Un élément d’extrême-droite a mené récemment en Norvège une attaque à la bombe et des fusillades, entraînant la mort de 77 personnes et des dizaines de blessés.
Ces tragédies atroces ont abasourdi l’Europe après l’attaque à la bombe à Madrid de 2004 et l’attaque dans le métro de Londres en 2005.
Ces épisodes sans précédents dans l’histoire pacifique de la Norvège constituent un avertissement à la communauté internationale sur la résurgence des forces d’extrême-droite en Europe, et le grave défi qu’elles posent à l’ordre social sur le continent.
Le suspect des fusillades est un élément classique d’extrême-droite qui se définit lui-même comme un « Norvégien conservateur ». Dans le passé il n’avait pas dissimulé ses positions extrémistes et s’était catégoriquement opposé à l’idée d’une coexistence des différentes cultures.
Son hooliganisme dit au monde entier que c’est une tâche urgente pour les pays européens de contenir la propagation des idées d’extrême-droite et, dans le même temps, d’assurer la stabilité sociale, quelles que soient les différences d’idées politiques, de religions et de cultures.
Après la fin de la Seconde guerre mondiale, le contrôle d’Etat sur le nazisme avait considérablement affaibli les forces d’extrême-droite en Europe, tandis qu’un exode de migrants des pays arabes et africains avait compensé le manque de main-d’œuvre en Europe de l’Ouest. Avec le temps, leur intégration sociale est apparue comme un casse-tête en raison des grandes différences de culture et de mode de vie des différents groupes ethniques.
La récente dépression économique en Europe a redonné de la vigueur aux forces d’extrême-droite. L’économie européenne est sévèrement touchée par la crise financière globale et la crise de la dette, augmentant le nombre de chômeurs et provoquant des réactions de xénophobie chez certaines personnes.
Les mouvements d’extrême-droite se sont fait entendre parmi les forces politiques de plusieurs pays européens, dont le Danemark, les Pays-Bas, la Finlande, la France, l’Allemagne et l’Autriche.
Des organisations d’extrême-droite telles que les Skinheads et de soi-disant nationalistes sont souvent apparues dans les rues, en vandalisant les biens immobiliers et en organisant des manifestations violentes. Ils font peser une menace au sens large sur la vie des personnes.
Plus de 20.000 crimes et délits commis par de tels éléments ont été rapportés en Allemagne en 2008.
Ces tendances d’extrême-droite touchent aussi la politique européenne. Des partis d’extrême-droite ont obtenu une représentation parlementaire et, pour certains d’entre eux, occupé d’importants postes gouvernementaux, influençant les orientations politiques des Etats dans une remise en cause de la tolérance culturelle.
Le carnage tragique en Norvège a averti l’ensemble de l’Europe que les tendances d’extrême-droite ont dépassé les limites de l’acceptable, en permettant à l’extrémisme de mettre en danger la société et la vie des personnes.
La communauté internationale doit tirer les leçons du carnage choquant commis contre les habitants pacifiques de la Norvège et redoubler de vigilance face à la renaissance des forces d’extrême-droite.
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