Alors que la République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord) a annoncé qu'elle procéderait, entre le 12 et le 16 avril 2012, au lancement du satellite artificiel Kwangmyongsong-3, le programme spatial nord-coréen franchit une nouvelle étape, plus de vingt ans après avoir été lancé par le Président Kim Il-sung, fondateur de la République populaire démocratique de Corée. De fait, le lancement du Kwangmyongsong-3 coïncide avec le centième anniversaire de la naissance du Président Kim Il-sung, le 15 avril 2012. L'Association d'amitié franco-coréenne salue les progrès scientifiques et technologiques réalisés par la RPD de Corée dans son programme pacifique de conquête spatiale.
Selon Kwon Tong-hwa, de l'Académie des sciences de la RPD de Corée, le programme nord-coréen de lancement de satellites a été engagé dans les années 1980, sur les instructions du Président Kim Il-sung. Le nom coréen du programme signifie "Etoile brillante", par référence à un poème écrit par le Président Kim Il-sung. Ce dernier a décidé d'accélérer les préparatifs de lancement d'un satellite artificiel lors d'une réunion du Comité central du Parti du travail de Corée, fin 1993, entraînant la mise en place d'une base aérospatiale à Tonghae, sur le site de Musudan, dans l'arrondissement de Hwadae de la province du Nord Hamgyong.
Le premier lancement (du Kwangmyonsong-1, ci-contre sur une vue d'artiste), par le lanceur Paektusan-1, a été opéré le 1er septembre 1998, depuis la base de Tonghae. Après la Russie, les Etats-Unis, la France, le Japon, la Chine, le Royaume-Uni, l'Inde et Israël, la RPD de Corée est alors devenue la neuvième nation au monde à engager un programme spatial basé sur sa propre technologie.
En 2008, à l'occasion du dixième anniversaire du lancement du satellite Kwangmyongsong-1, les médias de la RPD de Corée ont annoncé la mise en place d'une nouvelle station, permettant le lancement de satellites de plus grande taille.
Il a été procédé au second lancement d'un satellite, le Kwangmyongsong-2, par la fusée Unha-2, toujours sur le site de Musudan, le 5 avril 2009.
La RPD de Corée a toujours souligné le caractère pacifique de son programme spatial, conduit à des fins scientifiques en tant que nation souveraine indépendante. Pour le lancement du satellite Kwangmyongsong-3, elle a satisfait, comme lors des précédents lancements, à ses obligations de déclaration (et de sûreté quant aux éventuelles retombées de débris de fusée) vis-à-vis de la communauté internationale en tant qu'Etat signataire du Traité sur les principes régissant les activités des États en matière d'exploration et d'utilisation de l'espace extra-atmosphérique, y compris la Lune et les autres corps célestes (Traité sur l'espace) entré en vigueur en 1967. Par ailleurs, Pyongyang a non seulement souligné qu'il s'agissait cette fois du lancement d'un satellite de travail (alors que les deux précédents satellites étaient expérimentaux), mais aussi invité la presse et les experts internationaux (y compris de la NASA américaine) à assister au lancement, depuis un nouveau site, agrandi par rapport à la base de Tonghae, et situé à Cholsan.
Source principale : KCNA.