La séparation des familles, de part et d'autre du trente-huitième parallèle, est un des drames humains les plus criants créé par la division de la péninsule coréenne. L'accord conclu le 28 août 2009, entre les Croix-Rouges nord et sud-coréennes, pour de nouvelles réunions de familles séparées répond aux espoirs et aux attentes de millions de Coréens.
Ce vendredi 28 août 2009, les représentants des Croix-Rouges des deux Corée (le chef de délégation du Nord, Choe Song-ik, et derrière lui son homologue du Sud, Kim Young-chol, photo Reuters) ont conclu un accord pour de nouvelles réunions de familles séparées par la division de leur pays : du 26 septembre au 1er octobre 2009, peu avant la traditionnelle fête coréenne de Chuseok durant laquelle sont honorés les ancêtres défunts, 100 familles de chaque côté de la DMZ se retrouveront dans les Monts Kumgang, au Nord, dans le complexe touristique géré par le groupe sud-coréen Hyundai Asan, selon une déclaration du ministère sud-coréen de la réunification.
Il s'agit de la mise en oeuvre d'un des points clés de l'accord intercoréen signé suite à la visite, au Nord, de la présidente de Hyundai Asan, après sa rencontre avec le président Kim Jong-il. Par ailleurs, au lendemain de la mort de Kim Dae-jung, le président sud-coréen Lee Myung-bak a rencontré, à sa demande, la délégation nord-coréenne venue pleurer l'ancien chef d'Etat sud-coréen, dans un geste d'ouverture inédit de Pyongyang, alors que l'intransigeance de Lee Myung-bak dans sa politique intercoréenne, depuis son entrée en fonctions en février 2008, a entraîné la suspension de presque toutes les actions de coopération Nord-Sud.
L'aboutissement des discussions entre les deux Croix-Rouges intervient dans un contexte de réchauffement des relations diplomatiques en Extrême-Orient, y compris entre les Etats-Unis et la République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord), après la visite à Pyongyang de l'ancien président américain Bill Clinton : selon les médias américains et sud-coréens, des officiels nord-coréens ont discuté la reprise des livraisons alimentaires à la RPDC par les Etats-Unis, et la Corée du Nord aurait invité le représentant américain aux pourparlers sur le nucléaire, Stephen Bosworth. Néanmoins, d'après le porte-parole du département d'Etat américain, ce dernier n'envisagerait pas de se rendre à Pyongyang. Si tel était le cas, cela signifierait que Washington ne serait pas (encore ?) prêt à accepter la main tendue par les Nord-Coréens, à contre-courant de l'idée reçue dans la plupart des médias occidentaux selon laquelle ce serait Pyongyang qui refuserait le dialogue, tant avec le Sud qu'avec les Etats-Unis.
Source principale : TVNZ, d'après Reuters
commenter cet article …