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9 janvier 2009 5 09 /01 /janvier /2009 12:15

La bande dessinée de Guy Delisle Pyongyang figure parmi les ouvrages en français les plus lus – et cités - sur la République populaire démocratique de Corée (RPDC, Corée du Nord). Ce récit d’un dessinateur canadien ayant travaillé pendant deux mois à Pyongyang dans les studios de la société SEK est le récit humoristique d’un Occidental expatrié en Corée du Nord. Malheureusement, le parti pris de son auteur et de trop nombreuses erreurs factuelles devraient inciter à une lecture critique de ce témoignage pour tous ceux qui veulent connaître la Corée du Nord. Après une première partie consacrée à la société coréenne et à une analyse des points de désaccord de l'AAFC avec Guy Delisle, nous publions ici le second et dernier volet de cet article.

En tant que témoignage documentaire, le principal point faible de la BD Pyongyang n’est toutefois pas d’exprimer des idées contestables – par exemple, sur les causes de la pénurie alimentaire, la réunification ou la guerre de Corée – car il s’agit de sujets qui font débat, même si nous regrettons que Guy Delisle ne donne pas toujours toutes les informations nécessaires pour que le lecteur puisse se faire son propre jugement. La principale insuffisance de son travail d’analyse a été de reproduire un trop grand nombre d’erreurs factuelles puisées dans l’abondante propagande anti-RPDC.

 

A de nombreuses reprises, l’auteur se départit de sa position (apparente) de simple observateur pour formuler des remarques inexactes, voire fausses. Ces lacunes sont d’autant plus dommageables qu’elles ne permettent pas de démêler l’écheveau d’observations souvent pertinentes (par exemple, en ce qui concerne le quotidien des Occidentaux expatriés à Pyongyang) d’opinions personnelles discutables mais renvoyant à des faits réels (concernant la pénurie d’énergie, les problèmes alimentaires ou les problèmes posés par la réunification) et de fausses informations.

 

Ces erreurs étant très nombreuses, nous avons choisi de ne traiter ici que neuf d’entre elles qui touchent à trois domaines : l’économie, la société et le cinéma.

 

Les erreurs sur l’économie nord-coréenne : l’aide humanitaire, le métro de Pyongyang, les lopins agricoles individuels.

 

Concernant l’aide humanitaire, selon Guy Delisle, la Corée du Nord est « le pays qui reçoit le plus d’aide humanitaire au monde. » En réalité, en données absolues, d’autres pays ont reçu des volumes d’aide beaucoup plus importants, par exemple après le tsunami qui a touché l’Asie du Sud-Est le 26 décembre 2004. En données relatives (rapportées à l’économie nationale ou au budget de l’Etat), si l’on considère les livraisons de céréales du Programme alimentaire mondial ou d’autres pays donateurs qui constituent la principale aide que reçoit Pyongyang de la communauté internationale, celle-ci ne représente qu’une part réduite de l’économie nord-coréenne : moins de 10% de la production agricole, laquelle ne constitue que 30% du PIB. Au contraire, les ressources d’autres pays en développement – comme le Timor Oriental, la Palestine ou l’Afghanistan – sont constituées pour une large part des ressources de la communauté internationale.

 

S'agissant du métro de Pyongyang, dont l’approvisionnement en électricité est jugé « louche » par Delisle, ce dernier affirme : « je n’ai encore rencontré personne ayant visité plus de deux stations. » (pp. 31-32) Là encore, il s’agit de l’une des fables les plus couramment répandues sur Pyongyang. Les membres des délégations de l’AAFC s’étant rendus en Corée du Nord peuvent confirmer le fonctionnement continu du métro ainsi que la possibilité de visiter plus de deux stations… à condition de le demander aux guides coréens, toujours plus enclins à montrer les stations les plus richement décorées.

 

En évoquant les lopins agricoles individuels, Guy Delisle écrit qu’« On risquait gros, il y a quelques années à cultiver pour soi-même au ″paradis du socialisme″. Aujourd’hui, face au problème alimentaire, le régime ferme les yeux. Avec la venue des ONG, ce sont les deux signes les plus notables de ″l’ouverture du pays″. » (p. 55)

 

Sans discuter sur l’opinion de Guy Delisle quant aux signes d’ouverture « les plus notables » (dans le domaine de l’économie, on pourrait relever le développement des marchés indépendants ou les encouragements à l’investissement étranger, ce dont témoigne d’ailleurs sa présence à Pyongyang), rectifions une erreur : les familles nord-coréennes ont toujours pu cultiver des lopins individuels, depuis la réforme agraire de 1946 qui a redistribué les plus grandes parcelles ainsi que les terres des familles ayant collaboré avec le Japon. 

 

Les erreurs sur la société nord-coréenne : les inégalités de traitement, les Nord-Coréennes et le vélo, la promotion sociale, les contacts avec les étrangers

 

S’agissant des inégalités sociales, la présentation (p. 47) de la société nord-coréenne en trois classes et en une « population utile » et une « population inutile » ne repose, selon nous, sur aucun travail scientifique fiable. Il s’agit d’une grille d’interprétation forgée par les idéologues néo-conservateurs de l’administration Bush. 

 

En revanche, il existe des différences de traitement entre les bénéficiaires du système public de distribution, notamment pour la satisfaction des besoins alimentaires. Ce phénomène n’est pas propre à la Corée du Nord (dans tous les pays du monde, un sportif de haut niveau n’a pas les mêmes besoins alimentaires qu’une personne âgée… mais en fonction de ses revenus et non de ses besoins), donne lieu à une présentation, y compris statistique, qui ne résiste pas à une analyse fondée sur les données de l’Organisation des Nations-Unies.

 

Les « hostiles » – soit la grande majorité de la population, selon la définition qu’en donne Guy Delisle – recevraient « 250 grammes de riz par jour », soit « la moitié de la portion que distribue l’ONU dans les camps de réfugiés de par le monde » (dont il aurait fallu préciser qu’il s’agit de l’ensemble des céréales, et pas seulement du riz).

 

En réalité, les quantités de céréales distribuées en RPDC varient selon l’âge et les activités professionnelles, ainsi qu’en fonction de la période de l’année. A qui distribue-t-on 250 grammes de riz, et à quelle période de l’année ? En mai-juin, dans l’attente de la nouvelle récolte et alors que les précédentes récoltes peuvent être épuisées, les quantités de céréales distribuées peuvent même être inférieures à 250 grammes. Tel semble avoir été le cas en 2007 en RPDC, quand le pays a fait appel à l’aide internationale après les inondations catastrophiques de l’été 2006 dues au typhon Ewiniar.

 

De fait, le seul critère valable (qui considèrerait l’ensemble des productions de céréales, et pas seulement de riz) donne un chiffre très différent de celui avancé par Guy Delisle. Ce dernier ignore également que, en dehors du système public de distribution, des produits alimentaires sont vendus sur les marchés indépendants. En 2008, par exemple, la récolte de céréales aurait atteint 4,3 millions de tonnes selon les informations très sûres du Programme alimentaire mondial dont les équipes ont accès à la plus grande partie du territoire coréen. Si l’on considère que la population de la RPDC est de 23 millions d’habitants, la production par habitant atteint 512 grammes par jour (et non 250 grammes, comme l’affirme Guy Delisle, ni les 500 grammes distribués par l’ONU dans les camps de réfugiés)… sans que ces données n’incluent l’aide internationale, ce qui porte le volume des rations disponibles à 600 grammes par habitant et par an.

 

Les besoins alimentaires en céréales de l’ensemble de la population nord-coréenne sont en effet estimés entre 5,5 et 6 millions de tonnes par an, soit quelque 700 grammes de céréales par jour et par habitant. Le différentiel avec les quantités disponibles donne ainsi le chiffre du déficit alimentaire en Corée du Nord sur l’ensemble d’une année.

 

Sur le sujet plus anecdotique de la pratique du vélo par les Nord-Coréenne, Guy Delisle écrit que « [Kim Jong-il] a également déclaré que le vélo était beaucoup trop dangereux pour les filles ! Depuis on les aperçoit uniquement sur des tricycles. » L’AAFC peut confirmer que les femmes font bien du vélo en Corée du Nord…

 

Guy Delisle narre l’épisode suivant pour aborder la question de la promotion sociale : « Aujourd’hui, bonne nouvelle pour la production. Ils ont viré le directeur de l’épisode 3. Un petit monsieur qui parle très fort avec un accent du Nord (il vient d’un village près de la frontière chinoise)  prendra sa succession. A n’en pas douter, on l’a autorisé à déménager à Pyongyang pour ses aptitudes artistiques (…). Pour tous les autres qui arrivent à déménager dans la capitale, c’est moins glorieux comme histoire. Le régime utilise cette forme de promotion pour remercier ses plus zélés éléments de la province qui dénoncent assez régulièrement leurs voisins pour se faire remarquer. »

 

Faute que l’auteur de Pyongyang cite ses sources, nous nous sommes perdus en conjectures sur l’origine de cette affirmation. S’agit-il d’une hypothèse élaborée à partir de récits de Nord-Coréens ayant fait défection au Sud, jusqu’à ce que les députés sud-coréens demandent que l’on fasse un tri préalable compte tenu de l’invraisemblance de certains discours manifestement motivés par la recherche du scoop médiatique ? Quoi qu’il en soit, notre propre expérience, ainsi que les analyses de spécialistes américains sur la Corée du Nord (nous pensons notamment à North Korea : the Policy of Unconvential Wisdom, publiée par la librairie du Congrès américain), permettent de connaître de manière précise l’ascension sociale type en Corée du Nord. La sélection scolaire et la promotion professionnelle sont déterminantes et, contrairement à ce qu’a pu lire ou entendre Guy Delisle, la promotion du directeur de l’épisode n°3, loin d’être l’exception, apparaît au contraire comme la norme.

 

Pour parler des contacts avec les étrangers, Guy Delisle narre à la fin de sa BD l’histoire suivante : « Je décide de partir seul [au magazin n°1]. Personne ne me remarque. C’est très curieux. J’ai l’impression d’être invisible. En fait, je crois que si quelqu’un m’adressait la parole, il serait vite repéré et suspecté. Le plus sage consiste à m’ignorer. » (pp. 171-172) Or, nous avons fait des expériences comparables en Corée du Sud. Ce trait de caractère asiatique aboutit parfois à des situations étonnantes : ainsi, en cas de rame bondée, dans le métro de Séoul, vous resterez toujours quelqu’un à qui on ne parle pas, car on ne vous a pas présenté et on ne vous connaît donc pas. Cependant, des Français coréanophones s’étant rendus en RPDC, pouvant franchir la barrière de la langue, nous ont confirmé n’avoir pas eu de difficultés pour parler avec qui ils souhaitaient quand ils se déplaçaient seuls à Pyongyang.

 

Guy Delisle aurait d’ailleurs pu se rendre compte lui-même de son erreur d’interprétation : en effet, comme il l’a observé, les membres des ONG se déplacent seuls à Pyongyang, sans guide, et ne retiennent pas davantage l’attention des Nord-Coréens qui ont l’occasion – du moins dans la capitale – de croiser des Européens.

 

Les erreurs sur le cinéma : le Festival international du film de Pyongyang, l’enlèvement de Shin Sang-ok

 

Dans l’avion pour Pyongyang, Guy Delisle dit qu’il aurait préféré voir Mister Bean. Son vœu a manifestement été exaucé, puisque Mister Bean a été l’un des nombreux films étrangers présentés en 2006 lors du Festival international de Pyongyang.

 

Cette présence de films européens n’est ni nouvelle, ni exceptionnelle, malgré les affirmations de Guy Delisle selon lequel « tous les deux ans », lors du « festival international du film »,  « se retrouvent des pays comme la Syrie, la Libye, l’Iran, l’Irak, etc. » et que « à l’occasion, on projette aux ouvriers méritants les derniers films de propagande nationale. »

 

Par ailleurs, nous ne partageons pas l’opinion de Guy Delisle en ce qui concerne la production cinématographique nord-coréenne : pour nous, le film nord-coréen A jamais dans nos mémoires (1997) qui évoque ouvertement les inondations des années 1990 ou, plus près de nous, Le journal d’une jeune Nord-Coréenne (2006) qui fait clairement état des difficultés quotidiennes de la population (par exemple, un début d’incendie suite à un dysfonctionnement du système électrique), décrivent une réalité plus complexe et ne sont pas seulement les « films de propagande nationale » que décrit Guy Delisle.

 

« Kim Jong-il est un grand cinéphile ! – Tu parle d’un cinéphile ! Son film préféré c’est Vendredi 13. Cette information nous a été révélée par le cinéaste sud-coréen Shin Sang-ok après être sorti de son incroyable aventure : en 1978, des agents nord-coréens le kidnappent. Il se retrouve à Pyongyang où Kim Jong-il lui propose de réaliser des films. Il refuse, tente de s’évader, se retrouve en prison. Quatre ans de détention plus tard, il jouera le jeu et réalisera, en tout, six films. Au cours d’un séjour à l’étranger, il réussit à s’échapper après huit ans de captivité. » (p. 174)

 

Guy Delisle nous présente ici comme un fait avéré, en épilogue de sa BD, quelques-unes des informations les plus douteuses concernant la Corée du Nord. En fait, le réalisateur Shin Sang-ok, dont le succès en Corée du Sud s’était émoussé suite notamment à des difficultés avec les militaires au pouvoir à Séoul qui exerçaient une censure cinématographique scrupuleuse, s’est retrouvé à Pyongyang dans des conditions qui n’ont jamais été élucidées. En effet, jusque dans les années 1980 (et plus exceptionnellement depuis l’aggravation des difficultés économiques en RPDC), des centaines d’opposants au régime militaire sud-coréen ont choisi de passer volontairement au Nord, où ils étaient bien accueillis et bénéficiaient d’un niveau de vie proche, voire supérieur, à celui qu’ils auraient connu en Corée du Sud.

 

La thèse du kidnapping est alors celle habituellement utilisée, soit par des Sud-Coréens retournant finalement au Sud après avoir séjourné au Nord, soit par des Nord-Coréens ayant choisi de revenir au Nord après être passés au Sud, pour éviter des accusations de trahison.

 

Si Shin Sang-ok a effectivement tourné des films au Nord, son enlèvement présumé par des agents nord-coréens, sa détention supposée puis l’étonnante facilité avec laquelle il a pu à nouveau gagner le Sud (ce qui tend à montrer qu’il était un hôte de marque bien traité, au-dessus de tout soupçon de trahison par Pyongyang) ont suscité beaucoup d’interrogations chez les spécialistes de la Corée du Nord.

 

Dans ce contexte, les goûts cinématographiques qu’il prête au dirigeant Kim Jong-il relèvent au mieux de l’opinion personnelle, au pire d’une démarche pour tenter de se justifier et ne pas être condamné en application de la Loi de sécurité nationale sud-coréenne. Cette loi  punit depuis décembre 1948 tout contact non autorisé avec la Corée du Nord. L’aveu d’une fuite volontaire en Corée du Nord aurait exposé Shin Sang-ok à de lourdes peines de prison.

 

Conclusion : un ouvrage reflétant un point de vue personnel, à compléter par des études à vocation scientifique

 

En définitive, la BD Pyongyang doit être considérée comme le témoignage personnel, sans animosité mais non dépourvu de parti pris, d’un Occidental ayant vécu en Corée du Nord. Ce récit vivant au ton enlevé n’a pas vocation à constituer une analyse scientifique, ni même documentaire, de la Corée du Nord. Pourtant le succès réel de cette BD a conduit plus d’un lecteur, cherchant des informations fiables sur la Corée du Nord, à lire Pyongyang en ce sens.

 

La République populaire démocratique de Corée est un des pays les plus vilipendés dans les médias occidentaux. Dès lors, il était sans doute difficile pour Guy Delisle de s’abstraire de bonne foi des images d’Epinal, voire des rumeurs, habituellement véhiculées sur la Corée du Nord.

 

A cet égard, la comparaison avec 1984 de George Orwell, et les citations récurrentes de cet ouvrage, sont particulièrement révélatrices de la façon dont Guy Delisle a préparé son voyage, à l’instar de nombreux autres visiteurs pas forcément bien intentionnés en Corée du Nord. Les traits spécifiques de la société nord-coréenne peuvent inciter les Occidentaux à plaquer des grilles de lecture issues d’œuvres de fictions, qu’il s’agisse de 1984 ou de la série télévisée britannique Le Prisonnier (p. 43), relevant de l’affect plus que d’une analyse rigoureuse. Les Occidentaux qui voyagent en Corée du Nord avec des préjugés trouvent aisément matière à conforter leurs idées reçues… sauf à essayer de comprendre, comme l’a fait quelques fois Guy Delisle lorsqu’il apprend, par exemple, que marcher à reculons (le « reverse ») est une forme de gymnastique en Chine (pp. 21 et 24), et non une nouvelle surprise propre à la Corée du Nord.

 

Mais il est vrai qu’il s’agissait alors de Chinois, et non plus des Nord-Coréens, dans lesquels Guy Delisle n’a surtout vu que la « mécanique plaquée sur du vivant » (comme ces automates dessinés au détour d’une case), à l’origine du rire selon Bergson… S’il avait procédé autrement, Guy Delisle aurait alors pu avoir une autre image de ce pays et de son peuple que celle qui ressort dans sa BD, en contribuant ainsi à une meilleure compréhension réciproque entre Occidentaux et Coréens, comme certains Européens, à l’instar de Daniel Gordon, ont su le faire dans leurs œuvres, sans renier leurs convictions.

 

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commentaires

C
La BD de Guy Delisle sur Jérusalem est du même acabit et le lecteur qui y cherche un reportage objectif est déçu par le parti pris de l'auteur. Il faut prendre ses ouvrages comme des séries d'instantanés aléatoires, des prises de vue partielles et donc forcément partiales, des impressions personnelles et non des reportages professionnels. L'auteur le laisse entendre d'ailleurs au début de ses ouvrages où il se présente comme promeneur naïf, mais faussement naïf il est vrai, et il émet souvent des jugements peu objectifs dont l'assurance peut induire en erreur un lecteur de bonne foi. C'est le cas de nombreux carnets de voyage et albums photos de "touristes" qui prétendent connaître un peuple ou un pays après 15 jours, deux mois ou même un an sur place. Je crois qu'il y a un proverbe coréen qui dit à peu près "si tu parles aux gens avec gentillesse, ils te répondront avec gentillesse", c'est assez vrai je crois, et c'est peut-être la bienveillance qui a manqué à Guy Delisle, mais il était là-bas pour le travail et peut-être pas tout à fait de son plein gré.
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A
Ah enfin d'accord avec la conclusion[quote]En définitive, la BD Pyongyang doit être considérée comme le témoignage personnel, sans animosité mais non dépourvu de parti pris, d’un Occidental ayant vécu en Corée du Nord. Ce récit vivant au ton enlevé n’a pas vocation à constituer une analyse scientifique, ni même documentaire, de la Corée du Nord. Pourtant le succès réel de cette BD a conduit plus d’un lecteur, cherchant des informations fiables sur la Corée du Nord, à lire Pyongyang en ce sens.[/quote]Mais comme je disais, elle est longue à venir et l'auteur ne se targuant pas de faire un documentaire, votre critique peut être vu comme un quiproquo autant que l'auteur face aux sourires polis des accordéonistes...Votre critique est donc pour moi mal adressée, l'auteur n'avait pas de prétention à faire un documentaire (dans la citation que vous avez faite on peut d'ailleurs lire "je crois" "j'ai l'impression") et ce sont les lecteurs qui le lisent mal. La critique ne devrait donc pas s'adresser à l'ouvrage mais aux lecteurs qui interprètent mal ou sans réfléchir.Je pense que votre critique aurait été plus intéressante si vous l'aviez présentée comme une lecture parallèle et explicative, complémentaire à ce témoignage.
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A
<br /> Merci de votre commentaire !<br /> Un témoignage se basant sur des choses vues - ou vérifiées - il était pour nous utile de présenter une lecture de l'ouvrage soit réfutant des erreurs factuelles, soit les replaçant dans un contexte<br /> historique ou culturel. Notre critique est bien une lecture "parallèle et explicative", pour reprendre vos termes.<br /> Il s'agit de donner à chacun les outils pour se forger sa propre opinion, pour exercer son jugement librement, alors que Guy Delisle s'est placé dans la position du témoin - qui sait (ou prétend<br /> savoir), et qui donne à savoir. Cela s'appelle bien une démarche documentaire... A aucun moment, il ne prétend avoir pris une autre position, par exemple satirique.<br /> <br /> <br />

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