La perspective d'exclure les seules écoles coréennes d'un programme gratuit d'enseignement dans les lycées japonais avait soulevé un tollé dans l'archipel nippon. La mobilisation nationale et internationale a porté ses fruits : une source proche du ministère de l'Education a fait savoir, mercredi 4 août, que la dizaine d'établissements secondaires au Japon dispensant un enseignement en coréen seraient bien inclus dans le dispositif d'aides publiques.
C'est manifestement l'heureux dénouement de plus de quatre mois de luttes, marquées notamment, le 27 mars 2010, par un rassemblement au parc Yoyogi, au centre de Tokyo (photo à gauche, source Labornet), pour protester contre l'exclusion des seules écoles coréennes du Japon d'un programme de gratuité de l'enseignement dans les lycées de l'archipel nippon. En effet, le 4 août 2010, une source proche du ministère japonais de l'Education a indiqué, selon Kyodo News, l'éligibilité des établissements d'enseignement en coréen dans ce dispositif.
Alors que l'enseignement des écoles coréennes suit celui des programmes japonais, l'exclusive qui aurait frappé ces seuls établissements aurait été contraire au principe d'égalité en droit national et international. Elle se serait inscrite dans une politique continue de discrimination au Japon à l'encontre de la minorité coréenne, forte de 700.000 membres, bouc émissaire du gouvernement nippon suite à la dégradation des relations entre le Japon et la République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord).
Si l'AAFC se félicite du succès de la mobilisation internationale, elle n'en continue pas moins de marquer sa préoccupation pour la situation de la minorité coréenne qui réside en permanence dans l'archipel nippon, héritage de trente-cinq ans d'une colonisation brutale de la péninsule coréenne, entre 1910 et 1945, par l'empire japonais.
Sources : AAFC, Kyodo News