Paopga est apparu pour la première fois dans les manifestations publiques en novembre 1989, lors de la célébration du combat de Jeon Tae-il - un jeune ouvrier du textile qui s'était immolé par le feu, le 13 novembre 1970, pour dénoncer les conditions de travail des ouvriers sud-coréens (photo de sa statue à gauche). Outre la fête traditionnelle des travailleurs le 1er mai, le deuxième week-end de novembre est aussi l'occasion d'importantes manifestations ouvrières en République de Corée (Corée du Sud).
Il s'est alors imposé comme le principal chant de combat des ouvriers sud-coréens, éclipsant Le combat dans l'unité.
Chant de lutte, bref et rythmé, Paopga appelle à l'unité des travailleurs, jusqu'à la victoire, en poursuivant le combat de génération en génération : "Si nous nous divisons, nous mourrons (...) Nous honorerons la promesse faite à nos camarades, même si notre crâne est brisé en deux." Une autre thématique est le rejet de la violence des milices patronales (en coréen, gusadae) : "Nous avons vaincu la violence des milices patronales." La lutte pour les droits des travailleurs est présentée comme inséparable de l'émancipation de l'humanité : "Nous marchons sous la bannière de l'émancipation."