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16 février 2014 7 16 /02 /février /2014 17:42
Alors que la République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord) célèbre le 72ème anniversaire de la naissance du Dirigeant Kim Jong-il (16 février 1942-17 décembre 2011), nous publions ci-après des extraits de l'ouvrage De l'art musical, rédigé par l'ancien président nord-coréen et publié le 17 juillet 1991, consacrés aux instruments nationaux et européens. Comme dans d'autres disciplines artistiques, la RPD de Corée a combiné des formes et des moyens traditionnels avec d'autres inspirés de la culture occidentale pour créer des styles qui lui sont propres. 

okryugum.jpg"A la lumière de la nécessité du développement de notre musique nationale, nous nous étions atelés à cette tâche dès la fin des années 1960, après une longue période de préparation et d'essai, et l'avons menée à bien pour l'essentiel en peu de temps.

En ayant soin de conserver les sonorités spécifiques de nos instruments, nous en avons modifié les formes, avons utilisé des matériaux nouveaux sur la base des plus récentes réalisations de la science et de la technique pour en rendre plus clairs encore les timbres et accroître sensiblement le volume sonore. Nous en avons amélioré la performance et en avons étendu l'échelle de façon à leur permettre de se prêter à toutes les nécessités de l'interprétation moderne. Nous avons eu soin cependant de ne pas les européaniser, de ne pas modifier, par exemple, notre kayagum [vidéo ci-dessous : "Jeu avec des fleurs", de Mun A-yeong] en une sorte de guitare, mais de mettre mieux en valeur les particularités de nos instruments, dont les cordes-microtons (...). Nous avons redécouvert, entre autres, un instrument datant de la haute antiquité, l'avons modifié et amélioré pour en faire un instrument moderne inédit, parfait à tous les égards, et l'avons baptisé okryugum [photo à gauche] (...).


Donner préséance aux instruments nationaux ne signifie pas accroître simplement leur nombre dans l'orchestre, mais mettre nettement en évidence le trait spécifique de leur timbre et équilibrer leurs volumes (...).


[dans les orchestres] Pour combiner les instruments à cordes, il convient de mettre dans la proportion de 1 à 1 nos instruments de la famille du haegum et ceux de la famille du violon. On pourra, ce faisant, obtenir un tierce timbre tout à fait nouveau. En effet, nos orchestres étant formés selon ce principe, les instruments à cordes produisent des sons très agréables, qui ne sont ni ceux du haegum ni ceux du violon.

Pour combiner les instruments à vent en bois, il faut veiller à en assurer un strict équilibre de façon à obtenir des sons inédits. Dans le cas de nos instruments à vent en bambou [tanso, jottae...], il est préférable de mettre en valeur leurs sonorités gracieuses, sans faire appel outre mesure aux instruments à vent européens.

Pour les cuivres, pas la peine d'en fabriquer de nouveaux pour imiter le modèle occidental. Nous n'avons qu'à l'utiliser tel quel. Or, si l'on abuse des sons métalliques, on peut nuire à la douceur et à l'élégance du son de nos instruments.

Quand on forme un ensemble avec nos instruments tels que kayagum, yanggum et okryugum, on peut bien se passer de la harpe, instrument européen. Pour les instruments à percussion, l'important est de tirer parti des instruments nationaux dont janggo et kwaenggwari. Nous devons consolider et développer les réalisations déjà enregistrées dans l'orchestre et améliorer encore notre musique au moyen de l'orchestre mixte (...)".

Source : Kim Jong-il, OEuvres complètes, volume 11 (janvier-juillet 1991). Citations pp. 393 sq.
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commentaires

G
bravo!!!!!!!!!!!!!
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G
Bravo à la jeunesse de la nation Nord -Coréenne!!GHEBALOU Hacène-LES TRAINS DE LA PAIX AFRO-EURASIATIQUE.
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