Le 24 juillet 2013, une délégation de l'Association d'amitié franco-coréenne (AAFC) est arrivée en République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord) pour participer aux célébrations du soixantième anniversaire de la victoire dans la Guerre de libération de la patrie, nom donné à la Guerre de Corée en RPDC. Certes, un simple cessez-le-feu entre belligérants a été signé le 27 juillet 1953, et, soixante ans plus tard, un véritable traité de paix se fait toujours attendre en Corée, mais la RPDC a survécu à la véritable guerre d'anéantissement menée contre elle pendant trois années par les Etats-Unis sous le drapeau des Nations Unies. A partir de 1953, la RPDC s'est même reconstruite « à la vitesse de Chollima », le cheval ailé des légendes coréennes. La présence d'une délégation de l'AAFC en RPDC cette année répond donc à une double obligation : rendre hommage au combat héroïque, presque surhumain, du peuple coréen entre 1950 et 1953 alors que son pays avait déjà été divisé quelques années auparavant au sortir de quarante ans d'une colonisation féroce ; et affirmer que le soixantième anniversaire de la fin des hostilités en Corée doit marquer le début d'une nouvelle ère de paix et de prospérité dans cette partie du monde. C'est le sens de la déclaration suivante du bureau national de l'AAFC.
L'Association d'amitié franco-coréenne pour la paix en Corée, maintenant !
Le 27 juillet 1953, un accord d'armistice mettait fin aux combats en Corée, après trois ans d'une guerre qui avait causé des millions de morts dans la péninsule coréenne et entériné la division d'un pays unifié depuis treize siècles. Mais un accord d'armistice n'est pas un traité de paix et, depuis, trop d'accrochages meurtriers ont endeuillé le peuple coréen. Il faut maintenant garantir la paix et la prospérité dans cette partie du monde.
L'Association d'amitié franco-coréenne considère la paix en Corée comme un de ses objectifs majeurs. Elle soutient pleinement les militants progressistes coréens qui, au Nord, au Sud et dans le monde, y travaillent sans relâche, en leur apportant ce message : les causes justes finissent toujours par triompher.
Aujourd'hui, il y a urgence à démanteler les bases militaires étrangères en Corée. Il y a urgence à garantir la dénucléarisation militaire de la Corée. De toute la Corée. A cet égard, les obligations du traité de non-prolifération nucléaire doivent aussi s'appliquer aux Etats-Unis et à leurs alliés. Il y a urgence à mettre en place des mécanismes de dialogue et de sécurité collective pour que, plus jamais, des Coréens n'aient à affronter d'autres Coréens.
En 2013, les manœuvres militaires conjointes américano-sud-coréennes ont atteint une ampleur sans précédent. L'engagement d'avions bombardiers furtifs et de sous-marins nucléaires par les Etats-Unis, première puissance militaire de la planète, ont clairement signifié que, dans l'équilibre des forces dans la région Asie-Pacifique, ils se positionnaient une nouvelle fois en agresseurs potentiels.
Nous plaidons, ici et maintenant, pour une paix durable en Corée, au moment où le soixantième anniversaire de l'armistice de 1953 nous engage tous : vis-à-vis des générations futures, nous avons le devoir de tout faire pour qu'une ère de paix et de prospérité en Corée fasse définitivement taire le fracas des armes.
Le bureau national de l'Association d'amitié franco-coréenne, juillet 2013