Le 25 février 2014, le député Jean-Jacques Candelier (Gauche démocrate et républicaine, Nord) avait interrogé le ministère français des Affaires étrangères sur son appréciation de la main tendue au Sud par les autorités de la République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord), en ce début d'année, pour améliorer les relations intercoréennes - notamment dans les voeux de nouvel an du Maréchal Kim Jong-un et la déclaration de la Commission de la défense nationale de la RPDC en date du 17 janvier 2014. Dans sa réponse publiée le 22 avril 2014, la France rappelle sa position habituelle en faveur du dialogue intercoréen et qu'elle "condamne" le programme nucléaire et balistique nord-coréen, en exhortant la RPD de Corée à "mettre en oeuvre pleinement et sans délai" les résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies. Au regard des termes, polis mais fermes, ainsi utilisés, la réponse du Gouvernement français, en se contentant de "prendre note" de la déclaration de la CDN de la RPDC du 17 janvier 2014, apparaît pour le moins prudente. En outre, prendre seulement note des rencontres de familles séparées survenues en février dernier - sans se féliciter de cette avancée, ou simplement l'apprécier à sa juste valeur - semble malheureusement suggérer que, dans l'échelle des priorités gouvernementales françaises en Corée, le dialogue intercoréen et la réunification de la péninsule ne sont qu'une priorité de second rang par rapport aux questions stratégiques. Enfin, la réponse apportée indique que la France ne participe pas aux exercices militaires conjoints américano - sud-coréens en cours, sans toutefois préciser la présence ou non, cette année, d'observateurs français.
Texte de la question du député Jean-Jacques Candelier (N°50757) publiée au JO le 25 février 2014
M. Jean-Jacques Candelier attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur des propositions émises par la République populaire démocratique de Corée. Dans les voeux de nouvel an de son dirigeant, puis dans une déclaration de sa plus haute instance, la République populaire démocratique de Corée a exprimé sa volonté d'améliorer les relations intercoréennes. C'est une opportunité à saisir. La plus haute instance nord-coréenne, la commission de la défense nationale, a proposé en janvier à la Corée du sud l'arrêt de tous les actes de provocation et de diffamation contre la partie adverse, la prise de mesures pratiques pour stopper tous les actes militaires hostiles et la mise en oeuvre de mesures réciproques de désarmement nucléaire permettant d'aboutir à la dénucléarisation de toute la péninsule. Il faut saisir cette main tendue. Il lui demande si la France entend appuyer cette proposition par des initiatives, notamment au conseil de sécurité des Nations-unies, pour favoriser la paix et le désarmement dans l'ensemble de la péninsule coréenne. Il lui demande par ailleurs si notre pays entend participer aux exercices militaires annuels conjoints américano-sud-coréens prévus à partir de fin février 2014 qui, au printemps 2013, avaient provoqué de vives tensions.
Réponse du ministère des Affaires étrangères et européennes parue au JO le 22 avril 2014
La France encourage le dialogue intercoréen, qui doit permettre de faire baisser les tensions dans la péninsule coréenne. Elle soutient les efforts en vue d'un règlement pacifique, diplomatique et politique de la situation. La France a noté la déclaration de la Commission nationale de la défense de la République populaire démocratique de Corée du 17 janvier 2014, ainsi que la tenue du dialogue intercoréen en février et l'organisation des rencontres de familles séparées (du 20 au 25 février 2014). La RPDC doit mettre en oeuvre pleinement et sans délai les résolutions 1695, 1718, 1874, 2087 et 2091 du Conseil de sécurité des Nations unies selon lesquelles elle doit s'abstenir de toute activité liée à ses programmes nucléaire et balistique. La France condamne fermement la poursuite par la Corée du Nord de ces programmes et attend des engagements de la RPDC en ce sens. La France ne participe pas aux exercices militaires conjoints américano-sud-coréens actuellement en cours dans la région.
Source :
Texte de la question du député Jean-Jacques Candelier (N°50757) publiée au JO le 25 février 2014
M. Jean-Jacques Candelier attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur des propositions émises par la République populaire démocratique de Corée. Dans les voeux de nouvel an de son dirigeant, puis dans une déclaration de sa plus haute instance, la République populaire démocratique de Corée a exprimé sa volonté d'améliorer les relations intercoréennes. C'est une opportunité à saisir. La plus haute instance nord-coréenne, la commission de la défense nationale, a proposé en janvier à la Corée du sud l'arrêt de tous les actes de provocation et de diffamation contre la partie adverse, la prise de mesures pratiques pour stopper tous les actes militaires hostiles et la mise en oeuvre de mesures réciproques de désarmement nucléaire permettant d'aboutir à la dénucléarisation de toute la péninsule. Il faut saisir cette main tendue. Il lui demande si la France entend appuyer cette proposition par des initiatives, notamment au conseil de sécurité des Nations-unies, pour favoriser la paix et le désarmement dans l'ensemble de la péninsule coréenne. Il lui demande par ailleurs si notre pays entend participer aux exercices militaires annuels conjoints américano-sud-coréens prévus à partir de fin février 2014 qui, au printemps 2013, avaient provoqué de vives tensions.
Réponse du ministère des Affaires étrangères et européennes parue au JO le 22 avril 2014
La France encourage le dialogue intercoréen, qui doit permettre de faire baisser les tensions dans la péninsule coréenne. Elle soutient les efforts en vue d'un règlement pacifique, diplomatique et politique de la situation. La France a noté la déclaration de la Commission nationale de la défense de la République populaire démocratique de Corée du 17 janvier 2014, ainsi que la tenue du dialogue intercoréen en février et l'organisation des rencontres de familles séparées (du 20 au 25 février 2014). La RPDC doit mettre en oeuvre pleinement et sans délai les résolutions 1695, 1718, 1874, 2087 et 2091 du Conseil de sécurité des Nations unies selon lesquelles elle doit s'abstenir de toute activité liée à ses programmes nucléaire et balistique. La France condamne fermement la poursuite par la Corée du Nord de ces programmes et attend des engagements de la RPDC en ce sens. La France ne participe pas aux exercices militaires conjoints américano-sud-coréens actuellement en cours dans la région.
Source : Assemblée nationale.
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