La consommation de kimchi, plat traditionnel coréen à base de piments et de légumes fermentés (le plus souvent du chou chinois), prémunirait-elle contre la grippe aviaire ? Si les preuves scientifiques sont loin d'être établies, des chercheurs de l'Université Nationale de Séoul ont obtenu des résultats favorables sur un échantillon de poulets atteints de la maladie...
Le kimchi, symbole par excellence de la cuisine coréenne, était déjà réputé pour, dit-on, prévenir l'apparition du cancer du côlon... puis l'épidémie de grippe aviaire a relancé le débat sur ses vertus thérapeutiques supposées. Il y a six ans, sa consommation avait déjà augmenté, non seulement en Corée mais aussi dans d'autres pays d'Asie, pour se prémunir de la maladie du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS), contre laquelle prémunirait le kimchi.
Si les preuves scientifiques d'une corrélation entre la consommation de kimchi et la prévention de la grippe aviaire restent à établir, des chercheurs de l'Université Nationale de Séoul ont observé que 11 poulets (sur un échantillon de 13 oiseaux), nourris par un extrait à base de kimchi, avaient commencé à guérir de la maladie à l'issue d'un délai d'une semaine... sans toutefois pouvoir établir de manière claire le lien entre ce mode d'alimentation et l'amélioration de l'état de santé des poulets.
Selon le professeur Kang Sa-ouk, "nous avons découvert que les poulets guérissaient de la grippe aviaire, de la maladie de Newcastle et de la bronchite. Le taux de mortalité des oiseaux avait diminué, ils étaient plus vifs et leur selle devenait normale".
Bien que les qualités médicales du kimchi semblent plus relever d'une croyance populaire que du domaine scientifique, ces heureux résultats ne peuvent que contribuer à développer davantage le marché du kimchi, et à faire encore mieux connaître ce mets traditionnel du pays du Matin calme.
Source : David Chazan, BBCNews.