syndicales. Elle a longuement rencontré plusieurs membres de la direction nationale et de la direction régionale de l’Association d'amitié franco-coréenne qui entend désormais conduire ses activités sur l’ensemble de la région, dans les anciennes régions administratives Limousin, Aquitaine et Poitou-Charentes où des adhérents de l’AAFC sont partout présents.

 

 

 

Camille Senon, présidente d'honneur du comité régional Nouvelle-Aquitaine de l'AAFC, entourée de Benoît Quennedey, Liliane Boussel et Alain Serres

Camille Senon, présidente d'honneur du comité régional Nouvelle-Aquitaine de l'AAFC, entourée de Benoît Quennedey, Liliane Boussel et Alain Serres

Camille Senon fait aussi le lien entre le passé et le présent, entre la France et la Corée, en Limousin, terre de résistance et de luttes. Car la constitution du comité régional Nouvelle-Aquitaine de l'AAFC a eu lieu à l’occasion du 71e anniversaire de la libération de la Corée de l’occupation japonaise, le 15 août 1945. Les membres de la délégation du bureau national de l’AAFC, Benoît Quennedey, vice-président chargé des actions de coopération, et Patrick Kuentzmann, secrétaire général, ont pu apprécier les similitudes entre le travail de mémoire en France et en Corée, lors de leurs visites au Musée national de la Résistance à Limoges et au village martyr d’Oradour-Sur-Glane, où les atrocités commises rappellent les souffrances endurées par le peuple coréen pendant la guerre de 1950-1953 : jusqu'à 35 000 habitants du comté de Sinchon, en Corée du Nord, furent massacrés entre octobre et décembre 1950, pendant l'occupation américaine de cette zone. Le souvenir de tant de morts et de destructions démontre l’actualité du combat pour la paix et la nécessaire solidarité internationale dans ce combat.

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22 juillet 2016 5 22 /07 /juillet /2016 17:41

L'Association d'amitié franco-coréenne (AAFC) a engagé de manière ancienne des coopérations dans le domaine du cinéma, que nous rappelons ci-après en présentant les liens anciens, mais aujourd'hui distendus, entre la France et la République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord) sur les sujets cinématographiques. Contactée par la Korfilm, l'AAFC a d'ores et déjà pris de nouveaux contacts, et remis de la documentation à ses interlocuteurs coréens.

En relation avec le Festival International du Film de Pyongyang, l’AAFC encourage les échanges culturels autour du cinéma

L’intérêt que portent les Coréens pour le cinéma français ne date pas d’aujourd’hui puisque l’on connaît dès 1958 le célèbre Moranbong une aventure coréenne, coproduction RDPC-France de Jean-Claude Bonnardot et Armand Gatti. 

En 2010, ce film a fait l’objet d’une ressortie et présentation au festival de Pyongyang  grâce à l’action de Jérémy Segay, membre du comité de sélection de la Quinzaine des Réalisateurs au festival de Cannes. L’AAFC a ainsi accompagné, efficacement et sans ostentation, divers projets et rencontres sur le thème du cinéma nord-coréen, particulièrement méconnu en France.

Cependant, quelques audacieux ont tenté des aventures…. Comme par exemple le distributeur français Pretty Pictures avec Le journal d’une jeune nord-coréenne sorti en Corée en 2006 (8 millions d’entrées). Présenté au 10e  festival de Pyongyang où était présent le distributeur qui en a acheté les droits, le film a pu être montré au marché du film au Festival de Cannes 2007. Il est ensuite sorti en France en décembre de la même année, marquant pour la première fois la distribution en salles d'un film nord-coréen dans un pays occidental (si l'on excepte Pulgasari, sorti dans les salles japonaises). On peut rectifier sans doute l’affirmation sachant que nombre de films nord-coréens ont été projetés dans les pays de l’Est pour les raisons qu’on imagine.

Sans doute déçu par le faible intérêt commercial, le distributeur, en partenariat avec Wild Side, sort en décembre 2010 un coffret réunissant 4 films sous le titre accrocheur Regards sur le cinéma nord-coréen, dont Le journal d’une jeune nord-coréenne. Il s'agit d'un excellent coffret dont les 4 films de différentes époques sont commentés par Antoine Coppola, spécialiste du cinéma asiatique qui ne laisse pas indifférents les cinéphiles. Cette sortie a interpelé les cinéphiles.
 

Pour le 14e festival international du film de Pyongyang (FIFP), l’AAFC a tenté de mobiliser à la fois des jeunes réalisateurs dans l’entourage du ciné-club du Foyer Rural de Tousson (77), via les réseaux sociaux et des professionnels notamment des distributeurs commerciaux comme associatifs. Hélas, les 4 courts et moyens métrages n’ont pas été retenus.

La présence d’une petite délégation de l’AAFC au 14e FIFP  a permis de conforter les liens existants et surtout du côté français de prolonger un travail relationnel en direction de professionnels du cinéma avec l’expérience des premiers contacts.

Les cinéastes coréens à travers l’agence Korfilm (le CNC coréen en quelque sorte), espèrent, au-delà de simples projections, proposer la distribution de leurs films récents, engager des co-productions, associer des techniciens sur des tournages, rencontrer des professionnels français, organiser des présentations de films nord-coréens récents.

Par le biais de circuits associatifs telle la cinémathèque INTERFILMS, que l'AAFC a invitée, la découverte des films récents serait envisageable mais il est certain que, dans un premier temps, ces échanges seraient menés en dehors de tout aspect commercial pour lever les obstacles.

Le 15e festival international du film de Pyongyang aura lieu du 16 au 24 septembre 2016.  L’AAFC a été contactée un peu tardivement pour encourager des distributeurs français à présenter des longs métrages récents ou obtenir les retours de contacts professionnels.

Les responsables de la Korfilm, en cinéphiles avertis, avaient retenu une liste de films français pour leur sélection. Tous les contacts (Unifrance, distributeurs…)  ne leur ont pas répondu, ce qui est assez regrettable sachant que la plupart des pays européens envoient des films pour la compétition ou les autres sections, ainsi que d’autres pays dans le monde - Australie, Inde, Mexique, Asie, ... - accompagnés de délégations officielles. Cette situation est doublement regrettable lorsque l'on sait que les Coréens portent une grande estime pour le cinéma hexagonal.

Lorsque l'AAFC a été contactée, il était bien trop tard pour engager des contacts avec le Festival de Cannes ou bien le Marché du film. A l'intention de la Korfilm, une abondante documentation (presse professionnelle, etc.) a toutefois été collectée par l'AAFC et remise à M. Kim Jong-chol, secrétaire à la délégation générale de la RPD de Corée en France, au retour du festival de Pierrot Beltante, suscitant un vif intérêt de M. Kim. L’idée était de sensibiliser nos interlocuteurs sur le niveau international et commercial du Festival et du Marché, de rappeler les questions techniques de projections, notamment, et les diverses sections du festival. Une section comme « Cannes Classics » pourrait très bien accueillir un film ancien.

L’autre festival majeur de référence en France est le festival du film asiatique de Vesoul où une ouverture semble possible. Un premier échange avec ce festival ouvrirait sans doute des portes…

L’AAFC est fortement sollicitée par la Korfilm pour développer une coopération avec les professionnels du cinéma français, jouant l’artisan des mises en relations possibles et développant un secteur d’activité moins présent par le passé. Cependant des rencontres animées par les diplomates coréens de la rue Asseline avec différents professionnels, voire des personnalités des festivals, enrichiraient les connaissances mutuelles et aideraient à ces échanges sur le thème du cinéma. La coopération en matière de cinéma est décidément riche de promesses pour les activités de l'AAFC.

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26 juin 2016 7 26 /06 /juin /2016 17:14

Le dimanche 26 juin 2016, les étudiants coréens participant au cinquième voyage international pour la paix de l'association "Papillons de l'espoir" (et au quatrième voyage en Europe) ont fait une halte place du Trocadéro, à Paris, sur le parvis des Droits de l'Homme, pour réaffirmer leur exigence d'une Corée en paix et pour que les crimes du passé ne se reproduisent plus - le Japon devant notamment formuler des excuses pour le crime de l'esclavage sexuel des "femmes de réconfort" coréennes (et d'autres pays d'Europe et d'Asie) commis pendant la Seconde guerre mondiale. Comme pour les précédents voyages en Europe pour la paix, l'Association d'amitié franco-coréenne (AAFC) a participé au rassemblement place du Trocadéro.

Pour la paix !

Comme toujours, les spectacles chorégraphiques et les chants des jeunes Coréens ont attiré un public nombreux, place du Trocadéro, témoignant - si besoin était - que l'attention des Parisiens n'étant pas entièrement accaparée par la coupe d'Europe de football en ce dimanche estival...

Au-delà de son caractère festif, l'étape parisienne du voyage en Europe était également lourde de sens : faire connaître la situation de la Corée à une opinion publique occidentale qui n'ignore que trop souvent que la guerre de Corée (1950-1953) ne s'est malheureusement toujours pas conclue par un traité de paix, et que le crime de guerre des "femmes de réconfort" ne peut être soldé par le peu glorieux accord intergouvernemental Corée du Sud - Japon du 28 décembre 2015. La dénonciation de cet accord était d'ailleurs au coeur des interventions des orateur japonais et coréen, tandis que les participants continuaient à réunir des soutiens dans le cadre de la campagne internationale des "100 millions de signatures" pour obtenir des excuses officielles des autorités japonaises.

Ayant fait de la conclusion d'un traité de paix en Corée l'un de ses combats majeurs, l'Association d'amitié franco-coréenne (AAFC) était représentée par Benoît Quennedey, vice-président en charge des actions de coopération, qui a également souligné le besoin d'une dénucléarisation de toute la péninsule coréenne, d'un départ de l'ensemble des troupes étrangères et de la mise en place de mécanismes internationaux assurant une sécurité collective. Il a également rappelé l'engagement de l'AAFC aux côtés des anciennes victimes de l'esclavage sexuel militaire japonais, la dénonciation des crimes du passé contribuant à ce que ceux-ci ne se reproduisent plus à l'avenir : les femmes ne doivent plus être les premières victimes des conflits !

Pour la paix !
Pour la paix !
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25 juin 2016 6 25 /06 /juin /2016 15:47

Le 23 juin 2016 à Paris, Benoît Quennedey, vice-président de l'Association d'amitié franco-coréenne (AAFC) chargé des actions de coopération, a prononcé une conférence sur l'engagement des intellectuels français (artistes, scientifiques, journalistes, juristes) contre la guerre de Corée. Retour sur un combat pour la paix et la vérité toujours d'actualité, qui coïncide cette année avec les actions engagées par l'AAFC dans le cadre du mois de solidarité internationale avec le peuple coréen pour sa réunification, du 25 juin (date du début de la guerre en Corée, en 1950) au 27 juillet (1953, signature du traité d'armistice mais n'ayant pas conduit à la conclusion d'un traité de paix pour laquelle milite l'AAFC).

Les intellectuels français engagés contre la guerre de Corée : un combat toujours d'actualitéLes intellectuels français engagés contre la guerre de Corée : un combat toujours d'actualité

Premier conflit de la guerre froide, et aussi première guerre où sont intervenues militairement les Nations Unies en prenant fait et cause pour l'une des parties contrairement au mandat de la Charte des Nations Unies, la guerre de Corée a causé des millions de morts et entériné la partition de la péninsule. Outre les militants pacifistes et progressistes qui ont refusé la guerre, des intellectuels se sont engagés pendant et après le conflit, y compris en France, subissant les foudres de la répression.

Peint en janvier 1951, sept mois après le déclenchement des hostilités, le tableau cubiste et expressionniste de Pablo Picasso Massacre en Corée s'inspire, dans son organisation, du Tres de Mayo de Goya et de L'Exécution de Maximilien par Manet : l'espace de la toile sépare clairement, à gauche, les victimes (des Coréens nus) et les bourreaux, à droite (des soldats occidentaux prenant les traits de robots déshumanisés, abusant de la supériorité de leur armement). De fait, non seulement l'armée américaine a envisagé le recours à l'arme nucléaire, moins de dix ans après les bombardements d'Hiroshima et Nagasaki, mais elle a utilisé des armes chimiques et batériologiques, en méconnaissance de la convention de Genève de 1925.

"Massacre en Corée" de Pablo Picasso. Cette huile sur toile (110 x 210 cm) est conservée au Musée Picasso, à Paris.

"Massacre en Corée" de Pablo Picasso. Cette huile sur toile (110 x 210 cm) est conservée au Musée Picasso, à Paris.

L'opposition aux armes chimiques et batériologiques, marquée par les premiers bombardements massifs au napalm en période de guerre, et dont l'usage reste farouchement nié jusqu'à nos jours par le gouvernement américain malgré des preuves multiples (y compris dans les archives de la CIA relatives au dossier Frank Olson), a donné lieu à la constitution d'une Commission d'enquête internationale, dirigée par l'entomologiste britannique Joseph Needham et constituée notamment de Français. Ce refus de la guerre chimique a aussi été au coeur des combats menés par le Congrès mondial de la paix présidé par le Nobel français Frédéric Joliot-Curie.

Plusieurs oeuvres d'artistes français témoignent de la poursuite du combat pacifiste après l'armistice du 27 juillet 1953. Les Coréens a été la première pièce de Michel Vinaver, écrite en 1955 et mise en scène une seule fois à Lyon en 1956 par Roger Planchon avant un long purgatoire pour cette oeuvre censurée comme portant atteinte au moral des troupes françaises (elle met en scène des soldats perdus du bataillon français de Corée, qui découvrent l'humanité des Nord-Coréens) - elle sera toutefois en coréen en 1991, alors que la Corée du Sud se démocratise, puis publiée en France par Actes Sud en 1993.

Un autre moment essentiel de l'engagement des intellectuels français contre la guerre en Corée prend place autour du voyage à Pyongyang, en 1958, d'Armand Gatti et Jean-Claude Bonnardot, Claude Lanzmann, Chris Marker et Francis Lemarque. Le livre de photos de Chris marker intitulé Coréennes rend compte de son admiration pour le courage du peuple coréen, alors confronté aux difficultés de la reconstruction d'après guerre dans un pays toujours soumis à de sévères pénuries. Pour sa part, Claude Lanzmann narre une histoire d'amour contrariée avec une Nord-Coréenne dans Le lièvre de Patagonie. Bien que particulièrement critique vis-à-vis des autorités de la RPD de Corée pendant son séjour (comme l'indique un essai d'Antoine Coppola sur le voyage des intellectuels français de mai 1958), le cinéaste auteur de Shoah, aujourd'hui nonagénaire, est retourné en Corée du Nord au début des années 2000, et était encore récemment aux réceptions de la délégation générale de la RPD de Corée à Paris.

La création artistique la plus remarquable suite au voyage de mai 1958 est toutefois sans doute le film Moranbong, qu'on peut considérer comme la première - et seule, à ce jour - coproduction franco - nord-coréenne. Le premier long-métrage de Jean-Claude Bonnardot, sur un scénario d'Armand Gatti, est un film à valeur documentaire, axé sur la vie d'une troupe de théâtre sous la guerre et les bombes, reprend la forme coréenne traditionnelle du pansori. Il a donné lieu à de multiples difficultés de tournage, dont rend compte Antoine Coppola dans Ciné-voyage en Corée du Nord : l'expérience du film Moranbong, et a été frappé par la censure dès sa sortie en France en 1960 (pour l'anecdote, la signature de la décision d'interdiction avait été prise sous la signature du ministre de l'Information du général de Gaulle, Louis Terrenoire, qui allait devenir président de l'AAFC quelques décennies plus tard). Le film resortira finalement en 1964, avant d'être perdu, puis retrouvé, et enfin diffusé et primé au Festival international du film de Pyongyang en septembre 2010.

Puis la mémoire de l'engagement contre la guerre en Corée s'est affaiblie en France, du fait notamment du changement de cap du Parti communiste français (PCF), organisateur de la manifestation parisienne du 28 mai 1952 contre "Ridgway la Peste", quand le PCF prônait une ligne prête à l'affrontement au paroxysme de la guerre froide.

Mais l'AAFC a repris le flambeau du combat non seulement pour une paix durable en Corée, mais aussi pour la mémoire et la vérité - face aux tentatives grossières de certains gouvernements engagés en Corée sous le drapeau des Nations Unies, au premier rang desquels le gouvernement américain, de nier l'évidence de l'utilisation d'armes chimiques et bactériologiques - dont avaient pourtant rendu compte, dès l'époque de la guerre, des journalistes comme Wilfried Burchett, un des tout premiers à avoir alerté l'opinion publique mondiale sur les conséquences des bombardements nucléaires d'Hiroshima et Nagsaki, initialement niées en bloc par le gouvernement et l'armée américains. Cette constance des positions et des luttes de l'AAFC apparaît d'ailleurs dans la liste de ses membres fondateurs en 1969 : parmi eux nous retrouvons le compositeur-interprète Francis Lemarque, membre de la délégation d'intellectuels français ayant visité Pyongyang en mai 1958 et rencontré le Président Kim Il-sung, auteur de chansons pacifistes et antimilitaristes (notamment "Quand un soldat", interprétée également par Yves Montand, cf. ci-dessous). Et le film Moranbong sera projeté par l'AAFC dans les années suivant sa fondation, au tournant des années 1960 et 1970 : s'engager pour la paix et le dialogue entre les peuples, en refusant les idées reçues et le diktat de la majorité qui entretiennent la haine de l'autre et la guerre, tel est le sens de l'action que mène l'AAFC depuis près d'un demi-siècle.

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19 juin 2016 7 19 /06 /juin /2016 15:42

Le 14 octobre 2015, la délégation de l'Association d'amitié franco-coréenne (AAFC) en déplacement à Pyongyang a visité la brasserie Taedonggang. Nous publions ci-après un compte rendu de cette visite par l'un des membres de la délégation de l'AAFC, Pierre Beltante, par ailleurs président du foyer rural de Tousson, en Seine-et-Marne. Pierre Beltante apporte un éclairage technique extrêmement éclairant sur l'une des plus célèbres brasseries nord-coréennes, dont le matériel est d'origine britannique... Avis aux brasseries intéressées par une coopération avec la brasserie Taedonggang, pour faire connaître une bière coréenne de qualité !

Vue extérieure de la brasserie Taedonggang (photo : AAFC)

Vue extérieure de la brasserie Taedonggang (photo : AAFC)

Lors du voyage en Corée organisé par l’AAFC, nous avons pu visiter la brasserie Taedonggang où nous avons été accueillis par M. Ham Hyong-chol, directeur de la qualité. Ses explications ont été traduites par notre guide Mme Jong  Un-a.

La brasserie Taedonggang a été construite avec du matériel anglais acheté dans une très ancienne brasserie fermée, Ushers  à Wiltshiretown of Trowbridge datant de 1824 !  Entièrement démontée et numérotée par une équipe d’ouvriers coréens, elle a été transportée par bateau. La reconstruction dans la banlieue de Pyongyang  a duré un an. Elle a été très suivie par le leader Kim Jong-il. 

Le maître brasseur anglais Peter Ward, de la brasserie Thomas Hardy, a également apporté sa contribution à l’installation du matériel. Il a témoigné de sa satisfaction tant dans le travail des ouvriers et des techniciens coréens que du résultat des premiers brassins nous précise M. Ham.
La production de bière  a démarré  en février 2002. Le Leader Kim Jong-il est venu visiter la brasserie en activité le 17 juin 2002 et a donné des instructions pour augmenter la production et la qualité des bières. Il a été décidé d’ajouter une malterie à la brasserie et celle-ci a été mise en route rapidement au mois de novembre 2002 avec l’installation de machines allemandes.

Comme dans toutes les brasseries, une agréable senteur de malt est présente et embaume cette visite, je ne suis pas donc dépaysé. Une odeur qui flatte les sens ici comme en France, sorte de communion internationale s’il en est.

Pierre Beltante, Jong Un-a et Ham Hyong-chol (photo : AAFC)

Pierre Beltante, Jong Un-a et Ham Hyong-chol (photo : AAFC)

On y trouve les cuves d’empâtage (30 kg à 40 kg de malt par litre / 70hl), une cuve de filtrage et une cuve d’ébullition (70 hl) puis un circuit de refroidissement rapide à 8° avant de remplir les cuves de fermentation cylindro-coniques réfrigérées.  Un circuit des plus classiques dans une grande salle carrelée se montre à nous avec un matériel conforme à une brasserie industrielle qui brasse jusqu’à 6 fois par jour et toute la semaine. La production annuelle tourne autour de 40 à 70 millions de litres.

Les opérations sont très automatisées et dirigées par un ordinateur central et quelques opérateurs. Le niveau technique de la production a reçu le certificat ISO 9001. Il est certain pour cela que le matériel d’origine a été complété et modernisé depuis 2002. De ce point de vue, les brasseurs coréens se montrent très compétents et ingénieux pour utiliser toutes les capacités de ce matériel d’âge vénérable.

Le houblon est coréen et l’orge vient des provinces du Sud principalement, mais de l’orge australienne complète l’approvisionnement.  Cette orge est maltée à la brasserie. A quand l’orge de brasserie du Gâtinais français et de Tousson ?

La brasserie en utilise 5000 tonnes par an. Les brasseurs coréens  sont demandeurs d’aide pour découvrir les différentes sortes de houblon et leur culture mais aussi d’échanges techniques sur les manières de brasser. 

La brasserie Taedonggang est motivée par ces échanges professionnels avec les brasseurs français et l’association AAFC facilitera, à la hauteur de ses moyens, ces contacts professionnels… 

Installations de la brasserie Taedonggang (photos : AAFC)

Installations de la brasserie Taedonggang (photos : AAFC)

Dans le brassage,  la matière première est fonction des approvisionnements et son utilisation en Corée est différente de ce que l’on connaît en France en raison de la quantité de céréales disponibles. Il est vrai que dans les grandes brasseries artisanales françaises (citons la brasserie de Saint Germain ou encore la brasserie Rabourdin), il est courant d’utiliser une importante quantité de malt de provenances diverses, de France, d’Europe et même de plus loin, selon les recettes. 

La brasserie Taedonggang  doit compenser cette difficulté à la fois de la qualité et de la quantité disponibles des orges de brasserie. C’est pourquoi est ajouté de l’oxygène purifié pour aider la levure (8 à 40 mg/litre), qui triple ainsi de cette façon et elle peut travailler tout le brassin à sa disposition. Il y a donc un travail technique très pointu pour obtenir des levures une fermentation correcte la plus complète possible et obtenir des goûts différents. Il y a des levures qui « montent » et d’autres qui « descendent » au cours de la fermentation, précise M. Ham.  Les premières donnent des goûts tendant vers le fruité et les secondes des saveurs plus sèches. 

La brasserie propose 7 types de bières différentes, blonde, ambrée et brune, ainsi qu’une bière de riz,  mais elles ne portent pas de nom, ce qui est un peu déroutant.  Le taux d’alcool est autour de 5° et des indications comme  11° ou 12° correspondent à la quantité de malt utilisée.

La salle d’embouteillage ressemble à toutes les salles d’embouteillage des grandes brasseries, avec ses bruits caractéristiques de tintements de verrerie.  Le personnel est étonné, voir amusé de nous voir ici et témoigne souvent de petits gestes amicaux.

La production est principalement destinée aux débits de boissons locaux qui sont plutôt nombreux,  aux épiceries, boutiques d’hôtels  et supermarchés. Ces derniers sont en plein développement dans divers quartiers de la capitale et sont bien approvisionnés.  Et les bars à bières gérés par la brasserie Taedonggang  sont en plein essor avec des enseignes qui les distinguent dans les avenues de la capitale. Ils sont ouverts aux Pyongyangais comme aux étrangers de passage. Outre la bière Taedonggang, on y déguste aussi les bières de la brasserie Ryongsang qui se déclinent en plusieurs qualités.

Il est possible que quelques cartons soient exportés, particulièrement à Berlin semble-t-il. En effet, les relations diplomatiques avec l’Allemagne sont très développées,  ce qui n’est, hélas, pas le cas de la France.  Des suggestions ont été tentées auprès de quelques importateurs décalés … mais la mode hexagonale, particulièrement parisienne, est aux bières style India Pale Ale, c'est-à-dire fortement houblonnées. Il faudra attendre.

Salle d'embouteillage de la brasserie Taedonggang (photo : AAFC)

Salle d'embouteillage de la brasserie Taedonggang (photo : AAFC)

Pour les amateurs français curieux de cette mousse inconnue, elle est selon notre dégustation, proche des pils allemandes – certains évoquent aussi des ales anglaises…  j’ai trouvé une ressemblance  avec la Kölsch par sa douceur et sa finesse. Très classique et réussi pour ce type de bière. Bien sûr,  nous sommes un peu loin de la mode des IPA qui font fureur chez nous, et encore plus loin des vieillissements en fûts de second remplissage, cognac, whiskies, vins etc.  Mais ce ne saurait tarder,  les micros brasseries sont présentes dans les grands hôtels, une taille qui pourrait permettre des brassins collaboratifs ce qui n’est guère possible avec la dimension industrielle de la brasserie Taedonggang par exemple. Les Coréens sont curieux et passionnés et ce serait vraiment heureux de rassembler ces compétences dans un brassin de l’amitié. En effet, les brassins collaboratifs se développent parmi les brasseries artisanales françaises et les micros brasseries permettraient d’aller dans ce sens. Une piste à creuser.

Nous avons goûté une pils particulièrement fine et rafraîchissante pour terminer cette visite très intéressante qui témoigne de la maîtrise des ingénieurs et ouvriers de la brasserie Taedonggang. 

Au cours de ce moment de convivialité, j’ai remis à M. Ham quelques bières artisanales françaises. Un choix cornélien imposé par le poids des bagages : La Véliocasse, bière au miel de la Brasserie du Vexin (Ile de France), La Ch’ti blonde et triple de la Brasserie Castelain (Nord), la Telenn Du, bière bio au blé noir de la Brasserie Lancelot (Bretagne), la Carnutes triple de la Brasserie des Carnutes (Centre) et l’Anosteke India Pale Ale de la Brasserie du Pays Flamand (Nord). 

J’ai rapporté deux bières différentes trouvées dans le magasin de notre hôtel, l’une de la brasserie Taedonggang (étiquette verte) et l’autre de la brasserie Ryongsong (étiquette blanche).  Pour cette dernière voici ce qu’en dit M. Gilbert Delos, le président des Amis de la Bière Ile de France : « Couleur ambrée pâle, mousse blanche, bulles moyennes à grosses. Nez céréalier, sur le biscuit et la levure. De la fraîcheur en bouche, avec une agréable finesse. Arômes fondus sur la céréale maltée, avec petites notes de caramel et de noisette. De la douceur sans amertume notable. Agréable et désaltérante de par sa légèreté, avec peu d’originalité au total. » Il faut sans doute comprendre par peu d’originalité, le côté standard en regard des innovations des brasseries artisanales auxquelles nous sommes habitués.
La Corée n’a pas fini de nous surprendre question bières puisqu’une brasserie récente s’est ouverte dans la zone portuaire de Rason avec l’aide d’une brasserie tchèque.

 

A la découverte de la brasserie Taedonggang de Pyongyang
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25 mai 2016 3 25 /05 /mai /2016 19:20

16 avril 2014, la Corée du Sud est sous le choc : un ferry fait naufrage en Corée du Sud. A l'issue d'une gestion calamiteuse de la crise, sur laquelle les familles des victimes exigent que toutes les zones d'ombres soient levées par l'administration Park Geun-hye, 304 personnes ont trouvé la mort, dont plus de 250 lycéens en voyage scolaire. Rapidement, il apparaît que le propriétaire du navire, le Sewol, dont l'équipage a fui, appartient, par famille interposée, à un sulfureux homme d'affaires et prédicateur évangéliste sud-coréen, Yoo Byung-eun, plus connu sous son nom d' "artiste" : Ahae. L'identité de Ahae comme Yoo Byung-eun a été révélée par Bernard Hasquenoph, journaliste français, animateur du blog louvre pour tous.fr, qui a publié aux éditions Max Milo un livre d'enquête édifiant intitulé Ahae, mécène gangster. L'Association d'amitié franco-coréenne (AAFC), en contact dès le printemps 2014 avec Bernard Hasquenoph, l'a invité à prononcer à Paris, le 24 mai 2016, une conférence autour de son ouvrage, qui révèle le gangrènement de certaines des plus prestigieuses institutions culturelles françaises dans leur quête de trouver, par tous les moyens, des financements privés "innovants", alternatifs à des subventions publiques durablement orientées à la baisse.

Bernard Hasquenoph, lors de la conférence donnée le 24 mai 2016 à Paris

Bernard Hasquenoph, lors de la conférence donnée le 24 mai 2016 à Paris

L'enquête minutieuse menée par Bernard Hasquenoph se lit comme un roman policier, à partir de l'étonnant surgissement sur la scène artistique - non seulement française mais internationale (Prague, New York, Florence, Venise, Londres dans la résidence privée du prince Charles...) - d'un mystérieux photographe, à l'identité tenue secrète, qui a soudain exposé avec d'importants moyens de communication des images naturalistes banales au Jardin des Tuileries, qui dépend du Musée du Louvre, et à l'Orangerie du château de Versailles, en 2013.

Ce qu'a découvert Bernard Hasquenoph n'est pas seulement l'identité de Yoo Byung-eun, alias Ahae ("enfant" en coréen), mais aussi une méthode éprouvée de promotion avec la complicité d'établissements culturels prestigieux : des versements à ces établissements au titre du mécénat, des locations d'espaces auprès de ces mêmes établissements avec ses propres deniers, l'achat de numéros spéciaux dans les suppléments de revues culturelles de renom... et des commentaires dithyrambiques de Catherine Pégard, qui dirige depuis 2011 l'établissement public du château de Versailles, et d'Henri Loyrette, président-directeur du Musée du Louvre de 2001 à 2013 mais aussi président de l'Année France-Corée (du Sud) 2015-2016. La société américaine qui promeut Ahae, Ahae Press, dirigée par l'un de ses fils, avait auparavant acquis aux enchères en France un hameau abandonné, Courbefy, avec le projet - qui ne s'est pas concrétisé - d'en faire une résidence d'artistes.

Quand survient le drame du Sewol, le 16 avril 2014, le passé trouble de Yoo Byung-eun, alias Ahae, à la famille duquel le navire appartient, apparaît : condamnation pour fraude fiscale, gourou d'une secte dont les membres commettent un suicide collectif en 1987...

Bernard Hasquenoph, dont l'enquête, dès 2013, sur l'identité de Ahae - ainsi que la supercherie artistique qu'il constitue - n'avait pas suscité tout l'intérêt qu'elle mérite, devient soudain la coqueluche des médias sud-coréens, qui l'invitent à témoigner et le citent, tandis que Ahae, en fuite, devient l'homme le plus recherché de Corée du Sud... jusqu'à ce qu'un cadavre en décomposition soit découvert et présenté comme celui de Yoo Byung-eun. Cette très opportune découverte suscitera de forts doutes parmi l'opinion publique sud-coréenne.

L'AAFC invite chacune et chacun à lire le livre-enquête édifiant de Bernard Hasquenoph, qui révèle tout un réseau de complicités, politiques, diplomatiques (le beau-frère de Ahae est ambassadeur de Corée du Sud à Prague...), économiques et "culturelles", autour de ce qui apparaît comme un des plus grands scandales culturels contemporains.

 

AHAE, mécène gangster, par Bernard Hasquenoph, éditions Max Milo, 2015

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2 mai 2016 1 02 /05 /mai /2016 15:22

En Corée du Sud, les manœuvres militaires annuelles Foal Eagle ont pris fin le 29 avril 2016, un jour avant la date initialement prévue. Menés dans un contexte de tensions exacerbées dans la péninsule coréenne, ces exercices militaires - d'une ampleur inédite cette année - ont une nouvelle fois constitué une véritable menace pour la paix en Corée, en Asie et dans le monde, amenant l'Association d'amitié franco-coréenne à intervenir directement auprès des membres du Conseil de sécurité des Nations Unies.

Conseil de sécurité des Nations Unies

Conseil de sécurité des Nations Unies

Lancées le 7 mars 2016 en même temps que les exercices de simulation Key Resolve (qui ont pris fin le 18 mars), les manœuvres militaires américano-sud-coréennes Foal Eagle ont été historiques par leur ampleur : mobilisation de 10 000 soldats américains et de 300 000 soldats sud-coréens, déploiement d'armes stratégiques américaines en Corée, telles qu'un porte-avion, un sous-marin nucléaire, deux bâtiments de projection, un bombardier et un avion de combat furtifs.

Surtout, les armées des Etats-Unis et de la Corée du Sud (sous commandement américain en temps de guerre) ont appliqué pour la première fois le plan d'opération 5015. Ce plan consistant à frapper en premier les installations de la République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord) a donné lieu à des opérations amphibies et aériennes renforcées dirigées contre la RPDC.

Ces exercices militaires ont eu lieu dans un contexte de tensions dans la péninsule coréenne encore exacerbées par les sanctions visant la RPDC prévues dans la résolution 2270 adoptée le 2 mars 2016 par le Conseil de sécurité des Nations Unies (CSNU), suite à l'essai nucléaire du 6 janvier 2016 et au lancement d'un satellite le 7 février 2016.

Comme décidé lors de la réunion de son Conseil national du 5 avril 2016, l'Association d'amitié franco-coréenne a adressé une lettre à tous les membres du Conseil de sécurité, à l'exception de la représentante des Etats-Unis, pour demander que les manœuvres militaires à répétition dans la péninsule coréenne, en tant que menace pour la paix, fassent, au moins, l'objet d'un débat au sein du CSNU.

Les exercices militaires américano-sud-coréens, auxquels s'ajoutent le refus de dialoguer avec la RPDC et le recours systématique à une « diplomatie des sanctions » de la part des Etats-Unis, font que ces derniers ont une large part de responsabilité dans la montée des tensions dans la péninsule coréenne. L'AAFC avait déjà fait part de son inquiétude face à cette situation dans une lettre adressée à l'ambassadeur des Etats-Unis en France le 28 janvier 2013, en se montrant disposée à en discuter avec lui ou ses collaborateurs. Cette lettre est restée sans réponse.

Texte de la lettre adressée, en français, le 19 avril 2016 aux représentants au Conseil de sécurité des Nations Unies de la France (membre permanent) et du Sénégal :

Excellence,

L’attention du Conseil de sécurité des Nations Unies est souvent appelée sur les démarches militaires ou scientifiques entreprises par la République populaire démocratique de Corée (RPDC).

Le résultat est que le Conseil de sécurité a été conduit par certains de ses membres à adopter des résolutions contraignantes qui donnent l’impression que les difficultés dans la péninsule coréenne ne sont imputables qu’à une seule partie. En outre, elles imposent à la RPDC et à sa population des sanctions qui tendent à aggraver encore les tensions. Elles encouragent d’autres pays à adopter des sanctions, cette fois-ci unilatérales, dans le plus grand mépris de la Charte des Nations Unies et de la compétence du Conseil de sécurité.

Aux termes de l’article 39 de la Charte des Nations Unies et dans le cadre de ses attributions exclusives en matière de sécurité collective, « le Conseil de sécurité constate l'existence d'une menace contre la paix, d'une rupture de la paix ou d'un acte d'agression et fait des recommandations ou décide quelles mesures seront prises conformément aux Articles 41 et 42 pour maintenir ou rétablir la paix et la sécurité internationales ».

Or, au regard des qualifications employées par le Conseil de sécurité par le passé, il est patent que la notion de « menace contre la paix » dans la péninsule coréenne est susceptible de concerner un grand nombre de situations et de démarches entreprises, pas seulement du fait de la République populaire démocratique de Corée.

À ce titre, les exercices militaires conjoints des États-Unis d’Amérique et de la République de Corée sont clairement constitutifs d'une « menace contre la paix », dans la mesure où ils créent un climat de tension, susceptible d’entraîner un conflit.

Il est regrettable que les exercices militaires conjoints des États-Unis d’Amérique et de la République de Corée n’aient jamais été inscrits à l’ordre du jour du Conseil de sécurité, ni traités afin que des mesures soient adoptées par les Nations Unies, alors qu'ils constituent un véritable problème : ils mobilisent des troupes et simulent clairement un affrontement armé avec la RPDC, fragilisent la situation et créent des tensions. En outre, leurs initiateurs s’inscrivent ouvertement dans l’optique d’un conflit avec la RPDC et envisagent l’hypothèse d’une invasion et d’une occupation de cette dernière.

Le Conseil de sécurité doit aborder ces exercices, car la « menace contre la paix » est clairement établie. En omettant de traiter cette situation, le Conseil de sécurité donne une impression de partialité, ce qui ne peut que fragiliser les buts qu’il est supposé poursuivre au titre du chapitre VII de la Charte des Nations Unies. La sécurité collective suppose une approche globale et honnête de la situation, non une position n’obéissant qu’à un seul point de vue.

Il est de la responsabilité de chaque membre du Conseil de sécurité de soulever tout ce qui pourrait menacer la paix dans la péninsule coréenne, et non de se focaliser sur les actions d’un seul protagoniste.

La cause de la paix dans le monde suppose que les provocations récurrentes et réitérées ne soient pas tues et passées sous silence au motif que certains pays, aussi puissants soient-ils, s’y opposent.

Les Nations Unies doivent s’engager dans une démarche qui associe tous les Coréens afin que, pacifiquement, ils soient les seuls à prendre leur destin en mains, conformément aux principes du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et de non-ingérence exprimés par la Charte des Nations Unies.

Nous vous prions d’agréer, Excellence, l’expression de nos sentiments les plus respectueux.

Le Bureau national de l'Association d'amitié franco-coréenne

Texte de la lettre adressée, en anglais, le 19 avril 2016 aux représentants au Conseil de sécurité des Nations Unies de l'Angola, de la Chine (membre permanent), de l'Egypte, du Japon, de la Malaisie, de la Nouvelle-Zélande, du Royaume-Uni (membre permanent), de la Russie (membre permanent) et de l'Ukraine :

Excellency,

The attention of the UN Security Council is often drawn to the military or scientific actions taken by the Democratic People's Republic of Korea (DPRK).

As a result, the Security Council has been led by some of its members to pass binding resolutions which give the impression that difficulties in the Peninsula are imputable only to one side. Moreover, they impose on the DPRK and its people sanctions that tend to aggravate tensions. They encourage other countries to adopt unilateral sanctions, in total disregard of the UN Charter and the authority of the Security Council.

In accordance with Article 39 of the Charter of the United Nations and considering its exclusive powers for ensuring collective security, “the Security Council shall determine the existence of any threat to the peace, breach of the peace, or act of aggression and shall make recommendations, or decide what measures shall be taken in accordance with Articles 41 and 42, to maintain or restore international peace and security.

But in terms of qualifications used by the Security Council in the past, it is clear that the notion of "threat to the peace" in the Korean Peninsula is likely to involve a large number of situations and actions, not only as a result of initiatives taken by the Democratic People's Republic of Korea.

As such, the joint military exercises of the United States of America and the Republic of Korea clearly constitute a "threat to the peace", since they create a climate of tension which may result in a conflict.

It is regrettable that the joint military exercises of the United States of America and the Republic of Korea have never been on the agenda of the Security Council, or treated so that measures could be adopted by the United Nations while they are a real problem: they mobilize troops and clearly simulate an armed confrontation with the DPRK, undermining the situation and creating tensions. In addition, their initiators clearly act in the context of a dispute with the DPRK and consider the hypothesis of an invasion and an occupation of the latter.

The Security Council must address these exercises because a "threat to the peace" is clearly established. By failing to address this situation, the Security Council gives an impression of bias, which can only undermine the goals it is supposed to proceed under Chapter VII of the UN Charter. Collective security requires a comprehensive and honest approach to the situation, and not a position corresponding to only one point of view.

Each member of the Security Council has the responsibility to prevent anything that might threaten peace on the Korean peninsula, and not to focus on the actions of a single protagonist.

The cause of world peace demands that recurrent and repeated provocations should not be silently received or ignored on the grounds of the opposition of some countries, howsoever powerful they are.

The United Nations should engage in a process that unites all Koreans so that they could take their destiny into their own hands peacefully, according to the principles of the right of nations to self-determination and non-interference as expressed by the Charter of the United Nations.

We ask you to accept, Excellency, the assurances of our most respectful feelings.

The National Board of the France-Korea Friendship Association

Texte de la lettre adressée, en espagnol, le 19 avril 2016 aux représentants au Conseil de sécurité des Nations Unies de l'Espagne, de l'Uruguay et du Venezuela :

Excelencia,

La atención del Consejo de seguridad de las Naciones Unidas esta regularmente volcada hacia las actividades militares o científicas elaboradas por la República Popular Democrática de Corea (RPDC).

Resultando que el Consejo de seguridad haya adoptado resoluciones vinculando las dificultades de la península coreana a una sola de las partes. Además imponen a la RPDC y a su población sanciones que tienden a acentuar las tensiones. Estimulan la adopción, por parte de otras naciones, de sanciones, esta vez unilaterales, despreciando así la Carta de las Naciones Unidas y las competencias del Consejo de seguridad.

Según el articulo 39 de la Carta de las Naciones Unidas y en el ámbito de sus competencias exclusivas acerca de la seguridad colectiva : « El Consejo de seguridad constata la existencia de una amenaza contra la paz, de una ruptura de la paz o un acto de agresión y hace recomendaciones o decide de las medidas que serán tomadas conforme a los Artículos 41 y 42 para mantener la paz y la seguridad internacional. »

Sin embargo, teniendo en cuenta las calificaciones empleadas por el Consejo de seguridad en el pasado, queda patente que la noción de « amenaza contra la paz » en la península coreana es susceptible de incumbir a un gran numero de situaciones y de posturas tomadas no solamente por parte de la República Popular Democrática de Corea.

En dicho sentido, los ejercicios militares conjuntos de Estados Unidos y de la República de Corea son claramente elementos que constituyen una « amenaza contra la paz » en la medida en que alimentan un clima de tensión susceptible de provocar un conflicto.

Lamentamos que los ejercicios militares conjuntos de Estados Unidos y de la República de Corea no hayan sido nunca inscritos a la orden del día en el Consejo de seguridad, ni objeto de discusión de manera a que se tomen medidas necesarias por parte de las Naciones Unidas, cuando constituyen un autentico problema: movilizan tropas y simulan claramente un enfrentamiento armado con la RPDC, haciendo más frágil la situación y creando tensiones. Asimismo sus instigadores se inscriben abiertamente en la posibilidad de un conflicto con la RPDC y plantean la hipótesis de una invasión y ocupación de esa última.

El Consejo de seguridad debe atender a dichos ejercicios, puesto que la « amenaza contra la paz » esta claramente establecida. Omitiendo el trato de dicha situación el Consejo de seguridad dejaría suponer un trato parcial de la situación, lo que favorecería el debilitamiento de los objetivos que supuestamente ha de seguir si nos referimos al capítulo VII de la Carta de las Naciones Unidas. La seguridad colectiva implica un trato global y honesto de la situación, y no un posicionamiento que obedece a un solo punto de vista.

Incumbe a la responsabilidad de cada miembro del Consejo de seguridad de señalar cualquier elemento que podría amenazar la paz en le península coreana y no centrarse en las acciones de uno solo de los protagonistas.

La causa de la paz en el mundo implica que las provocaciones recurrentes y reiteradas no sean calladas y sofocadas debido a que ciertos países, por muy poderosos que sean, se opongan a ello.

Las Naciones Unidas deben fomentar un enfoque que asocie a todos los coreanos con el objetivo de que, pacíficamente, sean los únicos que puedan tomar en mano su destino conforme a los principios del derecho de los pueblos a disponer de ellos mismos y a la no-injerencia expuesta en la Carta de las Naciones Unidas.

Le saluda atentamente.

Oficina nacional de la Asociación de amistad Francia-Corea

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1 mai 2016 7 01 /05 /mai /2016 12:26

Le 30 avril 2016, la cellule Albert Maton du Parti communiste français (PCF) à Maubeuge organisait sa 4e Fête internationaliste. L'Association d'amitié franco-coréenne (AAFC) était présente par la tenue d'un stand et son intervention sur la situation dans les deux Corée. 

L'AAFC présente à la 4e Fête internationaliste de la cellule Albert Maton du PCF à Maubeuge

Les interventions au cours de la journée ont été à la hauteur de l'exigence de qualité des organisateurs tout en répondant aux nombreuses questions d'un public assidu et motivé. En ouverture de cette journée, Gérard Streiff, auteur de romans policiers et directeur de La revue du projet, s'est exprimé sur le thème "Polar et politique", en montrant la forte présence des thèmes politiques et historiques dans le roman policier. L'après-midi, l'association France-Kurdistan a plaidé pour la solidarité avec les Kurdes, alors qu'ils sont victimes d'une répression et d'une politique de nettoyage ethnique en Turquie dont les autorités françaises se rendent complices en coopérant avec le régime autoritaire d'Ankara. Le professeur Pierre Outteryck a donné une conférence sur l'histoire du Premier mai, profondément liée aux combats ouvriers du Nord de la France. Enfin, la situation politique et sociale au Maroc et en Algérie a été abordée lors d'une dernière conférence animée par l'organisation communiste marocaine La Voie démocratique - le représentant du Parti algérien pour la démocratie et le socialisme ayant été excusé. Au Maroc, La Voie démocratique est victime de la répression et a expliqué son choix du boycott des élections organisée par la monarchie chérifienne, tout en étant le seul parti à porter certains combats politique au Maroc - par exemple, le soutien aux Sahraouis

La conférence donnée par l'Association d'amitié franco-coréenne a quant à elle rappelé le contexte historique, politique et social de la Corée, divisée après la fin de l'occupation japonaise du fait du jeu des grandes puissances et après l'organisation d'élections séparées dans la moitié Sud de la péninsule. Puis l'AAFC a rappelé les principaux objectifs de l'action qu'elle mène depuis 1969 : organisation de solidarité avec les Coréens de toute la péninsule, elle ne considère aucun des deux régimes en place dans la péninsule comme un modèle de démocratie à reproduire dans d'autres pays. Elle oeuvre à encourager dans tous les domaines la coopération avec toute la Corée, donc y compris le Nord - ayant notamment fait aboutir des projets dans les domaines universitaire et humanitaire - afin de permettre une meilleure compréhension entre Français et Coréens, au-delà du prêt-à-penser et des clichés médiatiques. L'AAFC contribue ainsi, à son niveau, au dialogue, à la paix et à la réunification en Corée.  Enfin, l'évolution autoritaire du pouvoir conservateur à Séoul a conduit l'AAFC, aux côtés d'autres organisations comme le Comité international pour les libertés démocratiques en Corée du Sud (CILD), à renforcer les actions de solidarité avec les militants politiques et syndicaux victimes de la répression en Corée du Sud, ce qui n'est d'ailleurs pas sans conséquences pour certains dirigeants de l'AAFC devenus des cibles en France des services de renseignement sud-coréens, bras armé de toutes les atteintes aux libertés publiques en Corée du Sud - le combat pour la justice et la liberté étant à ce prix.

Présente aux côtés d'autres organisations de solidarité internationale (notamment avec le Kurdistan et la Palestine), l'AAFC proposait par ailleurs sur son stand des publications, des timbres, des monnaies, des cartes postales et des badges. Rendez-vous a été donné aux membres de l'AAFC présents à Maubeuge de participer à d'autres rassemblements régionaux - proposition qu'ils ont bien sûr acceptée.

L'AAFC remercie les militants du PCF de Maubeuge pour leur invitation qui a permis de nourrir des échanges constructifs et utiles, riches de promesses d'actions futures pour favoriser la paix et les libertés dans l'ensemble de la péninsule coréenne.

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