Le Musée Guimet a une longue tradition dans la diffusion des cultures orientales en France, tant par ses exposition permanentes et temporaires que par les manifestations artistiques qu'il organise depuis sa fondation, à la fin du 19ème siècle. Le vendredi 4 février à 20h30, à l'auditorium Guimet (6, place d'Iéna - 75116 Paris), sera donné un concert exceptionnel de cithare coréenne traditionnelle (gômungo), interprété par E’ Joung-ju et Jean Chevalier. L'AAFC reproduit ci-après l'annonce de cet événement par le Musée Guimet, en invitant toutes et tous à découvrir ou redécouvrir un instrument coréen unique au monde.
E' Joung-ju et Jean Chevalier : Gômungo, udu et autres percussions
Le gômungo (littéralement « la cithare noire ») est une cithare coréenne traditionnelle datant de plus de 1500 ans. Selon le Samguk Sagi (Les chroniques des Trois Royaumes), écrit en 1145, le gômungo aurait été inventé par le premier ministre Wang San-ak en s’inspirant du guqin (cithare chinoise à sept cordes).
Instrument unique et n’existant qu’en Corée, le gômungo disparait petit à petit chaque année par manque d’élèves. Actuellement, il ne resterait que deux cents musiciens professionnels jouant en orchestre et seulement une dizaine de solistes.
E’ Joung-ju, magnifique interprète de gômungo et lauréate du concours Trésor National Vivant n° 16, a joué dix ans au sein de l’orchestre régional de Gwangju. En 1996, elle décide de quitter l’orchestre, malgré le refus de ses maîtres, afin de créer son propre style et sa propre musique.
Dans l’espoir de faire perdurer le gômungo et le patrimoine culturel qui s’y attache, E’Joung-ju fait découvrir son instrument, en Corée comme à l’étranger, perpétuant la tradition, mais la confrontant aussi aux musiques occidentales traditionnelles et contemporaines. L’une de ces rencontres les plus abouties est celle qui a conduit à la création de son duo avec Jean « Popof » Chevalier.
Celui-ci, clarinettiste classique de formation, doit à Jean-Luc Ponty et Jacques Di Donato, la découverte des percussions. Il a depuis joué avec les plus grands jazzmen (Dexter Gordon, Toot Thielemans…) comme avec de nombreux musiciens traditionnels (Alan Stivell, Kristen Noguès…).
Avec E’ Joung-ju, ils nous offrent une musique qui éveille la tradition coréenne et son raffinement, à la modernité contemporaine.
Hors du temps et de l'espace, un grand moment de poésie.
Prix des places : 17 et 12 €
Auditorium Guimet
Direction artistique : Hubert Laot
Musée national des arts asiatiques
6, place d'Iéna
75116 Paris
Renseignements et réservations : 01 40 73 88 18