L'agence officielle KCNA de la République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord) a annoncé, le lundi 28 septembre 2009, la visite officielle en RPDC de Wen Jiabao les 4 et 5 octobre prochains. La venue du Premier ministre de la République populaire de Chine, qui s'inscrit par ailleurs dans le cadre de l'année de l'amitié sino-coréenne après la visite du Premier ministre nord-coréen en Chine plus tôt cette année, a relancé les spéculations sur une possible reprise des pourparlers sur la dénucléarisation de la péninsule coréenne.
Est-ce le signal d'une reprise des pourparlers bilatéraux (RPDC - Etats-Unis), voire multilatéraux (les deux Corée, les Etats-Unis, la Chine, la Russie et le Japon) concernant la dénucléarisation de la péninsule coréenne ? En tout état de cause, l'annonce de la visite officielle en RPD de Corée, du 4 au 6 octobre, du Premier ministre chinois Wen Jiabao clôt une période d'intenses consultations diplomatiques, officielles ou officieuses, depuis le début du mois de septembre, ayant conduit le gouvernement américain à déclarer qu'il n'était pas hostile à des pourparlers bilatéraux directs avec Pyongyang, en vue de la reprise du dialogue à six. Plus tôt en septembre, le dirigeant nord-coréen Kim Jong-il aurait dit à un envoyé du gouvernement chinois qu'il était prêt à des discussions multilatérales sur la dénucléarisation de la péninsule coréenne.
Dans le contexte de ces échanges diplomatiques de haut niveau, une rencontre a eu lieu, à New York, entre Pak Gil-yon, vice-ministre des affaires étrangères de la RPD de Corée, et le secrétaire général des Nations-Unies, le Sud-Coréen Ban Ki-moon. Le communiqué diffusé par les Nations-Unies à l'issue de cette réunion a fait état des discussions sur des sujets d'intérêt commun, "les relations entre les Etats-Unis et la RPDC, et les questions nucléaires, humanitaires et des droits de l'homme", M. Ban ayant plaidé pour une reprise des pourparlers à six.
Si la visite officielle à Pyongyang du Premier ministre chinois fait suite à celle de son homologue nord-coréen Kim Yong-il en Chine, en mars, dans le cadre de l'année de l'amitié sino-coréenne, elle a ainsi relancé les spéculations sur l'annonce d'une possible reprise des pourparlers lors de la visite de Wen Jiabao, alors que Pékin est l'hôte des discussions à six.
Mais si Pyongyang a multiplié les gestes d'ouverture et de dialogue depuis la visite de l'ancien président américain Bill Clinton à Pyongyang en août, rien n'indique que les Etats-Unis, les autres membres du Conseil de sécurité des Nations-Unies, la Corée du Sud et le Japon soient prêts, en contrepartie, à alléger les sanctions contre la RPDC. Si cette ligne de fermeté devait être maintenue, le risque serait grand d'un nouvel échec diplomatique, imputable à l'intransigeance de Washington, Tokyo et Séoul.
Sources : AAFC, AFP, Al Jazeera
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