Edouard Dupas, bonjour. Après avoir été un des principaux animateurs du site footcoreen.com, tu es l'un des cofondateurs du site footkorean.net, qui a su s'affirmer en seulement quelques mois comme l'un des meilleurs sites de référence en anglais sur le football coréen. D'où vient ton intérêt pour le football coréen, et comment est né le site footkorean.net ?
Mon intérêt pour le football coréen a connu ses prémices lors de la coupe du monde 1994 aux Etats-Unis. Cette édition de l'épreuve reine du ballon rond avait été le théâtre de nombreuses surprises, et le petit adolescent que j'étais alors s'enthousiasmait pour toutes ces équipes "exotiques" qui défrayaient la chronique, l'Arabie saoudite, le Nigéria, et... la Corée du Sud. A l'époque, les vaillants guerriers Taeguk, placés dans un groupe difficile, avaient réussi l'exploit de faire match nul contre l'Espagne (2-2) et de ne perdre que par un but d'écart face au champion du monde allemand (2-3). Moi qui raffolais de voir les "petits" tenir la dragée haute aux ténors du football, j'étais servi ! C'est donc principalement parce que j'avais toujours soutenu les outsiders que je me suis attaché au football coréen, qui en était un, et non pas à cause d'un quelconque lien affectif ou familial ; en effet, je ne connaissais que peu de choses sur ce pays, les noms des joueurs m'étaient difficiles à mémoriser, d'autant plus qu'un nombre infime d'entre eux évoluaient en Europe. Il faut aussi se souvenir qu'en 1994, l'Internet n'était pas de mise et l'accès à l'information était limité à la presse sportive nationale, ce qui réduisait fortement la possibilité au non-coréanophone d'en savoir plus sur ce qui se passait du côté de la péninsule.
L'épopée du Mondial asiatique 2002 m'a permis de redécouvrir le football coréen sous un jour nouveau. Outre le formidable résultat obtenu par la sélection sudiste (demi finaliste après avoir triomphé de la Pologne, du Portugal, de l'Italie et de l'Espagne !), appuyée par la ferveur de tout un peuple, j'ai enfin pu affiner ma connaissance des joueurs et un certain nombre d'entre eux ont percé en Europe : l'emblématique capitaine Park Ji Sung (Manchester United) le défenseur Lee Young Pyo (Psv Eindhoven, Tottenham), ou encore le latéral gaucher Kim Dong Jin (vainqueur de la coupe UEFA 2007 avec le Zenith St Petersbourg).
Une "coréanophilie" a commencé à voir le jour en France, et j'en fus. Ce phénomène s'est traduit par la création du site footcoreen à l'hiver 2005. J'ai rejoint le site en juillet 2007 à l'occasion de la Coupe d'Asie; j'y ai tenu le rôle de rédacteur jusqu'au Mondial sud-africain 2010 (environ 250 articles). Travailler pour le site m'a permis de développer une sorte d'érudition en matière de football coréen (partagée avec Simon Besse, qui a rédigé quelques articles pour le site de l'association, ou Jérémy Salgues) ; plus j'en apprenais sur ce pays et ses talents, plus je voulais en savoir. Ce penchant était du reste loin d'être exclusivement sudiste : les performances de la Corée du Nord lors des mondiaux U-17 2005, 2007 et U-20 2007 (sans compter le succès du football féminin) ne m'ont pas échappé et je soutenais avec le même intérêt les deux équipes (photo AAFC à gauche, lors du match du Cheollima contre le FC Nantes à La Roche-sur-Yon le 9 octobre 2009 : Edouard Dupas est deuxième à droite).
Le site footkorean a vu le jour après la coupe du monde sud-africaine, en août 2010. L'idée de créer un site d'information sur le football coréen en anglais avait germé depuis longtemps, car le site footcoreen, malgré toute sa qualité et nos efforts incessants, était "condamné" à n'avoir qu'une petite audience de par sa restriction francophone. Or nous voyions plus grand, et l'absence d'un vrai grand site entièrement dédié au sujet sur la toile nous paraissait absurde et injuste au regard des succès obtenus par la Corée. Le Mondial sud-africain, où figuraient les deux sélections nationales pour la première fois de l'histoire nous parut le moment opportun : il fallait profiter de cet élan, ce que nous fîmes. Pour la réalisation du site, je me suis associé avec un autre spécialiste français du football coréen, Chongsoo; ce dernier a crée l'interface technique, et je me suis chargé de recruter des rédacteurs anglophones d'origine coréenne (dont certains ont des liens de parenté avec des joueurs sud-coréens célèbres !) pour qu'ils rédigent des articles et épanchent leur passion. Ils ont répondu avec joie à l'appel. Aujourd'hui, Le résultat est là : un site quasi-professionnel grand public au contenu riche et varié, quotidiennement mis à jour et dont la notoriété grandit au fil des mois ! Nous avons réalisé une sorte de rêve fou avec footkorean !
Le football en République de Corée (du Sud) a longtemps été un sport moins populaire que les sports traditionnels, ou que d'autres sports découverts notamment avec la venue des soldats américains. Quand le football a-t-il véritablement pris son essor en Corée du Sud ?
Si le football coréen a réussi son premier coup d'éclat lors de la coupe du monde 1966, où la sélection de la République populaire et démocratique de Corée atteignit les quarts de finale après avoir battu l'Italie, il aura fallu attendre la fin des années 1970 pour voir la Corée du Sud émerger sur la scène internationale et faire assaut d'ambition, après 30 ans d'amateurisme. En 1979, le pays du Matin calme est en lice pour sa première compétition majeure : le mondial FIFA des moins de 20 ans. Eliminés au premier tour, les jeunes Taeguk paient pour apprendre, mais en 1983 ils récidivent et atteignent les demi-finales de cette même épreuve en vainquant le Mexique et L'Uruguay au passage ! C'est un coup de semonce et la preuve que le potentiel existe, en dépit d'un faible nombre de licenciés. la Korea Football Association (KFA, fondée en 1933) passe alors à l'offensive.
Les années 80 sont la décennie de la confirmation : un championnat de football professionnel local est créé en 1983 (la K-League), la sélection nationale sud-coréenne s'impose en Asie et se qualifie pour le mondial 1986, où elle résiste bien au champion du monde italien (3-2) et à l'Argentine de Maradona (1-3). Autre fait important, le meilleur joueur asiatique du 20ème siècle, l'attaquant Cha Bum Kun, s'épanouit 11 années durant en Allemagne et fait la preuve qu'un talent coréen peut rivaliser au plus haut niveau. Sous les couleurs de l'Eintracht Francfort puis du Bayer Leverkusen, Cha Bum Kun inscrit une centaine de buts, et remporte deux coupes d'Europe (1980,1988), une première et un véritable tour de force !
Depuis lors, la KFA a déployé des efforts considérables pour développer la K-League, dont les clubs phares (Seongnam Ilhwa, Pohang, Suwon, FC Séoul) ont obtenu nombre de succès continentaux. Plus récemment, des programmes de formation ambitieux ont été mis en place, dont les fruits commencent déjà à "tomber" au bout de quelques années: les sélections nationales U-20 et U-17 ont ainsi été quart de finalistes des Mondiaux FIFA en 2009, et plusieurs jeunes talents ont obtenu des contrats professionnels dans des grands clubs d'Europe, tel Suk Hyun Jun (19 ans) à l'Ajax d'Amsterdam (photo à gauche footkorean) ou Son Heung Min (18 ans) au Hambourg SV (photo à droite footkorean). Le succès a été au rendez-vous pour la sélection nationale de Corée du Sud, qui est devenue la première d'Asie a atteindre les demi-finales d'une coupe du Monde en 2002. Elle a de nouveau franchi le premier tour l'été dernier en Afrique du Sud, prouvant que 2002 était tout sauf un feu de paille. Avec un nombre grandissant de joueurs coréens en Europe, une K-League attirant de plus en plus de spectateurs, un nombre de licenciés en constante augmentation (40 000 environ), et une sélection nationale devenue la plus populaire toutes catégories sportives confondues, on peut dire que la KFA a réussi au-delà des plus folles espérances, et voit se profiler à l'horizon un avenir grandiose.
Footkorean.net a aussi réussi à décrocher de nombreux entretiens avec des joueurs coréens... En effet, c'est d'ailleurs l'une de nos plus grandes satisfactions ! Cette année nous avons pu, avec de la patience, de l'audace et le précieux concours d'une étudiante coréenne venue en France étudier le français, interviewer la plupart des jeunes joueurs sud-coréens évoluant en France : Nam Tae Hee (FC Valenciennes, photo à gauche footkorean), Kim Won Sik (FC Pau), Song Jin Hyung (FC Tours) et Lee Yong Jae (FC Nantes), qui avait eu l'honneur de disputer le match amical contre la Corée du Nord à La Roche-sur-Yon le 9 octobre 2009. Les deux derniers cités ont connu des débuts brillants avec leurs clubs et pourraient fort bien se bâtir de belles carrières sous nos latitudes. Tous se sont montrés d'une cordialité impeccable, d'excellents ambassadeurs pour la Corée en France !
Footkorean a en outre pu poser quelques questions à l'un des joueurs vedettes de la K-League, le monténégrin Dzenan Radoncic, qui a récemment remporté la Ligue des champions asiatique avec Seongnam. Un entretien avec le populaire international du Celtic Glasgow Ki Sung Yong, est également prévu !
Footkorean ne compte pas s'arrêter en si bon chemin et d'autres interviews viendront assurément.
On parle beaucoup des joueurs coréens à l'étranger, mais les clubs coréens recrutent-ils également en dehors de la péninsule ?
Bien sûr ! Certes il n'y a pas de comparaison possible avec le phénomène brésilien que connaît le foot professionnel japonais, mais un nombre non négligeable de joueurs sud-américains et européens posent leurs valises en Corée et s'y trouvent bien. Parmi les grands noms passés par la K-League on peut citer l'international roumain Gabriel Popescu (présent lors de France 98), l'attaquant allemand Paulo Rink, le Brésilien des 23 sud-africains Edinaldo Batista Libânio dit Grafite (photo à droite wikipédia) ou encore le Néerlandais Kiki Musampa. Plus récemment, des joueurs de l'ancienne Yougoslavie (Dzenan Radoncic, Dejan Damjanovic), quelques Sud-Américains (le Colombien Mauricio Molina, le Paraguayen Ortigoza) et des stars du football asiatique (Takahara, Djeparov) se sont invités. Il y a d'ailleurs eu le cas du Brésilien Mota, qui souhaitait obtenir la nationalité coréenne pour porter les couleurs des Diables rouges, mais l'affaire est restée sans suite. L'immense majorité des joueurs pro sont du cru, ce qui n'empêche pas la K-League d'être sans conteste le championnat professionnel asiatique du plus haut niveau. Lors des matches de qualification pour la coupe du monde, puis des matches de la phase finale de la compétition, tu as contribué - avec un autre animateur de footcoreen, Simon Besse - aux articles publiés sur le blog de l'AAFC, ce dont l'équipe rédactionnelle tient à vous remercier. De fait, tu es devenu un des spécialistes du football nord-coréen en France, en étant notamment interrogé à plusieurs reprises par RFI sur les matches du Cheollima de la République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord) et interviewé par le journal l'Equipe. Quelle appréciation portes-tu sur le jeu et les joueurs nord-coréens ? La distinction est assez nette entre le jeu pratiqué par la sélection de Corée du Sud et sa devancière nordiste : les premiers ont une véritable culture de la possession du ballon, de la domination de l'entrejeu portée par une belle puissance athlétique, mais hélas desservie par une rageante inefficacité offensive. Le jeu des Nord-Coréens, du propre aveu de l'entraîneur du Mondial Kim Jong Hun, est à l'inverse résolument tourné vers la défensive, un peu à l'image de la culture du pays ! La tactique employée est celle de l'attentisme, permise par une remarquable organisation et discipline collective. Le 11 nord-coréen préfère rester calmement dans ses 40 mètres et attendre les assauts de l'équipe adverse sans prendre d'initiative. La plupart des équipes adverses ont alors beau jeu d'attaquer, elles n'arrivent pas à trouver la brèche dans cette muraille dressée, laissant ainsi soin au "Cheollima", ce cheval ailé coréen légendaire, de procéder par des contres très rapides, en quelques passes en profondeur, pour marquer et se replier. La méthode est exigeante et requiert une grande concentration.
Cette tactique, qui déplaît aux esthètes mais ravit ceux qui aiment le goût de la sueur et du courage, a fonctionné à merveille lors des matches de qualifications de la zone asiatique, mais n'a hélas pas suffi en Afrique du Sud, lorsque les joueurs ont eu affaire à quelques-uns des meilleurs attaquants du monde, contre le Brésil, le Portugal et la Côte d'Ivoire. Les joueurs nord-coréens manquaient d'expérience au plus haut niveau, ont sans doute été émus par le contexte et n'ont pas eu les reins assez solides pour encaisser ces trois rencontres. Toutefois, les deux cuisantes défaites contre la Côte d'Ivoire et le Portugal, qui serviront d'apprentissage, n'occultent en rien le fait que la Corée du Nord a su longtemps bloquer le favori brésilien en ouverture et réussi à marquer sur une belle action de jeu en fin de match.
Concernant les individualités, je dirai que le jeu nord-coréen laisse peu de place à la créativité et l'initiative personnelles, ce qui empêche le spectateur d'isoler le talent d'un joueur en particulier. Il convient toutefois de souligner la qualité des quelques très bons éléments tels que le numéro 10 Hong Yong Jo, à la technique très propre et bon botteur de coups francs, le défenseur latéral Pak Nam Chol, qui empêcha la star brésilienne Kaka de s'exprimer lors du match d'ouverture, les zainichis Jong Tae Se et Ryang Yong Gi ou le jeune milieu Kim Kum Il. Il faut également saluer Ji Yun Nam, buteur historique en Afrique du Sud.
Les futurs fers de lance de cette équipe devraient être Kim Kuk Jin, Choe Myong Ho, ou encore le jeune Jong Il Gwan, vainqueur et meilleur joueur du championnat d'Asie 2010 des moins de 20 ans (photo à droite footkorean).
La progression du football nord coréen passera à mon avis par la poursuite de l'excellent travail de formation tel qu'il est assuré depuis une décennie, et l'envoi régulier des meilleurs joueurs à l'étranger (la Russie, la Suisse ou la Chine semblent de propices terres d'accueil) pour qu'ils ne stagnent pas et apportent leur expérience aux plus jeunes. L'atout que constitue les joueurs zainichis du championnat japonais ne doit pas être négligé non plus.
Que sont devenus, depuis la coupe du monde, le joueur vedette Jong Tae Se, ainsi que l'entraîneur Kim Jong Hun, sur le sort duquel a coulé a beaucoup d'encre ?
Le joueur zainichi Jong Tae Se, qui avait tant ému les spectateurs du monde entier par ses larmes versées quand résonna l'hymne nord-coréen lors du fameux match Corée du Nord-Brésil, a quitté son club japonais du Kawasaki Frontale pour rejoindre le Bochum FC, en D2 Allemande. Il y a réussi un très bon début de saison, inscrivant 6 buts en 9 rencontres et gagnant l'adhésion des supporters (photo footkorean). L'entraîneur Kim Jong Hun aurait quant à lui dû essuyer comme son équipe une dure autocritique après l'échec de la coupe du Monde sud-africaine, mais aurait été reconduit dans ses fonctions par la suite. Il a été remplacé aux dernières nouvelles par l'ancien sélectionneur des équipes de jeunes, l'excellent Jo Tong Sop. Je ne confirme pas les rumeurs selon lesquelles il aurait été condamné à des travaux forcés, celles-ci n'ayant nullement été vérifiées. En revanche, il est confirmé qu'il est l'entraîneur du club du 25 Avril, l'une des principales équipes nord-coréennes. Les sélections nord-coréennes U-16 et U-19 viennent de remporter de belles victoires en coupe d'Asie... L'année 2010 a été un véritable triomphe pour le football nord-coréen ! Pendant que l'équipe senior voyageait sur tous les continents pour préparer le Mondial sud-africain, obtenant des résultats encourageants (2-2 contre la Grèce, 1-1 contre le Vénézuéla, 0-0 contre l'Afrique du Sud), une équipe de jeunes conduite par Jo Tong Sop s'est d'abord adjugée en février au Sri Lanka la Challenge Cup, premier titre continental du Cheollima qui qualifiait l'équipe pour la Coupe d'Asie des Nations 2011 !
Ce qui est formidable avec le football nord-coréen, c'est qu'il obtient des résultats extraordinaires avec des infrastructures beaucoup moins "avancées" que celles dont peuvent bénéficier les équipes de la péninsule arabe, le Japon ou la Chine, et surtout sans qu'il existe de championnat professionnel à Pyongyang ! Pour l'instant le football nord-coréen a réussi un sans faute dans cette année 2010, raflant tous les titres continentaux, il ne manque plus que la médaille d'or des Jeux d'Asie qui se déroulent en ce moment même à Canton pour que le tableau soit absolument parfait !! Comme tu vis actuellement en Chine, comment perçois-tu l'intérêt des fans chinois de football pour l'équipe nord-coréenne ? Si les amateurs de football en Chine (qui sont très nombreux !) ont déchanté avec les résultats médiocres de leur sélection nationale depuis 2004 et les problèmes de corruption grevant la ligue professionnelle, ils ont un très grand respect pour l'équipe de Corée du Nord, qu'ils considèrent unanimement comme supérieure ! Le match du Cheollima contre le Brésil au Mondial a été très suivi ici ; les larmes de Jong Tae Se, le courage de ces joueurs inconnus face aux superstars brésiliennes et le but de Ji Yun Nam, tout cela n'a fait qu'amplifier l'admiration pour la sélection de Corée du Nord. Les Chinois ont aussi été les premiers à se moquer des rumeurs lancées par les médias occidentaux selon lesquels les joueurs avaient été condamnés aux travaux forcés à la mine, multipliant les parodies et les détournements d'image sur leurs blogs. Car les Chinois savaient très bien qu'après le Mondial, les joueurs nord-coréens s'étaient rendus en Chine pour se reposer du tournoi sud-africain !
Enfin, je tenais à signaler qu'il n'est pas rare de croiser un jeune Chinois arborant le maillot du Cheollima sur un terrain de football à Pékin ! Une dernière question : lors des jeux asiatiques de Guangzhou, les deux sélections nationales coréennes se sont affrontées une fois encore - le Cheollima nord-coréen ayant pris cette fois l'ascendant sur les guerriers Taeguk sud-coréens lors du premier match de poule. Sans te demander de te livrer au jeu hasardeux des pronostics, quelles sont les équipes qui peuvent prétendre à une place sur le podium au regard des résultats des matches de poule ? Ces jeux d'Asie 2010 n'ont pas recelé de surprises particulières si l'on se tient à l'actuelle hiérarchie du football asiatique : Iran, Japon, Emirats Arabes Unis, Corée du Sud et du Nord ont dominé de la tête et des épaules le premier tour et les 8èmes de finale. Ces 5 équipes peuvent prétendre au podium, et il serait très étonnant que l'Ouzbekistan, Oman ou la Thaïlande puissent les en empêcher. Je parierais volontiers sur les deux équipes coréennes et le Japon, qui possèdent des joueurs de classe internationale dans leurs rangs, ou qui ont participé au Mondial sud-africain par exemple !!
Pour les équipes qui nous intéressent, soulignons la performance des attaquants nord-coréens Choe Myong Ho (2 buts) et Choe Kum Chol (3 buts), et du sud coréen de l'AS Monaco Park Chu Young (2 buts). Une fratricide demi-finale Nord-Sud est plus que probable, qui ferait office de revanche après le succès du Cheollima en poule contre les voisins sudistes (article et photo : footkorean).
Merci Edouard Dupas.