Le 20 juin 2011, le gouvernement américain a annoncé que la série pour enfants "Pororo" - du nom de son personnage principal, un petit pingouin - serait interdite aux Etats-Unis, après la nouvelle que les studios de dessins animés nord-coréens Samchunlee avaient participé à la création de la série sud-coréenne, dans le cadre d'un projet de coopération intercoréen. Si elle a finalement été évitée, cette application des sanctions économiques contre la République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord) a montré le caractère foncièrement absurde et injuste de l'embargo américain.
Avec ses grosses lunettes d'aviateur et sa casquette d'aviateur brun clair, le personnage de dessins animés Pororo ne ressemblait pas à un agent de subversion communiste. Et pourtant... telle est manifestement l'interprétation des autorités gouvernementales américaines. Le 20 juin 2011, Washington a annoncé que la série sud-coréenne, exportée dans plus de 110 pays dans le monde, devait être interdite aux Etats-Unis, en application des mesures de sanction économique américaines contre la Corée du Nord, après qu'on eut appris que des dessinateurs nord-coréens avaient participé au lancement du dessin animé, dans le cadre d'une coopération intercoréenne ayant aujourd'hui pris fin.
Pour les officiels américains, l'embargo porte non seulement sur les biens nord-coréens, mais aussi sur les produits utilisant des capitaux ou de la main-d'oeuvre de Corée du Nord. Cette mesure unilatérale, et son interprétation extensive, sont à l'origine d'un contentieux entre Séoul et Washington sur les biens produits par les entreprises sud-coréennes dans la zone industrielle de Kaesong, au Nord de la DMZ, que les Etats-Unis incluent dans l'embargo contre la RPD de Corée.
Finalement, les autorités américaines auraient accepté de lever l'embargo sur le dessin animé "Pororo, le petit pingouin", en considérant qu'il s'agissait d'information, comme l'a annoncé la radio Voice of America le mercredi 29 juin.
Cette étroitesse d'esprit américaine n'en reste pas moins d'autant plus consternante qu'elle ne trouve aucune justification dans des mesures analogues qu'auraient pu prendre les autorités nord-coréennes. Au contraire, fin 2007, les spectateurs français avaient pu découvrir sur les écrans de cinéma Le journal d'une jeune Nord-Coréenne, un film de RPD de Corée où un portrait de Mickey apparaît dans les premières images, et les dessins animés américains de Tom et Jerry sont également diffusés en République populaire démocratique de Corée.
Source : The Korea Herald, sur le site Asianewsnet
commenter cet article …